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Ma Semaine à Nous - Critique de l'épisode Semaine de la saison Semaine

N°81: Semaine du 03 au 09 novembre 2008

Par la Rédaction, le 9 novembre 2008
Publié le
9 novembre 2008
Saison Semaine
Episode Semaine
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Cette semaine, y’a du positif, du négatif, des pauvres, des riches, des noirs, des blancs, des geeks, c’est un vrai melting pot culturel sur pErDUSA ! Tomemoria parle de son guilty pleasure qui lui sert de sevrage, Privileged, Ju parle de Big Bang Theory pour en dire que du bien, Gizz cherche les embrouilles à essayer de chercher des défauts à la saison 3 de Friday Night Lights, Tigrou nous fait peur avec sa sélection hebdomadaire et Feyrtys nous rassure un peu avec la sienne.
Pour fêter le retour de Law & Order, c’est Sam Waterston, alias Jack McCoy, qui illustre la semaine n°81 de Ma Semaine à Nous.

A bas les riches
Tomemoria fait sa révolution

J’ai de plus en plus de mal à regarder des séries où il est question de gosses de riches et de leurs terribles problèmes affectifs. Je ne sais pas ce qui m’a pris en début d’année de regarder une série où il est question de privilégiés – et surtout de la défendre – mais je regrette mon erreur.
Je pourrais en rester là, lâcher Megan et sa morale, me tourner vers d’autres horizons : des gens en slip dans le désert et des Hommes En Colère. Je continue Privileged pour une bonne raison : je dois impérativement me rendre allergique à ce genre de série. Désormais, quand je découvre une nouvelle série qui parle de jeunes avec de l’argent, je dois avoir le réflexe de zapper.

Je regarde beaucoup de séries sans grand intérêt, je le reconnais. Mais dès qu’un programme m’offre autre chose que des problèmes de riches, je ne peux m’empêcher de faire un effort pour voir si ce qu’il a à dire ne serait pas digne d’intérêt. Que ce soit une mère qui protège son enfant contre de vilains robots, un super héros qui s’amuse à déshabiller ses camarades à chaque épisode, ou une principale qui voudrait investir dans autre chose qu’un écran géant, les gens qui n’ont pas d’évidentes facilités monétaires ont forcément plus de chance de me plaire.
J’en suis même arrivé à jeter un coup d’œil à un soap français au nom affreux juste parce qu’il est question de gens qui bossent dans un bar ou bien dans un magasin de fringues, et que ces gens me parlent dix fois plus que Blair et sa copine derrière son ordi (je regarde aussi ce soap français au nom affreux parce qu’il est très drôle et que la plupart du temps, les arcs sont bien ficelés).
J’arrive encore à supporter les Walker parce qu’ils sont tous un peu pourris et qu’au moins, on les voit bosser de temps en temps. Ils n’ont que rarement des réactions d’adultes mais d’un autre côté, je n’ai pas trouvé une série où les adolescents sont aussi rigolos qu’eux.
Si je n’ai même pas regardé en entier le pilote de 90210, ce n’est pas parce que la série semblait à chier, avec des actrices anorexiques et des intrigues super lourdes, mais juste parce que je ne voulais plus entendre parler encore et toujours de la même chose.

C’est une des raisons qui me font apprécier les aventures rocambolesques d’une petite serveuse de Louisiane et de ses amis tous plus ou moins barges. Parce qu’eux, au moins, ils ne râlent pas pour rien. Eux au moins, ils ont un tueur en série sur les bras. Et eux au moins, ils sont drôles, attachants et ils sont pas énervants. Mais bon sang, ça devrait être la base de toute série, la condition sine qua non à sa validation. Ce n’est quand même pas demander la lune que les personnages ne soient pas forcément riches et que la série ait un minimum d’enjeux. Si ?


Queen Penelope, AFK
Ju, fan de Sheldon

Tout le monde sait, bien sûr, qu’apposer des étiquettes aux gens en fonction de leurs goûts est plutôt réducteur, simpliste, et même parfois carrément insultant. Ceci étant dit, les habitués des comédies de CBS savent bien que tous les amateurs de The New Adventures of Old Christine sont des « Vieux », que tous les fans de l’abominable How I Met Your Mother and Fucked a Lot of Women Along the Way sont des « Niais », et que les seules personnes qui se marrent devant The Big Bang Theory sont des « Geeks ».

Ce qui fait de moi, je suppose, un très gros geek.

Moi, c’était plutôt Risk

Après avoir découvert la série sur le tard l’an passé, dans le cadre de l’opération « Seconde Chance » sponsorisée par la Putain de Grève des Scénaristes, je suis assez vite tombé sous le charme de The Big Bang Theory. Car une fois passé son pilote, tout bêtement raté, force est de constater que la série était pleine d’imagination et très régulièrement hilarante. Bonne nouvelle, la saison 2, non contente d’être dans la lignée de la première, en profite même pour corriger quelques petits défauts, et a fait de Big Bang la série qui me fait le plus rire depuis le mois de septembre.

L’amélioration la plus importante, c’est d’avoir sorti Penny de son rôle de « Voisine Bonne Mais Conne qui Fait Craquer le Personnage Principal ». Déjà parce que Leonard n’est plus vraiment le personnage principal, et ensuite parce que l’intrigue pseudo-sentimentale qui plombait un peu la première saison a été mise de côté.
De plus, si Penny est toujours la garante d’une certaine normalité face à l’extravagance des quatre autres, son côté condescendant façon « Mais qu’est ce que je fous avec ces losers ? » a complètement disparu. A la place, on remarque qu’elle est de plus en plus influencée par leur présence, comme quand on la retrouve en plein rencart à expliquer le coup du Chat de Schrödinger, ou encore dans l’épisode où elle devient accro à Age Of Conan (un MMORPG à la traduction française remarquable). Aussi, il est évident que vers la fin de la première saison, les scénaristes se sont rendu compte qu’elle fonctionnait beaucoup mieux avec Sheldon qu’avec Leonard, et que cette constatation pouvait s’étendre à toute la série.

Aucun doute possible, entre les deux saisons The Big Bang Theory est devenue la série de Sheldon. Si dans un sens c’est une bonne chose, parce qu’il est effectivement le personnage le plus drôle, d’un autre côté, c’est doublement dangereux : il y a non seulement un sérieux risque de surexposition et d’épuisement du personnage (il est au coeur de presque toutes les intrigues), mais en plus il arrive que les scénaristes en fassent carrément trop avec lui (exemple : Sheldon passe son permis). Exactement comme Michael Scott dans les plus mauvais épisodes de The Office.
Reste à voir comment ils géreront ça sur le long terme. Je les vois aussi bien pencher d’un côté que de l’autre, transformer Sheldon en personnage encore plus overzetop, ou essayer d’aller vers la comédie de groupe. Quoi qu’il en soit, autant en profiter tant que c’est aussi bon.


Clear Eyes...
Gizz chipote

Cette semaine, j’ai décidé de dire du mal de Friday Night Lights, ou du moins d’essayer.
Toute la rédaction (et moi le premier) s’évertue à clamer la qualité de cette troisième saison. De bonnes intrigues retrouvées, une simplicité et une qualité de psychologie et d’interprétation, et du bon gros football qui donne envie d’être texan. Je me suis quand même demandé si la série avait retrouvé son niveau d’antan, et le maximum de sa qualité.
La réponse est plutôt positive, mais il semble manquer quelque chose à cette troisième saison. Quelque chose que j’attendais en fait de se voir développer après la première saison, et que les errements de la saison 2 ont complètement occulté. J’en avais parlé l’année dernière dans Ma Saison à Moi : si la première saison de Friday Night Lights est une franche réussite, elle avait encore une marge de progression énorme sur les sujets sociaux qu’elle était capable de traiter. Le livre d’HG Bissinger était un exemple d’analyse sociologique, sur les problèmes de ségrégation raciale, la dépendance de la ville et de ses habitants vis-à-vis du football, et le manque de perspectives de vie professionnelle et sociale en dehors du terrain, pour les joueurs qui terminent leur scolarité. Si la situation a évolué, et a pu s’améliorer pendant les 20 ans qui séparent l’intrigue du livre et celle de la série, elle vaut sans aucun doute qu’on s’y intéresse.
Bien sûr, la série offre déjà une partie de ses intrigues à ces problèmes. Matt Saracen se rend maintenant compte qu’il n’a pas grand chose pour assurer son avenir mis à part le football, et que l’arrivée d’un jeune quaterback peut noircir son horizon très rapidement. Jason Street tente de s’en sortir comme il peut, et de gagner sa vie à Dillon dans un contexte économique pas très réjouissant. Mon plus gros regret pour la suite de cette saison, est l’absence de "minorités" dans le casting principal. Le départ de Smash empêche de développer des storylines sur les problèmes raciaux dans ce coin de l’Amérique. On n’a plus beaucoup non plus de personnages "pauvres", puisque les galères de Maman Williams pour assurer l’avenir de son fils étaient les seules à être vraiment présentes à l’écran (celles de Matt et de sa grand-mère sont plutôt discrètes, maintenant qu’on se concentre sur ses problèmes avec le football).

Evidemment, je chipote, je ne devrais pas bouder mon plaisir de retrouver une de mes séries favorites à son meilleur niveau. Mais si la saison 2 n’était pas venue nous faire peur au milieu, nous serions certainement plus exigeants avec nos Dillon Panthers.


I wish I knew how to quit you !
Tigrou ne regarde pas que des bonnes séries

Depuis l’arrêt de Greek, j’ai dû me rendre à l’évidence : des 8 séries que je regarde chaque semaine, il n’y en a qu’une seule qui n’entre pas dans la catégorie des "Guilty Pleasure dont l’annulation ne me ferait ni chaud ni froid". C’est True Blood.

Les 7 autres sont des séries que je devrais arrêter, mais que je continue pourtant à regarder sans trop savoir pourquoi… Probablement parce que les scénaristes parviennent toujours, 30 secondes par épisode, à me donner l’espoir que la semaine prochaine ce sera mieux.

Ma semaine commence le lundi, par Gossip Girl. J’ai du mal à comprendre pourquoi Jenny occupe 80% des épisodes ces derniers temps, surtout avec une intrigue aussi débile que « je suis une couturière de génie qui créée son entreprise à 12 ans ». J’ai aussi de plus en plus de mal à supporter Blair et Chuck, dont la parade amoureuse plutôt rigolote au début est devenue franchement ridicule depuis quelques épisodes. Et je ne parle même pas de Dan et Vanessa (transparents) et de Rufus et Lilly (qui changent de personnalité à chaque épisode)… Finalement, la seule qui s’en sorte à peu près cette année, c’est Serena : j’aime beaucoup Blake Lively, et elle est excellente dans les intrigues plus légères que la série donne ces derniers temps à son personnage. Mais bon, soyons honnête, si je regarde encore Gossip Girl, c’est pour une seule et unique raison : l’espoir de voir le torse de Nate (ou plus) dans le prochain épisode.

Le mardi, on continue avec Privileged. J’ai déjà dit tout le mal que je pensais de la série, mais j’aime beaucoup les actrices, et au fond, c’est toujours agréable de sacrifier 40 minutes à une série qui vous permettra de vous sentir super intelligent et ouvert d’esprit pendant des jours.
Mention spéciale à l’épisode de cette semaine, qui se plante comme toujours en beauté dans les 5 dernières minutes. Vue la réaction horrifiée de Megan en découvrant le secret de Mamie Privileged, je m’attendais à ce qu’elle ait testé ses produits cosmétiques sur des enfants chinois ou collaboré avec les nazis pendant le seconde guerre mondiale… Mais non, c’est bien pire que ça : elle a trompé son défunt mari il y a 50 ans pendant qu’il était à l’autre bout du monde ! Je me demande comment Megan va pouvoir continuer à travailler pour un monstre pareil !

Le mercredi, je regarde Dirty Sexy Money. La série est très inégale et souvent répétitive, mais j’aime beaucoup Karen et Brian Darling (et Jeremy… mais pas pour les mêmes raisons). Mais bon, soyons honnête, ne jamais savoir qui a tué le père de Nick quand la série sera annulée ne me fera ni chaud ni froid, et je suis toujours un peu triste de voir à quel point le talent de Peter Krause peut être sous-exploité en 40 minutes.

Le jeudi, je suis super fier d’avoir arrêté Grey’s Anatomy, qui a l’air encore plus nul que l’an dernier si j’en crois les bandes-annonces. J’aimerais bien aussi arrêter Ugly Betty, qui enchaîne les intrigues ridicules et lourdes depuis quelques épisodes (mention spéciale aux 15 minutes d’éducation civique de la semaine dernière sur Hilda qui ne vote pas !). Mais le dernier épisode était une réussite : non seulement Amanda m’a fait hurler de rire (pour la première fois depuis le début de la saison), mais la série exploitait - avec 2 années de retard de retard - le physique de Betty dans une intrigue un poil sérieuse. C’était étonnement réussi (et plus intéressant qu’une énième private joke sur « Betty la moche qui se tape un mec super canon ») et America Ferrerra m’a beaucoup touché… Du coup, je tiendrai bien une semaine de plus !

Je regarde aussi How I Met Your Mother, en général en faisant ma vaisselle. A cause de Neil Patrick Harris et de Robin, comme tout le monde. Parce que le reste est vraiment nul. Rien à rajouter.

Pour finir, le dimanche, je prends mon pied devant Desperate Housewives et Brothers & Sisters. Certes, les deux séries sous emploient d’anciens acteurs de Six Feet Under et sont souvent écrites à la truelle mais, pour être honnête, je trouve ces nouvelles saisons assez plaisantes à regarder. Le bond de 5 ans en avant effectué par Desperate Housewives a donné un nouveau dynamisme à la série, et je suis étonné de voir que presque toutes les intrigues m’intéressent (sauf celle de Lynette, comme toujours). Quant à Brothers & Sisters, la série semble avoir compris qu’elle avait perdu toute crédibilité en FAISANT SORTIR JUSTIN AVEC SA SŒUR et assume maintenant complètement son côté soapesque. Ce n’est pas très intelligent, mais c’est détendant !

Bref, 7 séries médiocre sur 8, il n’y a pas de quoi être fier… Heureusement que Alan Ball, Sookie et les fesses de Jason sont là !


I’ve got lollipop disease
Feyrtys a eu une semaine productive

Ma semaine à moi a été marquée par des vieilles séries, par un nounours pornographe et suicidaire, par des Converses et par quelques notes de piano.

Du côté des vieilles séries, il y a eu le retour de Law & Order avec un excellent épisode. Law & Order, c’est la série qui ne me manque pas trop quand elle n’est pas à l’antenne, mais que je retrouve toujours avec beaucoup de plaisir, surtout quand les épisodes sont aussi bons que ce season premiere. On part d’un fait on ne peut plus divers, mais qui arrive à soulever des vraies questions concernant la définition même du terrorisme, les moyens de protéger la démocratie et jusqu’où un procureur peut-il aller pour faire régner la loi. C’était brillant, et les personnages ont eu des interactions hautement intéressantes. Espérons que ça dure comme ça.

Dans les vieilles séries, j’ai recommencé à regarder E.R., sous les conseils répétés de Joma et de Jéjé. Je ne sais pas si c’est parce que je n’avais plus vu le décor du Cook County depuis 5 ans et qu’il me manquait, mais je suis ravie d’être retournée à cette série, dont je ne connais plus la moitié des personnages mais qui me rappelle à quel point j’ai besoin d’un VRAI drama médical dans ma sélection hebdomadaire. D’un drama qui, mine de rien, entre deux histoires d’amour dont on se fout, est une petite fenêtre sur la tragédie humaine, les pauvres, les gangs (avant The Wire, E.R. posait le problème des gangs de Chicago et de l’engrenage de la violence), les drogués, les fous, et qui n’hésite pas à dénoncer les incohérences du système de santé américain. Certes, la série a perdu de son intérêt politique depuis de nombreuses saisons, et la politique n’a d’ailleurs jamais été au centre des épisodes, mais malgré tout, je suis contente de revoir des médecins et des infirmières dans le chaos d’un hôpital public. Ca change des patients mous et sans personnalité de Grey’s Anatomy qui ne servent que de miroirs au narcissisme des personnages principaux.

WHYYYY ?

Quant au nounours pornographe et suicidaire, je dois remercier Supernatural pour ce cadeau. Une série de la CW a réussi à me faire plus rire que 30 Rock cette semaine. C’est vous dire si c’était drôle.

Pour les Converse, c’est simple, ça vient du dernier Friday Night Lights. J’ai eu le cœur serré par un tout petit plan de rien du tout, comme à l’époque de la saison 1. C’est un plan qui ne dure qu’une seconde, un plan sur les chaussures de Julie et de Matt, alors qu’ils discutent au supermarché pendant que grand-mère Saracen fait la morale au Coach Taylor. Julie joue avec ses Converse, pose un pied sur l’autre, et tout est dit. Enfin pour moi en tout cas.
Je me dis que c’est vraiment dommage qu’il y ait eu une saison 2. Parce qu’à chaque épisode de la saison 3, je me souviens de cette catastrophe de saison 2, et ça me gâche un peu mon visionnage. Par exemple, j’aurais cent fois plus apprécié l’histoire d’amour entre Julie et Matt s’il n’y avait pas eu le Suede et la Carlotta entre temps. C’est dans ces cas-là que je me dis qu’une petite pilule pour oublier toute une saison, ce serait pas mal.

Et pour finir, il y a les quelques notes de piano jouée par Shane dans le dernier épisode de The Shield. Des notes innocentes et loin de la furie (oui, oui, furie) habituelle pour nous dire : ça va mal finir. Ca va très, très mal finir. Mais malgré tout, je n’ai jamais eu autant envie de voir la fin. J’ai entièrement confiance dans la série et dans ses créateurs et scénaristes pour nous offrir une fin digne de ce nom, qui la fera entrer dans le panthéon des séries exceptionnelles.

la Rédaction
P.S. Cette semaine, dans Notre Débat à Vous : et vous, vous êtes plutôt du côté des Vieux, des Niais ou des Geeks ? Venez nous parler de vos sitcoms préférées diffusées sur CBS. Et nous dire, par la même occasion, et sans utiliser le nom de Barney ou de Robin (ni le nom de leurs acteurs), pourquoi vous continuez à regarder How I Met Your Mother.