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Web Therapy - Critique de l'épisode 1 de la saison 1

Pilot: 5 Bonnes Raisons de Regarder Web Therapy

Par Conundrum, le 1er septembre 2011
Publié le
1er septembre 2011
Saison 1
Episode 1
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Internet est une horrible calamité. Elle a rendu toutes ces publicités 3615-quelque-chose obsolètes, toutes les familles qui vivaient des bénéfices de l’industrie des DVD porno sont dorénavant sans aucun revenus, ça ne sert plus à rien de voir ses amis quand on peut iChatter avec eux, et surtout avec les sites de partage vidéos, Internet est devenu un vaste Video Gag mondial sans fin et sans Bernard Montiel.

Une calamité, vous dis-je. Mais quelques fois, on y trouve des bonnes surprises. Web Therapy est l’une d’entre elles. Et voici 5 bonnes raisons qui le démontrent.

1 In Treatment, with Valery Cherish

Web Therapy est exactement comme In Treatment. On y suit la thérapie de plusieurs patients en parallèle, et on en apprend beaucoup sur la vie personnelle du thérapeute. Sauf qu’en lieu et place d’un Paul digne et expérimenté, on a Valerie Cherish de The Comeback.

Fiona Wallace est une femme détestable, et du coup, très drôle, qui, après avoir quitté son poste dans la finance de façon douteuse, a décidé d’ouvrir un cabinet de thérapie. Mais en lieu et place de sessions de 50 minutes en cabinet, elle décide d’ouvrir un site, Web Therapy, où elle propose des rendez-vous de 3 minutes en vidéoconférence.

L’idée, comme Fiona, est horrible, et on se demande pourquoi personne n’y a pensé dans la vraie vie. Le résultat, à défaut d’être toujours réussi, est souvent audacieux et fin.

Ce qui m’amène à mon deuxième point : Web Therapy, ce n’est pas Episodes.

2 Cougar Town > The Comeback > Web Therapy > Episodes > Mister Sunshine

Pour être honnête, ce n’est pas du niveau du The Comeback, mais avec moins de budget, et une idée plus originale, Web Therapy nous fait beaucoup plus rire que les autres séries de la saison passée avec des vrais bouts de Friends dedans, Episodes et Mister Sunshine.

Les intrigues sont inégales, mais le côté ‘fait pour le web’ et partiellement improvisé rendent plutôt bien. Les personnages de Web Therapy ne sont pas très sympathiques. Les patients vont du pathétique au ridicule, et, on ne le répétera jamais assez, Fiona est une femme horrible. On adhère ou pas à l’idée, mais la satire de Web Therapy me plait.

On a beaucoup comparé Fiona à Valerie, pourtant les deux séries sont très différentes. Valérie était un personnage faux dans un univers réel. La pertinence de la série venait du rapport à la caméra. Si le rapport à l’image est évidemment présent vu le principe du programme, tous les personnages de la série sont légèrement décalés et exagérés.
S’il y a des similitudes entre Fiona et Valerie, les deux univers ne peuvent pas être plus éloignés.

En tout cas, pas une seule fois on ne pense à son personnage de Friends devant Web Therapy, contrairement aux séries de Matt LeBlanc et Matthew Perry (et même Courteney Cox) de cette année.

3 Perturbant et Ingénieux

La série n’est pas exempte de défauts. Son passage d’Internet à Showtime a nécessité des réajustements. Ainsi entre les sessions d’un patient, des scènes tournées pour la version TV agrandissent l’univers de la série. Ce qui est juste mentionné dans la version Web (son mari, sa mère, etc..) est montré dans la série. Cela explique un peu plus le personnage sans l’humaniser plus que cela. Censées fluidifier l’intrigue, elles cassent un peu le rythme des épisodes.

Cependant, comme In Treatment, lorsque Web Therapy est réussie, la série brille par sa simplicité. Il n’y a pas beaucoup de décors, on ne voit qu’un écran d’ordinateur et les plans sont fixes. Tout repose sur le scénario et les acteurs. Mais la meilleure trouvaille de Web Therapy est qu’elle met son spectateur dans la chaise du réalisateur. La caméra ne dirige pas l’intrigue. Ayant deux plans fixes sur les interlocuteurs, elle permet de voir les réactions aux dialogues en temps réel.

C’est un peu déstabilisant au début, mais cette idée évite le côté un peu cheap d’une production faite pour l’InterWeb.

4 Avouez que Spy Daddy vous a manqué !

Victor Garber n’est pas le plus drôle des acteurs invités mais ça fait toujours plaisir de le revoir.

Les guests de la série font un peu de Web Therapy, le « La Croisière s’Amuse » d’Internet. Mais vu leur importance dans la fabrique de la série, c’est un exercice assez difficile. Ainsi, Rashida Jones nous démontre, encore une fois, que mis à part jouer la copine mignonne, elle n’apporte pas grand-chose. A l’inverse, Web Therapy nous
rappelle à quel point Jane Lynch pouvait être drôle, ce que Glee essaie de nous faire oublier.

Web Therapy nous propose même une mini réunion de The Comeback dans la version Showtime avec Maulik Panchokoly dans le rôle d’un technicien informatique.

5 OK, et je commence par quoi ?

Impérativement par le début.

Les différentes thérapies s’entrecoupent, les épisodes sont donc à suivre dans l’ordre. De plus, les scènes tournées pour la version Showtime apportent aussi leur lot d’intrigues ou approfondissent celles de la version originale. Dix épisodes sont prévus pour la première saison de Web Therapy, mais même si la série est annulée, elle continue dans sa version originale sur internet.

Conundrum