JOUR 2 — De la SF française
Comic Con’ Paris, Vendredi 6 juillet 2012
Par Dominique Montay • 7 juillet 2012
Troisième et dernière saison du Village à la Comic Con, jour après jour. En ce deuxième jour, le web tente de donner l’exemple, devant une télé trop souvent indifférente.

Nous sommes vendredi, Emilie Flament m’a rejoint. Comme répondant à l’appel d’une websérie française de grande qualité. L’évènement de la journée, c’est « Le visiteur du Futur » et sa projection en exclusivité des 2 épisodes d’ouverture de la saison 3. Et c’était bien.

Très bien.

Le principe de la websérie est d’une intense exigence. Il faut être dévoué à son art. Complètement. Si le but ultime d’un auteur audiovisuel est de vivre de son art, faire une websérie ressemble à une inversion totale de ce but. Il crève le porte monnaie plutôt que de le remplir.

Dans un monde parfait (pardon, une France parfaite), François Descraques fait « Le visiteur du Futur » pour France 4, ou NRJ12... Mais il le fait pour le net, via Ankama, avec un budget plus faible que ce qu’il aurait pu obtenir sur la TNT.
Le marché, qui ne réclame quasiment que des formats de séries policières, a totalement exclu la possibilité d’installer une série de science fiction dans une case horaire, à l’inverse des anglais, qui possèdent de tels créneaux.

La porte s’est refermée depuis très longtemps sur la Science Fiction en France, du coup elle passe par le vasistas. Le web. Et ça nous fait enrager. Parce que cette série, éminemment populaire, aurait sa place. La capacité de Descraques à faire des miracles avec peu de moyen n’est plus à prouver.
Sa saison 1 "moyens du bord" se situe dans la tranche haute de ce qui se fait habituellement sur le web. Sa saison 2, mieux pourvue, est d’une remarquable qualité. La saison 3, sur ce qu’on a vu, montre un nouveau bond en avant.

Populaire, bien écrite, valeurs de productions affichées à l’écran...

Devons-nous en rajouter ?

Post Scriptum

A venir sur Le Village, un podcast spécial "Péniche, Pâté et Chemise à Carreaux" avec Simon Astier et François Descraques.

Et oui. Vous ne rêvez pas.