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Rome - Réconciliations en série

Heroes of the Republic: I’m not sure about the beard.

Par Joma, le 19 février 2007
Par Joma
Publié le
19 février 2007
Saison 2
Episode 5
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J’adore vraiment la manière dont est réécrite l’histoire dans Rome. Même si la série s’attache à un minimum d’historicité, on est loin d’un documentaire. Mais cette liberté a au moins l’avantage d’arriver encore à me surprendre.

Rétrospectivement, il paraissait évident que seule Atia pouvait rapprocher Marco et Octave. J’ai presque honte de n’y avoir pas pensé, tellement la série nous a habitué à montrer l’implication des femmes dans la politique. Encore plus ici en connaissant la relation d’Atia avec les deux hommes.

Mais avant d’en arriver là, il a fallu qu’Octave brûle rapidement ses cartouches. Arrivé à Rome avec ses quatre légions, il se voit refuser par Cicéron le triomphe pour la victoire de Mutina. En même temps sans Hirtius et Pansa, Caesar 2.0 n’aurait pas pu vaincre Marco, il faut quand même rester logique.
Sans se démonter, Octave demande alors à être nommé consul à la place. Cicéron après quelques objections accepte à condition que le jeune homme suive ses conseils, pensant ainsi le contrôler facilement. Malheureusement pour Cicéron, le garçon a déjà d’autres idées en tête.

Dés sa prise de fonction, le voilà qui décide de faire voter une motion pour nommer Brutus et Cassius ennemi de l’état à la grande fureur des sénateurs. Et pour bien faire comprendre au sénateur l’importance de se vote, il fait entrer des légionnaires dans l’enceinte du sénat, armes sorties, et demande calmement qui votera contre la motion. Aussi incroyable que cela puisse paraître, la motion fut acceptée.
La République que voulait défendre Cicéron est une fois de plus menacée par un de ses généraux. Le vieil avocat s’est fait manœuvrer, mais il lui reste encore la carte Brutus/Cassius dans une manche. En annonçant à Octave que Brutus arrive avec vingt légions, il compte bien lui faire peur et l’amener à de meilleures résolutions, puisqu’il sait que les quatre légions d’Octave ne seront pas de taille face à une telle armée. "A war between you and Brutus would be short and bloody. And not to your advantage."

Entre temps Octave et Atia se sont réconciliés. Le mur d’incompréhension qui séparait la mère et le fils n’est plus. Atia a encore une fois prouvé sa flexibilité, une qualité qui sera bien utile à Caesar 2.0.
En effet, après le départ de Cicéron, Octave, Mécène et Agrippa tirent la tête des mauvais jours et voilà qu’Atia arrive et innocemment demande : "Why so glum ? Has someone died ?" Dès ce moment il ne faisait plus aucun doute qu’Atia prenait les choses en main.
Son arrivée dans le camp de Marco, pomponnée comme une princesse, n’était là que pour le préparer à l’arrivée d’Octave et leur réconciliation. Comme quoi, une bonne nuit de sexe vous change un homme.

Je dois ici avouer que Simon Woods fait un Octave martial plus convainquant que Max Pirkis. Je suis à peu prêt certain que la scène d’accolade entre Octave et Marco n’aurait pas fonctionné avec lui, ni même la menace au sénat. Le choix du recastage me paraît désormais comme une bonne chose. Surtout quand on a un Marco, barbu, et qui ressemble plus à un ermite des montagnes qu’à un sénateur romain.

J’ai été un peu déçu par l’attitude de Lépide. Même si Marcus Aemilius Lepidus n’était pas un personnage à fort caractère, il n’aura jamais la même aura qu’Octave et Marc-Antoine dans le triumvirat, le montrer aussi faible devant Marc-Antoine me semblait déplacé. La réunion des deux généraux était vraiment une association des deux anciens Magister equitum nommer par Caesar et non la subornation de l’un envers l’autre.
Même si effectivement certains détachements envoyés par Lépide pour observer le siège de Mutina se joignirent à Marco, l’histoire de la désertion des soldats de son armée qui fondit ainsi rapidement : "My men deserted to your side with great alacrity. Not a single blow struck, yet my camp is empty. Amazing." Rappelle plus ce qui lui arrivera bien plus tard quand il voudra prendre la Sicile face à Octave. En quelques jours une grande part des vingt légions qu’il lèvera, désertera pour se joindre au camp d’Octave, amenant Lépide à perdre tout droit dans le triumvirat.
Mais on est encore bien loin de cette histoire.

Pullo, Vorenus et sa famille sont de retour à Rome.
Vorenus reprend alors les rênes de la pègre de l’aventin. Mais ce retour ne semble pas faire plaisir à tout le monde. D’une part Mascius fait la gueule de se retrouver numéro trois alors que depuis pas mal de temps il était virtuellement le numéro 1. Personne n’aime être rabaissé, ça risque de poser des problèmes plus tard ça. Mnemios, et les autres patrons de bande, sont prêts à se jeter sur Vorenus. Mais surtout, ses enfants le haïssent, le rendant responsable de la mort de leur mère et de leur esclavage. Vorena, la plus grande, mène la rebellion et vole de l’argent pour pouvoir partir. Mais Lyde la convainc de rester auprès de leur père, le seul capable de les protéger, de leur offrir un toit. Pour cela il suffira de cacher leurs véritables sentiments et de faire semblant d’être une famille. Ce qu’ils feront.
Le chemin vers la lumière de Vorenus n’est pas encore fini, le pimp peut encore redevenir Darth, reste à savoir combien de temps Pullo sera là pour l’aider.

Dans cet épisode on a eu aussi une orgie, la déclaration d’amour malhabile d’Agrippa à Octavia, 10 secondes de Timon, 30 secondes de Servilla, 1 minute de Brutus et Cassius.

Polly Walker est formidable dans cet épisode, il fallait que ce soit dit. Tous ses regards sont l’occasion d’en savoir plus sur Atia surtout lors de la scène de réconciliation entre Marc-Antoine et son fils.

Joma
P.S. Vous le savez tous, à pErDUSA ont aime bien le Buffy/Angel verse. On est donc content quand une ancienne scénariste réussit un bon épisode sur une série. (Jaaaaaaaaaaane you’re on notice !)
Mere Smith, une ancienne d’Angel, a fait du bon boulot, donc moi content.