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The Vampire Diaries - Critique du centième épisode de la série

500 Years of Solitude: Joyeuse 100ème Nina, c’est toi qui le vaut bien !

Par Blackie, le 26 janvier 2014
Publié le
26 janvier 2014
Saison 5
Episode 11
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Cela fait longtemps que The Vampire Diaries a perdu de sa saveur, jusqu’à parfois toucher le fond. Mais elle aura au moins réussi cet épisode anniversaire, en rendant hommage à son meilleur personnage : Katherine Pierce.

Il faut dire que la plupart de ses personnages ont fini par devenir d’insupportables geignards qui se font des leçons de morale en permanence, tout en se comporter eux-mêmes en monstres d’égoïsme.
Bon, sauf Matt.
Mais Matt a le gros défaut d’être chiant à mourir.

Katherine n’en a pas moins été un pur plaisir à suivre depuis les tous débuts, avec une Nina Dobrev insufflant une constante énergie au rôle. Il suffit de la voir en comparaison incarner l’exécrable Elena, le Vagin Précieux le plus auto-centré de la télévision (oui j’aime bien replacer ma nouvelle expression fétiche), pour réaliser à quel point l’écriture lui donne matière.

Ici, chaque réplique de Katherine fait mouche. De la demande d’euthanasie dès le moindre bout de peau qui tomberait, au “good for you” envers Elena, elle est délicieuse de sarcasme. Il n’y a personne d’autre qui puisse rendre drôle un tel refus de mourir et refaire partir son cœur “parce que ça fait chier” ! C’est ce ridicule qui sert le plus la série.

Les scénaristes semblent conscients de la popularité du personnage et lui redonnent une place plus importante. Katherine la Clodo fut le rayon de soleil au milieu de mauvaises intrigues pompées sur la plus faible saison de Buffy. Et sa mortalité n’a fait qu’élever les inquiétudes des fans. L’éliminer aurait été une bêtise monumentale.

Le transfert dans le corps d’Elena était donc évident, parce que personne d’autre que Dobrev ne peut l’interpréter.
Non, vraiment. Vous vous rappelez de la fois où on avait trois versions bien distinctes de Dobrev et deux complètement indissociables de Paul Wesley ? C’est pas si facile.

Mais ce fut néanmoins bien amené tout le long de l’épisode. Avec des flash-backs connus revisités (hey Kendra, on t’avait oubliée !). Et une émotion surprenante, amenée par un personnage riche, qui servait de point de départ à la série avant même d’apparaitre.

Il faut ajouter à ses cotés que l’attitude de Stefan fut parfaitement écrite pour le coup. En faisant de lui quelqu’un plein de compassion, qui n’aborde pas une attitude au ras du sol et bourrée de reproches. Cela contrebalançait juste assez l’attitude pitoyable générale.
Nadia, dont la personnalité a un peu de mal à décoller, continue aussi de gagner des points en étant aussi pro-active que sa mère.

"Ah ah, creve vite !" - les Gens Biens

Heureusement que ces trois-là venaient contrebalancer la bande de petits arrogants moralisateurs. Célébrer la mort imminente de Katherine dans un torrent de mauvaise foi n’a pas l’effet comique escompté lorsque c’est aux dépends de la plus appréciée des spectateurs. Beau ratage.
Les critiques volent, avant de se passer la brosse à reluire pour se féliciter entre gens de valeur. Un vrai groupe sans reproche qu’il faudrait applaudir ! La palme revenant à Elena et ses pardons vides pour maintenir son fantasme de supériorité morale.

Damon m’a exaspérée le plus. On fait difficilement plus girouettes que les frères Salvatore, et c’était son tour d’etre un connard incapable de se regarder dans un miroir. Toute sa vie est la faute de Katherine. Tous ses meurtres, même ceux contre la famille de son ancien captif (vous savez, l’arc d’il y a UN épisode) : la faute à Katherine. Alors autant se comporter comme un salaud jusqu’au bout, et pas dans le genre divertissant.

J’ai tout de même beaucoup rit face à l’apparition du shérif Forbes, toujours utile. “Woooh pas de meurtre, ça m’obligerait à faire mon boulot !”. Merci, shérif, à la saison prochaine quand tu rouleras sans faire exprès sur un passant !

Quelques défauts exaspérants, donc, mais cet épisode anniversaire célèbre néanmoins plutôt bien la série et sa meilleure actrice, en jouant notamment la carte des apparitions spéciales, façon "Hommage aux Disparus".
La tante sans personnalité ! Le pote alcoolo ! Le loup-garou casse-couilles ! Ah, le bon vieux temps...

Non, la moitié n’était pas justifiée. Mais c’est pas grave. On se sent bêtement remercié de sa fidélité, parce que cent épisodes créent bien des souvenirs. Et rien que cet échange de sourires adorables entre Rebekkah et Matt valait bien une excuse bidon.

Peut-être que The Vampire Diaries a encore de chouettes moments à offrir, si elle se concentre sur ses forces.
L’auto-dérision qu’amène Katherine en faisant semblant d’être Elena est en tout cas une idée vers la bonne voie, qu’il me donne hâte de voir exploitée.

Alors éclate-toi, Dobrev ! Il n’y a pas que Tatiana Maslany qui peut le faire.

Blackie