MERLIN — 3.01/02 : The Tears of Uther Pendragon
Progression vers la noirceur...
Par Emilie Flament • 2 juillet 2011
L’équipe de « Merlin » revient à la Comic Con et nous présente la saison 3 à travers son double épisode d’ouverture. Ces 13 nouveaux épisodes, actuellement diffusés sur Canal +, confirment une chose : le parti pris ‘‘public familial’’ de la série n’en fait pas pour autant un show ennuyeux, bien au contraire. La série se bonifie même avec le temps.

Attention ! Spoilers si vous n’avez pas vu le début de saison 3 ! La saison 3 débute un an après la disparition de Morgane, ‘‘enlevée’’ par Morgause en fin de saison 2. Uther a lancé son armée à sa recherche, occasionnant de nombreuses pertes. Arthur se dévoue également à cette quête, accompagné par Merlin, plus réticent à l’idée de la retrouver (juste avant sa disparition, il l’a empoisonnée pour forcer Morgause à rompre le sortilège sur Camelot).

Morgane est retrouvée après l’attaque d’un camp ennemi et ramenée au château. Alors qu’elle se fait passer pour une victime auprès d’Uther et d’Arthur, elle complote avec sa sœur pour détruire Camelot. Grâce à la magie, elles rendent Uther fou et incapable de gouverner. Merlin le découvre et y laisse presque la vie. Pendant ce temps, Morgause convint Cenred d’envoyer son armée sur Camelot...

La saison commence très fort, avec une ouverture à la hauteur d’un season finale. En apparence, il est concentré sur le personnage de Morgane et son coté sombre et manipulateur. Mais ce n’est clairement pas le point le plus intéressant, même si il est mis en avant dans l’arc de la saison : Morgane a déjà basculé, elle est ‘‘méchante’’ et tous les spectateurs l’ont compris (les multiples regards calculateurs sont tellement flagrants... on a déjà vu plus de finesse !).

Non, ce qui me semble plus important, c’est le déclic qui se produit chez Arthur : son père hors jeu, il prend les choses en main et gère la situation. Cette prise de conscience est d’ailleurs le fil conducteur de la saison et trouve son apogée dans le double season finale (qui est quasiment un épisode miroir). Merlin connaît la même progression. Sa magie, toujours secrète, n’est plus seulement utilisée pour sauver Arthur d’un danger direct. Il est amené à mener ses propres combats : Arthur n’est ni présent lors du son duel avec Morgane, ni pour son intervention dans le dernier épisode de la saison.

JPEG - 62.4 ko

« Merlin » est une série familiale, donc elle doit être accessible à tous, petits et grands, faire rêver les minettes sans ennuyer les parents, et elle ne peut pas s’appuyer sur des combats violents ou une sexualité débridée pour attirer le public (contrairement à sa cousine américaine « Camelot » qui est nettement plus adulte).

L’une des forces de la série réside dans son duo Arthur/Merlin et dans leurs interprètes (Bradley James / Colin Morgan). Quelque soit la situation, dans l’humour ou dans l’émotion, leurs scènes rehaussent les épisodes.

Si la série conserve son humour et laisse encore la part belle aux épisodes ‘‘comiques’’, on sent qu’elle a pris un virage et qu’elle met le cap sur la Grande Histoire, celle des légendes arthuriennes. Avec des doubles épisodes en début et en fin de saison qui se répondent, on se concentre plus sur la mythologie et l’évolution des personnages.

Avant « Merlin », la BBC s’était attaquée au mythique « Robin des Bois » qui, après 2 saisons tout à fait correctes, s’était totalement ridiculisé en saison 3. Ici, c’est l’inverse : la saison 3 est sans doute la meilleure, et j’ai grand espoir dans la saison 4, actuellement en tournage.

Dernière mise à jour
le 30 juin 2011 à 00h56