Critique des meilleures nouvelles séries télé (et des autres)
Regarde critique sur les séries TV actuelles

Ma Semaine à Nous - Critique de l'épisode Semaine de la saison Semaine

N°118: Sponsorisée par les années 2000

Par la Rédaction, le 25 janvier 2010
Publié le
25 janvier 2010
Saison Semaine
Episode Semaine
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Avant de découvrir les dix autres séries qui se sont faufilées dans notre top, Blackie tente de nous faire regarder une étrange comédie, Death comes to town, avec des certains "Kids" dans un certain "hall". Il va bien falloir y jeter un coup d’oeil. De leur côté, Drum avoue avoir traversé la Manche et ne pas vouloir en revenir, et Feyrtys plie aux menaces d’Aline du forum et parle de Men of a Certain Age. Elle ne sait par ailleurs pas comment Alias a pu se retrouver onzième du top, mais elle est contente de mettre Sydney Bristow en page d’accueil.

These are the kids I know, I know...
Blackie arrive en ville

Cette saison continue d’être excellente niveau comédies, les anciennes autant que les nouvelles restant sur leurs belles lancées, et ce début 2010 en rajoute une bonne couche. La meilleure surprise de la semaine fut bien sûr le retour des Kids In The Hall avec les deux premiers épisodes de leur mini-série Death Comes to Town.

Alors oui, ils ne sont plus trop des gamins mais des vieux bonhommes bedonnants et grisonnants, mais le monde et ma vie se portent toujours mieux quand Dave, Scott, Mark, Kevin et Bruce font les andouilles ensemble. Les gars n’ont rien perdu de leur talent à incarner une multitude de personnages variés, au point que j’en étais presque déçue qu’ils n’interprètent pas le moindre habitant de la petite ville de Shuckton.

Parce qu’il y a quand même une histoire (qui se tient !) à ces délires, et non différents sketchs qui auraient été bizarrement mis bout à bout. On suit les mésaventures des habitants de Shuckton à la suite de leur candidature rejetée pour les prochains Jeux Olympiques, lorsque La Mort débarque et met la ville en émois. Tout le monde est suspect et tout le monde peut passer à la casserole.

C’est complètement idiot et ce n’est peut-être pas le chef d’œuvre de leur carrière, mais je me délecte de chaque apparition de l’un d’eux, avec comme au bon vieux temps une grosse préférence pour leurs personnages féminins. Contrairement à Drum, je ne me souviens plus de tous leurs sketchs (même si ToiTube a pu raviver un peu ma mémoire), donc je ne saurais pas reconnaître tous leurs anciens personnages qui sont sensés faire une apparition dans la mini-série. Mais ça n’a pas tellement d’importance, parce qu’elle se regarde assez agréablement avec des nouveaux personnages marquants (j’adore Heather Weather) sans que le facteur nostalgie ne soit son unique attrait. On n’est pas devant un remake de la CW.

Tout ce que je regrette c’est qu’à part quelques notes vaguement ressemblantes, on n’entende pas leur bon vieux générique. Cette musique fait tellement partie de mes classiques que je me retrouve parfois à la fredonner toute seule lorsqu’une chanson pop y ressemblant fortement passe à mon boulot (et que personne d’autre ne reconnaisse un tel pompage me brise le cœur à chaque fois).

Death Comes to Town est en tout cas un pur bonheur pour quiconque aime les Kids, mais aussi une bonne façon de les découvrir. C’est également parfait pour se remettre de cette déception que fut Harper’s Island l’an dernier question retour des "Murder Mysteries". J’en suis déjà à regretter qu’il n’y ait que huit épisodes alors que je me remets à peine de la joie de les revoir après tant d’années. Vive le Canada !

Un tour à Le Village
Conundrum is British

Il s’est passé quelque chose d’étrange pendant cette pause hivernale. J’ai arrête tous les dramas US que je suivais. La raison ? Deux mots : Who. Doctor.

Après quelques années de réticence, je me suis enfin mis à la fiction anglaise. Ca a commencé avec Paradox, une série dramatique avec un soupçon de fantastique où un scientifique et trois flics reçoivent des images d’une catastrophe qui va se produire dans quelques heures. En 6 épisodes, la saison se suit se suit très bien, malgré des incohérences scénaristiques ou des dialogues un peu pompeux. L’intérêt de la série vient du fait que l’aspect fantastique est mis de côté au profit de l’aspect humain et des ramifications des actions de l’équipe. En tout cas, Paradox était une excellente mise en appétit pour le bon vieux Docteur.

Je me suis rarement investi dans une série comme je l’étais pour Doctor Who, je pense que la dernière fois, c’était pour Firefly. Avec ces voyages dans le temps, ces statues flippantes, ces "Are you my mummy ?" bien traumatisants, ces foutus derniers Daleks qui refusent de mourir et surtout ces mariés rousses grandes gueules qu’on aimerait rencontrer plus souvent, il y a un aspect merveilleux et légèrement enfantin qu’on retrouve dans Doctor Who et dans les aventures de cow boy de l’espace. La série phare de la BBC étouffe son budget limité par de l’imagination sans bornes. En tout cas, si vous n’avez pas encore essayé la série, Doctor Who est une série qui se regarde avec son portable logué sur Le Village afin de lire les analyses toujours pertinentes de Sullivan après chaque saison.

Pour sa cinquième saison, la série perd ses acteurs principaux et son scénariste principal. Un fait qui serait une catastrophe pour mal de séries, mais lorsqu’on apprend que Steven Moffat, le meilleur scénariste de la série, reprend les rennes, on ne peut qu’être enthousiaste comme un gamin à l’approche de Noël. Surtout après avoir vu le Jekyll de Moffat, une mise au gout du jour de l’œuvre de Stevenson particulièrement maitrisée et jouée avec brio par David Nesbitt. Si le nouveau Dr Who est de ce calibre et si Spooks ne me déçoit pas, je doute de reprendre un jour les dramas US. En même temps, ce n’est pas comme si Susan Meyers, Walter Bishop et Jack Bauer me manquaient tant que ça…

TV of a certain taste
Feyrtys se laisse séduire par Ray Romano

Ce n’est pas parce que je suis de plus en plus critique envers les séries que je regarde que j’ai arrêté de me laisser surprendre. Men of a certain age en est la preuve. La série partait pourtant avec des désavantages évidents : Ray Romano, des personnages qui rentraient un peu trop bien dans des petites cases et la TNT, connue pour faire des séries pas toujours très regardables.
J’ai d’abord eu du mal à croire à l’amitié des trois héros de la série, trop différents les uns des autres pour être amis : il y a le divorcé névrosé, le marié qui se laisse aller et le célibataire qui couche avec tout ce qui bouge, autant dire qu’ils ont autant de points communs que Joey, Chandler et Ross. Ca peut aller avec une sitcom, c’est pas très épais pour un drama, mais voilà : les acteurs de Men of a Certain Age compensent par une alchimie visible à l’écran. Ca fait oublier beaucoup de défauts l’alchimie, c’est une règle télévisuelle prouvée.

Ce qui réussit à cette série, c’est le peu d’ambition de son récit. Ca semble être une critique négative, mais pas du tout dans ce cas. Je suis sûre que d’autres sites spécialistes des phrases pompeuses parleraient de Men of a Certain Age en utilisant les mots "chronique douce-amère", "hommes à la recherche de sens", "vie américaine banale mais au fond, poétique". Je vais essayer d’éviter. Voilà, Men of a Certain Age, c’est une série qui ne cherche ni à faire pleurer, ni à faire rire, ni à donner de leçons sur la vie ou sur la famille. Elle ne veut pas nous impressionner, ni nous retenir de force : Men of a Certain Age est une série posée, sans artifice (pas de beau gosse, pas de bombasse), sereine, qui semble avoir trouvé son ton dès les premiers épisodes.
C’est une série qui raconte le quotidien (ni chiant, ni fabuleux, juste le quotidien) de trois hommes qui se sentent vieillir (sans être des adolescents retardés) et qui font du mieux qu’ils peuvent pour vivre avec eux-mêmes sans de trop se haïr.

Evidemment, racontée comme ça, la série ne donne pas forcément envie. Et pourtant ! L’écriture est particulièrement fluide, les acteurs s’amusent avec leurs personnages, les phrases drôles et émouvantes s’enchaînent et on se retrouve à sourire et à être touchés.
Et puis contrairement à cette monstruosité de Big Shots (souvenez-vous, c’était l’année de Lipstick Jungle et de Cashmere Mafia ! 2007, tu sentais vraiment mauvais du bec), c’est une série sur des hommes qui ne détestent pas les femmes, et qui ne sont pas entourés d’hystériques et de désespérées qui font de leurs vies un enfer. Les femmes de Men of a Certain Age sont aussi aimables que les personnages principaux. Elles sont posées, drôles, font des erreurs, mais ne sont ni des mères, ni seulement des amantes : elles ont elles aussi leurs propres vies, en dehors des hommes.

Tout ça pour dire : regardez Men of a Certain Age, et vous serez peut-être vous aussi surpris.

If you really wanted to mess me up...
Iris essaye de nous faire croire qu’elle n’a pas 12 ans

Établir des Top 30 de la décennie, ça n’a peut être que très peu d’intérêt pour les lecteurs, mais de mon point de vue de fille qui aime suranalyser chaque petit élément de sa vie au point que c’en soit presque maladif (Taylor m’a tendu mon café de la main droite ! La DROITE ! Il me veut, c’est certain !), ça permet aussi de prendre du recul sur mes habitudes télévisuelles.
Bon, ça n’a pas été une découverte, il y a énormément de très bonnes séries, ou de séries qu’il faut avoir vu si on veut pouvoir avoir un minimum de crédibilité, que je n’ai pas regardées. Pas de The Wire, pas de The Shield, pas de Lost (quoique j’y travaille). Mais par contre, un nombre assez effarant de teens shows, ou apparentés.
Rien à foutre, la crédibilité c’est surestimé.

Que ce soit ceux auxquels on peut s’attendre (Gilmore Girls, The OC, etc), ou d’autres que mes collègues n’ont pas cités dans leurs propres listes, ils sont légion à apparaître en bonne place (plus de 9000, minimum).
Et je me suis rendue compte que c’était sûrement parce qu’ils correspondaient à une partie de ma vie à laquelle j’étais peut être un peu trop rattachée.
J’ai grandi, littéralement, devant Boston Public ou Once & Again, et les teens shows en général me ciblaient - et me ciblent peut être encore. Je me retrouvais dans beaucoup de personnages, ou ils m’inspiraient.

Dead Like Me est une des premières séries à m’avoir vue passer à la version originale, j’ai perdu les quelques onces de bonne foi qu’il pouvait me rester devant celle-ci, et ai définitivement accepté de devenir une sale nazie du bon goût devant l’éternel quand je me suis mise à Freaks and Geeks, sur le tard.
Malgré le nombre élevé de comédies de qualité diffusées ces temps-ci, il n’y a aucun teen show qui comble vraiment mes attentes. Je regarde vaguement Gossip Girl en m’en moquant gentiment (sisi, je suis aussi capable de ne pas foutre quelque chose à terre et le rouer de coups quand je ne l’apprécie pas, sauf si c’est un être humain, auquel cas je reste plutôt fidèle à mes habitudes), 90210 n’est clairement pas une série qu’on peut prendre au sérieux / regarder sobre, Friday Night Lights n’a pas la dose de légèreté qui me manque tellement, Glee n’a aucune tendresse, et Greek n’a pas réussi à me faire vraiment m’attacher à ses personnages.

J’ai beau me réjouir (joli euphémisme) à l’annonce de l’adaptation en série TV de Walking Dead par AMC, attendre le retour de Breaking Bad, et avoir plusieurs séries à rattraper, je prends rarement autant de plaisir qu’en me faisant des marathons Veronica Mars ou Gilmore Girls, et si je tombe sur une rediffusion d’une des premières saisons de Dawson, je ne peux pas zapper. Ces séries sont des cocons dans lesquels je peux me réfugier, qui me font oublier toute notion de temps ou d’études et du stress qui va avec, qui me font régresser et sur lesquelles je ne peux pas avoir de vision objective.

Je ne sais pas si c’est quelque chose que j’aime. Je ne sais pas si j’aurais préféré les voir à un moment de ma vie où j’y aurais été moins sensible. Sûrement pas. Elles font partie de ce que je suis, elles m’ont dans une certaine mesure construites (la preuve que la télévision peut être plutôt bénéfique, quand on se penche deux secondes sur la fille awesome et complètement équilibrée que je suis), et je ne regrette pas toutes les heures que j’ai pu passer collée à mon écran. Je ne considère pas avoir perdu une seule seconde de ma vie quand il s’agit de ces privilégiées, et même si je me sens parfois un peu inférieure aux autres rédacteurs quand je vois qu’ils ont des goûts plus matures, je me dis que c’est peut être aussi toutes ces séries honteuses qui font que maintenant, j’aime sincèrement la télévision.

Il y a des shows que j’Aime d’Amour Pur, qui me donnent le sourire et que je ne veux pas chercher à analyser, et j’espère juste que la rentrée prochaine, j’aurai de nouveaux coups de cœur avec plein de jeunes de 30 ans dedans.

Parce que sans déconner, c’est pas avec Life Unexpected que mes besoins vont être assouvis.

Top 30 des Séries de la Décénnie - Partie 2/3
Jéjé

Lost et Survivor sont au coude-à-coude et ouvrent la révélation de cette deuxième partie du classement de la décennie !
Et Survivor est devant... 2010 commence bien !

Rendez-vous la semaine prochaine pour découvrir les dix séries de la décennie selon pErDUSA.
Un petit indice, les quatre premiers du classement général sont les quatre premiers de la liste personnelle de Gizz, qui vient d’obtenir la médaille du "plus pErDUSien des pErDUSiens" ! Ju est toujours en réanimation.

20 - Lost - 2004/2010

Drum (2) - Tom (14) - Ju (6)

19 - Survivor - 2000/...

Drum (13) - Feyrtys (22) - Ju (12) - Jéjé (4)

18 - The O.C. - 2003/2007

Tigrou (23) - Tom (13) - Iris (10) - Feyrtys (27) - Ju (10) - Jéjé (28)

17 - Sex & The City - 1998/2004

Tigrou (4) - Tom (11) - Feyrtys (19) - Jéjé (14)

16 - Mad Men - 2007/...

Drum (6) - Feyrtys (8) - Ju (17) - Jéjé (13)

15 - Flight of the Conchords - 2007/2009

Gizz (7) - Drum (20) - Iris (22) - Feyrtys (10) - Ju (15)

14 - The West Wing - 1999/2006

Drum (3) - Feyrtys (26) - Ju (7) - Jéjé (5)

13 - The Office - 2005/...

Drum (9) - Iris (19) - Feyrtys (7) - Ju (4)

12 - Gilmore Girls - 2000/2007

Tigoru (6) - Drum (14) - Tom (22) - Iris (6) - Feyrtys (29) - Ju (24)

11 - Alias - 2001/2006

Tigrou (20) - Gizz (11) - Drum (18) - Tom (7) - Ju (14) - Jéjé (11)
la Rédaction