sygbab a écrit :C'est sûr que c'est vachement se mettre en danger d'écrire n'importe quoi.
Se mettre en danger, c'est partir dans une direction sans savoir réellement où ça va les mener.
Je ne suis pas un expert en séries mais j'avoue en regarder pas mal depuis déjà quelques années et - pour ma part - je ne trouve pas que 24 soit une série particulièrement mal écrite ou qui raconte n'importe quoi.
Elle présente bien sûr de nombreuses faiblesses et c'est assez facile de s'y arrêter mais ça ne me dérange pas tant qu'elle parvient à m'intéresser, me distraire et/ou à me surprendre.
En + du côté impro, j'apprécie aussi tout simplement le concept de la quasi-absence d'élipses qui est aussi une manière pour les auteurs de se compliquer sérieusement la tache et donc de se mettre en danger.
Mais c'est ce simple procédé qui permet à la série de dégager une tension peu commune. Quand la réalisation est au diapason comme c'est le + souvent le cas, c'est d'une grande efficacité.
Bien sûr, ça peut donner l'impression que ça avance beaucoup moins vite que dans d'autres séries mais ça donne à l'action et aux dialogues de 24 un côté hypnotique du + bel effet.
Après, on peut bien me dire que j'ai mauvais goût et que je ne sais pas ce qu'est réellement une série de qualité mais je peux quand même dire que 24 est LA série à laquelle j'ai le + accroché ces dernières années même si ce n'est pas très bien vu ici.
Là encore, 24 c'est comme un cd d'improvisation electro-acoustique de Keith Rowe ou un album de free-jazz de Derek Bailey mais sans le côté assez élitiste de ces musiques.
Il y aura toujours des gens pour dire que Derek Bailey ne sait pas jouer de la guitare ou que les albums de Keith Rowe se résument à du bruit mais j'y vois tout simplement les limites de l'analyse à outrance.
Le + important, c'est le plaisir qu'on a à écouter ces albums ou à regarder 24 peu importe les analyses poussées des experts.