En Direct des USA

Accueil > Chroniques > Mr. Je-Sais-Tout > Le Courriel n°1

Mr. Je-Sais-Tout

Le Courriel n°1

1

samedi 2 octobre 2004, par Mr. Je-Sais-Tout

Chères fidèles lectrices, cher fidèles lecteurs du site ’En direct des USA’,
Vous en avez rêvé, je l’ai fait. Moi, monsieur je sais tout, vous offre le privilège de vous exprimer sur notre merveilleux site.

Une réaction sur un évènement récent de la télé US ? Un billet d’humeur sur la mauvaise foi de l’un de nos rédacteurs ? Une question se rapportant de près ou de loin à la télévision américaine ou à notre site ? Un dessin ? Une photo d’identité ? Deux lignes ? Trois pages ? Peu importe ! Prenez votre clavier et envoyez moi un message à monsieur_je_sais_tout@yahoo.fr.
Peut être connaitrez-vous la joie d’être publié sur notre site, qui sait ?
Votre dévoué,
Monsieur Je sais Tout

Post Scriptum : Soignez l’orthographe et la grammaire, je n’ai pas de temps à perdre non plus.

-------------------------

The Days, un émétique pour le moins efficace.

Monsieur,
Cette série démagogique qui renifle fort les bons sentiments s’avère insupportable du début à la fin, il faut que vos lecteurs le sachent. Je ne vous aurai pas touché mot de mon effroi si la discussion issue du forum edusa ne donnait pas l’impression d’un engouement collectif totalement surréaliste et incompréhensible... mené par trois de vos rédacteurs : Joma, JéjéNYD et CyrilleIbergay. Les jeunes qui vous lisent sont influencables, honte à eux !

Connaissez-vous "Deadwood ? Dans cette série télévisée, il ne se passe pas 10 secondes sans que l’un des personnages lance un "cocksucker" à un de ses interlocuteurs. Dans the days, c’est tout de suite plus indigeste : le "cocksucker" est remplacé par un sourire mieilleux. Il ne se passe pas 10 secondes sans que l’un des personnages lance un sourire niais et complice à un de ses interlocuteurs (la mère et la fille étant les plus tête à claque dans ce domaine...). Après un épisode de the days, il vous faut bien une semaine pour vous en remettre, ne pas frapper violemment toute personne que vous croiseriez dans la rue, dans un magasin, au bureau, à la fac ou que sais-je et qui vous adresserait un sourire amical. C’est dire.

Pour être sur de vous faire atteindre l’overdose, la réalisation de "The Days", MTV-esque, s’inscrit dans cette espèce d’ambiance joviale et survitaminée : zoom avants et arrière et recadrages incessants. Cette série est épuisante.

[...]

Tous les personnages ou presque sont insupportables, et tout particulièrement la fille (Natalie Day). Elle n’est pas le genre de personnage qu’on n’aime détester, non. Plutôt le genre je donne des leçons aux autres, j’ai raison sur tout, je suis antipathique et hautaine avec tout le monde. Son comportement est d’autant plus étonnant qu’elle sortait avec un looser, le quaterback de base (comme on en voit dans toutes les séries télé), grand dadet musclé maladroit et même un peu stupide. Et elle a tout de même fait un enfant avec lui ! Vers le début de la série, tout change : elle rencontre un garçon bohème, sensible et artiste à ses heures perdues (il joue des mélodies émouvantes au piano)... Affligeant ! Il est impossible dans ces conditions de s’attacher à cette jeune femme dont la difficile vie d’adolescente nous insupporte bien plus que tout autre chose.

Tout aussi affligeant ; les scénaristes se croient originaux en greffant un conflit racial à l’"enfer" que vit Natalie : le père du nouveau boy friend est noir et refuse que son fils ait une relation avec une jeune fille à la peau blanche (!) Mais ce n’est pas tout : Jack Day, homme de conviction et de courage, n’hésite pas à défendre sa fille auprès du père du garçon. "La couleur n’a pas d’importance, l’amour transcende les barrières" lui dit-il en substance. Le talent des scénariste est saisissant.

En bref : prenez garde ou cette série vous achèvera !

Anonyme, Lyon.

MJST :

-------------------------

Inquiétante pénurie de ciseau à la FOX.

Monsieur,
Je tenais à prévenir vos lecteurs qu’une nouvelle épidémie se répend de façon préoccupante dans les studios de la chaine FOX.

Voyez plutôt :

Avant :

Après :

Avant :

Après :

Ne perdez pas une minute et envoyez vos dons !

Jean-Louis D., Paris.

-------------------------

Tru calling, c’est magnifique.

Cher monsieur je sais tout,
Je t’écris, à toi serviteur d’EDUSA, pour te faire part d’une grande colère. J’ai cru comprendre qu’au sein de votre rédaction, vous n’aimiez pas le chef d’oeuvre que représentait TRU CALLING ! Alors que je vois les reviews de Smallville reprendre ! Dans Smallville tout est mièvre ! Dans Tru calling tout est en double, c’est mieux non quand même ? Cette serie s’inspire directement d’un des meilleurs films allemands de ces 10 dernières années : Cours LOLA, Cours ! Le lien est evident ! Une fille qui court et qui revit tout le temps les mêmes événements ! Et ce coup ci direct en anglais. C’est aussi ça qui me fait dire que la production américaine est vraiment au-dessus de tout ce qui se fait dans le monde, notamment en Allemagne. Enfin revenons en à Tru (prononcer Trou) et passons tout de suite les premiers et principaux attraits du début de la saison. Premièrement , une fille qui porte des décolletés tout le temps et qui court comme une dératée, ça vous inspire rien ? D’aucun diront que Tru Calling est une version urbaine de Baywatch. Que Tru s’accroche à son portable tel une Carmen Electra à sa bouée de sauvetage ! Moi je dis que ça va bien plus loin que tout cela. Mais certes c’est un argument qui en l’occurence m’a fait regarder le show, je l’avoue. Ensuite l’on pourrait parler de la copine sur-mignonne de Tru, une blonde pas du tout stéréotypée comme cette idiote de Kim Bauer. Mais parlons d’un des personnages géniaux présent lui aussi depuis le premier épisode, Marshall 2.0, mieux que Marshall, encore plus Geek que Marshall, encore plus mal coiffé que Marshall, et qui lui a au moins le bon gout d’avoir vraiment l’air de se branler devant des pornos téléchargés pendant la pause sur internet ! Il est poisseux, et ça c’est bien. On dirait en permanence qu’il lui en reste un peu au creux de ses paumes de mains, ce qui rend ses superbes mouvements qu’il utilise pour se recoiffer totalement suréalistes, exprimant un sentiment à la croisée d’un "Mary à tout prix" et d’un "Happiness".
Alors oui, Tru pendant presque toute la saison souffre d’un manque cruel, que le jeu sincère des acteurs tout au long des épisodes n’arrive pas à masquer. Dans Tru il manque souvent une histoire. Et ça se voit d’autant plus qu’en général on vous la répète 2 voire 3-4 fois avec les petits résumés du début des épisodes, au cas où un fan de charmed se serait trompé de bouton. Alors oui, après les 3 premiers episodes, on a vite fait de comprendre le processus, celui de la révélation finale qui nous fait revoir les évenements qui se sont déroulés sous nos yeux (2 fois) sous un autre jour, celui de Tru, celui de la vérité, celui de la fin. Mais, mais, c’était sans la jubilation que deviennent petits à petits les apparitions du frère de Tru, Harrison, joli-coeur gaffeur, hableur et joueur. Il n’est donc ni drogué (ça c’est sa soeur) ni alcoolique, et il est blond. Mais par dessus tout il est drôle. C’est même un régal de le voir évoluer dans le monde de Tru, vouloir tout de suite utiliser les pouvoirs de sa soeur à son avantage. Le gentil voyou charmeur, matinée d’une certaine classe américaine, celle des fast-food, déambulant dans la ville, toujours hyper bien sapé, toujours avec l’oeil qui frise, les mécaniques prètes à rouler et toujours à l’origine d’une énorme gaffe que sa soeur va devoir l’aider à résoudre, ou plutôt éviter. Ben en général c’est rigolo, et puis il aime jouer au poker, et franchement le Poker ben c’est hyper cool.
Vous dites que cette serie ne vaut même pas la peine d’être évoquée, je me souviens même d’un mail qui m’avait été retourné par l’un des membres de la rédaction suite à une première indignation, celui-ci disant : "Va chier connasse." D’abord je suis un garçon, alors pouet, ensuite je ne dévoilerais pas son nom, mais sachez que tout le monde ne le porte pas dans son coeur non plus chez vous... Mais cette serie est bien mieux qu’un Buffy ou qu’un Angel, bien moins pesante que Everwood, et en couleur pas comme Law & Order !!!
Enfin, je parle, je parle, mais j’ai oublié de parler du clou de la serie. En effet au moment où la serie tournait en rond, et en double, les scénaristes ont décidé, à l’instar d’un Stracynsky se rendant enfin compte de la nullité de sa première saison de Jeremiah, d’introduire un personnage fort mystèrieux et de faire enfin avancer une mythologie qui jusqu’alors n’existait tout bonnement pas ! Et là bingo, parce que c’est le vrai tour de force de la serie, se transformer, se métamorphoser, de passer d’une vieille chenille qui se mort la queue à un magnifique ULM aux couleurs de la gay pride. Et oui, la serie devient adulte mais tout aussi fun, pour se payer le luxe de devenir hyper noire en fin de saison, un des final les plus réussi de l’année d’ailleurs. Le plus énervant c’est d’avouer que Jason Priestley est hyper cool dans Tru Calling, ça m’arrache le cul de dire cela, mais il joue à la perfection l’espèce d’enflure, messager fataliste de la mort, et accomplisseur du destin funeste de chacun, surtout quand Tru s’en mèle. Et je te parle même pas, mon cher monsieur je sais tout, de la gueule du Priestley 2004 ! Ha bien loin le jeune garçon à la tête de jeune premier californien, sorte de mixe entre David Charvet et Jérome de premiers Baisers. Finies toutes ces gamineries pour pré-adolescentes en mal d’amour attendant le mercredi jour des douches après le handball pour enfin se défouler... Maintenant Jason a le look du repenti, celui qui est sorti vivant des cures de désintox, le gars qui parait être au bord de la falaise, mais qui s’éloigne peu à peu du vide, qui s’en sort mais restera à jamais marqué. Et c’est ce qu’il est dans la serie. Un gars qui sort d’une NDE, Near Death Expérience, qui ne voit plus le monde qui l’entoure comme avant, qui apporte une dose de fatalisme cynique au bonbon devenant ainsi moins sucré sous les palets encore boutonneux des ados mais beaucoup plus relevé et intéressant sous ceux plus aguerris des personnes capables de discernement. Je parle de vous là ! gens d’EDUSA !
Ce personnage apporte une noiceur à la serie qui parait parfois étonnante et culottée quand on sait le public visé. Et nous apporte des scènes de plus en plus gore et des intrigues qui sortent de la sempiternelle pseudo enquète policière après chaque rewind ! Jason, Jack dans la série, possède le même pouvoir que Tru, mais s’en sert à l’opposé, Tru sauve les morts, Jack leur permet de reposer en paix. Les lois de l’univers ne doivent pas être perturbées nous dit-il. Mais ce qui est fort dans tru calling, c’est que l’on ne sait pas qui des deux oeuvre pour le bien de l’humanité. Jack tel un Scorpius suit un raisonnement aussi défendable que celui de Tru et il n’en veut à personne. Il sait certaines choses et les interprète à sa manière.
Tru Calling se distingue de certains shows, ne déterminant pas le positionnement du héros par son pouvoir, on voit ici que le pouvoir n’implique pas de se poser d’un côté ou de l’autre de la barrière. Et tout ça est exploité à la quasi perfection. Alors oui le reste, surtout les scènes n’impliquant que Tru restent d’un niveau à la limite du correct, comme son pouvoir elles tournent en rond, mais insuflent à tout les personnages qui l’entoure un vent débridé qui rend leurs story line de plus en plus jouissives et en font le vrai coeur de Tru Calling. Et croyez moi, le final en tire pleinement parti, se permettant de tuer un régulier du cast et de terminer sur une révélation attendue, scellant encore un peu plus le destin de Tru à celui de sa famille avant de vraiment commencer un farandole avec la mort. Il me tarde les premières mesures....
Horseloverfat, Maison Alfort.

MJST : Mon cher horseloverfat (quel drôle de nom, c’est de quelle origine ?). J’ai accepté de publier ta lettre car tu m’as ému et ta passion pour cette série transparait à chaque virgule. Tu fais partie de ceux que l’on nomme "les fans de tru calling", une minorité à qui l’on refuse le droit de s’exprimer dans les médias et je tenais ici à apporter mon soutien à ta cause. Sois fier de ce que tu es, cultive ton orginalité, bravo ! Et merci...Merci pour ta lettre, merci pour ce que tu es...


Une seule adresse : monsieur_je_sais_tout@yahoo.fr