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Ma Semaine à Nous - Critique de l'épisode Semaine de la saison Semaine

N°161: Sponsorisée par Microsoft Excel

Par la Rédaction, le 11 avril 2011
Publié le
11 avril 2011
Saison Semaine
Episode Semaine
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pErDUSA n’en finit plus de se remettre en question après avoir été accusé de complaisance envers AMC et de sévérité mal placée envers HBO. Ju n’a cessé de remplir des cases et de pianoter sur son ordinateur toute la semaine pour savoir s’il y avait là dedans un début de vérité. Drum, lui, est tellement traumatisé qu’il a décidé de ne plus regarder qu’une seule chaîne de télévision, IFC, dont personne n’avait entendu parler et espère ainsi ne jamais plus être taxé de "sale suiveur des tendances à la mode du moment".

Cacao ! aux mauvaises comédies
Drum rit loin des networks habituels

Je me commence un peu à m’inquiéter de la pseudo renaissance des comédies sur les networks U.S. Le succès populaire et critique de Modern Family, aidé de vraies réussites comme Cougar Town et Parks and Recreation, a visiblement relancé le genre.

Le problème est que, cette saison, aucune nouvelle sitcom ne vient réellement reprendre le flambeau. Au mieux, Raising Hope est sympathique, au pire, Outsourced a ignoré tout ce qui faisait le charme du petit film dont elle est inspirée. Au milieu, Matthew Perry a oublié d’être drôle avec son Mister Sunshine.

Le pire dans tout cela ? J’ai du me réfugier dans un endroit dans lequel je n’aime pas trop aller : le câble. Cet horrible pays où, pour trouver un Flight of the Conchords, on risque d’être exposé aux néfastes Entourage ou Californication. Et ma petite découverte, je l’ai faite du côté d’une chaine que je ne connaissais que très peu, IFC. Après avoir proposé une comédie ambitieuse mais pas très drôle de Chris Kattan, Bollywood Hero, il y a quelques années, la chaine a attiré les talents de David Cross et de Fred Armisen. Du coup, pour les beaux frères Bluth et un de mes interprètes favoris de Saturday Night Live, j’ai décidé de mettre mes a priori de côté.

J’ai commis l’erreur de commencer par la série de David Cross. Aidé de Will Arnett, il nous propose The Increasingly Poor Decisions of Todd Margaret. Comme Dominique Montay chez nous cousins de Le Village l’explique si bien, le résultat est très mitigé et je ne vais pas trop m’y attarder.

Après Bollywood Hero et Todd Margaret, je commençais à penser qu’IFC était la chaine des comédies ambitieuses qui n’assurent pas. Et là, Fred Armisen m’a prouvé que j’avais tort. J’ai toujours trouvé Fred Armisen un peu trop talentueux pour SNL. Je ne dis pas ça pour le complimenter, il y est dans son élément, mais l’émission a tendance à n’exploiter qu’une part du talent de ses interprètes. Certes, Armisen a quelques bons personnages, il est, à mes yeux, un peu trop utilisé pour travers ses imitations réussies.

A leurs débuts dans l’émission, les Digital Shorts de Lonely Island étaient l’arène idéale pour Armisen et ses personnages vraiment décalés. Malheureusement, ces derniers sont devenus une plateforme musicale pour Samberg et ses amis du show biz. Il était grand temps qu’Armisen montre de quoi il est capable en solo.

Portlandia est une série à sketchs produite par son boss de Saturday Night Live, Lorne Michaels. Armisen et sa compère musicienne Carrie Brownstein, ont réussi un développé un univers qui fait bigrement penser à celui de The Kids in the Hall, la comédie à sketch canadienne du début des années 90, elle aussi produite par Michaels. Avec ses personnages récurrents et son rythme rapide, l’ensemble est parfaitement maitrisé. Avec seulement 6 épisodes, le duo prend rarement le temps de rater ses sketchs. Contrairement à Saturday Night Live où chaque sketch semble être destiné à un public différent, Portlandia est si particulier que, si les premières vignettes vous plaisent, l’ensemble des épisodes vous plaira.

Même à travers son choix de guests, Portlandia se démarque. Avec Aimée Mann et Aubrey Plaza aux côtés d’Armisen, Samberg et ses potes peuvent se les garder leurs Akon et Jake Gillenhall !


Les Liens de la Semaine
C’est pas pErDUSA, mais c’est bien quand même !

En quelques clics retrouvez les meilleurs entretiens, analyses, critiques, ou trucs cools, trouvés sur le Net (et qui vous permettent de faire passer le temps au boulot).

07/04 Jéjé n’est pas la seul critique télé très sérieux à parler sérieusement des Real Housewives. Sérieux !
AV Club : The Real Housewives Of New York City

08/04 Perdez tout un après-midi à lire des articles sur Joss Whedon.
PopMatters : Spotlight : Joss Whedon

08/04 Perdez tout un après-midi à écouter Matthew Weiner parler.
NY Mag : Watch Five Hours of Interviews With Matthew Weiner


Bisous Bisous
La France vue par les Séries vues par Jéjé

The Real Housewives of Atlanta - 1.05

(Dans un resto français)
Kim : I can’t even understand these words.
Kim’s friend : There’s translation underneath.
Kim : Does it say "Poison fish" ?
Kim’s friend : I think Poison is tje word for fish.
Kim  : Is it ? What langage is this ? Paris ?
Kim’s friend : French ?
Kim : French.

Portenawak, Part VII
Ju aime la rigueur.

Dans le but de continuer ce qui, en 2011, est devenu ma tradition de textes ni sérieux ni particulièrement utiles, j’aimerais vous raconter une histoire à la fois passionnante et pleine de rebondissements. Cette histoire parle de HBO et de AMC.

Au départ, l’idée derrière ce texte était très simple. Il s’agissait d’apporter une réponse définitive et incontestable à la question qui a agité le forum ces derniers jours : « Est-ce que pErDUSA fait vraiment preuve d’un conformisme bien-pensant en délaissant HBO au profit de la bien plus tendance AMC ? ».
Tout le monde sait que les débats, aussi préparés et importants soient-ils, ne permettent que rarement d’aboutir à un consensus satisfaisant pour tous. C’est pour cette raison que j’ai décidé d’aborder cette question à travers le prisme du seul instrument qui, à ma connaissance, puisse mettre tout le monde d’accord : l’incroyable pouvoir fédérateur de ce merveilleux outil qu’on appelle la Science.

Malheureusement, même la Science ne pouvait rien face à l’obstacle insurmontable que je n’ai pas tardé à rencontrer… Car non, contrairement à ce que pourraient croire les plus naïfs d’entre nous, pErDUSA n’est pas une entité consciente, indépendante, dotée de sa volonté propre ou cherchant à réaliser de néfastes objectifs au dépend des goûts de ses lecteurs.
pErDUSA est un site web. Une plateforme de publication. Si pErDUSA existe vraiment, ce n’est alors qu’à travers deux choses : d’une part les goûts de ses cinq rédacteurs, et d’autre part (et surtout) leur désir de parler des séries qu’ils apprécient ou non, chose volatile qui varie inévitablement d’une semaine à l’autre. Dès lors, il devient un peu ridicule de vouloir généraliser quoi que ce soit à « pErDUSA », tout comme il devient ridicule de tenter d’établir des critères objectifs permettant de quantifier les goûts d’un site web.

A la place, je me suis donc intéressé à la seule personne dont les goûts relèvent du moindre intérêt : Moi. Et là où, à l’origine, j’étais parti pour confirmer ou infirmer les accusations vaguement primitives d’une personne envers les goûts d’une plateforme de publication sur Internet, mes recherches m’ont amené à découvrir quelque chose d’autre. Quelque chose de bien plus puissant, dangereux… et potentiellement lucratif.

Bien souvent, la Science est une imprévisible maitresse.

Avant d’en venir à ma découverte terriblement excitante, je vais vous expliquer très rapidement les étapes de mes travaux. Pour éviter tout malaise éventuel, vous ne trouverez aucun chiffre dans ce qui suit. Et vous avez aussi la possibilité de passer directement au dernier graphique.

La première étape, dans l’élaboration d’une cartographie détaillée de mes goûts en matière de séries, a été de recenser l’intégralité de ce que je regarde. Pour cette sélection n’ont été prises en compte que les séries que je suis actuellement, même si elles ne sont pas diffusées en ce moment. Exit, donc, celles qui viennent de s’arrêter pour toujours (volontairement ou non), mais une série comme True Blood (à tout hasard) est comptée.
De ces séries, je n’ai retenu que les chaines de diffusion, et j’en ai ressorti ce premier camembert. Informatif, mais assez illisible.

Pour simplifier, l’étape suivante a été de chercher la répartition entre les séries de principaux networks et celles des chaines du câble. Avec le résultat suivant :

C’est propre. Une fois cette parfaite dichotomie établie, j’ai décidé de traiter les deux moitiés indépendamment l’une de l’autre.

Tout de suite, c’est beaucoup plus clair. Je ne regarde pas HBO. À part True Blood. Aïe aïe aïe ! Que mon conformisme bien-pensant et mon suivisme puant soient maudits !

Le débat étant clos, et ma culpabilité personnelle établie, j’aurais sans doute pu m’arrêter là. À un détail près. « Est-ce vraiment juste », me demandais-je, « qu’un chaine (formidable) comme AMC, dont je regarde l’intégralité de la production télévisuelle, soit comparée à une chaine comme la FOX, dont seule une paire de ses très nombreuses séries et/ou émissions de compétition culinaire m’intéressent ? ».
Non, ce n’est pas juste.
Je vous épargnerai les détails sordides, mais pour finir, j’ai décidé de pondérer les résultats précédents en fonction du nombre de séries diffusées par chaine. La nouvelle répartition camemberesque, édifiante, est juste là :

Ce qui précède n’est pas juste la représentation de mes goûts en matière de séries. C’est encore plus que ça. C’est une véritable cartographie de ma personnalité, de mon moi profond, établie à travers les séries que je regarde.
Avec un peu de talent, des clients aussi fortunés que crédules, et l’aide de mon ami Shaman qui est d’ailleurs la seule personne au Monde capable d’interpréter les cartes sériologues pour un prix raisonnable, je tiens ici un concept au potentiel illimité. La Sériologie est, sans l’ombre d’un doute, l’Astrologie du 21ème siècle.

Mais vous n’avez pas besoin de me croire sur parole, lisez plutôt mon propre profil sériologique, établi par mon ami Shaman (dont moi seul connait l’identité) à travers les données que je lui ai fourni (et dont moi seul connait la composition exacte).

Cher Ju, bonjour et bravo. Le résultat de ton analyse sériologique est sans appel. Ton profil AMC, avec double ascendant FX/NBC fait de toi une personnalité tout à fait remarquable, un homme plein de charme, au charisme animal, que je me sens obligé de féliciter personnellement.
Ta cartographie sériologue ne laisse pas de place au doute. Tu es quelqu’un de sophistiqué, plein de goût, et doté d’une intelligence au dessus de la moyenne. Tu es promis à de grandes choses. Ton ascendant double prouve, de plus, ton excellent sens de l’humour et une finesse ne nuisant jamais à ta virilité.
En bref, ton analyse sériologique démontre formellement que tu es génial, très beau, et que tu ne perds pas tes cheveux. Félicitations !

Vous l’avouerez, on a rarement vu une analyse aussi fine établie aussi rapidement. Si avec une telle découverte je ne fais pas très vite fortune, c’est vraiment que le Monde des Séries est nul, injuste, et trop moche.


La Liste de la Semaine
Les séries qu’on a oublié de continuer à aimer

N°3 - Treme
N°2 - United States of Tara
N°1 - Harry’s Law
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