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Parks and Recreation - Avis sur la première moitié de la saison 6 de Parks & Rec

Un Point sur la Série: Bilan à l’approche du 100ème épisode

Par Conundrum, le 12 décembre 2013
Publié le
12 décembre 2013
Saison 6
Episode 9
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Depuis quelques années, j’ai constitué une DrumBox. J’ai pris une tablette tactile 7 pouces bon marché et j’y ai stocké mes épisodes préférés de sitcoms. On trouve sur cette tablette une dizaine d’épisodes de séries que j’affectionne particulièrement.

Cette DrumBox est l’arme ultime qui fait qu’aucune grève de transport, aucune file d’attente, aucun retard de médecin ne m’inquiète si je n’ai pas d’inédits de série sous le coude.

En règle générale, j’aime la quasi intégralité des séries qui s’y trouve et serais capable de regarder n’importe quel épisode sans broncher. A l’exception de Parks and Recreation. Si la version longue de The Fight s’y trouve, j’avoue avoir de plus en plus de mal avec la série depuis sa saison 2. Il y a tellement de moments brillants qu’on ne peut pas nier qu’il s’agisse d’une grande comédie de NBC. Le problème est que, bien souvent, ces moments brillants sont noyés dans des épisodes qui ne le sont pas. Malgré ses indéniables qualités, Parks and Recreation est une série qui gère assez mal ses problèmes. La surexposition de Chris Pratt a eu un effet néfaste sur le personnage d’April. En dehors de l’aspect « meilleure amie de », Ann est loin d’être un atout de la série. Enfin, Ben et Chris m’ont toujours posé problème.

Avec les années, et la comparaison obligée avec ses comédies contemporaines, j’ai eu du mal à vraiment apprécier la série en dehors de ses moments de brillance. Sans 30 Rock, The Office et Happy Endings et avec une compétition moindre, Parks and Recreation était une série que j’appréciais sans être passionné. Cette année, c’est résigné, à me dire que les meilleurs moments de la série étaient derrière elle, que j’ai commencé cette saison. A ma grande surprise, Parks and Recreation est probablement la comédie qui me plaît le plus cette saison. Surtout quand on sait que Michael Schur, l’homme qui a dirigé l’écriture de la série depuis ses débuts, partage son temps avec Brooklyn 99.

Avec le temps, The Office m’a perdu quand la série s’éloignait du réalisme piquant de ses débuts. C’est l’effet inverse avec Parks and Recreation. La série gère beaucoup mieux l’absurdité progressant avec les années que sa série sœur. Cela vient probablement du fait qu’elle s’y porte plus facilement. Le quotidien de la vie de bureau impose un univers limité. Parks and Recreation a toute la ville de Pawnee comme terrain de jeu. Et c’est un univers bien plus fertile que Dunder Mifflin. Plus on sort de la mairie, mieux la série s’en porte. Et ce, que ce soit avec la découverte (et l’absorption) d’Eagleton ou tout simplement à la rencontre de ses habitants comme Mona Lisa ou Joan Calamezzo.

Et puis, il faut se rendre à l’évidence, Amy Poehler élève tout ce qu’elle touche. Même si j’avoue que voir Leslie quitter son poste de conseillère municipale me peinait un peu, la série joue sur sa plus grande force en mettant l’aplomb et la ténacité de Leslie à rude épreuve. Associée à Leslie, Ben devient plus intéressant. Son retour annoncé à la mairie, au poste de Chris, mettra sûrement fin à ses intrigues parallèles qui plombaient trop souvent les épisodes de la série.
En effet, la raison principale de ce regain d’intérêt envers Parks and Recreation vient du remaniement qu’elle est en train de subir. En exilant Andy à Londres, on retrouve enfin la April des débuts de la série. L’épisode "Dopplegängers" qui la voit juste interagir avec son homologue d’Eagleton est le meilleur d’Audrey Plaza cette saison. Il est évident que Chris Pratt reviendra un jour mais, pour le moment, ce début de saison utilise Plaza de manière optimum.

Et puis, les scénaristes semblent se rappeler de l’existence de Larry/Jerry et surtout Donna. L’avantage d’avoir des personnages secondaires est qu’on peut trouver du matériel inédit à explorer quand la série en a besoin. S’arrêter sur Joey en fin de vie de Friends a permis à la série de trouver un dernier souffle lors des ces ultimes saisons. C’est un peu ce qui arrive à Donna.
Elle n’est plus une machine à bon mots, mais un personnage à part entière de la série. D’ailleurs, le challenge du chien de Fluoride, le huitième épisode de la saison, illustre parfaitement que nous n’en savons pas énormément sur Donna Meadle. Pourtant, "Recall Vote" nous montre qu’elle est le partenaire de jeu idéal de Tom, mais un épisode comme "Gin It Up !" montre qu’elle peut tenir une intrigue principale sans aucun problème face à Amy Poehler. Et le futur de Donna parait brillant quand on connaît les changements dans la distribution annoncés pour 2014.

En effet, la meilleure nouvelle de cette sixième saison est l’annonce des départs de Rashida Jones et Rob Lowe. Mise à part l’obligatoire revue du générique qui me comble de joie, le départ de deux personnages qui avaient beaucoup de mal à s’imposer permet de redistribuer du temps d’antenne à des personnages plus à l’aise dans l’univers de la série (Donna, Donna, Donna !). Mais surtout, la gestion de leur déménagement est plutôt bien amenée. Toujours dans "Dopplegängers", la révélation d’Ann à Leslie était à la fois drôle et touchante. Et même si je n’apprécie pas la manière dont Ann est utilisée dans la série, leur amitié est un aspect qui me manquera. De beaux moments sont donc à attendre à l’approche du centième épisode de la série.

En effet, si la série accueille aussi bien l’absurde dans la série, c’est que l’émotion est toujours aussi bien traitée. Il suffit de revoir "London", le double épisode d’ouverture de la saison, pour se le rappeler. On y traite un mariage (le troisième de la série !) sans mièvrerie tout en finissant par l’émouvant cadeau de Leslie à Ron.
En parallèle, voir April remonter le moral de Leslie en lui lisant la lettre qu’elle a écrite pour soumettre la candidature de Leslie à un prix international décerné aux femmes en politique est un moment qui sonne très juste. La grande différence par rapport aux saisons précédentes est que, cette année, ces moments brillants se trouvent dans des épisodes du même calibre.

Conundrum