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Fil Info - Game of Thrones

Avis sur Westworld - sur OCS City dès le 3 Octobre
le Samedi 01 Octobre 2016
Medias

Westworld vient de me réconcilier avec HBO.



Je ne peux pas dire avec OCS dont j'aime énormément les séries originales mais je suis tombée en désamour de HBO depuis Treme (dernière réelle bonne série dramatique de la chaîne à mon sens) et je n'appartiens pas à ce mouvement (totalement irrationnel) où tout ce qui sort des rouages de Showtime, HBO, Starz, Netflix ou AMC est de l'or et que tout ce qui sort des chaînes nationales (networks) et câble basique est de la merde en oubliant que BBC, Channel 4 ou ITV sont des chaînes nationales en les mettant au même niveau que ces chaînes à péage.



Je vous renvoie à l'article de Zakia pour la présentation succincte de la série développée par Jonathan Nolan et Lisa Joy en s'inspirant très librement de Mondwest de Michael Crichton de 73/74.

A un moment où Hell on Wheels vient de tirer sa révérence après 6 ans (et 5 saisons), où Les 7 mercenaires sont au cinéma avec un coup de rajeunissement sous l’œil d'Antoine Fuqua avec Denzel Washington dans le rôle principal tenu à l'époque par Yul Brynner qui tenait déjà le rôle principal dans Mondwest, une époque où la conscience artificielle est sur toute les lèvres et dans beaucoup d’œuvres : Äkta Människor ou Humans à la télévision et aussi Transcendence mais surtout Ex Machina, Westworld s'inscrit dans le questionnement de la conscience artificielle, un des sujets primordiaux de Jonathan Nolan, Westworld n'est qu'une continuation de ce qu'il a fait avec Person of Interest.

De toutes ces œuvres, Ex Machina d'un côté et 100% Humains et son remake Humans sont celles auxquelles j'ai pensé le plus en regardant les 3 premiers épisodes de Westworld.



C'est l'un des plus beau générique que j'ai vu depuis très longtemps, c'est aussi l'une des séries où la musique est excellente. Ramin Djawadi est un fidèle de Nolan et il lui signe un superbe générique mais aussi une musique originale envoûtante. On ne va pas vous parler des effets spéciaux ou pratiques, parce qu'à ce niveau-là, la série éclate non seulement la concurrence mais surtout elle n'a rien à envier à ce que le cinéma pourrait offrir (il suffit de regarder Ex-Machina pour voir qu'ils sont au même niveau).

Dire que j'ai adoré ce début de saison n'est pas assez fort pour exprimer mes sentiments.

Plus d'une semaine après avoir vu les 3 premiers épisodes, ceux-ci m'habitent encore. On pouvait avoir peur pourtant : les questions sur la pause dans la production, sur les violences sexuelles ou pas tellement courantes chez HBO que c'est une des raisons que je ne regarde plus ses programmes revenaient sans cesse lors des conférences sur Westworld.

Mais là rien de tel : la nudité n'est jamais gratuite - qu'elle soit masculine ou féminine. Puisque ce sont des machines, leur nudité est normale et il n'y a pas de distinction entre les deux sexes. Nous sommes plongés dans un monde violent, ce n'est pas Game of Thrones où l'auteur a intégré volontairement des détails de notre monde dans un univers irréel. C'est un parc d'attractions où des visiteurs peuvent retourner à une époque où tout n'était que violence : viols, duels, massacres, meurtres. Voilà où l'on retourne : les États-Unis de la fin du 19è siècle. La facilité a été totalement été évitée par Jonathan Nolan et Lisa Joy et ceci est un exploit lorsque l'on se trouve sur une chaîne comme HBO qui peut tout se permettre.

La violence sexuelle n'est pas montrée ou très peu. On sait ce qui va se passer. On est dépassé par l'horreur que subit Dolores (Evan Rachel Wood) chaque jour. Par petites touches, on sait peu à peu ce que les androïdes subissent à chaque nouvelle journée et par les nouveaux visiteurs. Mais c'est grâce à Dolores et Teddy (James Marsden) qu'on ne peut être que du côté des machines.

Du côté des visiteurs, la série penche vers le pire de ce que l'humanité peut nous offrir et le Far West est sûrement avec l'époque médiévale (comme le démontre Game of Thrones), la période où nos penchants les plus abjects peuvent s'exprimer.

Le premier épisode met en place ce que nous devons comprendre : chaque jour est une remise à zéro. Chaque jour, des nouveaux visiteurs arrivent, les robots refont donc exactement la même chose mais avec des détails qui changent selon les interlocuteurs. Du côté des dirigeants et des travailleurs qui créent et contrôlent Westworld, on apprend qui fait quoi, qui est qui par rapport à qui et surtout la puissance de Robert Ford, le créateur des robots, à la fois vénéré et détesté et très énigmatique.
Ford met à jour le logiciel des androïdes pour la première fois depuis des années. C'est une surprise pour Bernard (Jeffrey Wright) qui le tanne pour ajouter des micro expressions pour les rendre encore plus humains depuis des mois. Mais la mise à jour déclenche des problèmes et n'oublions pas que ce sont des machines : en cas de problème, on rappelle toute machine défectueuse mais on vérifie avant que ce n'est pas juste une anomalie, ne soyons pas fou. Le fait de voir des ingénieurs discuter avec des machines qui peuvent répondre sur leurs problèmes potentiels est fascinant.

Mondwest n'était qu'une partie infime du réseau et d'ailleurs la société est nommée clairement sur le site Discover Westworld : une Destination Delos. Un peu comme si on allait dans une partie de Disney consacrée à un univers particulier.

Dans Westworld, si les humains devraient être ce qui nous intéresse le plus, ils ne nous intéressent que par rapport à ce qu'ils font aux Androïdes. Quand Bernard ou Robert prennent contact avec des androïdes, c'est leur rapport à eux qui est mis en valeur. Toutes leurs motivations n'existent que par rapport aux robots. C'est là où la série semble pour l'instant éviter tous les écueils : si on se pose la question à un moment et vous vous la poserez "Suis-je dans une nouvelle partie du Parc ?" "Est-ce un robot ou un humain ?", le pari est déjà gagné.

Vous voulez savoir si ça vaut le coup de payer l'abonnement OCS pour cette seule série ? La réponse est un franc oui. N'hésitez pas. Ce n'est pas du western ou de la science fiction, c'est un cri du cœur sur l'humanité, sur notre avenir et les genres ne sont là que pour rendre la chose plus digeste pour les plus réfractaires.

Rendez-vous Lundi soir sur OCS CIty pour le premier épisode.

Auteur : Carine Wittman
Editeur : Carine
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