N°110: Sponsorisée par le Groupe pour l’Abstinence Télévisuelle
2 novembre 2009
Episode Semaine
Et pour faire plaisir à Jéjé, Ty Burrell de Modern Family est à l’honneur de cette 110ème semaine.
Le Syndrome de la Saison 2 ?
Ju est fan d’Amy Poehler
Pour lire l’article de Ju sur la saison 2 de Parks & Recreation.
Interlude



Never Out of The Fight
Gizz est fan du Texas, Forever
Les lecteurs assidus auront remarqué qu’on parle toujours très peu de Friday Night Lights sur pErDUSA.
Les avis sur l’épisode sont globalement positifs, et cette quatrième saison s’annonce plutôt très bien, avec la perspective d’intrigues fraîches et intéressantes.
J’avais mentionné l’an dernier le fait que la série, malgré ses qualités, passait un peu à côté d’une partie importante (peut-être même primordiale) du livre : la misère sociale qui règne dans une petite ville du West Texas, et où le football est le seul espoir (bien illusoire) d’un avenir meilleur.
Évidemment, ce thème est au cœur de la série, et est la préoccupation principale des personnages. Mais sitôt Smash parti, le problème des minorités et des classes sociales les moins élevées est passé largement au second plan. En développant ses personnages principaux d’une manière merveilleuse, la série leur a retiré l’aveuglement sur leur avenir des débuts. Matt et les autres ont maintenant compris que le football ne les mènerait nulle part, et tout en continuant à jouer, ils y ont progressivement perdu l’investissement total et aveugle dans le sport, qui faisait la série.
Qu’on ne s’y trompe pas, ce que je souligne ici n’est en rien une critique. Si ces personnages n’avaient pas évolué en 3 ans, la série nous aurait perdus en cours de route. Si j’en parle maintenant, c’est que cette quatrième saison s’annonce comme un grand vent de fraîcheur, grâce à des personnages neufs, qui doivent faire leur chemin comme leurs amis des débuts l’ont déjà fait. En espérant qu’on évite les redites.
Qui plus est, la misère sociale qui règne apparemment à East Dillon, et les tensions avec l’autre côté de la ville promettent d’aller un peu plus loin dans la critique et le portrait d’une ville du fin fond du West Texas. Il est encore difficile d’imaginer comment les deux côtés de la ville vont être traités, mais c’était certainement la meilleure idée de relance que les scénaristes pouvaient avoir pour leur série.
Et ça n’a surpris que moi qu’ils volent "Clear Eyes, Full Hearts, Can’t Lose" à l’autre l’équipe ?
Interlude



“Mieux vaut avoir un mec qu’une personnalité”, Joss Whedon
Tigrou est fan de Joss Whedon, en fait, au fond
“Dérangeant, assez horrible, et vraiment passionnant”, “parfait du début à la fin”, “génial”, “magnifique”, “EXCELLENT”… Non, ces quelques citations ne sont pas extraites des critiques presse du Ruban Blanc : ce sont les réactions étonnantes que j’ai pu lire sur le forum après la diffusion du 4ème épisode de cette seconde saison de Dollhouse.
Est-il besoin de préciser que je ne suis pas du tout d’accord ? Précisons le pour la forme : cet épisode de Dollhouse était, encore et toujours, assez nul !
Certes, cette fois, c’était plutôt bien filmé, et avec des performances correctes du côté des acteurs… Malheureusement, ces qualités (si j’étais vache, je dirais « absence de défauts » car on n’est d’avantage dans ce registre là quand on parle de Dollhouse) de forme ne suffisent toujours pas à compenser les faiblesses flagrantes du fonds. Et là, il faut bien se rendre à l’évidence, la débilité profonde de Dollhouse est structurelle : Tous les efforts des scénaristes n’y feront rien, l’idiotie inhérente de la série ne pourra jamais être corrigée, à moins de changer de A à Z son concept.
C’est assez criant avec cet épisode, au demeurant pas complètement dénué de qualités. Belonging se centre sur Sierra et nous raconte son histoire à coup de flashbacks. Sierra, on le savait déjà, a été enfermée dans la Dollhouse (c’est à dire réduite en esclavage et vendue à des inconnus sans en avoir conscience) contre son gré. L’épisode nous en apprend plus, en nous racontant qu’un méchant psychiatre millionnaire l’a droguée pour la faire passer pour une schizophrène, puis envoyée dans la Dollhouse pour qu’elle y soit soignée (en étant réduite en esclavage et vendue à des inconnus sans en avoir conscience, une forme de thérapie qui a fait ses preuves). Comme il est méchant, on se doute bien qu’il a une idée derrière la tête : il a en fait mis en place se plan diabolique pour pouvoir régulièrement louer Sierra pour la soirée (Pourquoi n’a-t-il pas simplement utilisé du GHB comme tout le monde ? Et d’ailleurs, pourquoi ne la loue-t-il que pour quelques soirées par mois, puisqu’il nous est révélé plus tard dans l’épisode qu’il est assez riche et puissant pour l’acheter pour de bon et qu’il en a envie ? Joss Whedon oublie bizarrement de répondre à ces questions dans l’épisode).
Une fois découverte, cette affaire pose tout une série de problèmes moraux aux employés de la Dollhouse, pourtant habituellement pas si regardants que ça . Il faut dire que cette situation est très différente de celles dont ils se font les complices au quotidien. En effet :
a) Le mec a violé Sierra PLEIN DE FOIS. Une ou deux fois, ça va, on s’en remet… Mais plein de fois, alors là, non !
b) Le mec veut imprimer une personnalité définitive à Sierra. Ce qui, on s’en rend vite compte, va à l’encontre de toutes les règles morales instaurées par la Dollhouse. Tuer une doll ou la bazarder à jamais dans l’attic parce qu’elle est devenue trop intelligente, ok… mais lui imprimer une personnalité définitive, alors là, non !
Bref, on comprend bien que les personnages de la série, aussi amoraux soient ils, ne peuvent pas rester sans rien faire face à cette situation exceptionnellement intolérable.
Donc Topher, pris d’un accès de confiance, rend sa personnalité d’origine à Sierra et donne un billet d’avion pour l’Australie, afin qu’elle puisse retrouver une vie normale… Ah non, pardon ! Topher, pris d’un accès de confiance, rend sa personnalité d’origine à Sierra et… l’envoie sans défenses chez son méchant violeur. Pourquoi ? Histoire qu’elle se fasse violer une nouvelle fois, mais avec sa vraie personnalité cette fois ? Là encore, Joss Whedon oublie bizarrement de répondre à cette question.
Bref, comme on pouvait s’y attendre, le méchant violeur découvre la supercherie et fait ce qu’il sait faire de mieux : il essaye de violer Sierra.
Heureusement, elle le tue ! La voilà enfin sauvée : libérée de son violeur et de la Dollhouse, elle va pouvoir retrouver une vie normale faite de peinture et de kangourous. Ou pas. Car, plutôt que de rentrer en Australie, Sierra décide de retourner de son plein gré à la Dollhouse, pour continuer à se faire violer par des inconnus (mais cette fois ce n’est pas grave, car elle est d’accord !) pendant que sa personnalité dort sur une étagère.
Pourquoi ? Là encore, Joss aurait pu ignorer cette question. Mais ça aurait sans doute fait beaucoup de questions sans réponses, même pour Dollhouse. Du coup, cette fois, il tente un semblant d’explication : Sierra retourne à la Dollhouse (où, je ne sais pas si vous avez bien saisi, elle se fera exploiter et violer quotidiennement pendant que son identité sera coincé sur un disque dur) parce que… elle est amoureuse de Victor !
Eh oui, les filles : Mieux vaut avoir un mec qu’une personnalité ! Merci Joss Whedon.
Interlude



My name is not Sydney Bristow
Jéjé est fan des séries du dimanche aprèm sur TF1
Personne n’en parle sur pErDUSA, la série n’est pas diffusée actuellement, mais je maintiens, c’est la bonne chronique pour en parler !
A chaque épisode, c’est la même chose.
Michael aimerait pouvoir enquêter sur les raisons qui ont fait que du jour au lendemain il a perdu son boulot d’espion. Mais il doit remettre ses recherches aux lendemains parce que sa mère, son meilleur pote, son ex-copine connaissent quelqu’un dans une mouise pas possible. Michael doit alors inflitrer un réseau de brigants. Fiona, l’ex finit toujours pas faire exploser quelque chose. Sam, son pote, fait de bonnes blagues, construit des gadgets avec Michael à l’aide d’un vieux téléphone portable et un peu de scotch. A la fin, le méchant est défait, tout le monde est content et pendant les quelques dernières minutes de l’épisode, Michael apprend un petit truc sur son "licenciement".
A chaque fois.
Depuis deux saisons et demie.
Et c’est tellement bon.
Burn Notice prouve que le modèle de la série "variation très légère sur un même canevas" à la Mission : Impossible peut encore fournir de très bonnes choses.
Lors de sa première saison, elle a un peu de mal à trouver son rythme et comme l’avait signalé Gizz sur le forum le montage a un côté "amateur" un peu crispant. Malgré des intrigues de la semaine parfois faiblardes, la saison réussit à imposer le quatuor de personnages dont les interactions deviennent de plus en plus naturelles. Leur complicité établie, les personnages permettent aux missions de la semaine d’être de plus en plus réjouissantes tandis que l’arrière fond feuilletonnant se solidifie. La saison 2 de Burn Notice est un vrai bonheur pour ceux à qui les bonnes séries d’action marrantes manquent depuis longtemps.
La "mythologie" a été un peu moins bien gérée en début de saison 3 (un peu trop rapide à mon sens), mais j’aime désormais tellement les personnages qu’ils pourraient juste siroter des cocktails pendant 40 minutes face à la plage que j’applaudirais encore. Il faut juste que Fiona explose un ou deux bâtiments par épisode et je crois que je pourrais continuer à regarder la série pendant dix ans.
Vivement 2010 pour la suite de la saison.