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Top 10
Meilleures performances de 2005
dimanche 5 février 2006
Après les meilleures épisodes, voici les 10 meilleures performances d’acteurs de 2005 selon la rédaction.
1. Alan Cumming - Reefer Madness
Mes camarades l’ont assez répété, "Reefer Madness" nous a tous fortement marqués en 2005. Tous les acteurs y sont époustouflants, mais la vie est très injuste et on ne devait en retenir qu’un. Alors comme Kristen Bell finit par tous nous rendre blasés et que ce top manquait de testostérone, notre choix s’est finalement porté sur Alan Cumming. Je n’ai pas eu la chance de l’admirer sur scène dans "Cabaret" mais à le voir ici chanter, danser et interpréter trois rôles différents avec une classe dont lui seul a le secret, je sais qu’il n’a nullement volé son Tony Award. Qui plus est, il conclue le film en nous gratifiant de la réplique la plus percutante. En voilà encore un pour prouver que le pays des moutons et du whisky engendre de sacrés grands acteurs.
Black Widow
2. Nicole Sullivan - Hot Properties
Je n’ai pas eu le bon goût, comme Joma ou Conundrum, de découvrir Nicole Sullivan dans MadTV, où elle a incarné, entre autres, une mémorable Britney Spears et une Meg Ryan plus vraie que nature. Pour avoir raté ça, je me punie encore avec des épisodes de la troisième saison de The OC...
Nicole, je l’ai découverte dans feue la sitcom Hot Properties, une des bonnes surprises de la rentrée 2005. Elle y interprétait le rôle de Chloé, une trentenaire un peu cynique à la recherche de l’homme de sa vie. Nicole Sullivan se démarque très largement de ses camarades de Hot Properties par un ton à part et le quasi monopole des répliques drôles. Ses mimiques de fille déjantée (et carrément désespérée il faut bien le dire) suffisent à faire rire... Nicole Sullivan va me manquer en 2006, c’est certain !
Feyrtys
3. Stockard Channing - Out Of Practice
Voilà pourquoi la sitcom traditionnelle ne doit pas disparaître. Pour Stockard Channing ! Malheureusement trop souvent, les rires enregistrés ou le public sont là pour appuyer une ligne pas si drôle que ça, pour donner une impression que la sitcom qu’on regarde est hilarante. Stockard Channing n’a pas besoin de ça. Le matériel que Out of Practice, sa nouvelle sitcom, lui donne est largement à la hauteur. Elle a un côté théâtrale qui va si bien au vaudeville de la série, elle semble s’amuser aux côtés d’Henry Winckler, Paula Marshall, Christopher Gorham et l’autre type qui joue son fils. Après des années à la Maison Blanche, Stockard Channing se lance à 100% dans la comédie, et c’est exactement ce que le docteur nous avait prescrit pour sauver la sitcom.
Conundrum
4. Neil Patrick Harris - How I Met Your Mother
Comme Blackie, je n’ai pas eu la chance de voir Alan Cumming à Broadway. Par contre, j’ai pu voir son successeur dans le même "Cabaret", j’ai nommé Neil Patrick Harris. Rhaaa, Dr Doogie avait bien grandi. Plus habillé, et même accro aux costumes trois pièces dans "How I met yout mother", il incarne avec semble-t-il la plus grande facilité l’arrogance et le cynisme du personnage le plus drôle et le plus déjanté de cette saison. Il est un parfait contre point à l’ambiance sucrée de cette sitcom et s’accorde parfaitement avec son acolyte Josh Radnor, qui dans le rôle moins exhubérant du célibataire romantique, mériterait également de figurer dans ce TOP 10.
Jéjé
5. Lisa Kudrow - The Comeback
Conundrum l’a déjà dit dans le guide EDUSA de janvier 2006, Lisa Kudrow était l’actrice la plus sous utilisée du cast de Friends. Je suis bien d’accord !! Lisa Kudrow montre dans The Comeback toute l’étendue de son talent : elle y interprète tout en nuances une actrice has been qui veut à tout prix paraître plus gentille qu’elle ne l’est, la rendant tour à tour insupportable, pitoyable ou attendrissante. Si vous doutiez du talent de Lisa Kudrow, je vous conseille de regarder immédiatement les dernières minutes de l’épisode 1.12 : Valerie Cherish y chante « I will survive » comme personne. Non vraiment, comme personne.
Feyrtys
6. Ian McShane - Deadwood
Alfred Hitchcock disait (enfin je crois) que pour avoir une bonne histoire, il faut avoir un bon méchant. Un autre britannique incarne à merveille ce que disait ce bon Hitch. Ian est le retors, intriguant, voyeur, escroc et maître occulte de Deadwood, le bien nommé Al Swearengen. Comme tout bon méchant, Al est un personnage hors norme, bien plus profond que le simple "psychotic bad guy" qu’il semble être, et Ian injecte autant de lumière que d’ombre dans ce personnage. Sa présence est telle qu’il arrive à dominer un cast qui pourtant contient une tripotée d’acteurs remarquables. Sa performance sur le début de la seconde saison, où sans un mot pendant deux épisodes il arrive à exprimer toute la puissance et la volonté d’Al, rend plus que nécessaire sa présence dans ce top dix.
Joma
7. Bebe Neuwrith - Trial By Jury
Ah ben tiens ! Elle aussi, je l’ai vue sur scène à New York ! Et off-broadway s’il vous plait, dans une petite pièce confidentielle cet automne... Si ce n’est pas se la péter arrogant, snob et élitiste, je veux bien démissionner d’EDUSA ! En tout cas, dans "Law & Order : Trial by Jury", Bebe est impressionnante de charisme et de classe. Sans tirer la couverture à elle, elle s’impose comme le pivot de la série, faisant de son personnage un D.A. humain, à la fois froid et compatissant, acharné et parfois résigné. Annuler "Trial by Jury" pour mettre à l’antenne la saison suivante Lake Bell et Martha Stewart montre bien qu’à NBC, on a perdu son goût en matière de femmes.
Jéjé
8. Chris Pratt - Everwood
Tout les Pratt ne sont pas des boulets ! Chris... Pratt, n’a rien à voir avec Gregory... Pratt. OK ! Le fait que Chris soit un être vivant et pas un bête personnage d’une série moribonde est déjà suffisant pour différencier les deux Pratt. Mais surtout, je suis sûr que Chris ferait un très bon Gregory... Malheureusement pour Urgences, Chris bosse déjà formidablement sur Everwood. Totalement sous employé lors des deux premières saisons, son personnage de Bright Abbot prend de plus en plus d’ampleur à partir du moment où les scénaristes en font un peu plus que le simple bouffon de la série. Dans la 4ème saison, Chris donne autant de puissance à Bright dans la comédie que dans le drame, et confirme encore une fois qu’Everwood est bien la série des seuls Abbot.
Joma
9. Glenn Close - The Shield
Le politicien Aceveda parti dans les hautes sphères, il fallait quelqu’un pour remplacer le capitaine latino. Shawn Ryan a alors eu la bonne idée de choisir un personnage différent, quelqu’un croyant dans son boulot, voulant faire changer les choses, proche de ses hommes, bref, flic avant tout. Et surtout, il a eu une seconde bonne idée en donnant ce rôle à Glenn Close. Pour que Vic Mackey soit impressionné par son supérieur, qui plus est une femme, il fallait bien tout le talent de miss Close pour rendre cela crédible. The Shield est plus que tout la série à Michael Chiklis, lui comme son personnage ont tendance à écraser les autres par leur simple présence. Pourtant, en charisme Glenn Close faisait jeu égal et impressionnait par la facilité avec laquelle elle était vraiment le capitaine Monica Rawling. Sans elle, "the barn" semble bien vide.
Joma
10. Tricia Helfer - Battlestar Galactica
Dans une série où les performances d’acteurs sont si répandues qu’on les remarque à peine, Tricia Helfer a d’autant plus de mérite de s’être détachée du lot. Bien qu’elle ne fut jamais mauvaise, remplissant parfaitement son rôle (fort intéressant qui plus est) d’usine à fantasmes pour Baltar et les spectateurs, elle était loin d’arriver à la cheville d’une Mary McDonnell. Jusqu’à ce que cet insupportable génie de Ron Moore décide de casser l’image de Numéro6 et de son interprète par la même occasion dans sa saison 2, avec en apothéose l’époustouflant "Pegasus". En incarnant une femme démolie physiquement et mentalement, Tricia Helfer bouleverse et impressionne. Car c’est en perdant tout atout sexuel qu’elle aura enfin pu montrer l’étendue de son talent, dépassant largement son statut de belle cruche pour tous nous surprendre.
Black Widow
BONUS
Prix Special : Megan Mullaly et Donald Trump aux Emmys Awards
Si ces deux là montent sur scène un jour, vous pouvez compter sur moi pour grossir la délégation EDUSA qui ira les voir ! Aux cotés d’une Megan Mullaly parfaite comme à l’habitude, Donald Trump a révélé en chantant le générique de "Green Acres" aux Emmys Awards un vrai sens d’auto dérision et a confirmé son nouveau statut de "bête de télévision". Ces deux là ont produit l’un des rares moments réjouissants de la cérémonie, leurs concurrents directs dans cette section Emmy Idol, Kristen Bell (encore elle) sur le générique de "Fame" et William Shatner avec sa copine soprano sur celui de Star Trek, étant loin de démériter.
Jéjé