Ce n’est pas qu’ils étaient particulièrement mauvais, (ils ne l’étaient pas plus que d’habitude), ou qu’il n’y avait rien à dire, (ewww, Spock !) c’est juste qu’entre la Lybie, le Japon et la percée du Front National dans les élections cantonales, il y a assez de catastrophes pour penser que notre vie était une production Julie Taymor. Alors, nous avions plein d’excuses pour expliquer l’absence de reviews de Fringe sur le site depuis quelques semaines.
Je ne sais pas laquelle Ju va choisir, mais pour moi, c’était juste parce que j’étais captivé par un autre programme : la fin d’une saison d’une série intelligente qui m’a captivé. Le season finale arrivait et j’ai du rattraper mon retard avant de me faire spoiler sur une conclusion qui se devait explosive. Une œuvre dont l’intensité, l’intelligence et le jeu d’acteurs rende la comparaison avec Fringe impossible.
J’aimerais tellement vous dire que cette série est Southland.
Ce n’est pas le cas.
C’est V.

Je n’aime pas l’idée de plaisir coupable. Si tu regardes une série, c’est soit par habitude, soit par intérêt. Et même l’habitude a du commencé par de l’intérêt. Le problème est que je ne peux pas dire que j’aime V. Je ne me sens ni coupable, ni honteux de regarder. Je ne comprends pas d’où vient mon envie de la suivre.
J’ai aimé le pilote, mais le reste de la première saison m’a vite guéri. Il y a eu une bonne idée cette saison, voir Anna céder aux émotions humaines pendant qu’Erica devenait de plus en plus froide. Le problème est qu’une bonne idée ne résiste pas à une interprétation peu enthousiaste, et à une écriture lourde et pénible. Et quand elle est noyée dans un flot d’ennui et de ridicule (Anna et sa fascination pour l’âme), il ne reste plus grand chose. Sortir l’interprète de Diana de la série originale de la naphtaline n’a pas été d’un grand intérêt non plus. Une mauvaise impression de ‘tout ça pour ça ?’ en ressort.
Mais malgré tous ses défauts, et oh comme il y en a, le finale de V a réussi me laisser penser que si la série était renouvelée pour une troisième saison, je serais à nouveau devant mon écran. Et ce, uniquement parce que les scénaristes ont réussi quelque chose que je les croyais incapable d’accomplir : tuer les deux personnages les plus pénibles de la série, Ryan et Tyler.
Je suis parfaitement conscient qu’il est impossible d’attendre un renouveau de la série en saison 3 comme celui que Fringe a connu cette saison. Et ce, pour la bonne et simple raison que les plus mauvais épisodes de V n’arrivent pas à la cheville des plus mauvais épisodes de Fringe.
Il y a une ambition dans Fringe que je n’ai jamais vu dans V, il y a une maitrise de la mythologie dans Fringe qui est impensable dans V. Mais malgré tout, j’étais heureux d’avoir été surpris par V. Ça n’était jamais arrivé jusque là.
Ça reste mauvais, l’annulation de la série ne me fera pas de la peine, mais je ne suis pas encore prêt à arrêter la série.
Et pourtant, j’ai même réussi à arrêter Fringe et Southland à un moment...