Episode 5: la revanche

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Oz
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Message par Oz »

Amrith a écrit :Chouette, ça rend bien.
Oz, tu sais ce qu'il reste à faire sur le hum... 25/10/02, sorry ;)

Arf ! :D

Oui oui, aucun problème :)
Olivier.L.
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Message par Olivier.L. »

Sullivan a écrit :

Mais si un improbable zorro masqué veut sortir du bois et faire l'acte 1 (pas long et sympatoche en plus) qu'il n'hésite pas!!!


Amrith a écrit :Tout en sachant que son acte 1 serait à rendre terminé avant, soyons larges et disons le 8 décembre. Si la personne ne pense pas être en mesure d'avoir son acte fini pour cette date, alors elle ne sera d'aucun secours et mon chien fera plus vite qu'elle


Bah si c'est pour avant le 8 décembre, je pense pouvoir m'occuper de l'acte I :) Je me sens d'attaque pour écrire du MillenniuM et l'histoire de cet épisode est excellente donc... :) Donc si vous voulez de moi, je suis là :)

Olivier

PS pour Sullivan : Je ne sais pas si tu es au courant, mais Aimee Mann a sorti un nouvel album :)
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Amrith
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Message par Amrith »

Ok ça roule alors.
Sullivan, donne les instructions à JeanMix pour le print-ad le plus rapidement possible. Et faudrait que j'en fasse de même vu que l'épisode 6 suivra de très près.
Sullivan
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Message par Sullivan »

Olivier.L. a écrit : Bah si c'est pour avant le 8 décembre, je pense pouvoir m'occuper de l'acte I :) Je me sens d'attaque pour écrire du MillenniuM et l'histoire de cet épisode est excellente donc... :) Donc si vous voulez de moi, je suis là :)


Ah cool !

Donc je fais le teaser, Oliv' fait l'acte 1, Amrith enchaine sur les 2 et 3, et je fais le 4. :-)

Je remets mon nez dans le séquencier demain, pour le compléter, revoir un peu sa structure & ajouter les noms, et j'essai d'écrire le teaser le même jour, comme ca chacun peut se mettre au travail. :-)

PS pour Sullivan : Je ne sais pas si tu es au courant, mais Aimee Mann a sorti un nouvel album :)


Ah non, je savais pas :-)
Je lui en veux toujours un peu pour le voyage à Paris inutile ;) :D mais je vais voir ça :-)


Sullivan
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Olivier.L.
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Message par Olivier.L. »

Sullivan a écrit : Donc je fais le teaser, Oliv' fait l'acte 1, Amrith enchaine sur les 2 et 3, et je fais le 4. :-)

Je remets mon nez dans le séquencier demain, pour le compléter, revoir un peu sa structure & ajouter les noms, et j'essai d'écrire le teaser le même jour, comme ca chacun peut se mettre au travail. :-)


Parfait :) Je vais commencer des ce soir a jeter sur papier quelques diqlogues et scenes pour l'acte I...

Ah non, je savais pas :-)
Je lui en veux toujours un peu pour le voyage à Paris inutile ;) :D mais je vais voir ça :-)


Moi aussi pour avoir annule sans prevenir personne apres un precedent report! Mais en tout cas son dernier album est pas mal du tout. Pas aussi bien que Magnolia, mais tout de meme... Et comme d'hab depuis ses problemes avec Universal, elle l'a produit et distribue elle-meme (c'est peut etre pour cela qu'on n'en a pas vraiment entendu parler). Le nom de l'album est "Lost In Space" et dans le magazine Rolling Stones il y a un artcle interessant sur elle et sur son album :)

Olivier
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Sullivan
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Message par Sullivan »

Voici le séquencier "définitif", avec les quelques modifs et les noms des lieux et personnages:



PROSERPINE


TEASER >

> 8 h 50, Olympia, état de Washington
James Wellington arrive à son entreprise, Devnivi Computers. Il dépose le journal qu’il vient d’acheter dans son bureau, passe rapidement en revue son courrier, puis ressort pour se diriger vers la machine à café. Il y rencontre un nouveau venu, Mel Waters. Echanges de quelques banalités. L’homme a une attitude un peu étrange. A son retour dans son bureau il s’assoit dans son fauteuil et reste un moment les yeux dans le vague.

> 21 h 32, cette nuit là.
Mal Waters se gare devant chez lui. Wellinton, garé de l’autre coté de la rue, dans l’obscurité, l’observe. Mais de son point de vue, son nouveau collègue à un autre visage – même s’il y a des points communs (cheveux blonds, yeux clairs...). L’homme sort de sa voiture et se dirige vers la maison du nouveau...


ACTE 1 >

> Suzanne McCarlton entre à l’intérieur d’une maison en raccrochant son portable. ‘‘Alors ?’’ demande Carol Finley, qui la suit. Suzanne répond qu’elle n’arrive toujours pas à joindre Frank. Suzanne et Finley rencontrent des agents de la police locale qui les conduisent jusqu’au salon – le lieu du crime. Le corps (nous ne faisons que l’apercevoir très brièvement) a été ramené en position fœtale. L’homme a été tué de quatre coups de couteau, l’un d’eux dans le cœur. L’inspecteur de la police locale, Jeremy London, les briefe sur les conditions du crime. Suzanne lui affirme qu’il est clair qu’ils ont affaire à un tueur en série qui n’en est pas à son premier meurtre. L’inspecteur leur dit qu’on a trouvé un jouet d’enfant près du corps, et qu’il y avait des traces de larmes sur la joue de la victime. Les larmes du meurtrier. Finley intervient. Elle indique à Suzanne que ce n’est pas Frank qu’elle devrait appeler, mais Peter.
Plan d’extérieur, nous sommes à l’intérieur de la maison du Nouveau vue dans le teaser.

> Finley débarque chez les Watts en début d’après midi. Peter est occupé à l’entretien de son jardin avec une de ses filles. Sans se retourner, il annonce à Finley que quoi qu’elle et Suzanne aient à lui dire, cela ne l’intéresse pas. Ne se laissant pas mettre dehors, Finley insiste et lui assure que ce qu’elle est venue lui dire, Peter souhaite l’entendre

> Peter entre sur les lieux du crime, suivi de peu par Suzanne. Il s’approche du corps et s’agenouille à ses cotés. Il soulève le drap qui recouvre la victime. Peter est filmé en contre-plongé, Suzanne debout non loin derrière lui. Son regard méthodique (mais qui semble ici plus affecté que d’habitude) passant le corps en revue.
Rapide scènes de flash-back par séquences très courtes où l’on découvre Peter agenouillé auprès d’autres victimes elles-aussi ramenées en position fœtale, Finley souvent non loin de là, à ses cotés.
Retour au présent où la caméra se rapproche jusqu’au très gros plan du visage d’un Peter consterné.

> Bureau de la police de la ville.
Suzanne entre, suivi d’un pas par Peter, le visage indéchiffrable, figé dans le mutisme. Suzanne frappe à la porte du bureau de l’Inspecteur London, et entre à son signal. Elle le salue et lui présente Peter.
Avec le contre-champ sur ce dernier, on passe à un...

> ...Flash-back, 3 décembre 1987.
Finley présente Peter à un autre Inspecteur, en lui vantant les mérites de sa carrière au FBI. Elle lui explique qu’elle et Peter vont travailler ensemble à élucider ce cas avec les compétences de Millennium. Les victimes sont toutes proches les unes des autres physiquement – blondeur, peau pâle, yeux clairs, des adolescents d’environ 15 ans. Sur presque chaque victime, qu’il recroqueville en position fœtale, le tueur a laissé des larmes. Dans chaque cas, un jouet était disposé près du corps.
La scène nous montre un Peter peu sur de lui, hésitant, et qui jette fréquemment des regards inquisiteurs vers Finley.

> Suzanne et l’Inspecteur interpellent Peter pour le ramener au présent. L’inspecteur leur apprend que la victime venait de trouver un nouvel emploi. La police locale procède à une enquête de routine auprès des autres employés.

> Un voisin vient frapper chez Wellington pour lui demander de le dépanner pour qu’il puisse finir de cuisiner le repas de ses enfants et les calmer. Il laisse échapper dans un sourire que Wellington a de la chance de ne pas avoir à supporter la vie de famille. Le visage de Wellington s’assombrit. Après qu’il ait donné au voisin ce qu’il voulait, il va s’asseoir dans un fauteuil. Il attrape une photo encadrée. Un joli portrait de famille : lui, sa femme et son fils, une jolie famille blonde...


ACTE 2 >

> Peter passe en revue les photos des lieux du dernier crime prises à l’arrivée de la police. Suzanne l’observe par l’embrasure de la porte. Il semble très affecté. Ce qui nous amène à :

> Flash-back
Finley retrouve Peter assis sur le perron d’un des lieux du crime, la tête dans les mains. Elle lui demande s’il va bien, et s’interroge à mots couverts sur son instabilité émotionnelle qui pourrait jeter le doute sur lui.

> Retour au présent.
Peter remarque Suzanne. Il pose les photos, referme le dossier, et tente de se recomposer une expression plus rassurante. Elle essaie de l’interroger sur son malaise apparent, mais il renvoie la conversation sur Suzanne. Il lui demande l’origine de ce qui semble être de l’invulnérabilité. Elle explique qu’elle s’est construite une carapace qui l’a mise à l’abris de l’empathie. Les vices du monde extérieur ne peuvent pas l’atteindre.

> Des Inspecteurs de la Police locale interrogent Wellington à son bureau. Il ne peut pas fournir d’alibi précis pour le soir du meurtre. Il déclare être parti assez tard du bureau et avoir traîné en voiture. Il semble un peu troublé. Quand les Inspecteurs repartent, il se lève pour les observer. Particulièrement l’un d’eux. Un homme aux cheveux blonds clairs.

> Suzanne et Peter font le point sur l’enquête, ce qu’il savent du tueur, le profil probable, les hypothèses émises à l’époque de la première série de meurtres... Ils s’interrogent également sur le jouet trouvé à proximité de chaque victime.
L’inspecteur London vient leur faire le bilan des investigations de ses agents. Cela n’a pas été très concluant. Trois personnes n’ont pas d’alibi, mais personne qui ne corresponde au profil.

> Le soir, Peter est seul, assis au bout du lit de sa chambre d’hôtel. Il téléphone à Frank, mais raccroche avant de dire un mot... Le visage de Peter, pensif et troublé, nous amène à...

> Flash Back sur l’ancienne affaire
Peter reçoit les conseils de Mike Atkins sur la manière de gérer son stress et ses émotions afin de ne pas laisser les tueurs vous entraîner dans l’insanité. Les deux hommes évoquent Millennium et son combat contre les tueurs en série.

> Des images subjectives du délire du tueur. Wellington voit une fois encore le même visage, le même homme qu’il s’évertue à tuer. Il s’approche, l’assomme.
Il s’agit de l’agent qui l’a interrogé un peu plus tôt. Il regarde le visage de sa victime (du moins, le visage qu’il imagine) et des larmes montent dans ses yeux. Il murmure un ‘‘je t’aime’’ avant de planter quatre coups de couteau dans le corps de l’homme, le dernier d’eux dans le cœur. Wellington commence alors à pleurer réellement, en plaçant sa victime en position fœtale.


ACTE 3 >

> Fade in : L'image de Peter, agenouillé près de la victime repliée en position fœtale, Suzanne debout derrière lui. Nous sommes au petit matin et tout est sombre, le ciel est obscurci par de gros nuages noirs. La pluie tombe à grosses gouttes. L'eau roule sur la joue du cadavre, là où les larmes du tueur ont coulé au moment du meurtre. Les gouttes ruissellent sur Peter lui-même, prostré. Derrière, Suzanne s'impatiente. Elle finit par le forcer à le suivre à l'abris.

> Wellington se réveille comme s'il sortait d'un cauchemar. Il n'est pas chez lui. Il est dehors. Seul, désorienté. Il ne comprend pas...

> Suzanne s'énerve quelque peu. Elle veut savoir, comprendre pourquoi Peter réagit ainsi aujourd'hui. IL lui répond que Finley a bien du lui dire. Mais non, Suzanne dit qu’elle lui a juste fait quelques mises en garde, mais rien de précis. Elle se demande si c'est parce que Peter n'arrive pas à comprendre le tueur.
Pete lui répond sur un ton morne et plat que c'est tout le contraire. Qu'il comprend ce qui anime le tueur et qu'il l'a probablement toujours compris. Cet homme tue des hommes semblables. L'âge moyen des victimes a augmenté du même nombre d'années écoulées depuis la dernière vague de meurtres... Cet homme tue son fils, encore et encore. Et c'est ce que Peter n'arrive pas à encaisser. En quelques mots, il révèle à Suzanne son traumatisme personnel...
Peter et Suzanne décident de suivre la seule piste qu'ils aient, et de reprendre les interrogatoires des employés qui n'avaient pas d'alibi le soir du premier meurtre.

> Peter et Suzanne arrivent aux locaux de Devnivi Computers. Ils apprennent qu'un des suspects ne s'est pas présenté au travail pour le moment. Ils obtiennent son nom et son adresse, et partent inspecter son domicile.

> Peter conduit. Suzanne est au téléphone avec l'Inspecteur London. Il lui révèle le résultat de ses recherches préliminaires. L'homme avait un fils, décédé 15 ans avant. Cinq avant les tous premiers meurtres... Suzanne passe l'info à Peter qui pète un peu les plombs. Problèmes avec la voiture, quelques zigzags. Suzanne lui demande de s'arrêter et de la laisser conduire. Peter finit par se stopper sur le bas coté. "Je ne peux pas le croire. Je ne peux pas croire que nous en voyions la fin. Nous allons arrêter ce monstre. Je n'arrive pas à le croire. J'arrive pas à croire que cela soit si facile."

> Wellington arrive chez lui. Il s'est repris, mais est toujours un peu désorienté. Il est suivi de près par la voiture de Peter et Suzanne, maintenant conduit par cette dernière. Peter jaillit du véhicule, tel un diable de sa boite, et saute littéralement sur le tueur. "Pourquoi est-ce que vous faites ça?!" demande-t-il en vain. Lorsqu'il comprend qu'il n'obtiendra pas de réponse ici et maintenant, il lâche le type. Une fois qu'il s'est assuré qu'il est maîtrisé, attaché, il s'éloigne et part attendre seul dans la voiture.

> Interrogatoire de Wellington par Peter et Suzanne. Enfin, par Suzanne: Peter ne dit pas un mot, il se contente de planter un regard profond et coupant dans les yeux du type, qui lui-même jette de fréquents coups d’œils vers lui en répondant aux questions de Suzanne. Le tueur n'a pas d'alibi. Mais il déclare n'avoir en fait pas le moindre souvenir de ce qu'il a fait pendant ces heures. Pour lui, c'est le black-out total, s'il faut croire ce qu'il clame. Gros plan sur Peter, avec un travelling avant très lent, presque imperceptible, mais continu. On entend -- ou croit-on entendre? -- une sorte de cri excessivement strident, désagréable, profondément inhumain.

> Suzanne et Peter sortent de la salle. "Vous auriez pu m'être plus utile". Elle lui reproche son attitude, et s'interroge: "Est-ce que vous vous demandez s'il nous cache quelque chose, je veux dire... Quelque chose de plus que ce qui est évident?". Et Peter la laisse seule méditer sa réponse: "Non, je me demande s'il ne dit pas la vérité..."
Elle l’interpelle : ‘‘nous avons arrêté le tueur. Cette affaire est résolue, Peter.’’ Mais il ne l’écoute pas et continue de s’éloigner. En marchant, il sort son téléphone.

> Aéroport de San Francisco
Peter, assis sur un banc, se lève pour accueillir Frank qui vient de descendre de son avion. Frank lui demande pourquoi il ne l’a pas appelé plus tôt. Peter lui répond que c’est une histoire personnelle qu’il devait conduire seul autant que possible.

> Domicile de l’ex-femme du tueur, Tamara Wellington.
Frank et Peter viennent lui poser quelques questions. Elle raconte la mort de leur fils 15 ans plus tôt, et la séparation d’avec son maris qui en découla. La femme explique à Peter et à Frank que cet enfant est arrivé comme un miracle. Ils ont essayé avec acharnement d’avoir un enfant, tentant de nombreuses techniques médicales sans succès. Et puis un jour, la femme a été enceinte, sans que jamais ils comprennent vraiment comment cela avait été possible. ‘‘On nous a soudainement offert l’enfant que nous avait si longtemps refusé.’’ Frank a un flash étrange en regardant une photo de la famille réunie.
L’enfant est décédé suite à un accident sur une aire de jeu. Le mari a sombré peu à peu dans la paranoïa et s’est persuadé que son enfant avait en vérité été volé, qu’il vivait, élevé par d’autres. Il est parti un beau matin, la laissant seule, n’emportant avec lui strictement rien d’autre qu’une caisse de jouets de son fils.

>En sortant de la Maison, Peter demande à Frank de lui confirmer que son Don lui a fait voir quelque chose, ce que Frank se refuse à faire. Peter explique à Frank qu’il se demande maintenant comment il a été mis sur cette affaire par le Groupe en 1988.
Il a de plus en plus l’impression que tout dans cette affaire est tourné vers lui. Qu’elle le concerne lui...

ACTE 4 >

> Peter va voir Finley et lui demande pourquoi il a été choisit pour travailler avec elle sur ce cas, à l’époque. Elle lui révèle qu’elle croit se souvenir que c’était une erreur. Il y avait eu une inversion de nom, et de mauvaises instructions avaient été données. D’ailleurs, c’est parce qu’il n’aurait jamais du être sur cette affaire que le Groupe s’était montré indulgent et n’avait pas tenu rigueur de la faiblesse psychologique du candidat Peter Watts sur ce cas.
Frank attend Peter à la sortie de la salle. Il lui demande s’il a eu ses réponses. Peter lui dit qu’il n’y a qu’un seul moyen d’être fixé, et qu’ils repartent pour Olympia.

> Gros plan sur la pierre tombale de Joshua Wellington. Travelling arrière pour révéler Frank et Peter, debout, assistant à l’exhumation du cercueil de l’enfant. Peter lui confie ses doutes, sa Foi chancelante, aussi bien envers le Groupe qu’envers toute chose. La terreur qui l’habite quand il songe à sa famille, maintenant qu’il n’est plus convaincu que le Groupe saura les protéger des apocalypses. Il est interrompu par l’homme qui conduit le bulldozer : il a creusé très profondément maintenant, il n’y a pas de cercueil dans cette tombe.

> On vient chercher Wellington dans sa cellule. Le gardien est un homme jeune, brun. Il dit au tueur que des gens veulent le voir. Le tueur regarde le gardien fixement.
Frank et Peter interrogent l’homme. Un des jouets qu’il a laissé près d’une des victimes est posé sur la table. Ils lui disent qu’ils sont allé sur la tombe de son fils, celle où il a été enterré 15 ans plus tôt. Le tueur répond qu’ils se sont recueillis devant de la terre et une pierre. Rien d’autre. Pourtant, dit Frank, il y a eu un enterrement. Il devrait y avoir un cercueil, même vide. Peter accuse l’homme d’avoir lui-même déterré son fils. ‘‘Ce sont vos mains qui ont creusé cette terre, dit-il, même si ce n’était pas forcément celui qui m’écoute en ce moment qui les contrôlaient... Frank oriente la conversation sur le sujet du jouet, le fait dire qu’il s’agissait d’un jouet de son fils, et lui fait donc admettre qu’il est le tueur. A ce moment, Frank a un flash qui lui fait voir une représentation de Legion, sur fond du cri strident entendu plus tôt.
Après ce moment, le tueur agit différemment, moins doux, plus violent, son corps laisse apparaître qu’il est dirigé par une autre personnalité. Il explique comment il préférait tuer son fils que de le laisser aimer d’autres parents, les usurpateurs qui le lui avaient volé.

> Peter et Frank sont en train de quitter la prison. Peter se confie sur ses sentiments. Que l’affaire se soit cette fois résolue si facilement alors qu’elle était restée irrésolue en 1987 le fait se demander si la force qui contrôle le tueur ne voulait pas qu’il soit arrêté. Frank répond à ces interrogations par un autre question : ‘‘Pourquoi ? Pourquoi cette force ferait-elle cela ?’’

Des cris et une agitation les arrêtent. Ils reviennent en arrière, entendent dire qu’un gardien est mort. Ils arrivent pour voir deux gardiens qui restent, catastrophés, sans bouger, à regarder par la vitre de la salle d’interrogatoire Wellington mettre en position fœtale le gardien qui s’apprêtait à le ramener dans sa cellule. Il a tué à l’aide d’un pied de chaise qu’il a pu décrocher. Gros plan sur la main du tueur qui passe dans les cheveux noirs du gardien.
Peter veut rentrer, les gardiens veulent l’en dissuader. Mais Frank les rassure en disant que le tueur a eu celui qu’il voulait pour l’instant, et qu’il ne sera plus violent.
Peter entre et sépare le tueur de la victime. ‘‘Pourquoi vous en êtes-vous pris à lui ?’’ demande-t-il. ‘‘Pour que vous compreniez, Peter’’. ‘‘On ne vous a jamais dit mon prénom, comment ?...’’. "Peter, vous vous souvenez de Ludovic Gein ? Ce tueur que vous avez arrêté en 1991 ?". "Il est mort depuis". "Non, il est en moi. Comme ... et comme..." Silence. ‘‘Que vouliez-vous que je comprenne ?’’. ‘‘Qu’il est celui que vous auriez pu avoir…’’
Pendant qu’on emmène le tueur, Peter s’agenouille près de la victime. Il la regarde intensément, l’air perdu et, surtout, effrayé. Wellington s’adresse à Peter pendant qu’on l’amène. ‘‘Je l’ai fait pour vous Peter. Ce n’étais pas bon qu’il vive avec ceux qui l’avaient volé. Il valait mieux le tuer, c’était mieux pour lui, et pour vous’’.
Frank regarde le tueur qui s’éloigne dans un couloir, à contre-jour, menotté et encadré par deux gardes. L’homme se débat et pousse un cri. Le même, plus fort, que nous avons entendu plus tôt. Terriblement inhumain. ‘‘Quel genre d’homme peut faire ça ?’’ demande un gardien. ‘‘Un homme qui s’est laissé corrompre. Un homme qui ne sera plus jamais un homme.’’
Dans la salle d’interrogatoire, Peter, du bout des doigts, écarte le col du gardien et découvre une tache de naissance. Gros plan sur le visage de Peter dans les yeux duquel les larmes commencent à monter. La caméra pivote pour montrer une tâche plus ou moins similaire dans le cou de Peter lui-même. Plan large de Peter, affligé, prenant la victime dans ses bras. Gros plan sur le visage mort du gardien, sur la joue duquel une larme, tombée des yeux de Peter, se met à rouler.

> Peter, Suzanne et Frank sont assis à une table. On comprends que Peter vient de raconter à Suzanne la fin de l’histoire. Elle lui dit qu’elle espère qu’il comprend à quel point tout cela indique qu’il doit revenir au sein du Groupe. Seul lui est à même de lutter contre de tels individus.
‘‘Et si la conclusion était inverse, Suzanne ? Et si tout cela n’avait toujours eu pour objectif que de me jeter à nouveau dans les bras du Groupe ? Si c’était là la volonté de l’ennemi ?’’
‘‘Pourquoi ?’’
‘‘Pour nous rassembler, nous garder à l’œil. Peut-être que c’est pour cette raison que le groupe MillenniuM a retrouvé toute sa puissance au cours de ce dernier siècle, qu’il est rené de ses cendres. Si nous sommes ensemble, il lui est peut-être plus facile de nous corrompre.’’
Frank intervient pour dire que Peter lit trop dans cette affaire. Tout peut s’expliquer par un simple cas médical de schizophrénie paranoïaque, et quelques coïncidences plus ou moins malheureuses dans lesquelles Peter a cherché presque maladivement à plaquer un message.
Peter répond qu’il pense que Frank a passé trop de temps avec Roméo et quitte la pièce. Suzanne fixe Frank du regard. Il finit par lui demander ce qu’elle pense de tout cela. Elle lui répond que Peter a raison au moins sur un point, et qu’il devrait contrôler avec un meilleur jugement ses fréquentations...

> Dîner de famille chez les Watts. Mais Peter est troublé, totalement ailleurs. Il finit par laisser tomber sa cuillère dans son assiette de soupe. Les discussions entre ses filles et sa femme s’arrêtent. Elles le regardent toutes, inquiètes. Après un silence, Peter : ‘‘Je ne suis pas sûr de vous dire assez à quel point je suis content de vous avoir toutes. Vous... Sans vous, je ne suis plus rien’’. Un autre moment de silence, Peter esquisse un sourire, que femme et filles finissent à partager après s’être échangés quelques regards.
Plan large des Watts qui reprennent leur repas qui tient quelques secondes.

Fondu au noir.
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Le TEASER :


MillenniuM
Saison 3 virtuelle

EPISODE 3VS05 : PROSERPINE

Ecrit par Amrith, Olivier Laurent & Sullivan LePostec
amrith@wanadoo.fr oliviertftlaurent@yahoo.fr sullivanlp@ifrance.com
D’après une histoire de Sullivan.



TEASER


SEQUENCE 1 – IMMEUBLE DE DEVNIVI COMPUTERS - EXT. PUIS INT. JOUR

L’épisode s’ouvre sur un plan extérieur d’un immeuble très moderne. La légende nous indique :

‘‘DEVNIVI COMPUTERS
OLYMPIA, ETAT DE WASHINGTON
7 OCTOBRE 1998’’

Au 17ème étage, la caméra filme un indicateur au dessus de la porte de l’ascenseur, qui annonce l’arrivée de celui-ci. Alors que les portes s’ouvrent, la caméra se recule pour nous offrir un plan plus large de JAMES WELLINGTON, jetant un œil sur les gros titres du journal du matin tout en avançant hors de l’ascenseur.

Dans les premières années de la quarantaine, Wellington a des cheveux d’un blond profond qu’il garde coupés très courts, et des yeux tout aussi clairs, soulignés par d’assez larges cernes. Il a probablement été beaucoup courtisé plus jeune, mais le temps semble l’avoir frappé prématurément.

Il marche droit, pratiquement sans lever les yeux. Ces pas, il les fait chaque matin depuis longtemps. La caméra pivote, pour le suivre maintenant de coté, et nous faire découvrir en arrière plan le bureau de l’accueil, derrière lequel est assise CINDY.

CINDY
Bonjour monsieur Wellington.

WELLINGTON
(sans la regarder)
Bonjour, Cindy.

Toujours les yeux sur son journal, il ouvre la porte de son bureau et y entre avant de refermer derrière lui. Il fait le tour de son bureau en jetant le journal sur l’un des deux sièges disposés pour accueillir des visiteurs. Puis il s’installe dans le sien, au large dossier en cuir.
La caméra filme le premier plan – la plaque indiquant ‘‘James Wellington, manager superviseur’’ – tandis qu’il attrape le courrier du jour qui a été posé sur le bureau. Puis la mise au point s’adapte et l’on filme désormais Wellington, parcourant les enveloppes rapidement, sans les ouvrir. Rien n’attire son attention. Il repose les enveloppes et se relève donc, quelques secondes après s’être assis.
Il est filmé quittant son bureau depuis la place qu’il vient de quitter. Dans le champ, une luxueuse horloge métallique posée sur le bureau nous indique qu’il est 8 heures 52.


James Wellington avance dans un couloir en direction de la machine à café, qui obstrue la partie gauche de l’image. En bas de l’écran, une main extrait de la machine un gobelet fumant.

WELLINGTON
(s’adressant à l’homme dont nous n’avons
encore distingué qu’une partie de la silhouette)
Bonjour.

Wellington est souriant. Presque trop. Il y a un petit quelque chose d’un peu faux, une trop grande volonté de mettre l’autre à l’aise.

WELLINGTON
(continuant)
Vous êtes nouveau ici, non ?

Enfin, nous découvrons, avec le CONTRECHAMP, MEL WATERS, un jeune homme timide au milieu de la vingtaine. Ses yeux marron clairs sont souvent baissés vers le sol. Il a des cheveux blonds-roux, et son visage est parsemé de légères taches de rousseur.

MEL
Oui, je... C’est mon premier jour.

Il lui tend la main.

WELLINGTON
James Wellington. Bienvenue parmi nous...

MEL
Mel. Mel Waters.

Après avoir serré la main de Wellington, Mel s’apprête à porter à sa bouche le gobelet qu’il vient d’extraire de la machine.

WELLINGTON
Attendez !

Wellington a été brusque, surprenant. Waters s’est arrêté, un peu inquiet.
James Wellington reprend, à nouveau souriant :

WELLINGTON
Cette foutue machine est mal réglée. Elle en a
brûlé plus d’un.

Mel écarte donc son gobelet de sa bouche. Il baisse les yeux. Wellington, lui, continue de le fixer comme il l’a fait depuis son arrivée. Waters tente un regard vers lui, et trouvant les yeux de son interlocuteur à nouveau fixés dans les siens, il les baisse à nouveau.

WELLINGTON
D’une certaine façon, je trouve que cette machine
symbolise bien la patience dont chacun doit savoir
faire preuve pour atteindre ses objectifs. Une vertu
que j’attends chez mes collaborateurs.

Les regards des deux hommes se croisent un autre instant, où Mel esquisse un sourire poli. Mais son malaise est croissant.

WELLINGTON
Vous sortez de vos études ?

MEL
Oui, je... J’étais à Seattle. Je suis venu
parce que... C’est... Heu...

WELLINGTON
C’est...?

MEL
C’est ma tante qui m’a trouvé ce job ici. Je...

WELLINGTON
Ah...

Citant pratiquement mot pour mot un passage de ‘‘100 Trucs pour Réussir son Entretien d’embauche’’, qu’il doit lire tous les soirs depuis six mois – et le faisant avec un manque de conviction pratiquement drôle :

MEL
Je suis très honoré de faire partie de cette
entreprise active et dynamique chez qui j’ai
retrouvé les valeurs qui me son chères...

WELLINGTON
Mais c’est très bien de trouver du soutien chez
ses proches. La famille... j’y accorde beaucoup
d’importance, Mel.

Nouvel échange de regards. Nouveau sourire de Mel. Cette fois, il n’est plus timide. Il est carrément crispé.

MEL
Je... Je ne voudrais pas qu’on m’attende. Je ferais
mieux d’y aller.

Mel jette un regard vers la poubelle disposée à coté de la machin à café, mais se ravise.

WELLINGTON
Bien, c’est une bonne chose.

Après un signe de tête, Mel tourne les talons et s’éloigne. Il jette son gobelet de café plein dans la première poubelle qu’il rencontre dans le couloir. S’il espérait échapper à l’attention de Wellington, c’est raté. Le regard de celui-ci est toujours fixé sur lui, et le reste jusqu’à ce que Mel s’engouffre derrière une porte, et disparaisse. Wellington, filmé en plan rapproché garde les yeux sur le dernier endroit où Mel a été visible.


SEQUENCE 2 – RUE D’OLYMPIA – EXT. NUIT

‘‘21H32’’

Mel Waters gare sa voiture devant un petit immeuble d’habitation. Tout le voisinage doit être constitué d’appartements minuscules pour célibataire. Le tout a une touche glauque post-moderne.

De l’autre coté de la rue, James Wellington est assis au volant de sa voiture, dont les phares et le moteur son éteints. La caméra s’avance jusqu’à filmer son visage en gros plan.

Il observe Mel qui sort de sa propre voiture, en plan assez large.

Très gros plan du visage de Wellington, en léger ralenti.

Plan rapproché de Mel, qui a probablement ressentit un regard. Il s’arrête et regarde autour de lui. Dans la pénombre, il ne peut pas distinguer qu’il y a quelqu’un dans la voiture non loin de lui.

Insert sur les yeux de Wellington.

POINT DE VUE DE WELLINGTON :
En léger ralenti : Mel Waters reste encore un instant à observer. Sauf qu’il ne s’agit pas de Mel Waters. Il occupe la même place, près de sa voiture, il porte les mêmes vêtements, mais c’est un autre visage que Wellington distingue.
Cet homme-là a le même âge, mais des traits plus fins. Ses cheveux sont d’un blond bien plus clair, de même que ses yeux...
L’homme cesse finalement de scruter la pénombre et se retourne.

On retrouve un plan objectif de Mel se dirigeant vers l’entrée de son petit immeuble.

De l’autre coté de la rue, Wellington se prend la tête dans les mains. Comme en lutte contre lui même.

INSERT sur ses lèvres :

WELLINGTON
C’est mieux, c’est mieux.

Wellington frappe deux ou trois fois sa tête contre son volant.

De nouveau, INSERT sur ses lèvres :

WELLINGTON
C’est mieux pour toi. C’est mieux pour lui.

Plan depuis l’extérieur de la voiture. La portière s’ouvre. C’est un homme déterminé qui s’extrait du véhicule. Toute trace de doute s’est éteint.

Il s’avance d’un pas franc vers le petit immeuble.
De sa manche, dépasse la lame d’un couteau...




M i l l e n n i u M

GARDER ESPOIR
CROIRE AU FUTUR

L’HEURE EST PROCHE ?
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Amrith
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Message par Amrith »

Très bon et sobre teaser.
Il se serait fondu à la perfection dans la Saison 1.
Reste à placer la citation. Cherches en une quelques jours et si tu n'en trouves pas on cherchera à plusieurs.

PS : donne-moi ton adresse postale, les Harsh Realm se terminent ce soir.
Sullivan
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Message par Sullivan »

Amrith a écrit :Reste à placer la citation.


Pour l'instant, je suis tombé sur:

«L'humanité marche à reculons vers l'avenir, les yeux tournés vers le passé.»
Guglielmo Ferrero

«L'homme passe la moitié de son temps à se forger des chaînes, et l'autre moitié à se plaindre d'avoir a les porter.»
Mirabeau, Gabriel-Honoré Riquetti, comte de


Je continue de fureter un peu :)
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Sullivan
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Message par Sullivan »

Bon, one the very day of the deadline, voici, livré devant vous par un Sullivan harassé mais fier, l'acte 4 du 3sv05, version premier jet à revoir.

Et je parle de moi à la troisième personne si je veux. :p



ACTE 4

SEQUENCE ?? - BUREAU DE CAROL FINLEY - INT. JOUR

On frappe à la porte.
Carol Finley appuie sur un bouton de son clavier. L'écran avec l'ouroboros
apparaît, masquant ce sur quoi elle travaillait.

''IL RESTE 447 JOURS'' est inscrit au centre du cercle.

CAROL
Entrez.

Peter ouvre la porte et entre dans le bureau.

PETER
Carol, il faut que je te parles.

CAROL
C'est urgent ?

PETER
Oui.

Peter s'avance dans la pièce et s'assied sur un fauteuil devant le bureau.

PETER
C'est à propos de l'affaire. L'affaire de 1987.

C'est seulement à ce moment que Carol consacre réellement son attention à Peter
et se rend disponible.

CAROL
Qu'est-ce qui te tracasse, Peter ?

PETER
Je venais d'entrer en contact avec le Groupe. C'était
ma première enquête avec lui...

CAROL
(avec un brin de condescendance)
Peter... J'espères que tu ne te tiens pas pour
responsable de cet échec ? Tu n'étais pas seul sur cette
affaire. Si le tueur est resté en liberté, c'est de
notre responsabilité à tous.

PETER
Je le sais.

CAROL
Je crois que tu viens de l'arrêter, non ?

PETER
J'ai arrêté un suspect.

Peter secoue la tête.

PETER
Ce n'est pas de ça que je suis venu te parler.

CAROL
Qu'est-ce que tu veux, alors ?

PETER
Je veux savoir pourquoi le Groupe a choisit de
me mettre sur cette affaire.

Carol se recule dans son siège, en prenant une profonde inspiration.

CAROL
Ca remonte à loin, Peter.

PETER
Je suis bien placé pour savoir que le Groupe
garde des archives sur tout.

CAROL
(après une profonde inspiration)
La vérité, c'est que c'était un accident.

PETER
Comment ça, un ''accident'' ?

CAROL
Un problème informatique, un bug quelconque. Ton
dossier a été interverti avec celui d'un autre membre,
et tu a été appelé sur cette enquête.

Peter la regarde fixement, sans rien dire.

CAROL
C'est pour ça qu'il n'a jamais été fait mention dans
ton dossier de ta faiblesse psychologique lors de
cette affaire.

Peter hoche la tête plusieurs fois, rapidement. Il se lève de sa chaise.

CAROL
Peter... Je devrais peut-être te dire qu'il y a eu
certaines rumeurs à ton sujet à l'époque. Certains
ont murmuré que l'inversion était le fait du Patriarche.
Ca a fait courir pas mal de bruit de couloir autour de
vous à l'époque.

Peter lui jette un dernier regard et quitte la pièce.

SEQUENCE ?? - COULOIR DU GROUPE - INT. JOUR

Frank attend dans ce couloir, près de la porte. Peter sort de la pièce d'un pas
pressé, sans s'arrêter. Il avance rapidement dans le couloir, la caméra le
précède, en travelling arrière.
Frank fait quelques pas en courrant pour rattraper son ami.

FRANK
Alors ?

PETER
Alors quoi ?

FRANK
Tu as obtenu les réponses que tu attendais ?

PETER
Non. Juste d'autres questions, et la certitude de
savoir...

FRANK
Quoi ?

PETER
Où se trouvent mes réponses. On retourne à Olympia,
Frank.


SEQUENCE ?? - CIMETIERE D'OLYMPIA - EXT. JOUR

Gros plan sur une pierre tombale. On y lit : ''MATTHEW WELLINGTON, 1974 - 1882''

Le SON D'UN BULLDOZER se fait entendre, alors que la caméra s'éloigne de la
tombe pour nous le révéler, creusant le sol.
La vue devient plus générale encore, et nous découvrons Peter et Frank, debout
non loin de là, assistant à l'exhumation.

Plan plus serré de Peter et Frank. Ce que ce dernier observe, ce n'est pas tant
le bulldozer au travail que son ami. Ses sourcils sont froncés en une expression
inquiète.

PETER
J'ai peur, Frank.

Un silence.

FRANK
De quoi as-tu peur ?

Après un autre instant de silence, Peter commence enfin une réponse. Elle se
fait de moins en moins hésitante. Au cours de son monologue, il regarde droit
devant lui, sans affronter le regard de Frank.
Régulièrement, sont insérés des plans montrant la caméra s'avancer très
lentement vers le trou que creuse le bulldozer.

PETER
J'ai peur...de trouver ici la réponse à laquelle je
m'attends. J'ai peur...de tout. Peur du monde qui
m'entoure, peur du Groupe. Et plus que tout, j'ai
peur de moi-même.
Je suis orphelin. J'avais un guide et un protecteur,
une figure rassurante sur laquelle je comptais pour
me protéger des périls d'un monde perdu dans une spirale
d'autodestruction. Le jour où je me suis réveillé pour
découvrir qu'il m'avait abandonné...a marqué le début d'un
vagabondage aussi bien physique que spirituel. A trop
errer dans les abîmes du doute, à la recherche vaine
d'une preuve concrète de l'intangible, je me suis perdu
moi-même.
Je marche dans les pas de ceux que je plaignais tant il
y a peu. Pourtant, ce que j'avais pu imaginer de la
terreur d'une vie impie n'est rien face à la réalité. Tout
n'y est plus que déambulations vaines, agitation vide de
sens, et fatalité implacable qui ne laisse plus de place
au moindre espoir.
La lueur est toujours là, quelque part en moi. Elle ne
demande qu'un souffle pour être ravivée. Je le sens
lorsque je suis provoqué, lorsqu'on me pousse dans mes
derniers retranchements. Dans ces moments, des réponses
instinctives sortent de ma bouche. Je réalise alors
qu'une partie de ce que j'étais est toujours vivante.
Ces deux moi sont en conflit, et me posent un dilemme.
Je veux retrouver une certaine paix intérieure. Le prix
à payer est-il une vie d'aveugle, à la merci d'un guide
en qui on a placé une confiance absolue mais imméritée ?
J'ai surtout peur face à ma famille, Frank. Comment les
protéger quand je vis moi-même dans une telle insécurité ?

Peter se tourne enfin vers Frank, qui soutien son regard mais sans dire un mot.
L'échange silencieux dure plusieurs secondes, souligné par une musique
mélodique.

FRANK
Tu a des doutes, Peter. Un impie ne doute pas. Je sais
que tu sais ça. Tu n'es pas aussi perdu que tu veux bien
le croire.

La caméra continue de se rapprocher du trou béant de la tombe de Matthew
Wellington.

CONDUCTEUR DU BULLDOZER
(à l'attention de Peter et Frank)
Hey !

FRANK
Qu'est-ce qui se passe ?

Peter commence à s'avancer.

On repasse au plan de la caméra qui s'avance vers le trou. Elle l'atteint, cette
fois, et bascule vers le fond, nous révélant 3 bon mètres de profondeur vide.
Sur ces images nous entendons :

CONDUCTEUR DU BULLDOZER (OFF)
Ca fait un moment que j'creuse. Y'a pas d'cercueil
là-dedans.

Depuis le fond de la tombe vide, nous filmons Peter en CONTRE-PLONGEE, qui se
tient debout, le visage fermé, tout près du trou béant...


SEQUENCE ?? – CELLULE DE WELLINGTON, PRISON D'OLYMPIA - INT. JOUR

James Wellington est assis sur le coté de son lit, la tête dans les mains,
immobile.

Un grésillement se fait entendre, la porte de la cellule s'ouvre.
Un gardien se tient dans l'entrebâillement de la porte. Il a des cheveux très
noirs et touffus, la peau presque mate.

GARDIEN
Wellington !

Pas de réaction.

GARDIEN
Wellington, j'te cause !

Wellington sort sa tête de ses mains et la tourne vers le gardien que, dès lors,
il ne quittera plus des yeux.

GARDIEN
Lève-toi. Y'a des gens qui veulent te voir.

Après une seconde, Wellington se lève lentement. Le gardien se rapproche de lui
pour lui passer des menottes. James tourne la tête autant que possible pour le
suivre des yeux.

GARDIEN
Qu'est-ce qu'il y a, Wellington ?

James se retourne vers le gardien, pour le fixer droit dans les yeux, face à
face.

WELLINGTON
Savez-vous que les coïncidences n'existent pas.

Cette phrase est probablement censée se suffire à elle-même. Wellington reste
silencieux, et ne baisse pas le regard.

GARDIEN
Allez, avance !

Le gardien retourne Wellington en le poussant d'un geste rapide et brutal, et le
fait avancer.


SEQUENCE XX – SALLE D'INTERROGATOIRE – INT. JOUR

James Wellington entre dans la salle. Le gardien qui l'a accompagné reste à
l'extérieur, devant la porte.

Tout est filmé par des plans assez larges, pas encore de gros plans. Wellington
n'a fait qu'un pas à l'intérieur de la pièce, qu'il balaie du regard. Ses yeux
passent sur Frank, marquent une pause sur Peter, et s'arrêtent finalement sur un
jouet d'enfant posé sur la table.

FRANK
Asseyez-vous, monsieur Wellington.

L'homme s'exécute, d'un pas hésitant. Toute son attitude témoigne de son malaise
et d'une certaine crainte.

WELLINGTON
Qu'est-ce que vous voulez ? Je vous ai déjà dit tout
ce que j'avais à dire.

PETER
Nous sommes allé au cimetière, James. Nous recueillir
sur la tombe de votre enfant.

WELLINGTON
Laquelle ?

PETER
Celle où il a été enterré il y a 15 ans.

WELLINGTON
Vous vous êtes recueillis devant une pierre et de la terre.
Pas sur une tombe.

PETER
C'est ce que nous avons découvert.

WELLINGTON
(à lui-même)
Rien d'autre que de la terre. Rien d'autre.

FRANK
Pourtant, il y a eu un enterrement, une cérémonie publique.

WELLINGTON
(relevant la tête)
Et alors ?

FRANK
On aurait du trouver un cercueil, James. Au moins un cercueil,
même vide.

PETER
Mais il n'y avait rien.

WELLINGTON
Vous insinuez quelque chose ?

Gros plan :

PETER
(peinant à garder son calme)
Vous avez creusé cette terre de vos main. Poignée de terre
après poignée de terre, vous avez mis à jour le cercueil
de votre enfant, et vous l'avez fait disparaître.

Retour à des plans plus larges :

WELLINGTON
(Il commence à craquer)
Mon fils n'a jamais reposé dans cette terre. S'il avait
vraiment été tué il y a 15 ans, tout aurait été tellement
plus simple.

PETER
Je veux bien croire que vos mains n'étaient pas guidées
par la conscience à laquelle je fais face en ce moment.
Il n'empêche qu'elles sont couvertes de sang.

WELLINGTON
Non, je vous ai dit que...

La voix de Wellington se casse. Il s'arrête et reste silencieux. Après un
instant pendant lequel Peter le fixe, énervé, presque haletant, c'est Frank qui
reprend.

FRANK
James... J'aimerais que vous me parliez de ce qui se trouve
posé sur cette table.

Pas de réaction de Wellington. A partir de cet instant, la conversation se
poursuit en gros plans.

FRANK
S'il vous plaît...

James lève des yeux humides vers le jouet coloré posé au centre de la table.

WELLINGTON
(dans un souffle)
C'est trop dur.

FRANK
(doucement)
Vous connaissez ce jouet, n'est-ce pas ?

Wellington regarde le jouet fixement.

FRANK
N'est-ce pas ?

WELLINGTON
C'était un jouet de mon fils.

FRANK
Vous savez pourquoi il est sur cette table ?

WELLINGTON
Pourquoi...?

FRANK
Nous l'avons retrouvé aux cotés d'une victime. Aux
cotés d'un fils.

Le regard de Wellington s'agite et se trouble encore un peu plus.

FRANK
Vous possédiez ce jouet ?

WELLINGTON
Oui, je... J'ai emporté des jouets de mon fils. C'est
la seule chose qui me rattachait encore à lui.

FRANK
Et vous l'aviez vous, ce soir là. Vous l'avez posé près
de ce corps. Pourquoi ?

Un silence. Les yeux de Wellington s'agitent, et témoignent d'une agitation
interne chez l'homme. D'une révélation qui lui apparaît à lui-même.

WELLINGTON
(dans un murmure)
Je l'ai fait !

FRANK
Oui.

WELLINGTON
Mon Dieu ! Je l'ai fait ! J'ai du tuer mon fils !

FRANK
Oui... Je vous demande pourquoi, James.

WELLINGTON
(Il prend une profonde inspiration)
...Pour l'aider. Pour que cela soit plus facile. Je
voulais qu'il parte doucement, sans douleur. Je l'aimais
vous savez. Je ne voulais pas le tuer, mais c'était mon
seul choix.

Peter se frotte une main sur le visage. Frank observe Wellington...

VISION INTERNE DE FRANK:

Sur fond de la voix d'un jeune enfant chantonnant la mélodie d'une comptine,
INSERT sur une main qui s'avance vers une silhouette humaine. La main enserre la
silhouette et, alors que le point se referme, celle-ci se désagrège, comme en
poussière qui se faufile par les interstices entre les doigts.


RETOUR sur le visage de Frank. Nous sommes revenus à des plans un peu plus
larges. Frank a haussé un sourcil, mais n'a pas quitté Wellington des yeux.

PETER
Pourquoi vous êtes vous senti obligé de les tuer ?
Pourquoi tuer votre fils ?

Le comportement de Wellington a changé. Son corps s'exprime de manière
différente, plus nerveuse. L'agitation qui n'était jusque là qu'intérieur habite
maintenant ce corps, par spasmes.

WELLINGTON
(parlant entre ses dents serrées)
On me l'avait volé ! Il était mon fils ! Il était à moi.
Je ne pouvais supporter... Je ne pouvais pas le laisser
vivre une vie de mensonge. Elevé par de faux parents,
des usurpateurs qui entretenaient un mensonge. Ils avaient
corrompus son âme. Rien n'aurait pu être arrangé. Rien
n'aurait pu effacer le mensonge, les années passées avec
les autres qui auraient du être vécues auprès de Tamara et
moi. Plus rien n'aurait ramené mon fils à la raison,
n'aurait effacé son amour pour d'autres. Quels étaient mes
choix ? Gâcher sa vie en lui révélant une vérité qu'il
n'aurait pas pu accepter ? Non, je préférais le voir mourir.
Même si je l'aimais.

Peter ne peut pas en supporter plus. Il frappe violemment la table de sa main,
faisant basculer le jouet qui commence à rouler.

PETER
Bon sang ! Est-ce que vous réalisez que vous avez tué
onze personnes ?!!

Wellington lève vers Peter un regard vide d'émotion ou de sens.
Le jouet a roulé jusqu'au bord de la table. Il tombe vers le sol contre lequel l
se brise en deux morceaux.

Frank tire sur la manche de Peter et lui fait comprendre sans dire un mot qu'il
est inutile de rester plus longtemps.

Les deux se lèvent et se dirigent vers la sortie de la pièce, sous le regard
toujours neutre d'un Wellington devenu terriblement effrayant. Frank frappe, le
Gardien leur ouvre la porte. Frank sort en premier, suivi par Peter, qui jette
d'abord un dernier regard vers Wellington.
Le gardien rentre alors dans la pièce pour ramener le prisonnier à sa cellule.
Il a capté l'attention de Wellington qui, à nouveau, le suit des yeux...


SEQUENCE XX – COULOIR DE LA PRISON – INT. JOUR

Frank et Peter marchent cote à cote, quittant la prison.

FRANK
Cette fois, c'est terminé, Peter. Cette affaire est
terminée.

PETER
Sans soutes. Ca ne m'empêche pas de me poser des
questions. Ni de me demander pourquoi tout a été si
vite cette fois.

FRANK
Peter...

PETER
Nous avons enquêté sur cette affaire pendant des mois.
Pas seulement moi, les meilleurs du Groupe. Pourtant
il nous a toujours échappé. Et là, en quelques jours...

FRANK
Ces choses ne s'expliquent pas. Il peut arriver...

PETER
Tu n'arriveras pas à me faire croire à un hasard.

FRANK
Ce n'en était peut-être pas un. Il est possible que cet
échec ait été causé par un certain manque de lucidité
provoqué par des blessures encore trop fraîches chez
toi...

Peter jette un regard surpris à Frank, comme s'il demandait comment son ami
avait pu dire ça. Frank n'a d'ailleurs pas l'air de posséder la réponse.

Ils n'ont pas le temps d'aller plus loin. Deux gardiens déboulent d'une porte
devant eux, et courent vers l'endroit d'où ils viennent. C'est à ce moment
qu'une alarme se déclenche.

Frank et Peter échangent un bref regard et s'accordent silencieusement pour
faire demi-tour et repartir vers les profondeurs de la prison...


SEQUENCE XX – AUX ABORDS DE LA SALLE D'INTERROGATOIRE – INT. JOUR

Il y a là un attroupement de gardes de la prison qui restent immobiles, choqués,
à regarder au travers du miroir sans tain de la salle d'interrogatoire.

Frank et Peter s'approchent au point de voir par eux-même ce qui s'est passé
dans la pièce.

SALLE D'INTERROGATOIRE – INT. JOUR

L'image nous montre un gros plan du reflet de James Wellington dans le miroir.
La caméra recule jusqu'à obtenir un gros plan du visage réel de l'homme, qui
arbore une expression désolée. Au second plan, flou, on s'aperçoit vaguement
qu'il est à genoux aux cotés de son GARDIEN.

On nous montre des plans successifs de la main droite de Wellington, déplaçant
les membres de sa victime pour – on le devine – lui faire adopter une position
fœtale.

Puis il prend un peu de recul. De sa main gauche, roule le barreau de chaise
qu'il a arraché pour en faire l'arme du crime.
Cette main gauche se déplace vers la victime et passe doucement dans sa
chevelure très sombre.

Le visage de James Wellington est triste, mais pas déchiré. Cette fois, il ne
verse pas de larmes sur sa victime.

WELLINGTON
(murmurant)
C'est mieux. C'est mieux...

EXTERIEUR DE LA SALLE

Peter fait un mouvement pour entrer. Les gardes de la prison s'interposent.

FRANK
Laissez... Il a eu celui qu'il voulait. Il n'est plus
dangereux, maintenant. Plus pour le moment.

Avec un peu de réticence, les gardes laissent donc Peter avancer.

INTERIEUR DE LA PIECE

Peter se précipite sur Wellington, l'attrape par les épaules, et le tire jusqu'à
l'autre bout de la pièce, contre le mur. Wellington reste les yeux sur sa
victime.

PETER
Pourquoi ?!

Peter attrape le visage de Wellington et le force à le regarder.

PETER
Pourquoi vous en prendre à lui ?! Il n'est pas votre fils.

WELLINGTON
Non.

PETER
Alors pourquoi ! Dites-moi !

WELLINGTON
Pour que vous compreniez, Peter.

Peter a un mouvement de recul violent. Il scrute le visage de James Wellington
avec des yeux habités par la terreur.

PETER
Mon nom, comment ?...

WELLINGTON
Vous vous souvenez de Ludovic Gein ? Ce tueur que vous
avez arrêté en 1991 ?

PETER
Il est mort depuis.

WELLINGTON
Non. Il est là, en moi. Il a parfois d'intéressantes
conversations avec Bradley Claxton, d'ailleurs. Vous vous
rappelez ? 1994, une intéressante année... Ces deux là,
Jeremy London, Udo Kier – vous vous en souvenez peut-être
sous le nom du 'Los Angeles Slasher' – Dan Rosen. Ils sont
moi.

Peter dévisage Wellington avec un air de démence au fond des yeux...

EXTERIEUR DE LA SALLE DINTEROGATOIRE :

Un homme en costume-cravate, que l'on suppose être le DIRECTEUR de la prison,
arrive sur les lieux en beuglant.

DIRECTEUR
Vous allez rester là les bras ballants encore longtemps ?!
Ramenez ce salopard dans sa cellule !

INTERIEUR DE LA SALLE :

PETER
Qu'est-ce que vous vouliez que je comprenne ?

Deux gardes sont entrés dans la pièce pendant la réplique. Ils écartent Peter et
repassent des menottes à Wellington. Ils le poussent pour le mettre en mouvement
vers la sortie.
Juste avant de quitter la salle, Wellington lance :

WELLINGTON
Il n'est pas mon fils. Il aurait pu être le votre.

Peter reste à regarder l'embrasure vie de la porte un instant, interdit.

EXTERIEUR DE LA SALLE :

Wellington, escorté par les gardes, passe devant Frank.

WELLINGTON
(à Frank)
Je l'ai fait pour le bien de Peter. Il valait mieux
qu'il meure plutôt qu'il vive en continuant de
l'ignorer.

Les gardes poussent Wellington pour le faire continuer à avancer. Frank retourne
son regard vers la salle et Peter, au travers de la vitre.

Mais Un CRI se fait alors entendre. Le même que Peter avait légèrement entendu
plus tôt, lorsqu'il interrogeait Wellington. Un cri strident, inhumain, et
douloureux.

Il provient de Wellington, dont on distingue la silhouette en contre-jour. Il se
débat avec violence et les deux gardes ont du mal à le maîtriser Ils le font
finalement en ayant recours à la violence. Un GARDE AGE se tient à coté de Frank
et observe la scène avec lui.

GARDE AGE
Comment un homme peut en arriver là ?

FRANK
Il n'y a plus trace d'Humanité chez cet homme depuis
longtemps.

Frank détourne son attention de Wellington...

RETOUR DANS LA SALLE D'INTERROGATOIRE

Peter est maintenant agenouillé aux cotés de la victime. Son visage est toujours
fermé, mais au fond de son regard, on lit l'amorce d'une explosion à venir...

Sa main, doucement, écarte le col du corps qui repose près de lui. On découvre,
sur le cou, une tache de naissance aux ton bruns, informe.

Alors que le visage de Peter se décompose, la caméra s'en éloigne pour se
rapprocher de son propre cou. Le pull de Peter nous laisse apercevoir une autre
tache de naissance.
Alors que le téléspectateur en est laissé à s'interroger sur la similitude plus
ou moins avérée de ces deux taches, nous passons par le truchement d'un fondu
enchaîné à un plan d'ensemble qui nous montre Peter enserrant le corps dans ses
bras.
Nouveau fondu enchaîné, pour passer au gros plan du visage du Gardien. Ses yeux
sont fermés, la vision n'est pas horrifique.

Une larme tombe sur sa joue. On comprend qu'elle a coulé de l'œil de Peter. Elle
roule sur le visage du Gardien...

Nous observons maintenant la scène depuis l'embrasure de la porte. La caméra
entame un travelling arrière qui nous révèle la silhouette de Frank, de dos,
observant son ami sans réussir à rien faire de plus.
Peu à peu, les silhouettes rétrécissent alors que l'embrasure de la porte finit
par se résumer à un rectangle gris...

FONDU AU NOIR


SEQUENCE XX – Q.G. DE MILLENNIUM – INT. JOUR

Une salle de conférence. Peter es assis à coté de Frank autour d'une assez
grande table ronde. De l'autre, se trouve Suzanne.
L'assemblée est silencieuse. Peter est morne et las. Il vient de finir de
raconter la suite de l'affaire à Suzanne.

SUZANNE
Peter... Tout ce que j'espère, c'est que vous réalisez
maintenant à quel point il est important que vous retourniez
dans le giron du Groupe.

Silence.

SUZANNE
Peter ?

PETER
Je ne sais pas. Et si...

SUZANNE
Et si quoi, Peter ?

PETER
Et si c'était justement l'inverse. Je n'arrive pas
à croire aux coïncidences. Surtout dans cette affaire.

SUZANNE
Qu'y voyez-vous alors ? Quelle volonté se dessine
derrière ces faits, selon vous ?

PETER
J'ai...l'intuition ou le sentiment que l'on cherche à
me jeter dans les bras du Groupe. Que c'est là la volonté
de l'ennemi...

Suzanne reste sans voix.

SUZANNE
Mais enfin... Ca n'a pas de sens.

PETER
En êtes-vous sûre ?

SUZANNE
Pourquoi voudrait-il ça ?

PETER
Nous rassembler. Nous garder à l'œil... Ce sont des
objectifs possibles. Peut-être probables. Et si... Et si
rien n'était une coïncidence ? Surtout pas la renaissance
du Groupe au cours du siècle écoulé ? Si tout cela avait
été voulu dans l'objectif, peut-être de faciliter une
destruction finale et totale des forces de résistance.
Rassembler dans une même structure l'essentiel des
enquêteurs les plus...doués nous autorise une grande
puissance d'attaque. Mais n'est-ce pas aussi une
incroyable vulnérabilité ?

FRANK
Peter !...

Peter s'arrête. Lui et Suzanne retournent leur attention vers Frank, qui est
énervé...

FRANK
Tu lis beaucoup trop dans cette affaire. Tu brode sans
fin autour de quelques coïncidences malheureuses et
occulte la réalité, cherchant à y plaquer un message
qui te serait personnel, qui expliquerait autant ton
échec d'autrefois que ta réussite d'aujourd'hui... Ca
et toutes les fêlures que tu portes. Mais rien...
absolument rien dans cette affaire ne s'oppose de
manière déterminante aux hypothèses les plus simples.

SUZANNE
C'est-à-dire ?

FRANK
Un cas de tueur psychotique atteint d'une schizophrénie
aigüe. Un cas parmi d'autres.

PETER
(fermement)
Frank, peux-tu m'expliquer logiquement la position fœtale
dans lequel le tueur laissait ses victimes en t'appuyant
sur ton profil ?

Frank n'a pas de réponse.

PETER
C'est parce que ce fait n'a rien à voir avec James
Wellington. Ce n'est qu'une représentation des forces
qui le manipulent, la manière dont elle considère
l'Humanité. Même pas des enfants : des fœtus. Presque
des choses.

Frank agite la tête, certainement pas convaincu mais, tout de même, troublé.

PETER
Si tu es aveugle à tout cela, Frank...alors il est
peut-être temps de t'interroger sur tes fréquentations.

Peter se lève et quitte la pièce, laissant Suzanne et Frank face à face. La
première observe d'abord le second en silence, puis :

SUZANNE
(presque un murmure)
Dites-moi Frank... Que pensez-vous *réellement* de tout
cela ?

Frank relève la tête.

FRANK
Non, dites-moi ce que *vous* pensez...

SUZANNE
Hummm. Je suis certainement d'accord avec Peter sur un
point. Vous devriez faire preuve d'un meilleur jugement
en ce qui concerne vos relations amicales...

En s'appuyant de ses deux mains sur la tables, Frank se lève à son tour et
quitte la salle.


SEQUENCE XX – DOMICILE DE PETER WATTS – INT. NUIT

La famille Watts est attablée et dîne.

Peter est troublé, totalement ailleurs.

CHELSEA
Tom m'a dit que Kristen n'avait pas l'intention de revoir
Michael.

TAYLOR
Je veux bien croire qu'elle l'ai dit. Pour le reste...
On verra.

Les trois filles rient.
Barbara fronce les sourcils, et le calme revient immédiatement à table.

Les filles sourient et s'échangent des regards amusés.

Soudain, la cuillère de Peter tombe de sa main. Elle s'écrase dans son assiette
de soupe, encore pleine. Si bien que lui et la table s'en trouvent copieusement
éclaboussées.

Cette fois, le silence est total, l'amusement a disparu. Taylor, Chelsea, Irene
et Barbara regardent Peter, l'air inquiet.

Celui-ci a attrapé une serviette et s'affaire, un peu maladroitement, à nettoyer
quelque peu les dégâts. Mais Peter s'arrête brusquement. Il lève les yeux vers
son épouse et ses trois filles et les regarde un instant silencieusement.

PETER
Je... Je ne suis pas sûr de vous dire assez souvent à
quel point je vous aime, et à quel point je suis
heureux de toutes vous avoir.

Les quatre femmes de la maison ne savent pas trop comment réagir.

PETER
Sans vous...je ne suis rien.

Il esquisse un sourire. En un instant, celui-ci se communique à ses filles et à
sa femme.

L'incident clos, le repas reprend à la table des Watts. Un plan large nous le
laisse découvrir quelques instants, puis :

FONDU AU NOIR.


FIN
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Amrith
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Message par Amrith »

Voilà l'acte 3, qui a été réduit pour avoir une taille lisible. Je ne suis pas forcément emballé par ce que j'ai écrit, je trouve ça moyen.
L'acte 2 n'est malheureusement pas fait, et je n'aurai sans doute pas le temps de le faire pour l'instant.
L'acte 1 doit être écrit par TFT.
Sullivan, c'est ton histoire et c'est toi qui sait précisément ce que tu veux pour la psyché des personnages, donc n'hésite pas à retoucher.






ACTE 3


SEQUENCE - ROUTE 117, WASHINGTON - EXT. NUIT

L’écran est noir mais l’on entend la pluie tomber à grosses gouttes.

En plan fixe, l’on voit la silhouette de Peter, agenouillé au bord de la route, comme en position de prière. Derrière lui, Suzanne se tient debout et droite, bras croisés et examinant l’attitude étrange de Peter. Un peu plus loin, quelques policiers bouclent le périmètre en faisant de grands gestes de la main. Le ciel matinal n’est alors qu’une couverture de nuages noirs et figés.

La caméra fait un plan sans artifices sur le regard inexpressif de Suzanne puis tourne autour d’elle jusqu’à se placer sur son épaule : Peter est à genoux, de dos, sur le bord du chemin au milieu des herbes trempées. Devant lui, le corps d’un jeune homme replié en posture fœtale, les genoux remontés sur son torse nu et ensanglanté. Le cadavre immobile de l’inspecteur a ses cheveux balancés par le vent alors que Peter le contemple, les yeux plissés de peine et la bouche hésitante. L’objectif fait un gros plan sur la joue de la victime, arrosée de la pluie effaçant les larmes du meurtrier. Peter finit par regarder le sol en soupirant.

Un flic avec un chapeau s’approche de Suzanne, toujours stoïque, et s’adresse à elle doucement.

LE POLICIER
Dites, vous ne pouvez pas rester éternellement au milieu de la route comme ça. On doit transporter le corps.

SUZANNE
(l’air morne)
Oui, un instant.

LE POLICIER
(désignant Peter avec le menton)
Ben, ça fait presque un quart d’heure qu’il regarde le corps sans bouger, alors...

Suzanne jette brusquement un regard glacial au policier. Il hoche la tête et retourne à ses occupations sans insister. Suzanne entrouvre la bouche et ferme les yeux, visiblement agacée.

SUZANNE
(sèchement)
Watts.

Peter ne répond pas, son visage ne réagit pas à l’appel. La pluie énervée frappe son blouson noir d’un bruit assourdissant.

SUZANNE
Vous comptez rester ici longtemps ?

PETER
Personne ne vous contraint à me suivre.

SUZANNE
(esquissant un sourire)
Je me fais du souci pour vous. Si vous souhaitez que le coupable soit retrouvé, il va falloir bouger d’ici.

PETER
Cet homme... quatre coups de couteaux...

SUZANNE
Il était inspecteur de police, il connaissait les risques de son métier. Tout comme vous connaissez les vôtres. Je vous le répète, partons.

Peter enlève délicatement un cheveu blond collé au front du jeune homme mort. Ses mâchoires se durcissent un instant puis il se relève doucement du sol, son pantalon maculé de terre et ses poings serrés. Il se tourne vers Suzanne, cachant son air dépité par un visage neutre.

PETER
Faites ce que vous voulez, vous n’avez pas besoin de moi.

Cette fois, Suzanne saisit violemment le bras de Peter.

SUZANNE
(énervée)
Vous venez avec moi !

PETER
(haussant un sourcil)
Et pourquoi je vous obéirais ?

SUZANNE
Parce que je veux la vérité. Toute la vérité. Vous allez me raconter tout ce que vous savez.


SEQUENCE - UNE RUELLE INCONNUE - EXT. JOUR

Vue sur un mur pouilleux et sale dans une ruelle déserte.

Soudain, une main s’y agrippe convulsivement alors que l’on entend un léger râle l’accompagner. L’objectif suit lentement la courbe du bras jusqu’à dévoiler James Wellington, se réveillant au milieu de nulle part, l’air apeuré et ses cheveux blonds désordonnés.

L’homme se redresse maladroitement, manquant de basculer, complètement perdu. Il avale sa salive en regardant les alentours de la ruelle poisseuse et abandonnée. Des détritus jonchent ses pieds. James tente d’avancer malgré ses jambes branlantes, sa mémoire défaillante. Une musique rock résonne dans les quartiers voisins, seul signe de vie des alentours.

Prenant appui sur le mur avec sa main, James y laisse une trace de sang marron. Les yeux pétrifiés, il regarde alors ses mains tâchées et tremblantes, puis s’enfuit en courant. Nous voyons alors un gros plan sur un couteau rougeâtre et dégoulinant, couché sous un lot de papiers journaux déchirés.


SEQUENCE - ROUTE 117 - EXT. JOUR

Vue sur une voiture de police roulant sous la pluie battante.

La caméra suit le véhicule en plongée jusqu’à ce qu’il passe devant un abri en bois. Là, l’objectif redescend à l’horizontal jusqu’à une table rustique où Suzanne met ses notes en ordre. Peter est appuyé contre une poutre de bois soutenant l’abri de fabrication artisanale. La pluie lui gicle dessus sans retenue, sans qu’il ne ressente rien.

SUZANNE
J’ai demandé à ce qu’on vienne nous chercher. En attendant je n’ai rien de mieux à vous proposer que cet abri rudimentaire.

PETER
(antipathique)
Non, si vous m’avez amené ici c’est uniquement pour me poser vos questions. Inutile d’inventer toujours plus de mensonges, le Groupe s’en charge très bien tout seul.

Suzanne pose ses notes sur le coin de la table et croise ses mains.

SUZANNE
Alors, montrez-moi que vous valez mieux qu’eux et dites-moi.

PETER
Finley vous a déjà tout dit.

SUZANNE
(secouant calmement la tête)
Carol Finley m’a simplement dit que je ne devais pas vous brusquer sur cette affaire. Quel est le problème, vous n’arrivez pas à cerner le tueur, c’est ça ?

Peter pouffe d’un rire presque inquiétant en levant la tête, puis replonge son regard vers le sol avec un demi-sourire.
La caméra fait un plan large de l’abri fait de planches de bois, siégeant sous les averses de pluie et le ciel noir. Suzanne se lève de son banc en silence, prédisant les paroles de Peter.

PETER
(le visage fatigué)
Au contraire… je connais les motivations du tueur, je comprends ce qui l’anime. Je sais tellement qui il est… qu’il me hante depuis une éternité. Cet enfoiré m’imprègne, à tel point que j’en ressens l’envie de m’arracher la peau.

Suzanne écoute Peter, décontenancée.

PETER
(poursuivant)
Il tue des hommes semblables les uns des autres, Suzanne. Toutes ses victimes sont d’âge similaire, blonds, soignés. C’est son signe particulier. En tuant ces hommes, il renie quelque chose qui l’a profondément marqué… Et à chaque nouvelle vague de meurtres, l’âge moyen de ses victimes augmente. Il augmente toujours du nombre d’années passées sans commettre de méfaits.

SUZANNE
(concentrée)
Ce qui veut dire… que ce sont des substituts. Evidemment…

PETER
(le visage endolori)
Il tue son fils. Encore et encore. Il tue son fils à chaque étape de sa vie, à l’infini… il est obsédé.

SUZANNE
(écarquillant les yeux)
Mais vous aussi, vous semblez obsédé par ces meurtres. Au moins autant que l’assassin.

PETER
(soupirant)
Je ne peux pas concevoir un tel psychopathe. On ne peut pas vouloir tuer son propre fils. On ne peut même pas y penser. Pas sans l’influence du millennium…

SUZANNE
(souriant)
Vous avez un fils, Peter ?

Peter regarde tristement Suzanne en guise de réponse.
La pluie perd peu à peu de son intensité, mais les nuages sont toujours plus sombres. Un instant, la scène est filmé en plongée, les deux collègues séparés par une table en bois.

SUZANNE
Je comprends… n’interprêtez pas ça comme un échec personnel. On ne vous a pas laissé le choix.

PETER
(mal à l’aise)
J’ai prié un nombre incalculable de fois, et…

SUZANNE
(gênée)
Inutile de m’en dire plus, désolée de vous avoir forcé la main.

PETER
(lentement)
Dieu m’a infligé ce qu’il pensait être la juste répartie de mes erreurs. Aujourd’hui je n’ai plus la moindre… possibilité de concrétiser ce désir.

SUZANNE
Dieu porte aussi le nom de destin, de hasard, de chance ou de malheur. Vous ne devez pas vous en prendre à vous-même Peter. Certains membres de Millennium vous le diront, l’injustice divine existe : les hommes bons ne vivent pas heureux. Les monstres sont tellement plus convaincus de leurs actes que nous. Vous n’avez pas de fils en effet, mais…

PETER
(intrigué)
Mais ?

SUZANNE
Mais vous pouvez sauver les fils des autres. Sauver des familles. En me suivant, et en m’aidant à mettre la main sur cet homme. En passant à l’attaque et en refusant d’être une victime.

Un déclic se produit dans le regard de Peter. Suzanne fixe son interlocuteur en attendant une réponse. Peter adopte un air pensif puis finit par obtempérer d’un mouvement de tête.


SEQUENCE - DEVNIVI COMPUTERS - INT. JOUR

Vue sur Peter, assis sur une chaise de la salle d’attente.

Penché en avant et les mains croisées, Peter scrute le mur qui lui fait face en attendant le retour de Suzanne. Il pousse un soupir douloureux en se frottant la joue.

SUZANNE (OFF)
Je l’ai.

Peter se retourne vers Suzanne puis se lève immédiatement, les bras tombants.

PETER
Vous avez isolé quelques suspects potentiels ?

SUZANNE
(montrant une liste de noms barrés)
James Wellington. Il correspond au profil idéal que vous m’avez dressé tout à l’heure, regardez : la quarantaine, du grade, il est dans le département de management, célibataire endurci depuis son divorce, et surtout… il est blond et avait parlé à la dernière victime peu avant le crime.

Sceptique, Peter passe en revue les noms inscrits sur le morceau de papier. Suzanne semble ennuyée que Peter doute de ses recoupements.

PETER
Mmm, à mon avis ça n’est pas le seul employé répondant à ces critères dans cette boîte…

SUZANNE
(souriant)
Certes, mais selon le patron c’est le seul qui ne soit pas venu travailler depuis hier…

Peter et Suzanne se dévisagent un instant.


SEQUENCE - ROUTE MONTAGNEUSE - EXT. JOUR

Une voiture noire file sur une route bordée d’arbres pleureurs sans feuilles.

Au volant, Peter règle le rétroviseur en jetant un regard à Suzanne assise à sa droite. Cette dernière est au téléphone, prenant en vitesse des notes sur un calepin.
La caméra nous montre Peter plissant les yeux afin de comprendre la conversation que Suzanne mène avec la police de l’autre côté du fil.

SUZANNE
(regardant Peter)
Oui, bien sûr... On s’y rend… A côté de moi… Oui… Mettez vos hommes en alerte… Merci…

Suzanne raccroche puis enfile sa ceinture de sécurité. Peter s’impatiente et attend des explications que Suzanne ne donne pas, tapotant sur le volant avec son doigt. Il réagit.

PETER
(énervé)
Dites, vous allez me dire ce qu’il y a de vous-mêmes ou bien je dois vous demander ?

SUZANNE
Ils ont les résultats préliminaires. J’avais demandé qu’on me transmette les informations susceptibles de nous aiguiller, et concernant le passé de ce monsieur Wellington. Et on vient de me les donner.

PETER
Son fils est mort, n’est-ce pas…

SUZANNE
(approuvant)
Exactement. Je ne sais pas encore comment, mais les dossiers ne mentent pas. Son fils s’appelait Joshua, il est décédé il y a tout juste quinze ans… c'est-à-dire cinq ans après les tous premiers meurtres.

PETER
(en sueur)
Et merde !

Peter donne un violent coup de poing dans le volant qui fait dévier le véhicule de son axe. Suzanne se redresse vivement sur son fauteuil en protestant, quand soudainement une voiture manque de percuter la leur dans un concert cacophoniques de klaxonnes énervés. Le véhicule de Peter et Suzanne frôle la pente descendante de la route mais Suzanne tire rapidement le volant vers elle.

SUZANNE
Calmez-vous Peter bon sang ! Vous voulez nous tuer ?

PETER
(réalisant son erreur)
C’est bon, je suis désolé.

La voiture semble se comporter à nouveau normalement.

SUZANNE
Garez-vous et laissez-moi conduire à votre place.

PETER
Non, je peux très bien continuer.

SUZANNE
(énervée)
Garez-vous !

Peter n’a pas envie d’insister davantage. Il réduit progressivement sa vitesse et dirige la voiture vers le bas-côté, près des arbres bruns et dégarnis. L’objectif filme quelques secondes le véhicule noir stagner silencieusement au milieu des fougères. Puis Peter en sort soudainement, suivi de près par Suzanne. Peter semble s’éloigner un peu, marchant d’un pas bancal dans les herbes hautes et donnant brusquement un coup de pied dans la terre.

PETER
(riant)
Je n’y crois pas ! C’est incroyable !

Ne sachant pas comment réagir, Suzanne reste appuyée contre le capot de la voiture sans rien dire. Elle observe sombrement Peter lui faire part de sa folie intérieure.

PETER
(mettant son visage dans ses mains)
Nom d’un chien, c’est la fin. Je vais voir la fin de cette histoire ! On va foutre ce salopard derrière les barreaux, vous y croyez vous ? C’est trop facile pour être vrai. A qui le mérite Suzanne, au Groupe Millennium ?!

Suzanne esquisse un faux sourire.

SUZANNE
Non, à vous Watts.

Peter laisse tomber ses bras et scrute Suzanne avec un mélange de contentement et d’incrédulité. L’on voit alors un plan en plongée des deux individus isolés sur le bord de la route.

SEQUENCE - DOMICILE DE WELLINGTON - EXT. JOUR

Une voiture grise avance doucement sur l’allée d’une résidence luxueuse.

James Wellington la conduit, en sueur et perturbé. Il semble haletant et son véhicule fait un écart volontaire sur le gazon de la propriété. James se gare maladroitement devant son garage, s’apprêtant à rentrer chez lui. La caméra fait alors un gros plan sur le rétroviseur que l’homme regarde également, les yeux écartés : la voiture noire de Suzanne et Peter est déjà là, elle semble surveiller les lieux.

Dans la voiture noire arrêtée un peu plus loin sur le trottoir, Suzanne au volant observe calmement la scène. Peter à côté d’elle se retient de bondir, accoudé à la vitre dans une position inconfortable. Le tueur n’est toujours pas sorti de son véhicule.

SUZANNE
Mais qu’est-ce qu’il fait ?

PETER
Il nous a repérés je pense.

Pris de convulsions et poussant un gémissement, James enclenche brusquement la marche arrière et son véhicule dérape sur plusieurs mètres de gazon. Il soulève plusieurs kilos de terre puis rafle toute la longueur d’un mur du voisinage, pour tenter de fuir.

PETER
(bondissant sur son siège)
McCarlton !

Suzanne appuie d’un coup sec sur la pédale d’accélérateur et fonce sur la voiture de James alors qu’il essayait de se remettre droit sur la route. Les deux véhicules entrent vite en collision et la vitre de Suzanne explose sous l’impulsion du choc. La voiture de James gicle en plein milieu de la rue au milieu d’un monceau de verre brisé, laissant retentir une alarme stridente.

PETER
(criant à Suzanne)
Ca y est on l’a !

Peter ouvre en fracas sa portière et saute de son véhicule fumant. Il court vers l’engin accidenté et saisit violemment James par le col en le tirant de son siège.

WELLINGTON
(paniqué)
Lâchez-moi, vous vous prenez pour qui ?! Je vous connais pas, foutez-moi la paix !

PETER
(serrant le col encore plus fort)
Pourquoi ? Pourquoi est-ce que vous faites ça ?!

WELLINGTON
(hurlant)
De quoi vous parlez, vous êtes malade !

PETER
(plaquant son interlocuteur sur le capot)
Espèce de salaud, ça vous fait quoi de planter votre couteau dans leur chair ?! Est-ce que tu as peur du sang qui coule des plaies que tu t’amuses à creuser ?! T’en as rien à foutre hein ?!

WELLINGTON
Vous êtes un flic c’est ça ?! Vous n’avez pas le droit de faire ça !

PETER
(secouant James)
Et toi, tu avais le droit de faire ça ?! Est-ce que…

SUZANNE (OFF)
Ca suffit Watts, vous n’obtiendrez rien comme ça.

Peter relâche la pression un instant en haletant. L’homme qu’il maintient de force semble trop apeuré pour se débattre et se remet à trembler contre le capot. La caméra fixe le visage de Peter : sa haine s’est changée en spleen ambiguë.


SEQUENCE - COMMISSARIAT D’OLYMPIA, WASHINGTON - INT. JOUR

James Wellington est assis à une table métallique, enfermé dans une pièce close.

Bras croisés appuyé contre le miroir sans teint, Peter regarde l’interrogatoire du criminel mené par Suzanne, assise en face de lui. James piétine nerveusement le sol en regardant Peter de l’autre côté de la pièce. Suzanne sort la photo d’un torse ensanglanté et la pose sur la table.

SUZANNE
Bon, on reprend depuis le début…

WELLINGTON
J’ai déjà tout dit. Je ne sais pas.

SUZANNE
Cet homme… vous le connaissez n’est-ce pas ?

Peter jette un regard assassin à James en inspirant fort.

WELLINGTON
(grognant)
Vous voulez me tendre un piège, c’est ça ?!

SUZANNE
(présentant une nouvelle photo)
Il s’appelle Mel Waters, l’une de vos nombreuses victimes. Mais vous êtes un acharné, ça ne vous a pas suffi dans un laps de temps si court. Et hier vous avez récidivé sur l’Inspecteur Kardec…

James se gratte la joue, la face teintée d’incompréhension.

WELLINGTON
Aucune idée. Je… je connais de bons avocats vous savez !

SUZANNE
(le visage ferme)
Arrêtez votre manège, les flics ont retrouvé chez vous des mèches de cheveux appartenant à d’anciennes victimes, dans un tiroir de votre bureau. Vous les collectionniez ?

WELLINGTON
(agacé)
Ca suffit… je ne comprends rien à vos histoires…

Peter secoue la tête, manifestant un air de dégoût expressif.

SUZANNE
(reprenant vite le fil du discours)
Vous souffrez en les tuant, c’est si intolérable que vous vous mentez à vous-même. Mais pleurer ne permet pas d’oublier.

WELLINGTON
Co… comment ?!

SUZANNE
Vous n’avez aucun alibi pour hier n’est-ce pas ? Que faisiez-vous, recommencez…

WELLINGTON
(ensuqué)
Je n’en sais rien… je n’en sais rien bon sang, je ne m’en souviens plus ! En fait je ne sais même pas de quoi vous me parlez depuis tout à l’heure !

PETER (OFF)
Cette manie que les criminels ont de ne pas se souvenir de leurs activités de la veille…

James se retourne vers Peter, dont les mains ont rejoint les poches de son blouson. L’air grave, ce dernier se dirige vers la porte et sort de la pièce sans se retourner.
Suzanne reste muette un instant, tapotant ses ongles sur la table.

WELLINGTON
Votre partenaire ne semble pas dans son état normal… En tout cas, il m’a agressé, et je ne me tairai pas face à ce que vous savez être une brutalité policière !

Suzanne ramasse tranquillement ses papiers et les rassemble dans une chemise noire, sans prendre la peine de lever les yeux vers James. Ce dernier tape du poing sur la table.

WELLINGTON
(surexcité)
Bon d’accord, le jeunot je le connaissais, c’était un collègue de bureau, mais c’est tout ! Je ne sais pas comment il a été tué, on ne s’est vus qu’une seule et unique fois !

SUZANNE
(calmement)
Je pensais plutôt qu’il s’agissait de votre fils.

WELLINGTON
(énervé)
Je… je demande à sortir d’ici !

SUZANNE
(impassible)
Vous lui laissez un jouet. Un wagon de locomotive…

Un froid immédiat envahit la pièce. Les mains de James sont prises de tremblements incontrôlables qu’il essaye de cacher avec peu de talent.
De l’autre côté du miroir sans teint, Peter observe sans bouger l’homme qui pleure ses meurtres. Alors que James parle, l’objectif fait un long et lent travelling sur le visage de Peter, couvert d’ombres agitées et démoniaques.

WELLINGTON
(avalant sa salive)
Mon fils est mort. J’ai oublié ça… c’est ma vie privée ! De quoi vous mêlez-vous ?! Et… et c’est bien normal que des gens meurent ! Il y aura toujours des crimes, et avec ou sans flics ça continuera… vous voyez, vous ne servez à rien… il y a des choses qui doivent se produire… à un moment donné… de manière inconditionnelle, on se met pas au travers de ça ! Vous faites une erreur, vos analyses sont fausses et je ne suis pas un assassin, mon avocat n’est pas n’importe qui, il ne laisse pas passer les bavures, vous le regretterez ! Je ne comprends même pas l’accusation !

Suzanne regarde finalement l’interrogé puis se lève de table, l’air hautain.

SUZANNE
Pour vous ce sera la perpétuité.

WELLINGTON
(postillonnant)
Oh non madame, c’est vous qui allez tomber de haut ! Je n’ai pas une seule goutte de sang sur les mains, je ne pense pas que vous les flics puissiez en dire autant ! Vous pensez servir la justice ? Alors retrouvez votre coupable et ne persécutez pas les gens comme moi !

Peter ne peut pas entendre la suite des propos de James. Sans broncher, il entend soudainement un cri strident et monstrueux couvrant toute forme de dialogue humain l’espace de quelques secondes. Un cri impossible à identifier, provenant de nulle part. Un hurlement sinusoïdale.

Suzanne regarde Peter de l’autre côté de la vitre, une moue ennuyée. Elle sort de la salle d’interrogatoire, une pile de papiers sous le bras, puis rejoint Peter, toujours immobile.

SUZANNE
Je ne vous remercie pas de votre aide.

Peter adresse un regard faussement surpris à Suzanne. La caméra fait un plan de quelques secondes sur James, effondré sur sa table et apparemment effrayé.

PETER
(pensif)
Les monstres ont des visages ordinaires.

SUZANNE
Les menteurs aussi.

PETER
Il n’en fait pas partie.

SUZANNE
(interloquée)
Pardon ?

PETER
(sûr de lui)
James Wellington pense sincèrement tout ce qu’il a dit.

Sans rien ajouter, Peter tourne les talons et se dirige vers la porte. Suzanne l’interpelle.

SUZANNE
Watts, c’est terminé, nous avons résolu cette affaire !

Mais Peter ne l’écoute pas. Il sort de la pièce et marche d’un pas décidé dans un long couloir gris et luisant, l’objectif le filmant de face tandis qu’il sort son téléphone de son blouson.


SEQUENCE - AEROPORT DE SAN-FRANCISCO - INT. JOUR

Vue en contre-plongée sur Peter, assis sur un banc.

Le champ de la caméra s’élargit et dévoile un accueil d’aéroport peuplé de sièges en plastique sur lesquels plusieurs personnes attendent, sans communiquer entre elles. L’ambiance morose qui entoure Peter n’est pas enrayée par les messages des haut-parleurs à l’intention des touristes.

Deux jambes apparaissent au premier plan de l’écran, se postant devant Peter.

PETER
(se levant)
Frank ! Ca a été le trajet ?

Frank se tient face à son ami, un sac de voyage marron accroché à son épaule. Son visage perplexe ne retient pas une certaine amertume.

FRANK
(doucement)
Tu aurais dû m’appeler, je serais venu de suite.

PETER
(gêné)
J’avais… besoin de faire le point tout seul sur cette affaire.

FRANK
Mais maintenant je suis là.

Un plan global montre les deux hommes se scrutant en silence, solennelement.


SEQUENCE - RESIDENCE INCONNUE, PLUTONIA STREET -EXT. JOUR

Vue sur une maison d’une rue chic.


SEQUENCE - INTERIEUR DE LA MAISON - INT. JOUR

Frank et Peter sont assis côte à côte sur un canapé en cuir, au milieu d’un salon finement aménagé. Face à eux, TAMARA WELLINGTON, une femme d’une quarantaine d’années, répond à leur question assise sur un fauteuil.

FRANK
Donc votre mari… James Wellington, voulait un enfant à tout prix. Depuis plusieurs années.

TAMARA
(regardant le sol)
On avait essayé… toutes les techniques médicales possibles. James n’acceptait pas le fait d’être stérile, il avait vu des couples chez qui cela avait marché, donc il voulait absolument essayer, il croyait beaucoup en la science. Mais rien ne s’est produit, durant longtemps…

FRANK
Puis vous êtes tombée enceinte… sans trop savoir comment.

TAMARA
Un miracle monsieur Black. On nous a soudainement offert l’enfant que l’on nous avait si longtemps refusé. James et moi avions décidé de ne pas chercher à connaître d’autres raisons que celles d’un cadeau de la providence.

L’objectif s’arrête sur le visage de Peter. Les sourcils froncés tristement, Peter écoute concerné les paroles de Tamara. Frank remarque l’attitude de son collègue mais ne dit rien.
Le regard de Frank croise soudain une photo de famille posée sur le meuble derrière Tamara : James, Tamara et leur fils Joshua au zoo. Frank est soudainement assailli d’images violentes :

- un toboggan sur lequel dégouline un filet de sang
- des agents du FBI sortant une glacière d’une rivière

Peter a remarqué l’état anxieux de Frank et se reforce à prendre la parole.

PETER
Votre fils… que s’est-il passé ?

Tamara avale sa lèvre inférieure et hésite un instant. Les yeux toujours rivés vers le bas, la femme commence à avoir un regard humide. Frank voit sa douleur, la bouche entrouverte.

TAMARA
(avec retenue)
L’affaire… l’affaire du Bras d’Acier , vous vous souvenez ?

PETER
Il s’agissait d’extrêmistes proches des réseaux mafieux et opposés au gouvernement. Leur groupe avait lancé une attaque en pleine rue et avait été encerclé par les forces de l’ordre. Il y eut plusieurs dizaines de morts durant l’affrontement…

TAMARA
(un sanglot dans la voix)
Joshua était l’un des trois enfants qui a reçu une balle perdue dans le jardin public… il est mort sur le coup, alors qu’il faisait du toboggan… on ne s’en est jamais remis… surtout James…

FRANK
(attristé)
James a fait une dépression nerveuse puis a sombré dans la paranoïa.

TAMARA
James… James Wellington n’a pas admis la mort de son fils. Il est devenu incohérent, brutal, il était fou. Je ne vois pas d’autres mots pour ça. Il a commencé… à insinuer que Joshua n’était pas mort, que quelqu’un l’avait kidnappé pour l’élever à sa place… jusqu’à en être totalement persuadé. Son fils était encore vivant, il avait simplement été séquestré contre son gré, par d’autres parents stériles voulant un enfant… Et un matin, James est parti. Je ne l’ai pas retenu. Il m’a simplement laissée, en amenant avec lui une caisse de jouets qui appartenait à notre fils…

Frank et Peter se taisent, visiblement embêtés de rappeler de mauvais souvenirs à leur interlocutrice.

TAMARA
Aujourd’hui… je dois dire que… je pense avoir fait la paix avec tout ça.


SEQUENCE – PLUTONIA STREET – EXT. JOUR

Vue sur Frank et Peter marchant sur le trottoir bordé de nombreuses résidences.

FRANK
(faisant des gestes avec les mains)
Wellington rassemble toutes les caractéristiques du tueur psychotique. Un individu stable, dont la cruauté de l’évènement imprévisible vient faire chavirer la raison, au-delà de toute logique. Au final, sur la forme c’est assez courant.

PETER
Donc, tu penses que Wellington ne ressent aucun plaisir à tuer ses victimes ? Ou bien qu’il n’éprouve aucune haine, aucun désir envers les proies qui représentent son fils ?

Frank se frotte le menton.
Peter accélère soudainement le pas et vient se poster devant Frank, qui s’arrête automatiquement.

PETER
(poursuivant)
Qu’est-ce qu’il y a Frank ?

FRANK
Il y a quelque chose d’autre Peter… ce n’est pas simplement du désespoir et de la folie qui habitent la tête de cet homme… c’est plus important que ça.

PETER
Tu as vu, n’est-ce pas ? Tu as vu que j’étais relié à tout ça.

FRANK
(baissant la tête)
Je n’ai rien vu de particulier.

Peter pose une main sur l’épaule de Frank, qui ne réagit pas.

PETER
(sérieusement)
Tu dois me le dire.

FRANK
Je regrette, je n’ai rien vu.

PETER
Dans ce cas, je crois que ça viendra. Frank, j’ai la conviction que l’on me surveille de haut dans cette enquête. Que rien n’est dû au hasard ici, et que si le Groupe Millennium m’a confié cette affaire en 88 c’est qu’il y avait certainement une bonne raison à cela. Dusse-t’elle être hors de notre portée, imperméable à nos raisonnements et invisible à nos sens, il doit y avoir une force qui transcende les barrières de nos esprits pour conférer du sens aux chemins de ce que nous appelons hasard.

Sur ce, Peter devance Frank et reprend sa marche jusqu’à sortir hors du champ. Stoïque et l’air pensif, Frank met plusieurs secondes avant de faire un pas dans la direction de Peter.


FONDU AU NOIR.
Olivier.L.
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Message par Olivier.L. »

L'acte I arrive ce soir ou dans la nuit :) Je viens de terminer mes exams donc j'ai le temps maintenant :)

Olivier
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Message par Sullivan »

Cool :D


By the way, j'aime beaucoup ton acte 3, Amrith. Je trouve qu'il est drôlement bien écris, on le vit bien. Je veux bien croire que tu aurais voulu en faire plus, mais laisses-moi te dire que tu en a fait assez :-)

Je reprendrai peut-être un ou deux trucs, on verra quand j'assemblerai l'épisode. En tout cas il y avait un problème chronologique dans la mort du fils de Wellington, je crois, qui m'avais choqué (contradiction avec l'acte 4).


Sullivan
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Amrith
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Message par Amrith »

Cet épisode a l'air assez sobre et pourtant assez prenant.
Même si le jeu d'acteur manque cruellement.
C'est un peu le "Release" de l'affaire :)
Sullivan
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Message par Sullivan »

Amrith a écrit :C'est un peu le "Release" de l'affaire :)


C'est assez vrai, il faudrait des acteurs une musique et une réal' d'enfer sur celui-là :o)

J'espère qu'un jour Jean-Mix aura le temps de faire quelque chose autour de cet épisode :-)
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