N°159: Sponsorisée par les audiences négatives de ABC
28 mars 2011
Episode Semaine
C’est la faute à Julie Taymor [1]
Drum aime les les mangeurs de souris... Sans Raison.
Lire la critique du final de la saison 2 de V par Conundrum.
Les Liens de la Semaine
C’est pas pErDUSA, mais c’est bien quand même !
En quelques clics retrouvez les meilleurs entretiens, analyses, critiques, ou trucs artistiques, dénichés sur le Net pendant la semaine écoulée.
24/03 Apparemment, Parks & Recreation, c’est vraiment drôle !
Vulture : Parks and Recreation and the Comedy of Super Niceness
24/03 Mais The A.V. Club voudrait quand même savoir pourquoi tout le monde déteste Jerry.
A.V. Club : Entretien avec Micheal Schur (Parks & Recreation)
Bisous Bisous !
La France vue par les Séries vues par Jéjé
Detroit 187 - 1.08
Détective canadien : Bonjour, détective Fitché. Ca va bien, mon ami ?Louie Fitch : Ca va. (Quelque chose en français du genre : "Constant bon Laurent"). How’re doing ?Détective canadien : Très bien.Louie Fitch : Thank you for bringing in Rémy.Détective canadien : No, it is always a pleasure to help our colleagues in Detroit. How is that little problem in New York ? The lady, she’s coming around ?Louie Fitch : Still working on it, Claude.Détective canadien : Les affaires du coeur, hein ?
House - 7.17
Wilson (à Cuddy) : Appeasement is never the answer in the face of naked aggression. It won’t be long before his tanks are rolling down your Champs Elysées.
Castle - 3.17
Martha : She was kidnapped, buried alive, trapped in a cave with bears, ah kidnapped again and held hostage in the sewers of Paris.Beckett : How long were you on the show ?Martha : Three weeks.
Homicide : quinze ans après
Jéjé a un train de retard.
Parfois (souvent, diraient d’autres), je suis un peu débile.
En ce moment, il n’y a pas grand chose d’inédit à la télé américaine. Une occasion idéale pour se remettre à flot questions séries télé et regarder les derniers épisodes de The Chicago Code, Traffic Light (c’est mon Perfect Couples à moi), The Event (oui, j’ai l’intention de persister) et Harry’s Law (même si Ju me le déconseille).
Et donc, j’ai décidé de rattraper mon retard sur une série que je ne suivais pas et qui vient de se terminer (sûrement définitivement) il y a quelques jours...
Oui, je sais, ce n’est pas terriblement futé comme décision.
A première vue, les enfants, à première vue...
Depuis une semaine, je ne regarde plus que Detroit 187 (et un peu de real-tv…). J’en enchaîné les dix premiers épisodes en quelques jours et je tente tant bien que mal de ralentir mon rythme. Je me suis forcé à regarder Community et Fringe ce week-end pour conserver des épisodes pour la semaine prochaine (il n’y en a que dix-huit en tout et pour tout)… Oui, je suis complètement accro et ça me fait bien plaisir.
Au départ, j’ai commencé pour combler l’absence de Southland.
A la fin de la troisième saison, je me suis rappelé que les séries policières, quand c’était bien fichu et un poil réaliste, portaient un regard assez juste sur l’état général d’une société et mettaient en lumière les situations des population moins favorisées que les Real Housewives. Certes, ce n’est pas une révélation, c’est même l’apanage du genre peu importe le média, mais les versions cartoonesques à la Castle et The Closer, les versions high-tech débiles à la CSI et la décrépitude de la galaxie Law & Order peuvent facilement vous le faire oublier.
Comme Southland, Detroit 187 n’a pas d’autre ambition qu’être une bonne série policière. Avec juste des policiers. Dans une ville bien précise. Elle est peut-être même de facture un peu plus classique, puisqu’elle se concentre uniquement sur la brigade criminelle.
Elle trouve clairement son influence première, dans Homicide, diffusée sur NBC il y a bien 15 ans maintenant. Comme elle, elle est filmée dans la ville où se déroule l’action, qui, sans dire qu’elle devient un personnage à part entière (l’expression est devenue un tel cliché), offre un décor inhabituel et réaliste. Pour moi, Detroit, c’est la ville de Robocop et c’est tout ! Je n’ai pas la prétention de dire que la série en donne un reflet honnête, mais en tout cas, elle me donne envie d’y croire, demie intéresser, et surtout elle me met dans une ambiance différente des séries tournées sous le soleil californien ou le ciel gros new-yorkais.
Comme elle, les affaires ont des résolutions souvent banales, qui trouvent leur intérêt dans la justesse des réactions et des motivations des personnages qu’elles concernent. (En gros, j’ai eu les larmes aux yeux plusieurs fois en fin d’épisode… Pour des personnages que je ne connaissais pas 40 minutes auparavant… J’ai la présomption de relier ça à la qualité de l’écriture de la série plus qu’à la fragilité de ma santé mentale !)
Et comme dans Homicide, les personnages principaux révèlent leur complexité par petites touches, au fil et à mesure des épisodes. De ce point de vue, les "héros" de la série sont tout de même moins torturés, moins à vif, moins cyniques que ceux du Baltimore des années 1990. Ils sont même un peu plus patauds, ce qui colore certaines situations d’une drôlerie inattendue et bienvenue. Et alors que je considérais leurs personnages comme les plus irritants de leurs séries emblématiques, Michael Imperioli (The Sopranos) et James McDaniel (NYPD Blue) en autiste des interrogatoires et futur-retraité passionné de l’Italie, sont extraordinaires. Les autres ne sont pas en reste (je suis un grand fan de la Van Buren locale), bien que le duo italo-cubain a encore du travail pour faire oublier son côté "les gravures du mode jouent aux policiers"…

Allez, je vais savourer les six épisodes qu’il me reste.
Et surtout je vais arrêter Harry’s Law, The Event et Traffic Lights.
Le Classement de la Semaine
Y’en a pas.
Comme personne n’a trouvé l’intitulé du classement de dimanche dernier (même si Rorschach était assez proche), la reprise en version classique n’aura lieu que la semaine prochaine.
[1] Pensez que Jéjé a cru qu’il s’agissait d’une coquille et que Drum voulait faire référence à la blonde inutile de Friday Night Lights... Franchement... Ne pas connaître Julie Taymor ! Une honte !