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The Sarah Connor Chronicles - Retour sur le début de la saison 2

Complications: Sarah qui ?

Par Ju, le 23 novembre 2008
Par Ju
Publié le
23 novembre 2008
Saison 2
Episode 9
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La bonne science-fiction se fait plutôt rare à la télévision. Alors, en attendant le retour de Lost dans deux mois (et dans un mois sur le site...), j’ai envie de parler d’une autre série de SF qui mérite qu’on s’y attarde deux minutes : Terminator : The Sarah Connor Chronicles.

En dépit de son titre à la fois fade et pompeux (c’est ce qui arrive quand on met « Chronicles » dedans, je le répète), la série s’est beaucoup transformée depuis son pilote, et généralement pour le mieux.

Loin d’être parfaite, Sarah Connor prouve chaque semaine qu’elle ne se résume pas pour autant à une série d’action binaire où de méchants robots venus du futur s’en prennent à de gentils héros au complexe christique exacerbé. En dehors de deux épisodes particulièrement faibles (ceux de la centrale nucléaire et de l’académie militaire, pour ne pas les citer), la deuxième saison se suit avec plaisir, et à ma grande surprise j’en attends les épisodes avec une impatience croissante.

En particulier, je trouve que la série se démarque dans son traitement des machines.

Que ce soit clair, je ne parle pas des robots tueurs qui déboulent presque toutes les semaines pour se faire dessouder, dans une volonté agaçante d’avoir des intrigues indépendantes. Non, je parle des trois Terminators présents au générique, qui possèdent chacun une psychologie différente, travaillée, et réussie.

Summer Glau est – évidemment – parfaite, et mérite la surenchère de superlatifs qui servent à la décrire. Il ne faut pas non plus sous-estimer Garrett Dillahunt, qui campe avec talent un Cromartie moins riche en émotion, mais hilarant dès qu’il essaye de se comporter comme un être humain. Dernière arrivée, la glaciale Shirley Manson a, certes, le physique de l’emploi, mais joue très mal. Très, très mal. Ce qui est peut-être cohérent par rapport à son personnage, mais devient carrément énervant par moments.

Cette deuxième saison fait donc la part belle aux machines et à leur apprentissage des émotions humaines. Allison from Palmdale, l’épisode le plus atypique de la série, et sans doute le meilleur, permet même à Summer Glau d’aller plus loin et de passer d’un extrême à l’autre en quelques secondes, pour un résultat troublant qui laisse deviner un potentiel énorme.

Ce thème récurrent est l’aspect le plus réussi de la série, qu’il soit exploité à des fins dramatiques ou humoristiques. A côté de ça, la vraie mythologie fait un peu pâle figure, tant au niveau de l’intérêt général que de la cohérence. Mais puisque l’accent est volontairement mis sur les personnages et sur l’ambiance, avec succès, les défaillances occasionnelles du scénario paraissent peu importantes.

Si j’avais un reproche à faire à la série, ce serait à propos de la disparition de ce que je préférais dans la première saison, à savoir la dynamique familiale qui existait entre les personnages.

En éloignant Derek du reste du clan Connor, on a perdu à la fois sa relation avec John et son antagonisme vis-à-vis de Cameron. Sans ces deux éléments essentiels, les interactions familiales sont devenues beaucoup moins imprévisibles, et c’est sans parler du fait que tout ce qui humanisait ce petit con de John Connor était le bienvenu.

Pour le coup, j’ai un peu de mal à comprendre ce qui a poussé les scénaristes dans cette direction. Mais vu ce qu’ils ont montré récemment, je suis prêt à leur laisser le bénéfice du doute.

Ju