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Ma Semaine à Nous - Critique de l'épisode Semaine de la saison Semaine

N°111: Sponsorisée par l’association des fans des frères Winchester

Par la Rédaction, le 9 novembre 2009
Publié le
9 novembre 2009
Saison Semaine
Episode Semaine
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Cette semaine, Blackie et Iris rendent hommage à Supernatural, qui rend elle-même hommage à Grey’s Anatomy et à toutes les pires sitcoms de la création (oui Joey, c’est à toi qu’on pense). Well done, Supernatural, well done. Tomemoria découvre que les miracles existent et qu’une série de CBS, nommée The Good Wife, se montre plus digne que ce qui se fait partout ailleurs et Conundrum continue à haïr Jim, chaque semaine avec plus de force. Elle est peut-être maquillée à la truelle dans V, mais elle est toujours la chouchou de la rédaction : Morena Baccarin est à l’honneur cette semaine, parce que qui sait combien de temps V va rester à l’antenne ?

SuperAnatomy 2000, garanti sans herpès
Blackie a caché la télécommande

J’ai souvent ri devant un épisode de Supernatural. Saison 1 mise à part, où cet état ne venait que de ma moquerie, la série a réussi à trouver un second degré qu’elle utilise parfois à fond sur un épisode tout entier. Cela donne des loners complètement décalés qui marquent les esprits, et certains font personnellement partie de mon Top 10.

Jamais cela n’avait été autant que devant celui de cette semaine, qui m’en a donné les larmes aux yeux. La dernière fois que le Trickster était apparu, cela avait amené le génial Mystery Spot avec son interprétation de Groundhog Day. Cette fois-ci il nous fait son Pleasantville et transporte les Winchesters dans le monde merveilleux de la télévision. Comment ne pas adorer ?

La version sitcom qui ouvre le bal vaut surtout le coup pour son générique, qui comble joliment le fait de n’en avoir aucun officiellement pour la série. Les paroles sont idiotes mais c’est entrainant et se retient bien, et ce n’est pas toutes les semaines qu’on peut profiter des joyeux Winchesters faisant du tandem. On peut sûrement trouver cela débile (Gizz a essayé pour me faire plaisir, ou le plaisir de pouvoir râler après, et il a détesté), mais quand on est habitués à cinq saisons de prise de têtes sérieuses par des mecs qui ne font que s’enfoncer dans la noirceur, ce type de connerie fait plaisir à voir. D’autant que c’est assez court et passe à un faux Grey’s Anatomy irrésistible.

Les dialogues ont beau être très cons, ils sont exactement du même calibre que ceux que pond Shonda Rhimes. Puis la critique ne sent pas la mauvaise foi où tout est critiqué, c’est plutôt de bon cœur. Dean est un assidu n’osant pas l’admettre et qui s’excite comme une groupie devant Dr Sexy, et va jusqu’à défendre leur intrigue la plus stupide. Dommage que Jeffrey Dean Morgan n’ait pas joué le fantôme de Denny2.0, cela aurait pris une dimension bien étrange. Les détails de ce passage tombent trop dans le mille pour que le sujet ne soit pas suivi, telles que les chansons parfaitement dans le ton… qui ne s’arrêtent même pas dans un moment dramatique !

En fait, GA s’en sort bien mieux que CSI, qui s’en prend plein la gueule, et à juste titre, en trois phrases énoncées par Dean. Tout cela me rappelle que ces deux séries ramassent énormément plus d’audience que Supernatural alors qu’elles lui sont largement inférieures. GA est même plus regardé dans cette rédaction ! Cela me dégoûte. Mais au moins elles est divertissante, et ici le meilleur passage (que je me retiens difficilement de vous réciter tant je le connais par coeur). Passons le game show japonais et un K2000 utile à une seule blague, faire dire à Jared Padalecki qu’il est atteint d’herpès génital a eu fini de m’achever. J’ai beaucoup ri cette semaine devant Modern Family, mais pas au point d’en pleurer comme ici.

Together we’ll face the day, When the demons come out to play…

Changing Channels fut donc un vrai plaisir que je reverrai souvent. Bien sûr, ce type de déconnage n’est jamais inutile et sert l’intrigue générale d’une façon ou d’une autre, puisqu’on revient toujours durant les dernières à quelque chose de plus sérieux. C’est ce qui rend l’exercice encore meilleur. Whedon ne faisait pas juste un épisode musical ou sans dialogue pour le style, mais pour avancer. Et Kripke a aussi retenu cette leçon là. La seule chose que je reprocherais, c’est que Castiel ne servait absolument à rien, et cela fait d’ailleurs un moment qu’il fait office de poids mort. Oui c’est un bon personnage, mais Bobby aussi et il n’est pas forcé d’apparaître sans aucune raison. Castiel devrait être utilisé moins souvent, mais mieux.

La semaine prochaine risque d’être également poilante, puisqu’on continue dans le gros auto-foutage de gueule, avant de retomber dans la mythologie sur un mode bien plus sombre. Il est bon de voir que la série ne se prive pas de ces moments de respiration malgré la dernière ligne droite qu’est cette saison.

Dignity
Tomemoria est Le Bon Rédacteur

Depuis deux semaines, j’ai rattrapé mon retard sur The Good Wife. J’en avais lu beaucoup de bien et je peux dire à présent combien c’était justifié. Ce n’est pas seulement grâce à l’interprétation sobre et convaincue que livrent l’ensemble du cast, ce n’est pas uniquement à cause de la réalisation fluide et du montage invisible parfaitement maîtrisés. Non ce qui me plait le plus dans The Good Wife, c’est qu’elle est à l’image de son personnage principal : une série très digne.

Quelles que soient les qualités de séries où un coach crie au visage d’un jeune, où des gens vendent leur corps durant cinq années pour de l’argent, cela fait du bien de voir un programme où personne n’est hystérique, n’a des crises de colères disproportionnée et où l’intelligence prime. La dignité est quelque chose qui s’est oublié dans les fictions américaines. Je ne suis pas en train de reprocher aux autres séries de trucider leur personnage avec un immense morceau de bois ou de faire des blagues graveleuses quand l’un des personnages se transforme en voiture. Je n’ai rien contre ce type d’humour ou de violence, tant que cela me semble justifié.

Mais je serais très attristé de voir ces éléments parasiter The Good Wife. La série sait être drôle avec subtilité. Elle n’a pas besoin de choquer pour raconter son histoire (j’étais d’ailleurs assez surpris par la première scène du dernier épisode où l’on assiste à un meurtre, jusqu’à ce qu’on comprenne qu’il s’agit d’une publicité, une sorte de mise en abyme d’un penchant que la série se refuse à avoir). Ainsi, The Godd Wife use de la dignité de manière intelligente et surtout en parfait accord avec son propos. Elle a beau aborder des affaires sordides, elle les traite toujours avec respect. Exactement de la même manière qu’Alicia gère l’infidélité de son époux en plus de son incarcération. Voilà une femme traînée dans la boue, sacrifiée sur l’autel de la médiatisation à outrance, qui tente de protéger ses enfants (eux-mêmes de petits bout d’être humains capables d’une empathie et d’un altruisme à la fois remarquables et parfaitement crédibles dans cette fiction) et qui parvient à s’en sortir avec honneur. Cette série est aussi admirable que son personnage principal. Si elle ne m’a sans doute pas rendu accro, il est certain que j’ai pour elle un immense respect.

Interlude



Die, Jerk ! : Jim Halpert
Conundrum a un nouveau nemesis

Je l’ai déjà dit, j’aime The Office quand elle se concentre sur la simplicité de la vie de bureau. Et en ce moment, je n’aime plus trop The Office. Je n’aime pas la tournure que prend la série. Je n’aime pas les grandes intrigues et jusque là, les scénaristes ont toujours réussi a maintenir un statu quo en donnant l’illusion de grands changements. Le seul impact de la fusion si crainte en début de série est l’addition d’Ed Helms, et personne ne peut s’en plaindre. La promotion de Ryan, sa déchéance et son retour ont permis de lui de donner une personnalité autre que « le Jim Halpert du pauvre » des premiers épisodes. The Michael Scott Paper Company nous a amené Erin en gardant Pam chez Dunder Mifflin, et encore une fois, qui s’en plaindrait ? Et même la relation Pam-Jim n’a pas détruit la série l’année dernière.

Après un excellent première, la série a amorcé un changement qui empêche tout retour à la série que j’ai tant aimé. Non, je ne parle pas de la promotion de Jim à Co-Manager, mais de faire de lui un connard fini. Ne vous méprenez pas, j’apprécie l’évolution du personnage. Le jeune diplômé perdu à un poste qu’il ne le motive pas décide prendre les choses en main et de s’investir dans son poste. En revanche, négocier sa promotion et celle de Michael sans lui en parler en prétextant le bien de Michael passe très mal. Cela donne un côté très arrogant au personnage qui, jusque là, n’était exploité que pour des raisons comiques (par exemple, lorsque Jim, afin d’éviter de travailler un samedi, solution proposée par Michael, oblige ses collègues à travailler tard, et ils se retrouvent tous enfermés dans les locaux). Son arrogance a des airs d’arrivisme que je n’apprécie pas.

Du plus, son poste de co-manager retire une des forces de personnages, il n’est plus commentateur passif de l’action. Son poste l’oblige à endosser le mauvais rôle, comme le choix du montant des revalorisations salariales de son équipe. Mais Jim le fait, certes sans le côté maladroit et bête de Michael, mais surtout sans son côté humain. Jim apparaît très froid. L’épisode suivant montre encore un aspect agaçant du personnage, lorsque Michael lui apprend qu’il sort avec la mère de Pam, Jim passe tout l’épisode à infantiliser Michael et sa femme, en donnant des ordres au premier, et mentant à la seconde sous couvert, encore une fois, du bien de Pam.

Jim laisse Michael tomber dans un bassin. Connard !

Et je ne vois pas de solution à ce problème. Pam aussi s’affirme de façon maladroite. Au début de l’épisode centré sur le mariage, la scène d’ouverture montre Pam et Jim demander au reste de l’équipe de changer leurs habitudes pendant la grossesse de Pam. J’étais persuadé que la blague serait en rapport avec le côté hautain de la demande. Mais non, on a eu le droit à une succession de vomissements. Ju trouve ça très drôle.
Je ne suis clairement plus en phase avec la série qui d’après beaucoup de critiques a un excellent début de saison. The Office ne fait plus rire, et m’agace de plus en plus (je ne parle même pas de la mère de Pam qui n’a rien à voir avec sa première apparition en saison 2). Heureusement que Parks and Recreation a pris le relai dans la catégorie ‘Meilleure série sur la simplicité de vie de bureau’.

Hell yeah !
Iris continue sa descente en enfer, et elle aime ça.

Il y bien longtemps, quand j’étais encore jeune et innocente... bon d’accord, peut être pas AUSSI longtemps que ça, mais il doit bien s’être écoulé 6 mois depuis que j’ai fait cette tragique erreur, j’ai écrit ici que j’aimais bien la première saison de Supernatural, avant d’en laisser la suite en suspend.
S’il le pouvait, mon Moi Du Présent irait foutre quelques baffes à Celle Que J’Etais Alors, histoire de lui apprendre la vie – avant de lui faire sauvagement l’amour, car c’est le rêve secret de tout égocentrique qui se respecte.
N’est-ce pas, Ju ?

La punition est méritée.

Tous les éléments ont semblé se dresser contre moi pour m’empêcher de rattraper mon retard.
Mon esprit borné m’a donc fait perdre 6 mois, puis ce fut au tour de mon ordinateur de rendre l’âme plusieurs fois, et enfin des problèmes de connexion m’ont coûté de précieux jours, mais jeudi passé j’ai enfin achevé la saison 4, tremblotante, sous le choc, surexcitée... Ce juste avant de devoir partir pour 4 jours, sans la suite.
Feck you, Murphy.

Depuis le début de la saison 2, j’ai enchaîné chaque épisode, comme une camée désespérée d’avoir sa dose, et j’ai réalisé que Blackie avait raison - même si elle défend Vampire Diaries.
C’est une merveille.
Les épisodes à retenir sont légion, donc je ne m’aventurerai pas à en faire une liste - d’autant plus que Blackie l’avait déjà très bien fait dans son Top 10.
Je n’ai pas été aussi enthousiasmée devant une série depuis bien longtemps ; lorsque celle-ci s’est mise à la métafiction, avec l’apparition des romans Supernatural, elle m’a décroché un des plus gros sourires possibles en évoquant les fanfictions, et ce n’est qu’un exemple parmis d’autres de ce qui m’a totalement charmée.

Une grande force de Supernatural, c’est qu’on peut sentir que l’équipe s’éclate vraiment dans ce qu‘elle fait.
Que ce soit lorsqu’on les voit répondre à des fans en conventions, ou par exemple dans une scène bonus de fin d’épisode, où Dean danse sur Eye of the Tiger alors qu’on entend des gens glousser dans le fond, leur bonne humeur et leur humour est évident, de même que l’alchimie entre les deux frères, et la non-prise de tête des scénaristes.

La seule petite faiblesse de la série, souvent relevée, c’est le manque de personnage féminin de qualité, et la diabolisation de tous les noirs, mais au final elle ne me dérange même pas spécialement - Et non, pas parce que je suis une vile misogyne raciste. Enfin, pas vraiment - tant les personnages masculins et la relation Dean / Sam est bien traitée.

Sans oublier que les season finales, à partir de celui de la saison 2, deviennent de belles tueries.
Le dernier en date, particulièrement, m’a fait l’effet d’une bombe. Oui, j’ai chanté Carry on my Wayward Son, sautillé sur mon siège, crié sur mon écran, et surtout, j’ai eu confirmation que j’avais raison quant à quelque chose dont je m’étais doutée dès qu’ils avaient commencé à mentionner les « seals ».
Ceux qui l’ont vu sauront de quoi je parle, et le monde (ainsi que mes voisins, vu les décibels atteintes par mon cri lors de la « révélation ») doit le savoir : I KNEW IT !

Pour les autres, les incultes, la basse populace réfractaire, n’attendez plus pour devenir des gens fréquentables, et ouvrez les yeux.

Regardez Supernatural.

la Rédaction