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Ma Semaine à Nous - Critique de l'épisode Semaine de la saison Semaine

N°35: Semaine du 21 au 27 mai 2007

Par la Rédaction, le 28 mai 2007
Publié le
28 mai 2007
Saison Semaine
Episode Semaine
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Il est une époque que tout amateur de séries attend avec un mélange d’impatience et de crainte, c’est la fin du mois de mai : la période des season finales. La rédaction de pErDUSA revient sur les derniers épisodes des séries qu’elle a aimé ou détesté, mais jamais entre les deux. Ou si peu.

#1. Pourquoi aimer Heroes, c’est adhérer aux valeurs de Jean-Marie Le Pen
Conundrum analyse Heroes

Quel bel portrait Heroes fait de la société américaine ! Prenons Hiro Nakamura, le personnage le plus emblématique de la série. Il a une tête toute ronde, il est gentil et rigolo. Mais Hiro Nakamura c’est avant tout, le stéréotype de l’asiatique geek asexué. Et après avoir perdu ses pouvoirs, comment les récupère-t-il ? Comment Hiro retrouve à nouveau sa place dans la société ? En rentrant en possession d’un symbole phallique métallique médiéval. Mais Heroes va encore plus loin. Le pouvoir de D.L., l’ex-prisonnier afro-américain, est de se rendre intangible. Les blacks, dans une société américaine idéale, doivent être transparents. Les étrangers, comme le Haitien, eux, on ne veut même pas les entendre. La manifestation du pouvoir d’un fils d’une strip-teaseuse et de l’ex-taulard black, est évidemment le braquage d’une banque et quelques épisodes après, le trafic d’une éléction. Bien entendu, pour qu’un Italien arrive au pouvoir, il faut une catastrophe humaine majeure ou une fraude électorale. N’oublions pas Simone, le personnage inutile (donc une minorité) tuée lors d’une altercation entre un Italien (encore eux) et peintre sud américain.

Mais il n’y a pas que des personnages négatifs, dans Heroes. Il y a Matt, le bon américain de base grassouillet, qui sert sa nation dans les rangs de l’ordre, la police, et qui prouve que, pour le bien de tous, il faut de temps en temps, passer outre les libertés individuelles et espionner les gens à leur insu. Les gens honnêtes, eux, n’ayant rien à cacher. Et il y a surtout Claire, la cheerleader, blonde aux bleus, que ses valeurs familiales et son patriotisme (elle ne fuit jamais le combat) rendent indestructibles. Et enfin, Mr Bennet, la figure paternelle et autoritaire de la série. Il est facile d’avoir des préjugés sur Mr Bennet. Mais voilà, l’homme aux lunettes sait ce qu’il fait, il faut lui obéir sans trop poser de questions et avoir une confiance totale en lui, car il ne veut que notre bien. Un peu comme le gouvernement.

Au final, Heroes n’est peut-être pas juste une série pompeuse, mal jouée et à la trame fragile. C’est aussi et surtout une série raciste.

#2. Au-revoirs ratés, adieux plutôt réussis
Feyrtys revient sur la fin de tout un tas de séries

Je ne suis pas très bon public en ce qui concerne les season et series finales, ces épisodes censés clore une saison, ou, exercice encore plus difficile, une série. [1]
La fin du mois de mai est un moment très difficile pour tout drogué aux séries. D’un côté, il y a l’excitation de voir des épisodes qui se doivent d’être exceptionnels, et de l’autre, l’au-revoir ou même l’adieu douloureux qu’il faut alors faire aux séries que l’on aime et aux habitudes que l’on a nourries pendant 10 à 24 épisodes. C’est un peu comme une désintoxication sauvage après un dernier super fix de la mort. Ca donne envie de retrouver son lit et d’y rester en position foetale pendant 4 mois. Personnellement, je comble le manque et j’évite le delirium tremens en achetant des coffrets de séries que je n’ai jamais vues. Cet été, ce sera Oz, The Wire, Popular, et Northern Exposure pour moi. Chacun sa méthadone.

Cette année, le mois de mai a été bien morne. J’attendais le season finale d’Heroes avec impatience et curiosité. Malgré ses défauts, la série avait réussi à me tenir en haleine et je me réjouissais à l’idée de voir les personnages se réunir pour combattre Sylar dans une dernière bataille épique. A la place, j’ai cru voir Charmed, moins le côté second degré. Autant dire que j’ai été déçue.

Il me restait Ugly Betty et ses histoires over-ze-top pour me consoler. Mais aussitôt vu, aussitôt oublié. Le finale de la Moche Betty n’a rien laissé derrière lui, et c’est tout juste si je vais me rappeler de regarder la saison 2 à la prochaine rentrée.

Du côté de The Office, le finale était pareil au reste de la saison 3 : drôle, parfois même hilarant, mais beaucoup moins marquant que la saison 2 dans son ensemble. Ca se répète un peu, ça traîne en longueur (on ne remercie pas les formats d’une heure), et ça hésite beaucoup trop à revenir à cette atmosphère de banalité plus vraie que nature que l’on aimait tant à Dunder Mifflin. Tout ce que je souhaite à présent, c’est que Jim et Pam passent enfin à l’action et qu’on passe à autre chose. Mais je me doute bien que l’on va encore devoir patienter une saison de plus pour ça...

Desperate Housewives, Brothers and Sisters, Grey’s Anatomy : bonnet blanc et blanc bonnet. Rien de marquant, si ce n’est que ces séries ont donné des épisodes de season finales plutôt calmes et sans grande révélation ou événement inattendu, tragique ou émouvant, contrairement à leurs habitudes (sauf pour B&S). Elles ont renoncé à la volonté de donner dans le spectaculaire et ont préféré se tourner vers la conclusion de diverses storylines tout en gardant quelques portes ouvertes pour la saison prochaine. Je n’ai rien contre ça, mais lorsqu’une saison a été moyenne dans son ensemble, il est très difficile de la conclure sur un excellent épisode.

Les Gilmore Girls de David Rosenthal ont réussi leur conclusion, malgré quelques points négatifs que j’ai vite oublié. Je suis très satisfaite par le ton doux-amer de ce series finale, et Gilmore Girls restera pour moi une de mes séries préférées pendant encore longtemps.

J’ai déjà parlé de la fin de Smallville sur le forum ; je n’ai pas grand chose à dire de MediuM, dont le finale m’a un peu déçu alors que j’avais trouvé le dernier arc plutôt intéressant. Law & Order m’a également déçu. C’était ma première saison de la célèbre série de Dick Wolf, dont je n’avais jamais vu un épisode avant cette année. J’attendais un épisode politique, mais à la place, je n’ai eu qu’une enquête somme toute assez banale de meurtre en famille. Ceci dit, je serai au rendez-vous à la rentrée prochaine ; la série m’a définitivement conquise.
Du côté de la real-tv, je suis allée de déception en déception. Yau-Man éliminé en final 4 de Survivor, Natasha éliminée en finale d’America’s Next Top Model en face d’une Jaslene qui ne lui arrivait pas à la cheville et Melinda Doolittle éliminée en demi-finale d’American Idol après la pire saison que cette émission ait connue... Ca n’a pas été folichon du tout.

Heureusement, il me restait les outsiders : Veronica Mars et... Lost. Les deux derniers épisodes de VM ont réussi l’exploit de me faire oublier tout ce que j’avais détesté pendant cette troisième saison et encore mieux, ils ont réussi à me faire regretter l’annulation de la série. Now so long, Veronica, it’s time that we began to laugh and cry and cry and laugh about it all again.
Pour Lost, c’est une autre histoire. Je n’ai jamais rien attendu de Lost, si ce n’est des flash-back aussi vides qu’inutiles. Parfois, je n’ai regardé la série que pour pouvoir lire les reviews de Ju ensuite. Mais ces deux derniers épisodes, sans être révolutionnaires, ni même vraiment très bons, ont réussi à mettre de côté la vieille cynique en moi qui ne croit plus en rien. Pour la première fois, je suis entrée dans un épisode de Lost. J’y suis entrée et j’ai même trouvé ça chouette. Je n’ai même pas trouvé la mort de Charlie ridicule, alors qu’effectivement, il avait des moyens de s’en sortir. Je n’ai pas trouvé les interactions avec les personnages aussi creuses que d’habitude. J’ai même trouvé que le Dr Ducon jouait plutôt bien pour une fois. Et la révélation finale m’a énormément enthousiasmée, ce qui n’a été le cas pour aucune autre série se terminant en ce mois de mai (un peu) maudit. Je sais parfaitement que Lost ne tiendra aucune de ses promesses et que la suite sera probablement décevante et qu’elle manquera gravement d’imagination, mais pour le moment, je reste sur cette impression agréable que je ne suis toujours pas complètement cynique. Et ça fait toujours plaisir.

#3. Le season finale de Law & Order par Jéjé
Guest Starring (malgré Jéjé) Martin Winckler

En mai, s’est achevée la dix-septième saison de Law & Order.
« C’était très émouvant pour moi, parce que c’est une série que j’aime beaucoup, je crois que je suis le seul français qui l’a vue intégralement. Il y a déjà probablement pas beaucoup d’américains qui l’ont vue intégralement, mais moi, je suis le seul français, j’en suis sûr, parce que je la vois depuis le début. »
...
Merci Monsieur Winckler d’être intervenu, mais là, c’est mon tour de parler du season finale de Law & Order. Vous voyez, c’est la dernière ’Ma Semaine à Nous’, toute la rédac’ de pErDUSA va participer, ça va être la guerre des ego, alors laissez moi quelques munitions.
Comment pourrais-je bien égaler un « je suis le seul français qui l’a vue intégralement » ?
C’est super fort, ça...

« ...et en plus je me suis lié d’amitié au bout de 5 ans de la série, c’est-à-dire en 95, je me suis lié d’amitié par internet, avec une enseignante du Wisconsin, qui m’a enregistré la série à l’époque, tous les ans, intégralement, et qui m’a envoyé les cassettes, et moi je lui payais le transport et les cassettes, et puis je lui envoyais les livres dans lesquels son nom est toujours cité. »

Là encore, je perds des points dans la bataille. J’ai commencé à regarder Law & Order sur France 3. J’ai vu les cinq premières saisons en version française, puis j’ai continué sur 13ème Rue pour les saisons suivantes. J’ai même revu les premiers épisodes en vost sur cette même chaîne, et ensuite grâce aux DVD. Je sais, c’est vulgaire !
Donc, d’après le prisme Winckler, comme seuls les épisodes enregistrés aux Etats-Unis comptent, je peux dire que je n’en ai vu aucun...

« Et me voilà sur le plateau de Law & Order, et j’étais comme un enfant, parce qu’on m’a fait visiter le plateau, on m’a fait rencontrer un certain nombre de gens qui travaillaient, j’ai longtemps discuté avec l’actrice qui joue l’un des procureurs, et qui est là que depuis deux ans, mais qui est une jeune femme aussi intelligente que drôle, qui m’a raconté qu’elle avait sa grande scène dans cet épisode, et je l’ai vue jouer sa grande scène... »

Oh, excusez moi, Monsieur Winckler ! C’est vrai que j’ai été un peu sarcastique dans mes paragraphes précédents, peut même être un peu moqueur. Je pensais que vous disiez que vous étiez le seul français à avoir vu les 17 saisons de Law & Order dans leur intégralité. Mais apparemment, vous avez aussi vu la dix-huitième, celle qui ne sera diffusée aux US qu’en janvier 2008 et dont le tournage n’a pas encore commencé.
Pour nous autres, les simples mortels qui n’ont vu que 393 épisodes, Alana de la Garza n’est dans la série que depuis cette saison, depuis seulement un an.
Et j’aurais juré que c’était dans ce season finale qu’elle avait sa grande scène.
En effet, son personnage délivre elle-même le « closing argument » du bureau du Procureur, le domaine réservé de Jack McCoy depuis douze saisons. Même si Claire et Jaimie s’y étaient tout de même collées ponctuellement, ce remplacement résonne dramatiquement lorsque Jack propose sa démission à Branch à la fin de l’épisode. Qui la refuse, en lui faisant comprendre que son poste, celui de D.A., va être vacant sous peu.
Avec une détective Cassidy qui a fait échouer l’interrogatoire du principal suspect, les positions de quatre des six personnages de la série sont dès lors mouvantes.
Branch va-t-il quitter la tête du bureau ?
McCoy va-t-il le remplacer ?
Rubirosa va-t-elle devenir la première femme EADA après Stone et McCoy ?
Cassidy va-t-elle quitter la criminelle ?
Je ne suis pas un grand fan des cliffhangers dans les seasons finales (et surtout de leurs résolutions souvent médiocres dans les mois suivants). Par contre, les questions laissées en suspens dans cet épisode vont permettre d’expliquer les changements de distribution de la saison suivante. (Rien n’est encore officiel, mais il paraît peu probable que les six de cette année restent en place). Dick Wolf avait annoncé que cette dix septième saison explorerait plus qu’à l’habitude la vie privée des personnages. Il n’en fut rien et la satisfaction est d’autant plus grande de voir leur destin se jouer sur des bases professionnelles, que les départs pour raisons personnelles de Jaimie (mariage), d’Abby (mariage), de Curtis (femme avec sclérose en plaque), tout comme les morts violentes de Max, de Claire et d’Alex m’ont toujours paru forcés et parfois inutiles.
Sur le coup, j’ai regretté que le fond de l’affaire ait été assez anecdotique, que pour un season finale, aucune question sociale n’ait été abordée. Avec le recul, je trouve assez plaisant que les bouleversements potentiels pour les carrières des personnages soient les conséquences d’un dossier banal.

Law & Order renouvelée, c’est une nouvelle presque aussi bonne que la deuxième saison de Friday Night Lights. Rien que pour ça, j’aime beaucoup ce mois de mai télé.

#4. This is the End...
C’est Nul / C’est Génial par Ju

C’est bon, c’est fait, la saison 2006/2007 est terminée. Il reste bien le final de Boston Legal cette semaine, et quelques inédits de Studio 60 à se mettre sous la dent parce qu’on n’a plus rien d’autre à regarder, mais à part ça, c’est fini, les choses sérieuses reprendront en septembre/octobre.
Avant de tirer un bilan de l’année (ça sera cet été pour Ma Saison à Moi), Feyrtys nous a gentiment imposé de parler des season finales, parce que c’est une semaine spéciale, parce que c’est le dernier Ma Semaine à Nous de l’année, et parce que de toute façon, arrivé à ce point, on est tous fatigué, et qu’on n’a plus grand-chose d’autre à raconter.

Résultat, c’est triste, mais ces derniers épisodes du mois de mai nous ont réservé pas mal de déceptions. En réalité, et pour reprendre un système de critique décidemment très pratique, ça peut se résumer de la façon suivante, et dans l’ordre alphabétique s’il vous plait...

Gilmore Girls : Génial. J’étais à peine hyper ému. A peine. Heroes : Nul.Le final le plus décevant, toutes catégories confondues, depuis très longtemps. Un bon gros plantage qui laisse un goût bien amer. C’est lent, c’est cliché, la baston est nulle, le cliffhanger est nul...Wow. How I Met Your Mother : Nul. Il était bien construit, rigolo, donnait envie de voir la suite... mais pas Génial. Donc Nul. Lost : Génial. Ils l’ont fait. Et c’était trop cool. My Name is Earl : Génial. Hilarant, regorgeant de bonnes idées et une très bonne conclusion à toute la saison. The Office : Nul.Non, mais franchement, à part la dernière scène avec Pam... Scrubs : Nul. Je préfère ne pas en parler. Mais la saison n’avait pas besoin de ça. Survivor : Nul. Yau Man...30 Rock : Nul. Quel gâchis, alors que le précédent était tellement Génial...Veronica Mars : Génial. Avec le final de Lost, celui qui donne le plus envie de voir la saison suivante. Douce ironie...

Je pourrais aussi vous parler du final Nul de Battlestar Galactica, ou de ceux de The Shield ou de FNL qui sont Géniaux, mais on va se limiter au mois de mai, hein...
Triste de voir que deux de mes finals préférés étaient des fins de séries. Quoi que peuvent en dire Lyssa ou Blackie, les deux dernières enquêtes de Veronica étaient de vraies réussites. Le ton propre à la série était enfin de retour, tous les personnages étaient impliqués, surtout Keith et sa fille, les dialogues faisaient mouches, les retours faisaient plaisir, la conclusion est noire à souhait. Oui, c’est un peu dur de finir sur une Veronica déprimée qui tire la tronche sous la pluie, mais qu’est ce que c’était bon ! Le mieux, c’est encore d’essayer d’oublier les pistes lancées pour la suite... Le mieux c’est de se réjouir de ces derniers épisodes, et d’apprécier le fait que la série s’achève sur une très bonne note, qui nous fait oublier les quelques égarements de cette fin de saison.
Kristen, reviens vite !

#5. Mon season finale dans mon coin
Blackie, courageuse, a regardé Bones jusqu’au bout

Ce moi de mai n’est effectivement pas très folichon et Bones, mon nouveau plaisir hebdo qui n’intéresse que moi dans cette rédac, n’y échappe malheureusement pas. Après vingt épisodes à hurler sur Ryan O’Neal « tu vas le cracher le message de sa mère ! », la révélation sur la famille Brennan se limitant à l’existence de tantes est légèrement décevante. C’est super, Tempy aura des gens à qui envoyer des cartes postales pour le nouvel an. Et sinon ?
Sinon, cela n’empêche pas pour autant ce season finale d’être agréable, preuve que je ne suis pas encore complètement amère et que trouver que Rob Thomas s’est foutu de nous jusqu’au bout, c’est simplement faire preuve de lucidité, parfaitement mon bon monsieur.

Bien que j’aurais préféré un final à haute tension, comme avait su nous en donner l’enterrement vivant de Bones et Hodgins, cet épisode est à l’image de la saison : drôle, léger, surprenant et émouvant. Cela malgré une intrigue de la semaine hyper convenue.
La réapparition de Max offre un traitement inattendu en jouant la carte de la remise à plat plutôt que du suspense et sert joliment à mettre en avant l’évolution psychologique de Bones au cours de l’année. En cerise sur le gâteau, un combat ridicule où David Boreanaz troque la petite blonde contre un vieux pour se faire (encore) détruire les valseuses. Jouissif.

Rien d’absolument novateur du côté des adorables Angela et Hodgins, mais les scénaristes ont le mérite de ne pas nous fournir de mariage idéal-avec-accros/ idéal-sans-accros/ raté-parce-que-l’un-plaque-l’autre/ raté-parce-que-l’un-meurt. Ils adoptent le truc à leur façon (les mariés se cassent et laissent leurs invités en plan), un peu comme lorsqu’ils choisissent leurs guest-stars trop cools pour faire djeunz et hype... un ZZ top, c’est quand même trop la classe !
Quant à mon petit chou de Zack, le départ de son interprète reste totalement incertain et c’est bien là l’avantage d’être une série ignorée par les journalistes. Tout ce que j’espère, c’est qu’on nous fournit simplement une façon de relancer le développement du personnage. Pour peu qu’il ait été abordé, le sujet de l’Irak est en tout cas très bien traité et les réactions hésitantes de l’appelé beaucoup plus réalistes que ces éternelles démonstrations de bravoure qu’on nous file un peu partout. Zack veut vraiment faire honneur à son pays, mais a une sacré trouille à la pensée de se recevoir une balle. Normal, quoi.

Grâce à sa deuxième saison aux crans plus hauts, Bones est devenue ma série qu’elle vole pas vers des sommets whedoniens mais que je l’aime néanmoins beaucoup. C’est un plaisir d’écouter d’Emily Deschanel balancer ses critiques acerbes de sa voix grave désabusée, tout en ayant l’air à côté de la plaque niveau rapports humains, et de retrouver un David Boreanaz râleur et drôle en permanence (vous vous rappelez d’Angel et sa coupe disco, qui s’émeut en écoutant du Barry Manilow ? Ben voilà, il est bon comme ça). Moi qui croyais ce cop show sortit du même moule que ces gros cons arrogants de House et ses copains Bruckheimeriens, ce fut une excellente surprise de découvrir qu’elle s’avère plutôt proche de MediuM et de ses enquêtes prétextes à voir évoluer des personnages attachants (qui parlent bien fort dans le micro quand même).

A force de ne s’arrêter que sur les chef-d’œuvres et les guilty pleasures du fond, on a tendance à oublier l’existence des petites séries moyennes qui offrent beaucoup de bons moments et peu de déceptions. Pourtant, c’est parfois bien suffisant. A l’an prochain, Bones et Booth.

#6. L’épreuve ultime du test de la dernière chance
My Name is Judge (euh non, Tigrou)

Le Season Finale d’une très bonne saison, c’est en général un grand moment. Le moment des révélations, des monologues à Emmy, des méchants qui meurent et des couples qui se font ou se défont.
Le Season Finale d’une saison en demie teinte, par contre, c’est une autre histoire ! Avec moi, souvent l’instant de vérité.
Parce que bon, s’il est très rare que j’arrête une série au milieu d’une saison, parce que j’ai souvent vu certains shows (Buffy ?) se rattraper in extremis dans les deux ou trois derniers épisodes de l’année, ma patience a des limites !

Et cette année les séries et saisons « en demie teinte » ont été légion, et un certain nombre se sont retrouvées nominées pour les éliminations. Le principe est simple : un jury (moi), une épreuve (le season finale) et la moitié des candidats virés à la fin.

Les heureux nominés étaient donc Brothers & Sisters, Grey’s Anatomy, Heroes, Desperate Housewives, Veronica Mars et Battlestar Galactica, soit près de 70% des séries que j’ai regardé cette année... Je sais, c’est triste...

Mettons fin immédiatement au suspense : voici la liste des éliminés.

Heroes : Quand l’intérêt d’une saison toute entière repose à 90% sur la promesse d’une Season Finale qui déchire, il vaut mieux ne pas le foirer. Ce dernier épisode de Heroes est malheureusement complètement raté. Non seulement les différents personnages se croisent à peine alors qu’ils sont tous dans Manhattan (alors qu’on attendait de les voir tous réunis depuis 22 épisodes), mais surtout, la série ne s’assume pas !
Là où on attendait une belle baston de 30 minutes toute droit sortie d’un comic book, avec des explosions, des catchs phrases clichés, des sacrifices, des effets spéciaux et l’extermination du méchant, on a eu... Une petite escarmouche de 30 secondes à peine, complètement ratée. Le reste de l’épisode est consacrée à essayer de nous faire croire que la série est plus intelligente qu’elle n’en a l’air tout en nous prouvant le contraire (avec des scènes de rêve mystérieuses qui révèlent à Peter que, ho ho ho, l’amour le rend plus fort), à économiser sur le budget des effets spéciaux en gagnant du temps (en perdant 5 minutes entière à nous REMONTRER l’intégralité des cliffhangers de l’épisode précédent, au cas où on aurait oublié depuis la semaine dernière) ou à préparer la prochaine saison... Une prochaine saison que je ne regarderai pas, parce que, comme l’a si bien résumé Samantha dans Sex & the City : "Fuck me badly once, shame on you. Fuck me badly twice, shame on me.”

Veronica Mars : Ce Season Finale était très réussi, tout à fait dans le ton de la série (la vraie, pas la lite), il utilisait intelligemment tous les personnages, proposait des enquêtes plus sombres que d’habitude et donnait vraiment envie de voir la suite... On pourra reprocher à Rob Thomas d’avoir été trop optimiste en nous assommant de cliffhangers au lieu de conclure une bonne fois pour toute sa série. Mais, même si je reste sur ma faim, j’aurais la satisfaction d’avoir dit adieu à Veronica en bons termes. Vivement le film ! (Quel blagueur ce Rob !)

Maintenant, les chanceux qui ont été sauvés de justesse :

Brothers & Sisters : Après un dernier tiers de saison particulièrement insupportable, Brothers & Sisters semble revenu dans le droit de chemin avec ce Season Finale. Pourquoi ? Parce que les scénaristes réalisent enfin sont bien plus doués pour écrire de la comédie que du drama ! Résultat : on s’amuse beaucoup devant cet épisode, ses disputes over the top et ses rebondissement tirés par les cheveux (« A minister ??? » ). Le pire, c’est que comme l’épisode est plutôt léger, même les scènes « drama » fonctionnent : Sally Field était insupportable dans les épisodes précédent, en surjouant des dialogues surécrits... Cette semaine, elle tout simplement est déchirante lorsqu’elle dit adieu à son fils à l’aéroport.
Bref, je serai là l’année prochaine pour voir si Brothers & Sisters garde le cap... Je ne me fais pas trop d’illusion, la série va vite retomber dans ses vieux travers... Mais bon, rien que pour lui, je vais m’accrocher un peu.

Grey’s Anatomy : Après une saison en dent de scie, ce season finale de Grey’s Anatomy est une agréable surprise. Il boucle l’ensemble des intrigues de manière satisfaisante,il mélange efficacement comédie et drama et, surtout, il réussit l’exploit de nous intéresser tout en étant centré sur Burke et Cristina (ils leur offre même leur première vraie belle scène de la série). Ah, quand même, qu’est-ce que c’est bien Grey’s Anatomy quand Shonda Rimes n’est pas aux commandes !

Desperate Housewives : Sans être exceptionnel, ce finale est quand même nettement plus réussis que ceux des saisons précédentes. L’équilibre entre humour et drama est bien respecté, et l’épisode conclut de manière satisfaisante certaines intrigues (celle de Susan ou Eddie par exemple) tout en lançant des pistes alléchantes pour la saison suivante (du côté de Lynette, Gabrielle ou Carlos). Seule Bree est un peu à la masse, mais on n’attendait pas la perfection non plus, on est dans Desperate Housewives !
Pour finir, j’ai été agréablement surpris par l’excellente performance de Nicolette Sheridan dans cet épisode : on la savait déjà très à l’aise dans la comédie, mais elle se révèle douée ici dans un tout autre registre. Sa scène de rupture avec Carlos m’a beaucoup touché, et j’en suis le premier étonné !

#7. Mc Dreamy contre Ma Croatie
Joma, courageux, a regardé E.R. ET Grey’s Anatomy

Je pensais être en vacances la semaine dernière ! (vous avez vu qu’en bon rédacteur de pErDUSA, JE commence un article en parlant de moi)
Mais non, notre terrible rédac chef nous a imposé une dissertation finale sur Ze Sizons Finalés. Mon choix s’est rapidement porté sur deux soaps qui marchent plutôt bien, enfin du moins je crois, ne vivant pas aux USA mais me faisant envoyer des DVD par la cousine de la femme du voisin de palier du mari de ma meilleure amie, je ne suis pas trop au courant des chiffres d’audience.
Ah ! Mon oreillette me signal que les chiffres d’audiences sont disponibles sur le net. Ben là je tombe des nues, c’est dingue tout ce qu’on trouve sur ce truc !
Enfin bref, je choisis donc mes deux Soaps : Grey et ER.
Ben oui deux soaps, Je suis quand même déçu de ne plus avoir de série médicale à voir. Grey’s Anatomy c’est One Tree Hill à l’hôpital, ER c’est euh... Les urgences sans les problèmes éthiques. Quant à House, c’est une enquête policière dans le milieu toxico des microbes et virus.
‘Tain mais je me disperse là, revenons à Grey et ER. Et par le plus grand des hasards j’ai largement préféré le final d’ER à celui de Grey. En même temps ça paraît presque normal. Si Wells et compagnie, ont dénaturé ER pour ne plus en faire une série médicale mais une série qui se passe dans le milieu médical, ils n’ont jamais saboté leurs personnages... Pas comme Shonda Rhimes.
Je ne sais pas si c’est la malédiction de la saison 3 qui a encore frappé, mais il n’y a plus un seul personnage de Grey à qui l’on puisse s’identifier. Ce n’est pas tant le fait qu’ils soient égoïstes qui choque (après tout, on l’est tous un peu) mais bien que leurs réactions soient disproportionnées face aux situations qu’ils vivent. Le pire étant que les deux seuls personnages qui tiennent encore la route ne vont pas durer très longtemps.
Addison se casse dans son spin off, donc bye bye. Quant à Alex, je sens que le fait d’avoir perdu son amour défiguré va le "Izzifier" très vite pour la saison prochaine.
Faire des intrigues soapesque over the top, je suis pour, si encore ça amène les personnages à réagirent convenablement. Là, bof, c’était tout juste chiant. Shonda devra donc revoir sa copie.
Je ne me rappelle pas s’il y a eu une malédiction de la saison 3 pour ER, d’ailleurs je me demande si ça marche aussi par dizaine ? De toute façon la future saison 13 ne sera pas pire que les dernières saisons. Surtout dans l’optique d’un soap pur. La force de la série c’est quand même ses personnages et son boulet certifié pure connerie.
Je ne sais pas... Je dois vraiment vieillir, mais cette année, Abby et Luka ne m’ont pas dérangé. L’arc avec Forrest Whitaker était plutôt pas mal, et leur mariage (et oui dans ER on se marie, on ne quitte pas la cérémonie à l’autel pour renforcer l’effet dramatique... Pas vrai Shonda ?) a donné lieu à un très bon épisode.
La Wells team a enfin su trouver une raison à la présence de Morris en le changeant définitivement. On est désormais loin du Pratt 2.0 lors de son introduction. J’imagine qu’a l’époque ça avait du gueuler que le personnage le plus boulet de la série était black. Et pour compenser, ils ont eu l’idée de Morris. Au final, Pratt est toujours un boulet (mais au fond, on l’aime bien) et Morris n’est plus un crétin incompétent mais un médecin rigolo à qui il arrive de faire des erreurs. Une évolution tout en subtilité, je dirais comme ça en passant tranquillement en flânant le long des golfs claires et aux reflets d’argents.
Certes je n’ai pas choisi, loin de là, les deux meilleurs Sizons Finalés, pire je suis même assez complaisant - Comme quoi à pErDUSA faut arrêter de dire qu’on fracasse toutes les séries que l’ont regarde. - mais de toute façon, rien ne valait le finale de Friday Night Lights !

#8. La saison 2006-2007 est donc finie. De quoi se souviendra-t-on ?
Lyssa n’a même pas oublié son texte !

La CW s’est retournée contre ses propres représentantes en détruisant complètement l’âme de Veronica Mars, avec un season finale - n’ayons pas peur des mots - mauvais.
Oui, il y avait quelques bonnes scènes. Oui, certaines répliques valaient leur pesant de cacahuètes. Oui, les scénaristes ont fait référence à la belle époque. Le souci, c’est que lesdites scènes étaient immédiatement suivies d’une idée mauvaise qui ruinait l’effet, que les répliques étaient rigolotes mais certainement pas cultes ("You know what they say, Veronica Mars... She’s a marshmallow." où es-tu ?) et le toutéliage était du rattrapage et ne servait pas à grand-chose. En plus, le portrait de Lily était super flippant.

Du côté de Gilmore Girls, il faut avouer que les derniers épisodes étaient excellents. A côté de ça, la saison en elle-même peut assez vite être oubliée, à cause de l’affectif traître Christopher. C’est toujours comme ça, on se dit qu’il veut le bien de Lorelai, mais c’est pour mieux lui planter un couteau dans le dos...

Le pire, dans cette saison, c’est que les autres chaînes ont été fidèles à elle-même. Prenez ABC. Grey’s Anatomy, Lost, Desperate Housewives, Ugly Betty, All My Children... Ils ont su faire du grand public ! Ils ont su faire du bon avec ce qui semblait ne pas en être ! Ils ont su rameuter les petits vieux effrayés par la nouveauté et les choses un peu trop colorées ! Ils sont forts !
Et du coup, comme ce sont les grands gagnants de cette année, tout le monde va les copier. La voice over de Desperate Housewives va s’insinuer petit à petit dans toutes les séries. Les belles phrases rhétoriques de Meredith vont fleurir un peu partout à droite à gauche. Le format de All My Children va nous suivre au quotidien, les yeux bleu azur des personnages seront partout pour nous rassurer.

Ca va être terrible, et ça va être long, parce qu’une fois que nos pauvres cerveaux seront habitués à moins réfléchir, ce sera dur de retrouver un esprit critique. L’été, avant même de s’en rendre compte, on se fera l’intégrale de Sunset Beach au lieu de retrouver les quatre New Yorkaises.
Terrible, je vous dis ! Il suffit de regarder la programmation déjà annoncée pour les cinq prochains mois ! A part How I Met Your Mother qui est une bonne sitcom, pas mauvaise mais pas énormissime non plus, au milieu quoi, on va pas pouvoir beaucoup rigoler...
L’année dernière, j’espérais pouvoir compter sur Rome, avec un type comme Brutus, on aurait pu avoir peut-être un peu d’espoir, mais même pas ! Le vil est parti !

Terrible. Je suis déçue déçue déçue.

la Rédaction
Notes

[1Parfois, un season finale se transforme en series finale sans l’avoir voulu, mais c’est une autre histoire.