La série aurait du me plaire, mais je n’ai jamais réussi à dépasser mon aversion envers le duo central.
En revanche, Max Mutchnick et David Kohan ont aussi développé une comédie très tôt dans leur carrière assez méconnue que j’affectionne beaucoup, Boston Common. Un revisonnage me ferait peut-être du mal, mais j’ai tellement aimé la série que j’ai essayé toutes leurs productions (sauf leur sitcom avec Denny Crane, j’ai quand même des limites !) parce que même si leurs sitcoms ne m’ont pas toujours plu, il y avait de grandes chances que j’adore le générique.
Avant de d’arriver à « Et c’est bien ? », j’ai déjà la version longue de « I’m on top of the World » sur mon iPod que j’écoute en boucle depuis que j’ai vu le pilote.
C’est quoi ?
Partners est la nouvelle sitcom des créateurs de Will & Grace, Boston Common, Good Morning Miami, Twins et Shit My Dad Says.
Nous sommes donc en droit de nous attendre au meilleur comme au pire.
Ça parle de quoi ?

D’une grande amitié entre deux architectes et de l’impact sur leurs vies de couples.
C’est avec qui ?
C’est avec un type de Numbers, un gars d’Ugly Betty, une fille de Ducon et Ducon jouent au Basket et le mauvais Superman.
Et c’est bien ?
Si vous n’aimez pas les rires enregistrés, et les vieilles sitcoms des années 90, passez votre chemin. Et quand je parle de vieilles sitcoms des années 90, je ne parle de Friends, Spin City ou Frasier, mais de Caroline in The City, The Single Guy, The Naked Truth, etc…
Effectivement, la critique de Entertainment Weekly est correcte, Partners rappelle pour beaucoup ces comédies vite vues, vite oubliées, mises à l’antenne uniquement pour combler les trous entre les succès du moment. Elle a un bon vieux style rétro qui vise un public bien particulier, et je dois avouer que j’en fais partie.
Il y a des défauts à la série. Certains sont inhérents à l’écriture de Max Mutchnick et David Kohan, le principal est que leurs personnages ne sont pas vraiment sympathiques. Le sarcasme et l’aspect égocentrique des personnages peuvent poser problème. Lorsque c’est assumé comme dans Seinfeld, il n’y a pas trop de problème, en revanche, on demande aux spectateurs de croire en l’amitié entre les deux personnages principaux et, là, j’ai un peu de mal y croire. Ils sont exactement ce que nous sommes en droit d’attendre d’eux mais malgré les « Awww » du public, il y a un manque d’alchimie entre les deux acteurs principaux qui est assez flagrant. Ceci étant dit, il s’agit d’un pilote, et avec des acteurs aussi doués que David Krumholtz et Michael Urie, ce problème peut être résolu en donnant un peu de temps à la série.
Puisqu’on parle du casting, on se retrouve dans une dynamique inverse de Will and Grace. Alors que la sitcom de NBC, Jack et Karen non seulement volaient la vedette, mais nous aidaient à tolérer le couple phare, Sofia Bush et Brandon Routh plombent un peu le fragile équilibre de la série. Le personnage de Bush a le même problème que les personnages principaux, une personnalité peu chaleureuse mais Brandon Routh arrive un niveau de non-jeu d’acteur jamais atteint depuis qu’Eliza Dushku n’incarne plus Echo dans Dollhouse.
Je peux comprendre que son personnage doit avoir une énergie basse pour rééquilibrer le jeu de Michael Urie. Mais nous sommes dans une sitcom. Une comédie old school en public, avec rires enregistrés, décors en carton pâte et scénario digne des années 90. C’est un rôle très difficile. Dans The New Adventure of Old Christine, Kelly Rutherfurd arrivait à incarner un personnage périphérique à économie d’énergie avec beaucoup de talent.
Mais malgré tous ces défauts, j’ai beaucoup aimé ce pilote. Je comprends aisément les critiques qu’on a pu lui faire, mais il ne faut pas se leurrer, Partners n’a jamais prétendu être autre chose que ce que le pilote a fourni. Il est écrit par des scénaristes que l’on connaît bien. Que ce soit par Will and Grace, Good Morning Miami, Twins ou Boston Common, on connaît très bien les travers et les forces de leur écriture.
Partners n’est peut-être pas une comédie qui restera dans les annales, mais elle n’a certainement pas à rougir d’être diffusée dans une soirée aux côtés de 2 Broke Girls, Mike and Molly et même un Ta Mère, la série ! qui a mal vieilli.