6 avril 2013
Episode Chronique
En 2009, pendant quelque semaines, j’étais très heureux d’apprendre que CBS allait faire revenir Ed Zwick et Marshall Herskowitz avec une nouvelle série intitulée "A Marriage". Ce projet, droit dans la lignée de Once and Again, relativity et Angela, 15 ans, allait enfin combler un manque dans le paysage audiovisuel américain.
J’étais persuadé qu’une série de ce calibre allait être commandée, mais m’inquiétais de n’avoir aucune annonce de casting. Et, lorsque l’annonce des grilles de programmes de la rentrée suivante a été faite en mai, A Marriage en était totalement absente.
C’est l’un des nombreux projets qui ne survit pas au processus de sélection des networks. Sur la centaine de projets de séries commandées par chaines, seule une poignée arrivera à l’antenne. Et même lorsque je reçois mon beau Entertainement Weekly "Spécial Rentrée", avec toutes ces nouvelles séries, je sais très bien que moins d’une dizaine d’entre elles verra une seconde saison.
Il est inutile de s’enthousiasmer précipitamment sur la base d’un simple communiqué de presse. Cela ne sert à rien de regarder la liste des projets que présente si bien The Futon Critic.
Un projet de série, ce n’est que ça, une vague idée qui ne va probablement pas se matérialiser. En deux trois lignes de résumé ou un ou deux noms que l’on aime voir apparaitre, on s’enthousiasme sur du vent. Les studios, les agents d’acteurs et les chaines cherchent surement à générer un engouement anticipé mais sans aucune garantie de voir le pilote diffusé en septembre.
Et même si c’est le cas, il est rare de voir l’image que se l’on se fait de ce projet se matérialiser en série enthousiasmante. Pourtant, chaque année, malgré le fait que je sache tout cela, je me fais toujours avoir. Il m’arrive de croire en des projets qui ne verront jamais le jour.
Malgré les succès de Scrubs, Spin City ou Cougar Town, j’essaie de modérer mon enthousiasme quand je vois que Bill Lawrence a vendu un nouveau pilote. Parce que ses projets annoncés en 2012, je les attends encore.
Même quand un des projets que j’affectionne voit le jour, mon intérêt se dissipe rapidement lors du pilote.
J’adorais le principe de FlashForward. J’ai même acheté le livre pour le lire sur la plage lors de mes vacances estivales. C’était un premier signe : passé les premiers chapitres, j’ai vite ressorti un bon bouquin de David Sedaris. Malgré tout, j’ai essayé d’y croire parce qu"un livre, avec toutes ces pages et ces mots, c’est nul, et en plus, la série allait en dévier. Le pilote diffusé, j’ai perdu tout espoir.
C’était un peu la même chose avec Outsourced. Mon amour de la cuisine indienne et des accents rigolos allait bien évidemment se retranscrire à l’écran. Malgré le fait que j’ai trouvé le film plutôt sympathique, je n’ai jamais réussi à dépasser le cap de la poignée d’épisodes.
L’un des rares projets que j’ai suivi depuis l’annonce de son développement jusqu’à la review de son épisode final est 30 Rock. J’espérais donc que la magie allait opérer une seconde fois avec Maya Rudolph et Up All Night. Je pense que ça ne vaut pas la peine de développer ce point, mieux vaut passer directement à la ligne droite qui achèvera cette chronique.
Je ne veux plus lire ces informations sur Deadline, The Futon Critic ou TVTattle. Mais voilà, c’est plus fort que moi. Alors que l’adaptation de séries anglaises en comédies américaines m’inquiètent plus qu’autre chose, comment voulez-vous que je résiste à l’annonce que non seulement Paget Brewster risque de revenir à l’antenne, mais en plus dans une comédie et avec Nate Faxon de Ben and Kate ?
Je n’aime pas le fait qu’elle joue le rôle de « la femme de » et il y a des chances que "Spy" n’arrive pas à l’antenne. Et même si c’était le cas, il y a des chances que son rôle ne sera pas aussi mémorable de celui de Jessica d’Andy Richter Controls The Universe. Malgré tout, je n’arrive pas à calmer mon enthousiasme, parce qu’il y a une infime chance que cette comédie soit ma nouvelle sitcom phare et que dans 7 ans, je parlerai des derniers épisodes avec la même passion qu’aujourd’hui.
C’est débile, mais j’arrive pas à m’en empêcher.