Le FIPA s’est clôt ce samedi 28 janvier avec la remise des prix. Même en ayant enchaîné les visionnages, je n’ai réussi à voir que les 3/4 de la sélection Fiction, et bien entendu, certains des gagnants font partie des manquants... Voici une version ‘‘commentée’’ du palmarès.
C’est totalement mérité et, pourtant, j’avais peur que l’unique comédie de ce festival soit un peu boudée au profit des films ‘‘sérieux’’. Lors de la projection (en présence du jury), le public était très réactif et enthousiaste ce qui a peut-être aussi aidé. Mais je ne peux qu’applaudir ce choix : les trois épisodes que j’ai pu voir de « Kaboul Kitchen » sont très drôles, j’ai carrément pleuré de rire durant une des scènes de Simon Abkarian, et en même temps le fond est là. A voir absolument à partir du 13 février sur Canal +.
La mini-série sur la captivité d’Ingrid Bétancourt fait partie de ce quart de la sélection que je n’ai pas vue. Je me passerai donc de commentaire sur son mérite ou non... J’aurais personnellement plus misé sur « Homeland » ou « Les Hommes de l’Ombre »
J’aime beaucoup « Les Hommes de l’Ombre » mais pour moi ce n’était la récompense adéquate pour cette série. Nathalie Baye y est bien, mais sans plus. Claire Danes pour « Homeland » méritait sans doute plus la récompense.
Et voici mon 2ème raté de la catégorie... je n’ai pas vu non plus cette mini-série allemande. De mon côté, je m’attendais à un prix commun pour Wolkowitch / Fitoussi pour « Les Hommes de l’Ombre », même si le choix de Gutierrez Quiim pour « El Precio de la Libertad » aurait été totalement cohérent.
Rien à redire. Clairement, « Kaboul Kitchen » sortait du lot en mélangeant fluidement les dialogues rythmés, les bons mots et le fond dans des épisodes de 26 min bien construits narrativement.
C’est un peu le ‘‘prix de consolation’’ pour la série nordique qui au moins met en avant son beau générique et son ambiance sonore.
Là, c’est la douche froide. C’est le seul unitaire que j’ai commencé et que j’ai arrêté en cours tellement globalement rien ne me plaisait. Il ne s’agit pas d’un téléfilm banal, mais plutôt d’une bizarrerie dont je n’ai pas du saisir le sens. Au bout de 45 min, je ne voyais toujours pas où est-ce que tout cela aller nous mener. Je n’ai pas compris non plus pourquoi au bout d’un moment l’histoire était entrecoupée de témoignages, face caméra, en noir et blanc, de certains des personnages. Ni pourquoi chaque personnage était interprété de façon quasi-théâtrale. Ni pourquoi pendant les 10 premières minutes l’auteur s’acharne à nous balancer du jargon marin pour nous mettre dans l’ambiance (sérieusement, le port, le navire et les costumes de matelos avec les pompoms suffisaient...). Bref, ça ne faisait absolument pas partie de mes favoris. Je ne m’attendais pas à ce que mon choucou (« N°1 ») gagne, mais j’aurais plus compris que « La Mer à l’Aube », « Vater, Mutter, Mörder » ou « La Disparition » l’emporte.
Oups ! Encore une fois... pas vu, je juge pas ! C’était la place que j’espérais pour « N°1 ».
Encore une fois, la catégorie féminine me laisse perplexe. Silke Bodenbender n’est pas exceptionnelle. Dans « Vater, Mutter, Möder », elle passe totalement au second plan Heino Ferch qui joue le père. Mais la sélection ne laissait pas la part belle aux rôles féminins.
Ce jeune comédien de 17 ans le mérite. Il interprète de façon très émouvante Guy Moquet. Une performance pleine d’innocence et de fraîcheur. Heino Ferch pour « Vater, Mutter, Möder » aurait aussi été justifié.
C’est en effet le prix adéquat pour ce film. Cette affaire obscure jongle avec les apparences et fait constamment osciller le spectateur entre les 2 suspects.
Là encore, pas d’accord. « N°1 » méritait au moins ce prix vu le travail sur l’incorporation de la musique dans l’histoire elle-même. A croire que le jury a boycotté le rap...
Dernière mise à jour
le 29 janvier 2012 à 11h14