Poughkeepsie, Tramps & Thieves : L’heure de vérité !
Et d’ailleurs, comme j’ai à peu près cinq épisodes de retard, et que j’ai une raison béton à chaque fois pour justifier mon retard, j’inaugure avec cette review une nouvelle rubrique indispensable
L’excuse du mois de la semaine
En fait, si je n’ai pas posté de review pendant ces cinq dernières semaines, ce n’est pas parce que j’avais la flemme... c’est parce que j’étais mort noyé !
Oui oui, vous avez bien lu, mort noyé ! Dans l’océan ! Avec mon cœur qui bat plus, ma peau qui est toute bleue, et des tas de gens morts éclairés bizarrement qui viennent me donner des leçons sur la vie pendant que mes amis se plaignent entre eux de leurs problèmes personneleuh !
Bon, heureusement, grâce aux miracles de la médecine moderne et de la facilité scénaristique, me revoilà parmi vous ! Il aura fallu 5 semaines d’acharnement thérapeutique, de « essayons une dernière fois de faire battre son cœur, même si ça n’a pas marché les 62395604860 fois précédentes », et le sacrifice de Joma qui a gentiment décidé de mourir a ma place (après s’être platement excusé dans mon rêve pour sa review diffamante du dernier épisode de Rome)... Mais l’important, c’est que je sois sur pied pour vous livrer cette review non ?
La partie où je parle un peu de l’épisode
Bon, malheureusement, 5 semaines de noyade, ça vous abîme un peu le cerveau. Je vous rassure, je suis toujours capable de faire la distinction entre le « Nul » et le « Génial »... Mais pas moyen de me rappeler de cet épisode ! Aïe aïe aïe !
Du coup : fast forward !
.
.
.
Ou pas... Parce que même si cet épisode m’a moyennement convaincu au premier visionnage, ma mémoire défaillante m’a obligé à le re-regarder, et je l’ai trouvé bien plus intéressant la deuxième fois ! Du coup, j’ai eu envie d’en parler un peu !
Pourtant, à la deuxième comme à la 62395604860eme fois, les défauts sont toujours là.
Déjà, l’épisode fait plein d’allusions à Battlestar Galactica... La première est rigolote. La quinzième, moins. Et la 62395604860eme, pas du tout.
Alors oui, Messieurs les scénaristes, je sais que votre série va être annulée à la fin de l’année et que vous cherchez désespéramment un job... Mais est-ce que vous pourriez pas viser des séries à la hauteur de votre talent ?
Parce que bon, Battlestar Galactica... c’est quand même un peu nul non ?
(D’un autre côté, après les références à Lost en Saison 2, on peut presque considérer que les goûts des scénaristes s’améliorent... Peut-être que la semaine prochaine on aura des références à 24, qui sait ?)
En plus, l’épisode nous montre le gros Logan torse nu, et ça, c’est vraiment pas beau à voir ! Et pourquoi pas Greg Grunberg torse nu tant qu’on y est ???
Enfin, pour parler d’un problème plus sérieux : l’épisode avait pour moi un ton un peu forcé, un peu artificiel, un peu « à la manière de » Veronica Mars. C’est une impression assez difficile à expliquer, mais on aurait dit que le scénariste (pourtant expérimenté) avait voulu faire du Veronica Mars sans complètement y arriver. Un peu comme quand Jane Espenson veut faire du Battlestar Galactica, et nous pond un bon épisode !
Ca se voyait surtout dans les dialogues qui, s’ils étaient bourrés d’humours et de bons mots, ne sonnaient pas toujours particulièrement justes. Veronica débite les puns à cent à l’heure, mais ça manque de naturel et tout ça sonne plus écrit que parlé... Un peu comme si on regardait Dawson ou Grey’s Anatomy quoi ! Dommage, car l’une des force de Veronica Mars, c’est que ses dialogues ont toujours réussis à être drôle et intelligents tout en sonnant à peu près vrais aux oreilles des téléspectateurs...
Ca se voyait aussi dans le comportement des personnages, qui me semblaient parfois complètement out of character. Bien sûr, c’est assez subjectif comme critique, et Joma ne manquera pas de me dire que j’ai tort dans sa prochaine review de Rome, mais quand même :
Veronica qui fait chanter un juge parce qu’il aime marcher en talon devant des prostituées ? Seriously ??? Je sais qu’elle a déjà eu recours au chantage par le passé, mais là, elle extorque 10 000 $ à un pauvre type qui n’a rien à voir avec son affaire (enfin, en tous cas, il n’y était pour rien si son client s’était fait escroquer bêtement de 10 000 $)... Et en plus, elle se comporte comme une débile quand il s’agit d’aller récupérer l’argent... Veronica conne et malhonnête ? J’ai vraiment eu du mal à y croire !
Keith qui usurpe l’identité du shérif pour son enquête... Là encore, j’ai vraiment eu du mal à croire qu’il prendrait un tel risque... Alors oui, je sais qu’il s’introduit souvent chez les gens par effraction, mais quand il fait ça, en théorie, personne ne le voit, et il ne frime pas devant Lamb après !
Bon, certains diront que ces maladresses sont minimes... C’est pas faux, mais ça a malheureusement suffi à me donner une impression désagréable pendant tout l’épisode !
Maintenant, tout n’est pas à jeter dans cet épisode.
Déjà, le personnage du geek est assez attachant, et ça aide vraiment à s’intéresser à l’enquête. Bon, bien sûr, il est fan de BSG, il pense que la série pose de vraie questions sur les vrais problèmes de notre monde et nie que les personnages sont inconsistants et les intrigues inintéressantes... alors il doit être un peu détraqué quelque part, c’est sûr ! Mais malgré ça, il était gentil !
Mais ce qui m’est surtout apparu au deuxième visionnage (je devais être fatigué lors du premier), c’est que l’épisode forme un ensemble assez cohérent, en dressant des parallèles pas trop lourds entre l’enquête de Veronica et sa situation avec Logan.
D’abord, un même thème se dégage des deux intrigues : celui de la vérité dans les couples.
Veronica affirme à Logan qu’elle veut tout savoir, même le pire... Et elle lui soutient naïvement qu’elle continuera à l’aimer de toutes façons. Logan se méfie, et franchement, on le comprend ! Parce que quelqu’un d’aussi hautain moralement vous pose des questions comme « Tu as déjà fréquenté une prostituée ? » ou « T’as couché avec combien de filles pendant notre break ? », on se doute que, quoi qu’elle dise, il n’existe qu’une seule réponse acceptable à ses yeux !
Il finit par répondre à peu près honnêtement et, forcément, il la blesse (en même temps, elle l’a bien cherché...). Mais, parce qu’il n’est pas totalement idiot, il lui cache une partie de l’information... Il fait bien, puisqu’on verra à la fin de l’épisode que le couple ne survivra pas à cette vérité là !
Parallèlement, notre gentil fan de BSG a du mal à supporter la vérité concernant le travail de sa copine, et en particulier le regard des autres sur ce travail. Là encore, le couple ne survit pas à la vérité, et Veronica s’en aperçoit comme nous.
Bon, ces messages sont loin d’être des modèles d’originalités (même si on a échappé au pire, qui aurait été « tu as été honnête, je te pardonne »), mais elles sont bien dans le ton de la série, et j’ai apprécie ce petit parallèle.
Mais ce qui fait surtout de la peine (dans le sens positif du terme) dans cet épisode, c’est l’évolution avortée de Veronica.
Au début de l’épisode on a, comme toujours, une Veronica sceptique et désabusée concernant les relations amoureuses, qui ne peut pas croire à la sincérité des sentiments du BSG Geek et de sa prétendante et ne se gène pas pour le dire.
Malgré tout, au fil de l’épisode, elle finit par se laisser convaincre et, à la fin de l’épisode, elle semble convaincue que les sentiments des deux tourtereaux étaient sincères.
Et là, juste au moment où Veronica semble reprendre un peu foi en l’humanité et en l’amour, elle se prend une claque monumentale dans la gueule.
Une claque soapesque, une claque qui sent bien la facilité scénaristique pour séparer pour de bon un couple qui ne fonctionne pas, mais une claque qui fait bien mal quand même, au personnage comme au téléspectateur.
Je dois d’ailleurs une fois de plus saluer le talent de Kirsten Bell, qui est magistrale dans cette dernière scène. Elle y apprend que Maddison a couché avec Logan, sans pouvoir appuyer sa réaction sur une ligne de dialogue. Dans des circonstances pareilles, beaucoup d’actrices de teen show se seraient contenté de faire les gros yeux ou la grimace. Kirsten Bell, elle, est terriblement expressive dans cette scène, et elle nous transmet d’un jeu de regard, d’un mouvement de la lèvre, toute l’émotion du personnage. Et parvient ainsi à rendre émouvant un cliffhanger qui, sans son talent, n’aurait été qu’une ficelle scénaristique agaçante. Magistral !
Le jeu concours sondage de la semaine !
C’est à la mode en ce moment sur pErDUSA, j’ai décidé de compter mes fidèles lecteurs par le biais d’un sondage inutile mais rigolo ! Car, en cohérence totale avec le thème de l’épisode, l’heure de vérité est arrivée !
Pour jouer, c’est très simple, il vous suffit de m’envoyer un mail à jomanulougenial@hotmail.fr en répondant au sondage suivant.
Joma, il est :
nul ?
génial ?
Deux réponses seulement ! Eh oui ! C’est comme ça maintenant à pErDUSA ! (ou en tous cas ce sera comme ça dans le pErDUSA orange et noir post-joma !)
Ah la la, je suis impatient de voir le résultat !
