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Ma Semaine à Nous - Critique de l'épisode Semaine de la saison Semaine

N°198: Sponsorisée par Ju & Iris on a Mooonday !

Par la Rédaction, le 21 mai 2012
Publié le
21 mai 2012
Saison Semaine
Episode Semaine
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Bravo, les gens de NBC ! Vous nous les avez complètement tendus les deux. A cran qu’ils sont. Ju devrait s’en remettre rapidement, mais pour la petite, on est clairement inquiet...

Dodo
Ju parle de son Smash à lui

Le mois de mai et ses upfronts est l’occasion pour les chaînes américaines d’annoncer les renouvellements glorieux et les annulations honteuses de leurs séries respectives. C’est une période de doute. C’est une période de tension. C’est une période de stress total pour tout fan de séries qui se respecte. Et c’est aussi OH MON DIEU NBC A ANNULÉ AWAKE !

Arrêtez-moi si vous connaissez cette histoire (ou, vous savez, passez au paragraphe suivant). C’est l’histoire d’un mec (ou d’une nana) qui regarde le pilote d’une série. Et c’est tout de suite le coup de foudre. Le pilote intrigue, le pilote plait, le mec (ou la nana) se prépare à en apprécier chaque épisode, chaque saison, pendant des années et des années. Tout est bien qui finit bien, jusqu’à l’annulation de la série en question, une semaine plus tard.
Vous savez, ce sentiment de gâchis ? Cette impression d’avoir assisté à la mort prématurée d’une série pleine de potentielle ? De s’être attaché, trop vite, trop tôt, trop fort, à une œuvre incomprise qui aura été détruite par la terrible réalité du monde dans lequel on vit tous, et qui ne laisse jamais la moindre chance à la qualité, la vraie ?

Awake m’a fait cet effet. Mais l’inverse.

Je crois que la meilleure chose possible aurait été que la série de Kyle Killen prenne exemple sur son ainée et soit annulée après une petite semaine. Oh, oui, je crois. Ça aurait été certainement mieux que l’alternative, mieux que ce à quoi on a eu le droit, à savoir s’infliger une saison entière et se rendre compte qu’un concept plein de potentiel pouvait être complètement gâché par un mélange de paresse et de manque d’ambition.

Dans son premier épisode, il y a une dizaine de semaines, non je n’ai pas oublié, Awake nous était vendue comme la série de Michael Britten, un type qui vit dans deux réalités, l’une où son fils est vivant, l’autre où sa femme est blonde. Toutes les semaines, il se rend chez ses deux psychiatres, il enquête avec ses deux partenaires, et ça devait traiter du deuil de façon honnête, malgré le concept de base plutôt orienté fantastique.
Sauf que la vraie série, au final, ce n’était pas du tout ça. Awake, c’est juste une série policière classique où, au lieu de suivre un duo d’enquêteurs résoudre des affaires en 42 minutes, on suit deux duos d’enquêteurs résoudre deux affaires dans deux mondes alternant orange artificiel et vert maladif. Deux enquêtes qui ne sont que très rarement liées, n’ont pas le temps d’être approfondies, et sont mal foutues. Car oui, toute « l’originalité » de Awake repose sur le fait que Michael Britten ne résout pas ses meurtres de façon classique, en faisant son travail, en interrogeant des suspects, ou en récupérant des indices. Non, Michael, il résout ses affaires grâces à ses rêves.

Et ça, non seulement c’est de la triche, mais en plus c’est chiant à regarder !

A côté de ça, les cinq minutes hebdomadaires consacrées à l’intrigue centrale de la série font plutôt maigre figure. Par rapport au pilote, tout semble avoir été simplifié, tout a été rendu plus gentillet, et beaucoup de nuances intéressantes sont passées à la trappe.
Je vais prendre un exemple précis : la relation entre Michael et sa femme, Hannah. Passons rapidement sur le fait que le couple semble à peine contrarié d’avoir perdu leur fils unique dans un accident de voiture six mois plus tôt. Dans le pilote, j’avais vraiment apprécié le côté assez malsain du fait que Michael avait dit la vérité à sa femme sur ce qu’il vit, et qu’il lui avait dit que Rex était vivant dans ses rêves. En particulier, la fin du pilote m’avait marqué, quand Hannah commence à utiliser son mari pour se rapprocher de son fils mort. C’était une bonne idée ! Une idée un peu dérangeante, mais bonne ! Une idée qui ne méritait pas d’être complètement abandonnée la semaine suivante, pour ne plus jamais être évoquée.

Surtout (SURTOUT !) si c’était pour nous remplacer ça par un rebondissement atroce, pleine de bons sentiments dégueulasses, et honnêtement un peu gerbant, où le gentil couple Britten s’occupe de la future maman adolescente du futur bébé de leur fils mort ! Parce que, oui, ils sont tellement attachants, Michael et Hannah, à vouloir faire un autre enfant pour remplacer leur fils mort, avant de changer d’idée et d’utiliser finalement leur petit-fils pour remplacer leur fils mort.

A partir de là, j’étais fâché. Et je me suis rendu compte que les filtres de couleur vert et orange étaient vraiment moche.


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Bree : Oh, I’m sorry.
Lynette : Yeah, a long distance move can be tough on a relationship.
Katherine : That, and I decided I just wasn’t into women anymore. Although in Paris, it’s hard to tell the difference. The women don’t shave, and the men carry purses.
Susan : So… what team are you playing for now ?
Katherine : Ah, I’m out of the game. I decided to channel my sexual frustration into starting my own business... A line of frozen French pastries. Bree, you remember how my "croissants" were always the best on the Lane.
Bree : I remember you thinking that.
Lynette : So, basically, you sell microwavable French food... to the French ?
Katherine : Yep. As they got lazier and fatter, I got thinner and richer, now my accountant has me buying "chateaux" just to do something with all my money.

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Ce n’est probablement plus une nouvelle pour personne, Dan Harmon s’est fait renvoyer de son poste de showrunner sur Community.

Des tensions existaient entre lui et Sony, qui ont donc annoncé dans la presse avoir engagé de nouveaux showrunners pour la prochaine saison (ce, évidemment, sans prendre la peine d’en avertir personnellement Dan Harmon, parce que la meilleure technique de rupture est toujours de faire le mort), et aussi qu’ils ne doutaient pas que Dan Harmon resterait consultant pour Community, et peut être même writer. Cette attitude médiocre en dit beaucoup sur la manière dont l’industrie traite ses produits, et ses artistes, mais ce ne sera pas le sujet du jour. Tout aussi dérangeant, certains de ces minables consanguins ont avancé qu’ils avaient la foi et que « Les fans de Community suivraient la série », tout en ne cachant pas qu’ils voulaient que celle-ci devienne plus accessible. Parce que tout le monde sait que ce que les fans de Community aimaient, c’était son accessibilité.

Dans un billet sur son tumblr, Dan Harmon a annoncé qu’il ne reviendrait pas, et il a raison.

Même si ça me fait mal, et que pour moi, le dernier épisode de cette saison 3 devient du coup un series finale.

Beaucoup de spectateurs se réjouiront, ou en tout cas sauront s’accommoder, de son renvoi. Parce que nombreux sont ceux qui regrettaient le ton parfois trop grave de la série, et aiment avant tout ses épisodes délirants. C’est un des reproches qui a souvent été fait à la saison 3. Que ça devenait déprimant. Beaucoup pensaient que Dan Harmon « n’avait pas à nous infliger sa dépression nerveuse. » Ce n’était pas mon cas. Je n’aimais jamais autant Community que lorsqu’elle était grave, et les épisodes paintball, 8-bit, Law & Order me décevaient parce qu’ils sonnaient moins vrai.

Je n’essaie pas de dire ici que mon point de vue sur la série vaut mieux qu’un autre, au contraire. Ni que je suis un cas unique. Mais j’ai toujours perçu les bonnes œuvres de fiction d’une manière beaucoup trop intime, je m’y suis toujours beaucoup trop impliquée. J’ai vu des personnages auxquels je tenais mourir, et ça me fait de la peine encore aujourd’hui. Mais j’ai aussi ri et ai eu des souvenirs avec beaucoup d’autres d’entre eux. J’ai tremblé avec eux et j’ai vécu avec eux, des aventures merveilleuses dont on ne m’enlèvera jamais la réalité, toutes fictives qu’elles soient. Je sais que ce n’est pas sain, et que ça ne le sera jamais. Que c’est anormal, que je devrais revoir mes priorités, que je suis idiote, immature, que je n’ai aucun sens des valeurs ; tout ce que vous voudrez, vous aurez sûrement raison. Mais il y a 3 ans quelqu’un est apparu.

Abed était au début juste quelqu’un qui avait du potentiel. Parce qu’il semblait voir le monde sous un filtre composé d’une accumulation de références, et que je sais ce que ça fait. De voir les fantômes presque tangibles de personnages qui n’existent pas interagir avec tes amis, de dresser une infinité de parallèles entre « fiction » et « réalité ».
Petit à petit, Abed s’est développé. Et la solitude dans laquelle je me retrouvais quand personne ne ressentait les choses au même degré que moi s’estompait. Parce qu’au travers de lui je comprenais de mieux en mieux que ma réalité, même si elle n’allait pas sortir en Bluray et que personne ne pourrait en profiter avec moi, était merveilleuse. Et que l’enthousiasme provoqué chez les gens par Abed me faisait réaliser que le monde ne voyait pas forcément ça comme une immonde tare. Que des fois c’était apprécié.

Si les épisodes où des gens essayaient de le changer continuaient de me faire mal, et de me briser le cœur, son cercle d’amis était là pour me rappeler qu’on pouvait être entouré même quand on est enfermé dans un monde différent. Qu’on pouvait être aimé malgré tout. Et ça me faisait du bien, qu’on me le rappelle. Égoïstement, je regrettais que tous les épisodes ne soient pas centrés uniquement sur lui, parce que j’y trouvais ce qu’aucune thérapie ne pouvait m’amener : Un vrai message d’espoir.

Et Abed et tout ce qu’il représentait, c’était Dan Harmon. Et oui, peut être que la saison prochaine, ils arriveront à le gérer très bien. Peut-être qu’ils ne se serviront pas des dernières images de la saison, où il va enfermer ses passions dans un placard, pour justifier une normalisation du personnage. Mais je doute que ça puisse sonner aussi vrai que quand c’était écrit par quelqu’un qui comprenait tout ça. Quelqu’un à qui j’avais l’impression que j’aurais pu avouer ce que je ressentais devant sa série sans devoir m’attendre à un regard condescendant et à un « Mais ce n’est qu’une série. »

3 ans après ses débuts, Community n’a plus grand chose à voir avec ce qu’elle était en 2009, et moi non plus.

Alors voilà. Je voulais juste remercier Dan Harmon pour ces trois saisons. Il ne me lira pas, mais peu importe. Dans ma tête, je suis sûre que quelque part, il le ressent. Parce qu’il a sincèrement su m’aider pendant trois ans. Qu’il a écrit des épisodes brillants, des épisodes audacieux, et un personnage qui m’a réconfortée. Buffy m’avait montré qu’une femme pouvait être forte, Community m’a montré qu’un weirdo pouvait être aimé.

Merci Dan Harmon, pour tout ce que tu as fait pour moi, pour nous, pour tout ce que tu as osé, et pour tout ce que tu as dévoilé de toi. Ces trois années ont eu des hauts et des bas, je n’ai pas tout aimé. Mais l’amour inconditionnel n’a jamais été une option pour les gens comme moi.


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