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Ma Semaine à Nous - Critique de l'épisode Semaine de la saison Semaine

N°113: Sponsorisée par les beaux gosses aux yeux bleus

Par la Rédaction, le 23 novembre 2009
Publié le
23 novembre 2009
Saison Semaine
Episode Semaine
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Cette semaine, on préfère vous mettre des photos extraites du remake du Prisonnier plutôt que d’en parler. Il faut dire que peu d’entre nous ont réussi à tenir jusqu’au bout. Alors que les participants de cette 113ème MaSaN ont regardé le très mauvais mid-season finale de Supernatural, la très mauvaise suite de White Collar, Melrose Place, Cougar Town et Gossip Girl (pas la peine de leur donner des adjectifs, ces séries parlent d’elles-mêmes). Blackie revient sur les défauts d’USA, Tom sur les vieilles garces qu’il aime bien, Iris sur les leçons apprises dans la semaine et Tigrou sur les comédies qu’il choisit de regarder. Heureusement il y a Modern Family dedans. Et comme cette semaine est sponsorisée par les beaux gosses aux yeux bleus, Matt Bomer est à l’affiche : il est leur ambassadeur de choix.

Garanti sans CW. Et sans saveur.
Blackie usée jusqu’à la moelle

Ce soir, on m’oblige à vous rendre un texte, comme si j’avais pas déjà suffisamment bossé pour aujourd’hui sur ma review de Supernatural] avec Tom. Je vous jure, parfois cette rédaction tourne à l’esclavagisme.

Parce qu’il faut que j’arrête un peu de parler de la CW, même si ses séries sont les plus faciles à commenter, et que je n’ai vraiment rien à dire sur le reste de ma semaine, je vais me contenter de quelques mots sur White Collar. Ô surprise, USA nous sert encore une série sympathique qui ne pousse pas le bouchon très loin et ne le fera sans doute jamais. Je m’arrêterai probablement en saison 2 sans la regretter une seconde, mais en attendant il est bon d’avoir quelque chose à se mettre sous la dent le week-end. Que ce soit l’été ou le vendredi, USA sait qu’il n’y a que durant les moments morts que ses programmes peuvent se distinguer.

Jéjé en a déjà très bien parlé dans sa review, et je le rejoins complètement. Tout le charme réside principalement dans son duo réussi, charismatique, drôle et complémentaire. Mon intérêt ne se trouve en fait que dans les relations entre les personnages, car les intrigues de la semaine en sont totalement dépourvues. Il y a beaucoup d’autres séries qui jouent sur ce type de formule, où les enquêtes sont totalement secondaires. Je pense à Bones, Life, Castle… Mais avec elles on a plutôt droit aux éternelles affaires de meurtre et leur expédition ne dérange pas. White Collar traite de crimes d’un autre niveau et qui prennent, d’après ce que j’ai compris dans le Pilote (je n’y connais rien du tout), beaucoup plus de temps à être résolues. J’en aurais donc plutôt attendu d’avoir des enquêtes qui s’étaleraient au moins sur plusieurs épisodes plutôt que d’avoir l’impression que cette division du FBI n’a affaire qu’à des petits trafiquants faciles à attraper. Des gens qui n’ont rien à voir avec Caffrey en somme. Je serais bien déçue qu’il en soit autrement, mais je sais que je suis devant USA.

Pour revenir aux personnages, je suis assez étonnée d’avoir retrouvé du respect pour Tiffani Amber Thiessen. Son rôle n’apporte peut-être pas énormément, bien que son couple soit plutôt rafraîchissant, mais il s’agit au moins d’un rôle féminin décent, mâture et qui ne passe pas son temps en petite tenue, ce qui est une progression énorme dans sa carrière. Prendre de l’âge lui fait du bien et je retrouve enfin un peu de l’idole de mes 10 ans. Willie Garson se débrouille également très bien en sidekick, comme à son habitude, et arrive à me faire oublier le copain de Carrie Bradshaw. Ce qui n’était pas une mince affaire.

Malheureusement je n’ai rien de positif à dire sur Natalie Morales qui n’est ni crédible (surtout pas quand on nous la fait passer pour un mannequin du haut de son mètre soixante) ni un tant soit peu intéressante. A part balancer quelques répliques à Caffrey sensées faire monter la tension sexuelle, elle n’a aucun utilité. Jéjé avait encore raison, l’ancienne rookie était bien meilleure.

Cette semaine s’est ajoutée une autre plaie avec l’apparition de Kate. Son intrigue fut jusque là plutôt bonne en tant que fil rouge. Mais on se retrouve avec des grosses facilités dans le jeu de piste doublées d’un casting complètement raté. Il n’y aura dorénavant plus une seule seconde où je croirai à l’amour éperdu de Caffrey pour cette femme, celle qu’il préfère aux quelques autres milliards de choix possibles. Non seulement cette actrice a l’air trop jeune physiquement mais en plus elle zozotte comme une gamine, a un regard complètement vide et manque totalement de charisme. Suis-je sensée croire qu’un homme avec la classe et l’intellect de Caffrey la choisirait parmi tant d’autres ? Puisqu’il faut continuer cette intrigue, j’espère qu’elle se fera avec une Kate restant dans l’ombre le plus possible. Garder au maximum le mystère la rendra bien plus fascinante, merci.

Interlude Remake



Bitches are back
Tomemoria aime les garces d’âge avancé

Alors que je confiais il y a deux semaines mon respect pour la série The Good Wife, aujourd’hui j’ai envie de faire part de mon enthousiasme quant au retour des bonnes vieilles garces dans les séries.

L’arrivée d’Amanda dans cette bouse de Melrose Place fut pour moi une bouffée d’oxygène. J’avais arrêté la série autour du cinquième épisode. Cette semaine, je me suis fait les cinq suivants, épaté de voir que la série n’usait même pas de la moindre ficelle pour rendre accro son spectateur. Chaque épisode se terminait en eau de boudin et me laissait pantois devant mon écran, ébahi par tant de paresse et d’incapacité à susciter la moindre curiosité chez son spectateur. Mais Heather Locklear, dont les cheveux et l’allure ne ressemblent pourtant plus à grand-chose, fait un peu bouger tout ça. Toujours très à l’aise dans son rôle, elle sait jouer la salope sans que cela ait l’air ridicule ou inapproprié (elle ne vire pas quelqu’un par simple méchanceté). Et ô miracle, elle apporte en fin d’épisode un cliff somme toute très classique mais néanmoins efficace.

L’autre série que j’ai repris, un soir où je n’avais plus rien à regarder, c’est Desperate Housewives. Et si les cinq pétasses de Wisteria Lane ne m’avaient pas du tout manquées, surtout après cette pub contre l’avortement qui avaient manqué de me faire recracher mon déjeuner, j’ai pris un immense plaisir à rattraper mon retard.
Cette nouvelle saison tient la route. Le mystère semble aussi complexe que celui de Mary Alice, les nouveaux voisins sont interprétés par des acteurs convaincants et agréables, mais plus que tout, c’est l’humour qui m’a particulièrement séduit.
J’ai un peu de peine pour la pauvre Dana Delany, dont le talent mériterait sans doute mieux que le rôle d’une hystérique compulsive et monomaniaque. Pour autant, elle sauve Teri Hatcher en lui offrant une intrigue hilarante, bien que répétitive.
Eva Langoria, qui a toujours eu les meilleures intrigues, continue sur sa lancée avec des scènes particulièrement jouissives entre Gaby et sa fille, Juanita.
Lynette ne réussit toujours pas à sortir du cycle « mes enfants sont mon malheur », mais je savoure cette période où elle ne fait qu’être enceinte. Une fois que le bébé sera là, je sens que je ne la supporterai plus.
Quant à Bree, elle possède sans doute l’intrigue la moins passionnante même si elle a connu un regain de peps en plongeant à fond dans le vaudeville, au dernier épisode. Je ne pensais plus dire ça un jour, mais si vous avez jadis aimé les connasses désespérées, je vous recommande la saison 6.

Interlude Remake



Middle-to-low Fidelity
Iris en apprend tous les jours

La semaine dernière, Jéjé nous prouvait, si c’était encore à faire, que les séries étaient un moyen de socialisation on ne peut plus pratique lorsqu’on était confrontés à des gens d’intérêt – et quand je dis d’intérêt, je pense soit à ceux qui regardent 10 séries par semaine au minimum, soit à ceux qui ont une personne célèbre dans leur famille / qui le sont eux-mêmes.
Cette semaine, j’ai envie de vous montrer qu’en sept petits jours, on peut apprendre énormément de choses derrière son écran. Parce que oui, les séries sont on ne peut plus éducatives, pour peu qu’on aime l’éducation parallèle.
Et quand je dis énormément de choses, je veux dire au moins 3.

Quand on milite trop pour que ses amis regarde une série qu’on trouve excellente, elle franchit forcément un cap : Supernatural gagne un point Godwin.
Après une intégrale qui ne me déçoit pas, j’ai toujours besoin de propager la bonne parole, sûrement dû à mon côté messiaque, mais ça ne me dérange pas et ça ne semble pas non plus déranger les dizaines de personnes converties à diverses séries et qui prêchent maintenant ma gloire. Mais voilà, parfois, il y a des accidents de parcours. Et cette semaine, après 4 saisons très très bonnes, Supernatural nous a sorti un épisode plutôt mauvais. J’ai eu beau aimer certains éléments, parce que je suis une fillette qui aime les émotions faciles et les pleurs, beaucoup de choses m’ont dérangées.
Le démon regardant une vidéo d’Hitler qui parade tout en se sifflant du whisky en fait partie. La série a eu beau souvent flirter avec l’obviously evil, là c’était un peu trop.

Il ne faut vraiment, vraiment pas faire de plan à trois avec deux personnes qu’on connaît. Surtout si l’une des deux a autant de raisons d’avoir un manque d’estime de soi que Hilary Duff : Gossip Girl éduque bien les jeunes générations.
Même si mon côté perfide a tendance à penser que Josh Schwartz en avait simplement marre que les groupies qu’il arrivait à draguer grâce à Gossip Girl soient aussi prudes, et qu’il voulait résoudre les années de frustrations qui vont de pair avec le métier de scénariste, mon côté réaliste me rappelle que Josh n’a pas écrit les deux derniers épisodes, ce qui explique peut-être les désastres qu’ils ont été. Ça, ou le fait que ce soit Gossip Girl, et que je devrais vraiment apprendre à baisser mes attentes.
Au moins, au bout de trois saisons de pseudo tension sexuelle, Dan a enfin couché avec Vanessa, et s’est enfin pris un râteau. Now, can we please move on ?

Écrire des personnages qui ont consommé de la marijuana quand on y a visiblement jamais touché, c’est Mal : The Big Bang Theory touche le fond…
… et ce n’est pas le couple Penny/Sheldon qui suffira à sauver l’ennui ressenti devant les aventures des trois autres geeks dans le désert, même si c’était bien tenté. Leur comportement défoncé est caricatural et digne d’une série française, leurs confessions ne font qu’ajouter à la couche d’antipathie ressentie pour eux tellement elles sont ridicules et désolantes, et TBBT confirme son passage d’une saison 2 vraiment drôle à une saison 3 de plus en plus mauvaise à chaque épisode.
Ah, et accessoirement, How I Met Your Mother retrouve son punch d’antan, avec un épisode certes pas exempt de défauts, mais qui semble annoncer un possible retour au top, si le reste de la saison suit son exemple.
Les Geeks – 0 ; Les Niais – 1.

Au final, cette semaine, avec son niveau général plutôt bas, et la plupart des épisodes qui m’ont beaucoup moins enthousiasmée que les précédents, j’ai surtout appris que les séries n’étaient pas une échappatoire.
Non, elles n’en sont pas une, car comme pourrait le dire Stan Marsh, la vraie solution à tous les problèmes qu’on peut rencontrer dans son existence ne se trouvera pas à la télévision... Mais sur Internet. La preuve avec Hot Sluts, la génialement médiocre websérie d’Alison Brie qui continue à illuminer tout ce dans quoi elle apparaît.
Surtout quand elle porte peu de vêtements. Tiens, il doit sûrement y avoir une leçon à en tirer.

Interlude Remake



Mes sitcoms à moi
Ouf, Tigrou regarde au moins Modern Family

La saison 2009-2010 serait-elle celle des comédies ?
Pour moi, la réponse est clairement oui : je n’avais pas regardé autant de sitcoms dans ma semaine série depuis longtemps. Et quand je dis “autant”, je veux dire 3, ce qui vous donne une idée du froid dans lequel ce genre et moi étions plongés ces dernières années.

Commençons par la plus facile : Modern Family est un sitcom horriblement drôle, dotée d’un casting et d’une écriture impeccable. En plus, la série a le bon gout de faire des blagues sur le les meurtres de bébé – un source de comédie trop souvent ignorée !
La seule chose qui me rebutait dans la série était le personnage de Ty Burrel, Phil, trop lourdingue et pas assez contrasté (comme le signalait Jéjé dans notre dernier podcast). La série semble heureusement avoir détecté le potentiel boulétisant du personnage, et a partiellement corrigé ce défaut dans l’épisode de cette semaine : Phil n’était pas en permanence à coté de la plaque et, pour la première fois en huit épisodes, j’ai compris ce que Julie Bowen pouvait trouver à ce type.

Loin derrière Modern Family, How I Met Your Mother continue à être une série très inconstante, oscillant entre les épisodes vraiment mauvais (la rupture de Robin et Barney) et les épisodes très drôles (Marshall qui refuse de faire la vaisselle, Barney en plongeur). Du coup, après avoir essayé sans succès de trouver un algorithme me permettant de regarder uniquement sur les bons épisodes de la série (en en regardant un sur deux, deux sur quatre, trois sur cinq, douze sur vingt-trois + les épisodes des semaines de pleine lune…), j’ai adopté la technique du marathon, qui consiste à économiser trois épisodes ou plus et à les regarder d’un coup en une soirée. Les chances d’avoir au moins un très bon épisode sont alors tout à fait acceptables, et il est beaucoup plus facile d’arrêter les plus mauvais au bout de 3 minutes quand on sait qu’on en a un autre qui attend juste après.

Enfin, l’autre comédie que j’aime malgré moi cette année, c’est Cougar Town. Une série hystérique, mais drôle, où Courtney Cox hurle, parle de ses seins et se fait vaner sur l’apparence de ses organes génitaux par l’horrible femme botoxée de Bill Lawrence. Comme ça, ça n’a pas l’air très regardable, mais ça l’est.
Et la série m’a encore un peu plus conquis cette semaine, en se révélant un poil plus profonde et émouvante que d’habitude dans une scène de danse qui m’a paru étonnement mignonne et inattendue (peut-être parce que c’était la seule scène depuis le début de la série avec plus de 5 secondes d’affilé sans dialogues).

Pour conclure cet article, je vous laisse avec la réplique la plus drôle et politiquement incorrecte de ma semaine... qui ne vient d’aucune des séries citées ci-dessus ! Mais peu importe, qu’est ce que j’ai rigolé : « Babies are just abortions that eat ! »

la Rédaction