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The Sarah Connor Chronicles
1.01 - The Sarah Connor Chronicles
La suite du retour de la vengeance
jeudi 17 janvier 2008, par
Depuis quelques temps, c’était l’angoisse à la rédaction. Les questions existentielles fusaient de toute part : qui gagnera Survivor ? Pourquoi pleut-il souvent en Angleterre ? Doit-on annuler les MASAN faute de choses à dire ? Comment animer la page d’accueil ?
A cette dernière question, Ju avait une solution, même si cela venait à renier l’engagement solennel qu’il avait pris des années auparavant : reviewer une saison 1.
Il me convainquit facilement avec Sarah Connor Chronicles , qui à l’époque n’avait pas encore de Terminator devant, vu que contrairement au reste de la rédac je n’avais pas hurlé mon dégoût du pilote. Mais par quel miracle il arriva à faire plier Feyrtys, c’est un mystère qui risque de rester longtemps non résolu, à moins que Benjamin Gates et Indiana Jones ne fassent équipe.
Peut-être que le fait que la série ne soit pas une création originale mais prenne sa place dans une franchise du grand écran a dû jouer. Je vois bien Ju dire : Ah mais non ma très chère rédactrice en chef adorée, ce n’est pas vraiment une saison 1, plus une saison 3, et même si la malédiction de la saison 3 va s’abattre sur la série, ça vaut le coup d’essayer... Et puis ça ferait bosser cette feignasse de joma qui m’a déjà grugé sur Heroes à ne faire que 3 épisodes, le fourbe !
Previously on... Terminator
Le 4 Août 1997, Skynet, le réseau d’intelligence artificielle de l’armée US fut mis en route. Vingt cinq jours plus tard, il s’affranchit de la tutelle humaine et de peur d’être débranché, il lance une attaque nucléaire vers la Russie, initie une guerre nucléaire, décimant le plus grande partie de la population mondiale et réduisant en esclavage le reste des vivants. Le jour du jugement dernier. Sauf qu’un grain de sable nommé John Connor sera alors capable de rassembler les survivants et de créer une armée qui finira par vaincre Skynet. Mais le réseau avait une solution à sa défaite, envoyer un de ses robots dans le passé, en 1984, pour tuer la mère de John avant qu’il naisse. Le Terminator échoua après que Kyle Reese, un des compagnons de John, fut lui aussi envoyé dans le passé pour protéger Sarah et tant qu’à faire la mettre enceinte de John lui-même.
Previously on... T2
Skynet n’avait rien d’un débile (y’a pas intelligence pour rien avec l’artificielle) et il envoya donc d’autres Terminator pour éliminer John avant qu’il ne soit en âge de se défendre. Onze ans après sa naissance, John va faire sa première rencontre avec un Terminator et comprendre que sa mère, même si elle est enfermée dans un asile, n’a rien d’une folle. En plus de se débarasser du Terminator protéiforme censé le tuer, John et Sarah détruisent tous les composants cybernétiques devant servir à Cyberdyne, la compagnie responsable de la création de Skynet, à mettre au point le réseau d’intelligence artificielle.
Est-ce la fin du cauchemar ?
Previously on... Terminator 3
Et bien non... Pas de Terminator 3. Les producteurs de la série ont expliqué que la série était leur version de Terminator 3 et qu’elle se situerait dans une réalité parallèle au reste des films. Dont acte.
Nous sommes en 1999 et pas de jour du jugement dernier en 1997. Sarah Connor a tranquillement refait sa vie. Même si elle ne cauchemarde plus sur les champignons nucléaires, ses nuits sont plutôt agitées. A force de rêver qu’un Terminator finit par tuer son fils, j’aimerais pas être le robot cuisine Moulinex qui lui passera entre les mains.
Sauf qu’une proposition de mariage va la faire flipper et voilà nos agneaux en fuite. Pas de bol, un mister T qui se fait passer pour un prof de John les retrouve et s’en suit une fusillade, mais John est sauvé par une Miss T répondant au doux nom de Cameron.
Cameron nous annonce que le jugement dernier n’a pas été empêché par la destruction de Cyberdyne mais juste repoussé jusqu’au 22 avril 2011. Nos trois héros vont aller faire un saut dans le temps jusqu’en 2007 pour échapper au prof Mister T et tenter d’empêcher l’apocalypse nucléaire.
And Now for Something Completely Different
Cet épisode n’est pas la bouse que certaines personnes décrivent. Mais le format télévisuel pose d’entrée certaines contraintes qui sont assez visibles. Les personnages, enfin Sarah et John, ne sont pas complètement en phase avec ceux des films ce qui pose un certain problème d’identification. Même si je n’ai pas de problème à voir une Sarah moins "borderline" que dans T2, j’attends quand même de voir comment pourra évoluer un personnage qui est quand même plus proche d’un Vic Mackey que d’une Lorelai Gilmore.
La série sent pour l’instant la série B ; parfois bien cheap dans ses idées, avec des dialogues loin d’une tragédie grecque. La cohérence de l’univers Terminator risque là aussi d’être un argument pour ceux qui ne jurent que par l’œuvre de Cameron (les mêmes qui n’ont pas du voir T3 parce que pas du tout réalisé par le maître) ou même les autres. Parce que même si Josh Friedman – War of the World, The Black Dahlia -, l’homme en charge du développement de la série, claironne qu’il a tout prévu pour l’arc de la première saison, il s’attaque à un univers bien connu par les fans qui ne lui passeront pas grand chose. Et déjà, le saut dans le futur c’est limite.
En ce qui concerne les acteurs, j’attends là aussi de voir. Difficile de dire comme Blackie sur le forum que Summer Glau joue mal, un Terminator n’a pas de multiples expressions et même si Glau n’est pas Ellen Page (’tain dès que cette review est postée faut que je mate Juno, moi !) jouer avec une seule expression va bien à son rôle.
Au final un pilote qui se laisse voir si on n’est pas trop exigeant (et tout le monde sait que je ne le suis pas trop) mais qui pose plutôt bien les bases de la série même pour ceux qui n’ont jamais vu les films. C’est sur les 2 ou 3 prochains épisodes que je me baserai pour vraiment juger la série.