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The Vampire Diaries

3.17 - Break on Through

The Writers’ Therapies

lundi 26 mars 2012, par Blackie

J’ai cherché. Je vous jure que j’ai cherché à vous parler d’un autre chose, quitte à refaire un pamphlet sur un docu obscure dont tout le monde se fiche. J’ai meme tenté d’écrire sur Ringer, dont j’ai rattrappé mon retard dans un moment d’ennui profond. Dépassé le “C’est moins nul qu’avant”, j’arrivais à ma limite.

C’est donc par la force des choses que je me rabats sur mon sujet fétiche. Son topic sur le forum ressemble vraiment trop a un monologue, alors autant tous vous faire profiter de mon avis !

Cette saison 3 de The Vampire Diaries, je ne saurais pas trop vous dire si elle est vraiment mauvaise, car je n’ai plus l’impression d’etre devant la même série. Il m’a fallu du temps pour m’y faire, mais TVD a changé. Ce n’est plus la beauté aux airs d’idiote qui s’avérait tellement sympa quand on apprenait à la connaître. Non, la pauvre s’est transformée en hystérique n’ayant plus le moindre sens. Un tel changement peut rebuter (Ju n’est pas content), moi j’ai adapté ma facon de me divertir devant, en passant du plaisir sincère à de l’amusement sidéré.

La série a toujours joué sur les grosses facilités. Après tout, les Salvatore ont bien une bibliothèque géante où tu peux prendre le premier bouquin, ouvrir la première page, et trouver pile la réponse que tu cherches. Ce qui ne m’a jamais dérangée, parce que cela permet de passer plus vite à l’essentiel de l’histoire. Au même titre que les fêtes constantes où des catastrophes en masses arrivent, devenues des running-gags, il y a toujours eu une certaine auto-dérision générale. Les acteurs ne se gênent d’ailleurs pas pour rire du fait qu’eux-mêmes n’arriveraient pas à faire un diagramme des liens de parenté et histoires de cœurs de tout ce petit monde, tant c’est le foutoir. Mais tant qu’on reste dans l’humour assumé, c’est l’essentiel.

Ce qui ne veut pas dire que la série peut se permettre tout et n’importe quoi, cela reste un univers qui se doit d’être cohérent à ses propres codes et les personnalités qu’il a établies. Il y a une limite entre la facilité et la pure bêtise. Le prix du sensationnel est-il de tomber si bas ? Prenez le dernier épisode : y’a-t-il un sens à aller se mettre sous la douche pour ne pas etre entendus quand on décide de faire de la télépathie silencieuse ? Pour aller discuter de son plan secret à voix haute dans une grande pièce qui résonne la minute suivante ? Non, les scénaristes n’en sont plus à réfléchir à ce genre de choses. Un mec en serviette est une raison suffisante. Chaque déplacement est effectué parce que ca les arrange pour la suite. C’est le principe de la fuite au second étage plutôt que par la porte.

Autant les personnages secondaires que principaux sont devenus risibles dans leurs comportements. Vous rendez-vous compte des personnes à la tête de cette ville ?
Mme Lockwood est devenue Maire parce que son mari est mort et qu’apparemment Mystic Falls fonctionne comme une monarchie. Sinon je ne suis pas sure qu’elle travaille, mais elle sait gueuler sur l’inutilité du Shérif Forbes, dont les compétences sont inférieures à celles des ados du coin. Sa propre fille s’est fait kidnappée et torturée quinze fois, mais quand elle disparait plusieurs jours elle ne remarque rien. Une vraie flèche. D’ailleurs quand il y a un tueur en série en ville, elle enferme un suspect a cause de preuves dont on lui a parle et le relâche sans vérifier son alibi. Trop forte. Pas étonnant que ce soit le bordel dans ce bled.

Ce qui m’amène à Meredith, la petite nouvelle. J’admire sa psychose profonde. Voilà un médecin qui donne du sang de vampire à tous ses patients avant même d’essayer, je sais pas, de les soigner avec les méthodes pour lesquelles elle a eu un diplôme. Même pour un bras cassé. Après tout, elle ne risque pas de créer une armee de vampires par accident. Non, la médecine, elle y croit pour soigner les pulsions meurtières ! Et si ca ne marche pas il reste toujours ce truc toujours fiable appelé Magie. En tout cas, les tueurs, elle est prête a leur pardonner si son instinct lui dit qu’ils sont très gentils tout au fond. Ses conversations avec Alaric sont d’une absurdité confondante.

- J’ai tué plein de gens sans m’en rendre compte.

- Ben c’est pas ta faute alors.

- Apparemment je suis dangereux depuis longtemps.

- Bwah, ca se soigne !

- Au fait j’ai buté ton cousin cette fois-là.

- Oh, il l’avait surement mérité...

Je n’ai d’ailleurs toujours pas compris son explication pour avoir tiré sur Alaric, lorsqu’il trouva des preuves contre lui-même et ne la menaçait même pas. Lui tirer en pleine poitrine “pour le sauver”, avant de lui filer du sang de vampire pour le guérir, puis le faire enfermer avant de l’aider à se libérer... Non, je... je ne vois pas, les fils ont du mal à se connecter.

Pas facile la crise d’adolescence

Elena s’est au moins trouvée une copine sur la même longueur d’ondes dans la façon de voir une relation. Passer l’été à décapiter des gens, ça s’oublie. Par contre faut éviter de manger salement devant elle, sinon il y a un problème. C’est comme d’être une ado hébergeant son prof alcoolique, c’est complètement normal. Le regarder comme un animal battu quand on apprend son hobby salissant, une réaction typique. Après tout, l’ado en question a un faible pour deux tueurs (y’en a un qui démembre parfois, mais c’est des mauvaises phases. Ça va, c’est bon quoi, on a tous nos mauvais jours !).
La pauvre est devenu une héroïne insupportable, une geignarde qui ramène tout a elle et décide pour les autres, parce qu’elle sait tout mieux qu’eux. Elena, c’est Meredith Grey.

Il faut que je mentionne Abby aussi, dont les regards suicidaires permanents m’auront bien fait rire. Plutôt que de s’occuper de Bonnie, sa propre fille, cette femme se casse pour élever un jeune mâle musclé pêché au hasard. Et la voilà qui la laisse encore tomber quand elle réalise qu’elle ne peut plus sentir le gazon pousser. J’adore. Sans les conneries constantes de Bonnie, la fille qui “soigne la folie meurtrière” avec sa soupe pendant la pause pub, on finirait par se faire chier à Mystic falls !

Il ne faut pas croire que la série maltraite uniquement ses personnages féminins. C’est simplement qu’il ne reste quasiment plus qu’elles face à quatre mâles de la catégorie Dangereux en face.

Et Matt.

Matt ? L’explication tiendrait-elle de son manque d’appartenance aux Fondateurs, les cinq uniques familles du coin depuis 150 ans ? La co-sanguinité, source de tous les maux, de Westeros à Mystic Falls ?<br ?
En attendant que Julie Plec et Kevin Williamson se remettent le cerveau en place et redonnent un chouilla de sanité à ce petit monde, je me fends bien la poire.

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