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Monday Mornings - Avis sur le premier épisode de la série médicale avec Jaime Bamber

Monday Mornings: Tapage de doigts en groupe

Par Blackie, le 12 février 2013
Publié le
12 février 2013
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Contrairement à mes collègues, je n’attendais aucune série de cette rentrée. Certainement pas une énième interprétation de la vie des médecins, ces gens comme tout le monde mais un peu supérieurs quand même.

L’avantage quand on n’a pas la moindre attente, c’est qu’on se retrouve beaucoup moins déçus devant un produit aussi moyen.

Vraiment, c’est une méthode efficace.
N’attendez rien de la vie et vous en serez presque contents !

C’est quoi ?

Monday Mornings est l’adaptation d’un livre.
Je sais, ça me fatigue aussi rien que de taper ces mots. Mais vu qu’aucun de nous ne l’a lu, on s’en fiche.

C’est surtout la seconde tentative de David E. Kelley dans le milieu médical. Après avoir humilié publiquement Adrienne Palicki et insulté tous les geeks du monde, le pauvre s’est dit qu’il valait mieux arrêter de prendre des risques.
Il atterrit donc le lundi soir sur TNT, la chaine de Dallas 2.0.

C’est avec qui ?

Alfred Molina, vilain de Spider-man 2 et prof d’actorat à mi-temps, est le chef de service de chirurgie.

Son équipe de docteurs comprend Ving Rhames, qui s’était pris pour Kojak à un moment, les pectoraux de Jamie Bamber (Battlestar Galactica), la niaiserie de Jennifer Finnigan (Better With You), des asiatiques que je ne connais pas, et le David Schwimmer du pauvre, Jonathan Silverman (Close to Home).

Ca parle de quoi ?

Le parti pris de la série est de raconter les réunions de chaque lundi matin, où les chirurgiens discutent entre eux des éventuelles erreurs médicales survenues.

Le docteur Hooten décide des cas méritant analyse (la mort du patient est un bon garanti) et gronde ses employés. Mais c’est pour leur bien !

Et c’est bien ?

On est en droit d’attendre bien mieux de la part de DEK. Surtout en ce qui concerne les réunions, qui pourraient parfaitement remplacer ses chers tribunaux comme lieux de conflits et de tirades passionnées.

Malheureusement elles ne sont pas bien exploitées pour le moment. La toute première expédie vite un médecin incompétent, tandis que la seconde arrive en toute fin d’épisode, pour sortir le détail fatal comme d’un chapeau.

Étant donné qu’on a suivi tous les faits aux cotés de Wilson, le responsable, et qu’on a désespérément essayé de nous le rendre humain et sympathique, je trouve difficile de se détacher ensuite sur les faits. N’ayant eu que son point de vue, je n’ai aucun moyen de m’impliquer et chercher également quelle faute a pu être commise.
Wilson se retrouve comme un écolier humilié devant sa classe, et ça ne m’a pas mise très a l’aise.

J’aime beaucoup l’idée de ces meetings, mais j’aurais préféré la voir exploitée autrement. A mon avis, on a voulu créer du suspense sur l’identité du patient qui mourra. Ce qui ne fonctionne pas, car le concept n’est pas encore établi. De plus, chaque cas étant risqué, il n’y a aucun moyen pour le spectateur lambda d’essayer de deviner le moindre faux-pas à mesure que l’histoire se déroule.

Je pense que cela marcherait beaucoup mieux si le cas était présenté en début d’épisode et que l’histoire se déroulait en flashbacks, avec peut-être différentes scénarios selon les choix des chirurgiens.
N’est-ce pas là le but de la série, de nous présenter rétrospectivement en quoi la moindre de leurs décision peut affecter une situation ?

Mis à part ça, l’ensemble de personnages m’a laissée indifférente. Mais j’apprécie la camera à l’épaule qui rend la réalisation nerveuse (même si je ne suis pas fan quand on la colle dans l’œil d’un acteur). Cela semble être une série qui se penche plus sur l’aspect médical que les histoires d’amours, les fantômes, ou les miracles à trois sous. Ce qui est déjà pas mal, malgré la lourdeur du script.

J’ai tout de même un gros souci avec Ving Rhames, qui est simplement atroce. Que ce soit sa tirade d’indignation lors du premier meeting ou son ralenti en s’approchant d’un patient, comme s’il était Jésus le sauveur, il m’était insupportable. Je ne comprend pas non plus pourquoi le docteur japonais parle aussi mal l’anglais. Au bout de quelques mois dans le pays, surtout avec un tel QI, il devrait savoir utiliser des pronoms ! C’est très distrayant.

Mais je pense continuer un peu, pour voir si DEK se reprend en main.

Et pour les yeux humides de Bamber. Allez Jamie, enlève ta chemise, ça ira mieux !

Blackie
P.S. Pearl Jam fait des discounts sur ses vieilles chansons en ce moment ? J’ai l’impression de les entendre partout.