Deus Impeditio Esuritori Nullus: I cannot remember the last time I made a joke.
Indira Varma est vraiment une belle femme. C’est donc sur ces paroles un peu triviales que je commence cette review. Mais quand Vorenus ne cesse de voir sa femme en rêve, ça a au moins l’avantage de faire revenir Indira. J’en profite pour remercier Mere Smith pour cela.
Pauvre Vorenus, perdu dans un pays qu’il ne connaît pas, obligé de monnayer quelques moments de bonheur fugace avec une prostituée chauve.
Je peux comprendre que ça suffise à lui faire penser à sa femme.
Pour lui, l’Égypte n’a rien d’un pays de carte postale, comme pour pas mal d’autres romains. Inclus Posca et sa femme qui ont du mal à s’adapter malgré les 5 ou 6 ans qui se sont écoulés depuis leur venue forcée dans ce pays.
Ici on a une des principales divergences avec l’histoire. Avant de partir pour l’Égypte, Marco et Octavia, avaient passé, volontairement, deux ans en Grèce sans être vraiment en froid avec Octave. Le temps pour Marco de se rendre compte que son alliance avec son beau-frère ne lui permettrait pas de lever l’armée qu’il rêvait pour aller affronter les Parthes (un empire situé dans la région de l’Iran-Irack-Est de la Turquie). Il finira donc par se tourner vers Cléopâtre qui avec la puissance économique de l’Égypte lui permettra d’aller faire mumuse dans les plaines du Moyen-Orient. Bon, Marco se fera torcher et rentrera à Alexandrie pas très fier.
Il fera donc la peau au royaume d’Arménie (royaume situé entre le Caucase-part de la Turquie-Syrie) ce qui lui permettra de se faire un pseudo triomphe à Alexandrie où il divorcera d’Octavia, distribuera à ses jumeaux qu’il a eu avec Cléopâtre ses possessions et surtout, reconnaîtra Caesarion comme le fils légitime de Caesar. Et ça, c’est pas le genre de truc qui fait plaisir à Octave et amènera à la guerre.
Pour revenir à la série, Vorenus est le confident de Marco, s’occupant même de Caesarion. On a ainsi droit à quelques savoureux dialogues entre le jeune garçon qui questionne Vorenus sur son père. Les réponses du centurion, même si elles semblent parler de Caesar désigne clairement son ami resté à Rome : Titus Pullo.
Petit aparté pour dire que Mere Smith a écrit l’un des épisodes les plus drôles de la série mais aussi l’un des meilleurs de la saison. J’en profite pour remercier Mere Smith pour cela.
Si beaucoup de romains ont du mal à s’adapter ce n’est pas le cas de Marco. Il faut dire que lorsqu’on est admis dans le lit de la reine d’Égypte, Cléopâtre, dernière descendante de Ptolémée, général et ami d’Alexandre le grand, ça l’fait quand même.
Du luxe, de la luxure, deux marmots, Marco est presque plus égyptien que romain. Le khol autour des yeux n’aide pas non plus à imaginer un général romain. Il est tellement égyptien qu’il bloque l’envoi de blé pour Rome. Tout est bon pour faire chier Octave... Et ça marche.
Rome est affamée et le peuple accuse Octave de cette situation. Tous ses envoyés n’ont reçu qu’une fin de non recevoir de la part de Marco. Celui-ci espère qu’Octave lui déclare la guerre, perdant ainsi tout soutiens populaire.
D’ailleurs, à Rome, il faut tout le talent de Pullo pour que l’Aventin n’explose pas et entre en rébellion.
Un Pullo qui vit avec Gaia et tient Memmio, désormais muet, en cage. Avoir un animal de compagnie c’est toujours cool. Surtout quand il est silencieux et ne fais pas chier les voisins.
Bref, s’il n’y avait pas pénurie de blé tout serait pour le mieux pour l’ancien soldat de la 13ème légion.
Octave est donc acculé. Et c’est là qu’il va jouer son va-tout : envoyer sa mère et sa sœur en Égypte pour quémander les vivres que doit livrer Marco. Il espère ainsi gagner sur tous les tableaux.
Soit Marco accepte, permettant à Rome d’être de nouveau ravitaillée, soit il refuse, renvoie sa femme et sa maîtresse donnant ainsi un prétexte pour attaquer sans perdre le soutien populaire.
Averti de leur venue, Marco est prêt à les recevoir, comprenant parfaitement le stratagème du seul maître de Rome - depuis que Lépide a tenté de quitter l’Afrique et prendre pied en Sicile, mais a perdu le soutien de son armée sans combattre face à Octave - mais Cléopâtre n’est pas de cet avis.
Le mélange de jalousie et de choix politique ne fait pas bon ménage. Persuadée que Marco, avec l’Égypte derrière lui, pourrait faire de grandes choses, et ne voulant pas qu’il revoie son ancienne amante. Elle va tout faire pour le retenir, et je dis bien TOUT !
J’avais beau savoir que Marco allait renier sa femme et ainsi donner un levier à Octave, j’ai espéré longtemps que celui-ci envoie bouler sa putain gréco-égyptienne et reçoive Atia.
Oui, j’aime le personnage de Marc-Antoine au point de vouloir un spin-off sur un univers alternatif où Marco aurait changé l’histoire.
Je ne sais pas si c’est le talent des scénaristes qui ont su mixer parfaitement le personnage historique et l’idée que l’on se fait de Marco depuis que Shakespeare a fait de lui et Cléo un couple mythique, mais ce personnage m’a réellement fasciné. Sans oublier l’interprétation incroyable de James Purefoy qui a su donner corps, et fesses pour faire plaisir à Feyrtys, à ce personnage hors du commun.
Atia et Octavia rentrent dépitées et en colère à Rome. Dans leur bagage, Posca et sa femme, que Vorenus a aidé à faire sortir d’Egypte. Mais Posca n’arrive pas les mains vides. Il a subtilisé le testament de Marco. Papier qui démembre la république romaine et reconnaît Caesarion. C’est ce qu’attendait Octave pour agir les mains libres et déclarer la guerre avec tout Rome derrière lui. Bon, après une petite séance sexe SM light avec sa femme quand même. J’en profite pour remercier Mere Smith pour cela.
Cette fouine de Posca a donc lâché l’ami de son ancien maître pour le fils adoptif de celui-ci. L’esclave de Caesar, affranchi en fin de saison dernière, choisit de rester opportunément dans la famille Julii. On ne peut nier le réalisme politique de Posca.
Le futur empereur va facilement convaincre le Sénat de le suivre sur la voie de la guerre. Il va aussi demander à Pullo de l’accompagner. Espérant que Pullo pourrait servir de liaison avec Vorenus en cas où Marco utiliserait son aide pour parlementer, se rendre, bref faciliter la vie d’Octave.
Pullo va accepter car plus rien ne le retient à Rome. Sa vie idyllique est partie en fumée lorsqu’un soir Memmio s’échappe de sa cage réussissant presque à tuer Pullo. Il faudra l’intervention de Gaia pour le sauver, malheureusement dans l’action la jeune femme se fera gravement blesser.
Pullo a pas de cul avec ses femmes quand même.
Agonisante, Gaia ne veut pas partir sur un mensonge. Elle avoue à Pullo qu’elle est la responsable de la mort d’Eirenne. Je ne sais pas ce qu’elle espérait mais cette révélation transforme la douleur de Pullo en un mélange de haine et de souffrance, qui pousse l’homme à l’étouffer.
Sur cette scène, Ray Stevenson a été bluffant ! La transformation que l’on voit sur son visage est impressionnante. Ses brother en début de saison avaient tendance à m’énerver et à rendre Pullo plus benêt qu’il n’était. Heureusement à partir de l’assassinat de Cicéron le matériel donné à Ray Stevenson lui a permis de montrer un peu plus son talent avec comme point d’orgue cette scène. J’en profite pour remercier, encore une fois, Mere Smith pour cela.
Voilà... Les boules... Plus qu’un !
