Critique des meilleures nouvelles séries télé (et des autres)
Regarde critique sur les séries TV actuelles

Les Moments du Mois - Quatre moments séries qui nous ont marqués au mois de janvier

2017: Janvier 2017 en 4 Moments Séries

Par la Rédaction, le 1er février 2017
Publié le
1er février 2017
Saison Janvier
Episode Janvier
Facebook Twitter
Les « Moments du Mois », c’est le rendez-vous mensuel de pErDUSA, une occasion de se souvenir qu’il était temps d’écrire deux trois petites choses sur les séries parce qu’au stade où allaient les choses cette atroce vignette avec Mick Jagger et le mari de Will [1] aurait pu rester à la une pendant encore des semaines.

Donc, en janvier, seul Drum a écrit quelque chose.
Mais on a regardé (et on s’est souvenu de) ça :

1 A Series of Unfortunate Events

Saison 1 - Épisode 1 – The Bad Beginning

13 janvier / Tell Us We’re Okay, Neil Patrick
Par Blackie

Mon visionnage récent correspond évidemment bien à mon humeur sombre, due au fait de me réveiller chaque matin dans un pays sombrant encore plus dans le chaos. Il n’y a rien d’étonnant que je préfère la compagnie de personnages cherchant à garder leur santé mentale, comme Rebecca Bunch ou Zelda Fitzgerald.

Si j’y repense, c’est peut-être ce qui a contribué à mon plaisir devant A Series of Unfortunate Events, l’adaptation de livres “pour enfants” qui ne me disait rien au-delà des vagues souvenirs d’un mauvais film.
Suivre les orphelins Baudelaires naviguer une série de malheurs, dans un monde totalement absurde où personne ne vous écoute, s’est révélé un peu cathartique. Du Conte Olaf, vilain ridicule mais tout de même dangereux, à la frustration des mômes devant un monde refusant les évidences sautant aux yeux, la série résonne étrangement avec l’actualité.

Je ne cherche pas à trouver à la série plus de profondeur qu’elle n’en a. Globalement, c’est très sympathique. Mais j’avoue que je ne serais peut-être pas allée jusqu’au bout de cette saison sans le gros harpon “conspiration” enclenché en fin d’épisode 1, avec la scène de Cobie Smulders et Will Arnett. Et s’il faut épingler un moment unique, (puisque c’est le but de cette chronique), prenez donc celui-ci. Le reste s’est enchaîné trop vite pour ma mémoire.

Mais au-delà de l’indéniable intérêt qui existe dans son humour noir, son amour du langage, et ses exercices de style visuels (de très bonnes raisons en soit pour y jeter un oeil), j’y ai trouvé un petit réconfort en plus, au bon moment.
Des fois, ça suffit.

2 The Mary Tyler Moore Show

25 janvier / You made it after all
Par Jéjé

Mary Tyler Moore s’en est allée.
Seulementdeux petits mois après Grant Tinker, son ex-mari et partenaire professionnel. Et si le décès de ce dernier m’avait fait repenser à tout ce pan de la production de séries américaines, mon préféré, porté par l’esprit si particulier de leur société, MTM, avec celui de Mary Tyler Moore, comme beaucoup, je n’ai pensé qu’à une seule chose.
Mar.
Mary.
Miss Richards.
Mary Richards.

Mary Richards est décédée.

La plupart des réactions outre-Atlantique qui dans l’expression de leur tristesse ont associé l’actrice à son personnage emblématique ont vanté l’indépendance, les compétences professionnelles et l’humour de Mary Richards, une combinaison de traits de caractères inédite pour un personnage féminin principal d’une série dans les années 1970.
À lui seul, il a modifié de façon considérable les possibilités de représentation des femmes à la télévision et popularisé dans la société américaine de l’époque une image positive d’une femme moderne.

Mais pour moi, le plus frappant, c’est que Mary Richards reste, encore à l’heure actuelle, un personnage complètement singulier. Dans le Mary Tyler Moore Show, Mary est une femme journaliste célibataire heureuse.
HEU-REU-SE (la plupart du temps).
Elle ne refuserait pas la vie de couple, elle serait même enchantée de rencontrer un partenaire sur lequel elle pourrait vivre sur un pied d’égalité, mais la réussite de sa vie n’est pas suspendue à son statut marital.
Et « malgré » cela, elle est regardée sans condescendance et est parfois même admirée par l’ensemble des autres personnages, hommes comme femmes, dans des relations stables ou non.

En 2017, j’ai l’impression que Mary Richards reste un personnage révolutionnaire et j’espère découvrir un peu plus de ses héritières dans les années à venir.

(Et oui, j’ai le générique du Mary Tyler Moore Show dans la tête depuis 3 jours…)

3 Timeless

Saison 1 - Épisode 11 - The World’s Columbian Exposition

16 janvier / My name is Kanye West
Par Jéjé

Alors que son pilote ne m’avait pas franchement convaincu, Timeless est devenue après une dizaine d’épisodes l’un de mes rendez-vous « séries » favoris.

Sa formule toute simple avec un méchant, deux machines à remonter le temps et trois héros lui donne plein de possibilités pour s’amuser avec les contraintes qu’elle impose et en extraire chaque semaine une variation futée et inattendue.
La série me plaît d’autant plus qu’elle exploite habilement le fait que parmi ses trois héros l’un soit une femme et l’autre un homme noir. Elle prend un malin plaisir à montrer d’épisode en épisode que l’histoire officielle est celle écrite par les hommes blancs et qu’il reste à découvrir des pans entiers de la vie des autres humains qui ont fait les époques qui sont visitées par nos héros.
Le personnage du « GI Joe » basique, le troisième du trio, n’est cependant pas relégué à la place du simple pion qui permettrait de faire avancer l’intrigue quand des bras puissants sont nécessaires. Ses motivations personnelles et son étroitesse d’esprit récurrente font de lui une figure héroïque très ambigüe et à mesure des épisodes IL apparait comme un miroir déformé du « méchant » initial qui, lui, gagne en épaisseur et en humanité. La série se refuse de désigner des camps et brouille très rapidement les notions de « bons » et de « méchants ».
Mais tout ça, sans se prendre au sérieux et sans empêcher les personnages de s’amuser. Mes moments préférés concernent les patronymes que se choisissent nos héros, toujours au débotté, dans la culture populaire contemporaine et les alliances improbables qu’ils peuvent former avec de grandes figures historiques…
Ça m’aurait bien plu qu’ils embarquent Harry Houdini pour quelques épisodes avec eux !

4 One Day At A Time

Saison 1 - Épisode 9 - Viva Cuba

6 janvier / This is it. This is it.
Par Jéjé

La dernière scène de la première saison de One Day At A Time, c’est le moment du mois de janvier sans aucune contestation possible.
C’est tout.
Et non, ça n’est pas une photo de la scène (la saison fait 13 épisodes, sachez le !), parce que si vous ne l’avez pas vue, pErDUSA ne peut pas prendre la responsabilité de vous gâcher ce moment formidable, émouvant, prodigieux, parfait.
Vous risqueriez de pleurer un peu moins que vous ne devriez.
Alors vite, regardez One Day At A Time, et on en reparle.

Et en attendant donc, on vous offre un petit spoiler sur le classement des meilleures séries du semestre et la note qu’obtiendra One Day At A Time
One Day A Time…
This is it.
This is it.
This is life, the one you get
So go and have a ball...
...
You’re gonna make it after all !

la Rédaction
Notes

[1Oui, c’est une référence à Will & Grace et à son retour prochain !! Joie !