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Le mot du FLT : E¶SODE 16 - Mars 2004
lundi 1er mars 2004, par
D’octobre 2002 à mars 2004, l’association Front de Libération Télévisuelle a tenu une rubrique régulière dans le Magazine de la Culture Série : E¶SODE. On trouvera ci-dessous la reproduction in extenso de l’article paru dans E¶SODE 16, daté de mars 2004.
Certains ont reproché au FLT de ne pas vous avoir souhaité la bonne année le mois dernier. Mais comment pourrait-on seulement envisager ces circonstancielles convenances alors que chacun d’entre nous sait désormais que 2,5% de nos redevances filent tout droit vers Ca Se Discute et ses dérivés ? Plutôt que de fournir tant de capitaux à ces confectionneurs de soupe larmoyante, ne devrait-on pas investir un tant soit peu dans la production de séries françaises inventives ? Le FLT confronterait bien en duel les tenants de cette sordide répartition budgétaire, tels les guerriers japonais Yoshitsune et Benkei s’affrontant sur le pont Gôjo, sauf que David et Goliath nous fourniraient ici une bien meilleure analogie. Il n’y a finalement que dans la censure et l’oubli volontaire de certains épisodes de séries dérangeantes que France 2 excelle - entre autres Les Sopranos, Band Of Brothers, Urgences et pour la vingt-septième fois MillenniuM. Dans sa volonté à peine camouflée de rejoindre en douce l’effarant degré de bêtise des ses consoeurs privées, France Télévision met effectivement le paquet et semble plus occupée à célébrer sa démagogique Marianne qu’à diffuser les fictions qu’elle accumule dans ses placards étouffés de toiles d’araignées. Du coup l’arrivée de Dead Zone sur M(édiocre)6 est évidemment pour le hertzien la goutte d’eau potable dans la piscine d’arsenic, le ventilo dans la maison de retraite estivale, le morceau de Pink Floyd dans la play-list Star Academy. Car même dotés de la persévérance d’une tortue marine se traînant sur le sable pour rejoindre la mer, rares sont ceux qui iront voir la suite de Monk sur TF1 à la pitoyable horaire de hamac dont la série a hérité. Finalement, la bande sans visages qui s’en sort le mieux cette fois c’est la payante Canal + : après le second marathon de Jack Bauer et les soucoupes volantes de Spielberg, voilà que démarre la sympatoche mais courte Boomtown. Pas de quoi fouetter le chat de notre rédac’ chef cela dit. Non, non franchement, c’aurait été de mauvais goût de vous souhaiter une bonne année...
Certains ont reproché au FLT de ne pas vous avoir souhaité la bonne année le mois dernier. Mais comment pourrait-on seulement envisager ces circonstancielles convenances alors que chacun d’entre nous sait désormais que 2,5% de nos redevances filent tout droit vers Ca Se Discute et ses dérivés ? Plutôt que de fournir tant de capitaux à ces confectionneurs de soupe larmoyante, ne devrait-on pas investir un tant soit peu dans la production de séries françaises inventives ? Le FLT confronterait bien en duel les tenants de cette sordide répartition budgétaire, tels les guerriers japonais Yoshitsune et Benkei s’affrontant sur le pont Gôjo, sauf que David et Goliath nous fourniraient ici une bien meilleure analogie. Il n’y a finalement que dans la censure et l’oubli volontaire de certains épisodes de séries dérangeantes que France 2 excelle - entre autres Les Sopranos, Band Of Brothers, Urgences et pour la vingt-septième fois MillenniuM. Dans sa volonté à peine camouflée de rejoindre en douce l’effarant degré de bêtise des ses consoeurs privées, France Télévision met effectivement le paquet et semble plus occupée à célébrer sa démagogique Marianne qu’à diffuser les fictions qu’elle accumule dans ses placards étouffés de toiles d’araignées. Du coup l’arrivée de Dead Zone sur M(édiocre)6 est évidemment pour le hertzien la goutte d’eau potable dans la piscine d’arsenic, le ventilo dans la maison de retraite estivale, le morceau de Pink Floyd dans la play-list Star Academy. Car même dotés de la persévérance d’une tortue marine se traînant sur le sable pour rejoindre la mer, rares sont ceux qui iront voir la suite de Monk sur TF1 à la pitoyable horaire de hamac dont la série a hérité. Finalement, la bande sans visages qui s’en sort le mieux cette fois c’est la payante Canal + : après le second marathon de Jack Bauer et les soucoupes volantes de Spielberg, voilà que démarre la sympatoche mais courte Boomtown. Pas de quoi fouetter le chat de notre rédac’ chef cela dit. Non, non franchement, c’aurait été de mauvais goût de vous souhaiter une bonne année...