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Damages - Critique de l'épisode 10 de la saison 2

Uh Oh, Out Come The Skeletons: La série qui dort

Par tomemoria, le 22 mars 2009
Publié le
22 mars 2009
Saison 2
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Plutôt que de vous introduire l’épisode et ses enjeux, je vais me contenter de râler sur une des nombreuses idées stupides de la série : ses titres d’épisodes. Non mais vraiment, ils le font exprès ? Qu’est-ce que c’est ça là ? "Uh oh, out come the skeletons". Le "uh oh" est-il vraiment nécessaire ? Et encore, c’est loin d’être le pire. Celui-là a au moins un certain sens sur le reste de l’épisode. Mais qu’en est-il de celui de la semaine dernière (celui qui m’a lâchement fait croire qu’on allait découvrir le père de Julia Hewes) ou bien de « New York Sucks » ? Je n’ai rien contre le principe de choisir une réplique de l’épisode, mais j’aimerais un minimum de cohérence et au moins être débarrassé des « Uh oh » et des « Hey ».

L’autre chose dont j’ai pris conscience pendant que j’écrivais cette review. C’est que les nouveaux sont des boulets. Tous. C’est eux qui amènent cette lenteur imparfaite, cette monotonie. On a vraiment du mal à croire que l’on en est au dixième épisode de cette saison, tant tout ce qu’on a vu ressemble à du vide.

Prenons le cas de Daniel Purcell par exemple, qui réaparait dans cet épisode après je ne sais plus combien de temps d’absence. C’était plus ou moins le personnage central des quatre premiers épisodes de la saison. Et à partir de l’instant où il a retourné sa veste en plein tribunal, son importance est passé de capitale à nulle. On a eu suffisamment de flash-back mystérieux sur le meurtre de sa femme pour penser qu’il y aura une révélation à un moment ou à un autre, mais honnêtement, qui en a encore quelque chose à foutre de savoir si Daniel est celui qui a étranglé sa femme ou bien si c’est l’homme à tout taire qui l’a achevée ? Purcell a disparu de la série et son retour n’est pas sans rappeler celui de Frobisher : artificiel. Ce qui les distingue, c’est que Ted Danson est bien plus talentueux et « Frobisher qui fait du yoga » reste une intrigue divertissante.

Claire Maddox également fait son retour dans cet épisode. J’aime bien l’actrice mais son jeu est trop éteint. Pourquoi faut-il que tous les personnages aient l’air à peine réveillé pendant tout l’épisode ? Cette semaine, on s’attarde sur les relations qu’elle entretient avec son père. Lorsqu’on s’était attaché à détailler sa vie sexuelle et sa manie de la cigarette unique, j’avais encore espoir que cela serve le récit d’une manière ou d’une autre (comme pour Ray Fiske en saison 1). J’ai malheureusement de plus en plus de doutes. Claire est donc une femme qui ne veut pas d’enfant et qui n’a pas de bonnes relations avec son père. Super, mais encore ?
Elle finit par comprendre que Walter Kendrick est une ordure. Malheureusement, ça ne la réveille pas plus. Elle garde le même ton, la même lassitude et elle couche avec Daniel sous les caméra. Renversant, comme twist.

Du côté de Patty, on a une intrigue tout aussi inutile mais qui fonctionne étrangement beaucoup mieux. C’est ainsi que j’ai pris conscience de l’alchimie qui fonctionne toujours entre les acteurs de la saison 1. Michael, le fils de Patty, présente à sa mère sa nouvelle petite amie. Déjà, la série se plaît à nous manipuler en nous faisant croire qu’il sort avec le pire cauchemar de Patty. Encore une fois, classique mais efficace. On n’en demande pas forcément plus. Juste une histoire rythmée, surprenante où les acteurs n’ont pas l’air de dormir.
Le dîner au restaurant est à ce titre délicieux et la réplique finale de Patty absolument hilarante. Et j’ai aussi bien apprécié la scène où la mère protectrice vient menacer la nouvelle copine de son fiston. C’est un peu triste, mais cette intrigue restera peut-être l’un des moments les plus marquant de la saison.

Ça et Timothy Oliphant et ses éternelles rencontres avec Ripou Barbu. Le cliffhanger de la semaine dernière est d’ailleurs réduit à néant (comme s’il avait besoin de ça) par Wes et son insubordination. A aucun moment il ne pense à obéir à son employeur. Jamais on ne le voit hésiter à brandir une arme et éliminer Ellen. C’est aussi l’ennui avec ce personnage. Il a beau avoir une armoire remplie de coupure de journaux et d’armes en tout genre, il ne fait quand même pas bien peur. Je n’ai jamais été inquiet pour Ellen ou Katie lorsqu’elles étaient en compagnie de Wes. Alors que j’ai peur pour n’importe quel personnage qui se trouve à trois pas de Ripou Barbu. C’est quand même un peu embêtant lorsqu’on est censé être un tueur de conducteur à l’arrêt.

Les agents du FBI ont quant à eux une intrigue plutôt potable qui donne une justification ridicule aux coups de fils que reçoit l’un d’eux de la part de sa femme. Ce n’est pas sa femme. Tadaaaa ! Super Twist De La Mort non ? Ouais, non comme d’hab. Ç’a le mérite d’aboutir à une conclusion assez inattendue : la mort de l’agent fédéral pas corrompu. Et je reconnais que je n’ai pas vu venir l’identité de la personne derrière les coups de fils.

Et comme seul l’agent fédéral corrompu est encore vivant au moment des flash-forward, je me demande si toute la conversation entre Ellen et Patty n’est pas un piège pour faire tomber Kendrick. Parce qu’honnêtement, Glenn Close est un peu mauvaise dans son ultime scène où elle sort de la chambre pour s’effondrer dans l’ascenseur. C’est peut-être un défaut de direction d’acteurs, mais sa main ensanglantée qu’elle se plaque sur le visage me paraît assez énorme. Comme si elle en faisait des tonnes pour une caméra… On verra bien.

Quoiqu’il en soit, j’arrête les reviews construites pour cette série. Elle ne les mérite pas.

tomemoria
P.S. Mais qu’est-ce qui m’a pris de vouloir reviewer ça ?