Critique des meilleures nouvelles séries télé (et des autres)
Regarde critique sur les séries TV actuelles

Ma Semaine à Nous - Critique de l'épisode Semaine de la saison Semaine

N°160: Sponsorisée par AMC, le Meilleur Network Américain

Par la Rédaction, le 3 avril 2011
Publié le
3 avril 2011
Saison Semaine
Episode Semaine
Facebook Twitter
Un débat passionné a enflammé le forum ce week-end : les goûts de la rédaction sont-ils influencés par les effets de mode ? pErDUSA défendrait-il des séries parce que c’est tendance, parce qu’il a envie d’être trendy, parce qu’il suit la vague ? Iris a la réponse qui clôt cette discussion : si on suivait vraiment la vague, on parlerait de séries japonaises ! Pour illustrer ce propos, elle évoque une série qui n’intéresse plus personne depuis cinq ans, Tigrou, lui, une série qui aura été à la mode durant trois épisodes.

United States of Tigrou
Tigrou est optimiste

Pour être honnête, je n’attendais pas le retour de United States of Tara avec grande impatience. Si la série m’avait enthousiasmé en saison 1, je n’avais pas gardé un souvenir bien impérissable de la saison 2.

Je ne saurais même pas expliquer avec certitude pourquoi je n’avais pas été emballé l’an dernier. Sans doute était-ce parce que l’ambiance s’était un peu alourdie, et qu’un temps trop important était accordé à des intrigues dont le sens m’échappait (Tara qui est affectée par la mort de son voisin – qu’on soupçonne d’avoir été l’amant d’Alice sans jamais en avoir la confirmation - , Kate qui cherche sa voie en se prenant d’amitié pour une peintre et en écrasant des gâteaux avec ses fesses…) et qui éparpillaient les personnages dans toutes les directions. Je n’ai rien contre les intrigues un peu cryptiques, mais beaucoup (trop) de séries Showtime ont bien du mal à nouer tous ses fils de leurs storylines en quelque chose de cohérent en fin de saison, et United States of Tara n’a pas fait exception l’an dernier.

De plus, alors que la première saison avait su doser l’aspect dramédie du quotidien de la famille avec l’aspect plus mythologique de la série (l’origine des personnalités multiples de Tara), cette seconde saison accordait trop d’importance à ce mystère à mon gout… Un recentrage d’autant plus décevant qu’après 13 épisodes, on avait l’impression de ne pas avoir appris grand chose sur le sujet (Tara a été victime d’abus dans son enfance : qui l’eut cru ?).

Enfin, surtout, la saison 2 mettait les membres de la famille Gregson en conflit (Max et Tara ont des aventures, Kate fait la gueule à sa mère…) alors que c’était justement leur union envers et contre tout qui faisait le charme de la série.

Bref, la série montrait ses limites et n’était pas à la hauteur de ses ambitions.

Après ce semi-ratage, je suis très content de ce début de saison 3, qui semble annoncer un retour aux sources pour la série : moins de temps consacré au passé de Tara, et des intrigues plus “simples” et moins cryptiques que j’ai bien envie de suivre : un retour à la fac pour Tara (avec un prof de psychologie qui ne croit pas aux personnalités multiple, une idée que j’aime beaucoup), une relation pour Marshall (intéressante parce que l’un des deux partis au moins est inhabituellement sexué pour un ado gay télévisé), un possible départ à l’arrache au Japon pour Kate, un bébé pour Charmaine et Neil… Seule l’intrigue de Max, oblige de vendre son entreprise, ne me passionne pas pour l’instant.

Surtout, après une saison 2 mouvementée, j’ai apprécié de retrouver en Saison 3 une famille Gregson réconciliée et moins dysfonctionnelle qu’il n’y paraît, où les alters de Tara règlent autant de problèmes qu’ils n’en créent.

Évidemment, je me doute que la série n’a pas complètement renoncé à ses ambitions et à sa « mythologie » (quelques scènes plutôt bien foutues avec les alters le prouvent). Mais j’ai bon espoir d’avoir une saison 3 plus équilibrée, plus légère, et recentrée sur ce qui fait la force de la série : les personnages et leurs interactions.


Les Liens de la Semaine
C’est pas pErDUSA, mais c’est bien quand même !

En quelques clics retrouvez les meilleurs entretiens, analyses, critiques, ou trucs cools, trouvés sur le Net (mais surtout sur le blog de Sepinwall, quand on a vraiment la flemme) pendant la semaine écoulée .

29/03 Mad Men est foutue ! Foutue !
Hitfix : ’Mad Men’ : What would be the impact of the AMC/Matt Weiner negotiations ?

30/03 Mad Men est sauvée ! Sauvée !
Hitfix : AMC renews ’Mad Men’ for 2 more seasons with Matt Weiner still in charge

01/04 Cela ne fait aucun doute, The Killing va exploser toutes les séries HBO à l’antenne actuellement !
Hitfix : AMC’s ’The Killing’ has strong atmosphere, performances


Bisous Bisous
La France vue par les Séries vues par Jéjé

30 Rock - 5.18

Hank : I don’t know if my tone is conveying the fury I feel about this, but I am, pardon my French, bonjour !

Mr. Sunshine - 1.07

Matthew Perry : Is he dead ?
Christa : In a way. He lives in Ocean Side. But I hear he’s hanging in a bar not too far from hear. Our bar. Great fries. They’re french.

Never Let Me Go
Iris est une grande sentimentale

Je me suis rendue compte de quelque chose, dans ma manière de regarder tout ce qui est diffusé dans un format « à suivre » : je suis toujours ancrée dans la première génération découverte, et incapable de m’en détacher.

Cette semaine, on a beaucoup entendu parler d’HBO ne "renouvelant pas In Treatment dans sa forme habituelle". Et ça m’a été complètement égal, puisque je n’ai pas réussi à regarder la seconde saison.

J’avais adoré Project Runway l’année où je l’ai découverte, malgré les critiques dont elle faisait l’objet par tous ceux qui suivaient le show depuis plusieurs saisons, et pourtant j’ai été incapable de la continuer celle d’après.

Mon problème a été le même pour Skins (enfin, ajouté au fait que la série soit une horrible bouse présentant une vision de la réalité qui va à l’encontre de tout ce en quoi je crois), et est le même avec chacune des émissions de real TV que j’essaie de regarder.
Peu importe à quel point le pitch me plait, une fois que je me suis attachée à un cast, je ne peux pas en démordre. Tous les autres me paraissent artificiels, faux, ce qui est un comble quand on sait que tout ça n’est pas réel (je le sais. Promis.)

C’est peut être symptomatique des attentes que j’ai de la fiction en général, d’une trop grande réalité accordée aux personnages qu’on me présente, d’un besoin plus tourné vers les individus que vers le concept. Peut être qu’encore une fois, je pourrais retrouver l’origine de tous mes problèmes dans le fait que Joss Whedon m’a trop donné, trop tôt.
Je me souviens avoir passé un sale moment sur Lost, pendant quelques temps, quand on a exploré la "vie des autres", même si ce sentiment est passé par la suite.

Je repense à tout ça à cause du départ de Steve Carell de The Office, sur lequel j’avais déjà écrit.

Même s’il n’est qu’un personnage d’un casting très large, il incarne l’esprit de la série, et celle-ci ne sera plus la même quand il s’en ira. Et je ne peux pas m’empêcher de continuer à me demander dans quelle mesure je vais arriver à m’y faire, sachant que depuis peut-être six ans que je suis la série, l’attachement est beaucoup plus fort que celui que l’on peut avoir sur des casts explorés seulement une ou deux saisons.

On a appris à connaître Michael Scott, et il est devenu, à mon sens, loin devant Jim et Pam, celui dont on se soucie le plus. Ce « beautiful loser » ne pourra pas être remplacé, le voir quitter les bureaux de Cranton signifiera, plus que de dire au revoir à un personnage, dire au revoir à l’ambiance que la série avait instiguée, et cet adieu n’est pas quelque chose auquel, plus j’y pense, The Office pourra survivre. Pour la simple raison que cette série avait un sous titre presque palpable, The Office With Steve Carell. Peu importe qu’un de mes acteurs préférés [1] soit invité sur quatre épisodes, je sais que d’ici peu de temps, l’une des séries qui a été à la base de mon intérêt pour celles-ci disparaitra dans sa forme que je lui connaissais.

On n’aura pas ici de transition honnête et sèche comme on a pu le voir dans Scrubs, avec un changement total d’univers.

Tout ce qu’on aura, c’est un bureau vide, où derrière lequel sera assis quelqu’un qui nous rappellera l’absence de Steve.

Ouais, je m’attache vraiment trop aux personnages.


Le Classement de la Semaine
Les 5 séries HBO dont on a dit le plus de bien sur pErDUSA

N°5 : Flight of the Conchords
N°4 : In Treatment
N°3 : Deadwood
N°2 : Rome
N°1 : The Wire
la Rédaction
Notes

[1Dont je ne mentionnerai pas le nom, parce que ceux d’entre vous qui pourraient vouloir connaître son identité la connaissent déjà, et que ceux voulant conserver la surprise me vireraient probablement de pErDUSA si je les spoilais par accident