Show Me The Monkey: Garden State was never a book...
Parce que moi, je vous le dis tout de suite, je n’aime pas les singes. Du tout. Certains trouvent ça trop mignon, de voir ces minuscules bestioles velues qui nous « ressemblent » (non mais, franchement, Darwin ou pas, est-ce que je ressemble à un babouin ???) grimper partout tout en violant à chacun de leurs gestes les règles d’hygiène ou de pudeur les plus élémentaires... Moi je trouve ça juste super gênant à regarder ! Surtout quand le singe en question porte une couche culotte ! D’ailleurs, si on pouvait interdire les singes des zoos pour n’y laisser que les crocodiles, les mygales, les éléphants, les tigres et les autres animaux vraiment cools, ça m’irait très bien !

Mais s’il y a bien une chose que je supporte encore moins que les singes, c’est les singes dans les séries. Parce que bon, une fois qu’on a vu l’épisode type « du singe » où :
le singe fait un geste obscène hors caméra, ah ah ah, qu’est-ce qu’on rigole !
le singe s’accroche dans les cheveux de l’héroïne qui se met à hurler, ah ah ah, qu’est-ce qu’elle est chochotte celle-là à ne pas vouloir attraper ses poux et ses tiques !
le singe pique de la nourriture, oh la la, qu’il est mignon quand même, on dirait presque un humain avec 200 millions d’année d’évolution en moins !
le singe est sur la point d’être abandonné dans un laboratoire, il va être piqué et disséqué pour inventer un médicaments qui sauvera des millions de vies humaines, c’est vraiment trop horrible ! Heureusement le héros change d’avis au dernier moment et le place dans un zoo... ouf on a eu chaud !
... Oui, une fois qu’on a vu l’épisode type « du singe », on les a tous vus !

Bref, vous m’avez compris, les singes... c’est nul !!! (Comme BSG !)
...Sauf dans Veronica Mars. Dans Veronica Mars, le singe est plutôt rigolo. Il faut dire qu’il n’a que 30 secondes de temps d’antenne et qu’il est au cœur d’une enquête franchement sympathique. Pas parce qu’elle est particulièrement bien ficelée (j’ai deviné l’identité du coupable au bout de... allez, soyons généreux... 15 secondes ?), mais parce qu’elle nous offre des tas d’excellentes scènes avec une Veronica sous amphet’ (on l’a rarement vue aussi survoltée que dans cet épisode), et un Scooby Gang 2.0 qui fonctionne assez bien.
Mac, d’abord, marque son grand retour avec cet épisode. Non seulement elle est là (c’est déjà beaucoup après avoir été absente 6 épisodes sur 9 au début de la saison) mais en plus, elle a un vrai rôle, avec du texte, des scènes à elle et tout (et ça, c’est carrément incroyable !) !
Sa romance naissante avec le président de l’association de défense des droits des animaux sur le campus est assez mignonne (même si franchement, défendre les animaux alors que chaque année, des tas de séries comme Angel ou Rome sont annulées injustement, c’est se tromper des priorité), et nous offre plein de moments rigolos auprès des militants « verts » de Hearst (qui sont franchement plus amusant que ces débiles de féministes du début de saison, tout en étant moins caricaturaux que les activistes neuneus de The O.C.).
Et, en tous cas, après ses mésaventures avec Beaver, ça fait plaisir de voir Mac un peu heureuse avec un garçon. Espérons que cette fois ce ne sera pas un psychopathe (Cela dit, il a pour hobby de défendre les animaux... c’est quand même assez flippant !).
Si Mac tire son épingle du jeu, le reste du Scooby Gang 2.0 n’est pas en retrait pour autant. Parker ne sert plus à rien maintenant que le serial rapist a été arrêté, mais elle est toujours aussi sympathique, et en plus, elle craque pour Piz, ce qui prouve qu’elle a bon goût.

Surtout, c’est un vrai bonheurs de la voir toujours de bonne humeur essayer de dérider Mac et Veronica.
Son enthousiasme est d’ailleurs assez communicatif, puisque Veronica est complètement surexcitée du début à la fin de l’épisode.
Au départ, j’ai pensé que c’était Kirsten Bell qui avait sauvé un nouveau chien ce jour là avant de venir travailler et qui en faisait des tonnes pour partager sa bonne humeur avec le téléspectateur (elle aussi, elle consacre son temps libre à la défense des animaux alors que, chaque jour, des tas d’êtres humains doivent lutter pour se nourrir et s’hydrater dans une nouvelle édition de Survivor... on vit vraiment dans un monde terrifiant !).
Mais c’est plus subtil que ça, comme on le comprend au fil de l’épisode : ce n’est pas Kirsten qui surjoue, c’est Veronica. Veronica qui essaye de sauver les apparences et qui, pour nier avoir été affectée par sa rupture avec Logan, en rajoute dès que possible dans la bonne humeur, la surexcitation et l’espièglerie... C’est assez fin quand même de nous indiquer qu’un personnage est malheureux en le montrant guilleret et joyeux !
Du coup, je dois dire que je suis un peu dégoûté de voir Veronica se remettre avec ce gros mou de Logan à la fin de l’épisode... J’aimais bien la nouvelle Veronica moi !
Cela dit, même si cette réconciliation hyper rapide du couple me laisse perplexe (je ne vois pas trop où vont les scénaristes avec ça, j’imagine que le couple va se séparer à nouveau rapidement mais dans ce cas je ne vois pas l’intérêt d’avoir prolongé cette intrigue qui avait trouvé une jolie conclusion dans l’épisode précédent...), le sadisme avec lequel elle est mise en place aide à faire passer la boulette.
En effet, pendant tout l’épisode, on voit Piiiiiz tourner autour de Veronica sans oser se déclarer. Et quand, à la fin, il lui fait un beau discours sur l’amour « en général » sous-titré « Je t’aime », on se dit que Veronica, en fille censée qu’elle est, va forcément craquer et tomber dans ses bras. Enfin, plutôt, on se dit que quand même, ce serait romantique et vraiment mignon si ça se passait comme ça mais que, connaissant Rob Thomas, ça va sûrement finir autrement...
Et effectivement, pendant que Piiiiz lui déclare a demi mots qu’il est amoureux d’elle, Veroniconne, elle, comprend qu’elle est... faite pour être avec Logan ! Qu’est-ce qu’elle peut être bête quand même cette Veronica !
Bon, cela dit, je dois reconnaître que la mettre avec Piz un épisode seulement après sa rupture avec Logan aurait été un peu rapide, et je veux faire confiance à Rob Thomas et croire que cette storyline un peu bizarre va nous mener quelque part. Non seulement Veronica est trop intelligente pour ne pas avoir compris, depuis le temps, que Piiiz était fou amoureux d’elle, mais en plus, après tous ses jugements judgmental sur le thème « l’adultère, c’est mal », ce serait sympa de la voir elle aussi tromper son copain. Et puis, surtout, Piiiiz est beau et musclé alors que Logan est gros et mou. Bref, à mort VeLo, et vive VePi !
Pour finir, je n’ai pas parlé d’une des intrigues les plus importantes de l’épisode : celle de Keith. C’est bien simple, je suis ravi de la tournure que prennent les événements.
Déjà, Keith est embauché pour enquêter sur le « suicide » du Dean. Ca fait du bien ! J’étais assez déçu que Keith ne soit pas du tout impliqué dans l’enquête du violeur en ce début de saison, et je suis donc ravi de la voir intégré immédiatement au second mystère de l’année.
L’autre point positif, c’est que pas mal de personnalités troubles gravitent autour de la mort du Dean. Sa femme, d’abord, une séductrice vénale et mystérieuse, dont on ignore si elle est manipulatrice ou candide. Mais le personnage qui ressort surtout, c’est le professeur de criminologie de Veronica, Mr CSI, qui semble avoir la carrure idéale pour incarner un adversaire à la mesure de Keith.
Le jeu du chat et de la souris auquel se prêtent les deux personnages dans le bar (où Keith croit un temps manipuler Mr CSI, pour se rendre compte qu’il a été dupé) est tout simplement excellente, pleine de tension avec deux acteurs au meilleur de leur forme.
Si on ajoute à ça le fait que Mr CSI a un peu un rôle de mentor pour Veronica, la compétition entre les deux risque d’être plus qu’intéressante à suivre !
Enfin, dernière bonne surprise concernant ce début d’enquête : Veronica est elle aussi rapidement impliquée. Pas autant que son père, c’est sûr, mais le fait que l’assassin se soit inspiré de sa dissert’ sur le « crime parfait » (ce qui n’a rien de très surprenant, on avait tous deviné que ça finirait comme ça depuis longtemps) devrait l’obliger à se sentir rapidement concernée... Tant mieux !
C’est donc un excellent épisode de Veronica Mars auquel on a eu droit cette semaine, avec des personnages tous en grande forme (sauf Logan qui se boulétise un peu plus à chaque épisode... mais ça surprend qui ?), beaucoup d’humour, une enquête sur le suicide du Dean qui s’annonce prometteuse, et un singe qui ne se touche pas une seule fois les parties génitales pendant quarante minutes... Moi je dis, « Bravo Rob ! ».