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La Brigade du Tigre

Welcome back to The O.C., bitch !

Episode 3

dimanche 28 novembre 2004, par Hobbes


Une chronique un peu plus courte que d’habitude ce mois-ci, et je m’en excuse. Mais j’ai de bonnes raisons !

1) J’étais censé la taper hier soir, et j’ai été coincé plus d’une heure sur un quai désert et glacial après l’annulation de mon train…
2) Du coup, j’ai pas eu le temps de voir les séries dont je voulais parler.
3) C’est la faute de Ju qui m’a fait culpabiliser en me disant « Tiens, c’est original le principe de faire 9 chroniques sur 3 séries seulement…)

Aussi, j’ai décidé de me réserver un peu pour la suite et de centrer cette chronique sur l’une des séries la plus indispensable de cette rentrée (après Desperate Housewives bien sûr) : The O.C.

The O.C. : C’est sexy le ciel de Californie !

Celle là, on peut dire qu’elle était attendue au tournant ! Après une première saison de laquelle personne n’attendait rien et à laquelle tout le monde était pourtant devenu accro, la série de Josh Schwartz avait suscité, avec son cliffhanger final, autant d’espoirs que d’inquiétude à EDUSA… La Saison 2 pourrait-elle être à la hauteur ?

Parce que bon, il faut bien l’avouer, à EDUSA, on adooooore les Saisons 2. Vous savez, ce délicieux moment entre la trop timide Saison 1 et la trop creuse Saison 3 où les scénaristes osent enfin pousser la série au maximum de son potentiel en y mettant toutes les idées géniales qui leurs sont jamais passé par la tête (d’où un manque cruel de bonnes idées pour la Saison 3, mais après tout, qui a dit qu’une série susceptible d’être annulée à tout moment dans la jungle sauvage de la télévision américaine devait se penser sur le long terme). La règle s’est confirmées à chaque fois ou presque : Buffy, Ally, Scrubs, Alias, 24… toutes ces séries qui ont atteint leur apogée lors de leurs deuxièmes saisons…

Sauf que voilà… le cas de The O.C. est un peu différent ! Déjà parce que la Saison 1, loin de simplement nous mettre en appétit en nous laissant miroiter le potentiel de la série, nous a entièrement convaincu, mais surtout parce que parce que sa structure même, elle pourrait presque s’apparenter à une Saison 2. Je m’explique : contrairement à la plupart des autres séries américaines diffusées sur les grands networks, The O.C. n’a pas commencé à la rentrée scolaire 2003… Non : pour lancer son nouveau show, la Fox a inauguré une stratégie originale, mais payante, en diffusant ses 7 premiers épisodes pendant les vacances d’été, avant d’enchaîner avec les 20 suivants (tournés après coup me semble-t-il) à la rentrée.

Hum… 7 et 20 avec un long hiatus entre les deux ? Mais ça ressemblerait presque à une demi saison 1 (les séries américaines commencent souvent par des demis saisons, histoire de tester le terrain) suivie d’une saison 2 ! Impression renforcée par le fait que les 7 premiers épisodes, il faut bien l’avouer, étaient loin d’être à la hauteur de la suite de la série… C’est à peine si, sur la fin, ils laissaient entrevoir le potentiel du show ! D’ailleurs, leur diffusion récente sur France 2 a laissé plus d’un ami à moi sceptique (je vous rassure, je les ai convaincus de s’accrocher).

Par contre, si la qualité n’était pas encore tout à fait là (parce qu’il ne faut pas non plus exagérer : ça restait très sympa à regarder, surtout vers la fin), l’audience a, elle, bel et bien été au rendez-vous…

Résultat : quand la série revient sur la Fox à la rentrée pour son huitième épisode, elle a bien évolué : des personnages comme Summer ou Julie Cooper, jusque là relégués au rang de seconds rôles mais très appréciés des scénaristes, sont crédités aux génériques et voient leur temps d’antenne augmenter considérablement, les scénarios deviennent moins classiques, les dialogues plus déchaînés… Bref, la survie du show étant assurée, ses scénaristes se lâchent et essayent de se faire un maximum plaisir avec leur série (tout en gardant certaines constantes quand même : ils ne sont pas allés jusqu’à tuer ce Boulet de Marissa quand ils en avaient l’occasion !).

Alors, la Lune de Miel avait-elle était avancée ? Ces 20 épisodes de prolongation de la Saison 1 étaient-ils sa véritable Saison 2 au niveau de la qualité et de l’audace ? On pouvait le craindre, et les déclarations de Josh Schwartz qui affirmait à qui voulait l’entendre ne plus avoir d’idée pour la Saison 2 tellement il avait tout mis dans sa Saison 1, n’étaient pas pour nous rassurer…

Aussi, c’est avec un soulagement et un plaisir immense que je tiens à vous annoncer que, pour l’instant, mes craintes ne se sont pas confirmées. Bien sûr, il est un peu tôt pour juger après seulement 3 épisodes de diffusés, mais pour l’instant, je dois dire que cette deuxième saison commence plutôt bien !

Déjà, première bonne surprise, on est pas dans Smallville et la résolution du cliffhanger, si elle n’évite pas certains écueils (il fallait bien qu’un minimum de choses prévisibles se produisent pour que la série puisse repartir) n’en remet pas pour autant tout à zéro en 40 minutes… Au contraire, il semble y avoir du changement dans l’air, et c’est tant mieux ! En dire plus serait spoiler, et se spoiler sur O.C., c’est mal, mais laissez moi simplement vous dire que quelques développements inattendus m’ont à plusieurs reprises surpris agréablement tout au long de ces 3 premiers épisodes… espérons que ça continuera comme ça !

Cela dit, là encore, la comparaison avec une Saison 3 me parait pertinente… Car la Saison 3, c’est surtout celle où, après avoir captivé son audience en mettant le meilleur de ce qu’on avait à raconter dans sa Saison 2, on se retrouve un peu à cours et on cherche à compenser en orientant la série et les personnages dans de nouvelles directions : on sépare les couples phares (Xander et Cordy dans Buffy, Sydney et Vaughn dans Alias, Billy et Ally…), on amène de nouveaux personnages au générique (Faith dans Buffy, Dent de Cheval dans Alias), on oriente ceux qu’on a déjà dans de nouvelles directions pour tenter de les renouveler (l’insupportable métamorphose de Billy dans Ally Mc Beal), on coiffe les boulets différemment (Kim dans 24)… Bref, on change sa série pour ne surtout pas se répéter…

Alors, The O.C doit-il s’attendre à vivre le même sort que ses tristes consoeurs ? Pas forcément ! Car si pour la plupart des séries, ça casse, et que le passage à la Saison 3 se traduit au mieux par une baisse de qualité (Buffy Saison 3 avait ses bons moments), au pire par une véritable hécatombe (24 Saison 3 m’a dégoûté à jamais de la série, et la deuxième partie de la Saison 3 d’Alias m’a sérieusement refroidi pour la suite…), la règle n’est pas non plus inaliénable, et certaines séries ont très bien survécu à la difficile étape de la Saison 3. Je pense notamment à Scrubs, Friends ou Six Feet Under, mais surtout à Angel qui, après une très bonne Saison 2, a finalement atteint le summum de sa qualité (pour moi) dans sa 3eme Saison, en bouleversant à loisir tout ce qu’il avait soigneusement bâtis pendant ses deux premières saisons : là encore, nouveaux personnages (Fred dont l’arrivée avait scellé l’alchimie du groupe), nouveaux couples (Cordelia et Angel, il fallait oser, et à l’époque ça rendait plutôt bien), développements inattendus mais réussis (qui ne se souvient pas de la géniale évolution de Wesley ?)… Bref, quand c’est bien fait, le changement peut avoir du bon !

Tout ça pour dire que, malgré mes craintes passées, je suis plus qu’optimiste pour la suite de cette Saison 2 de The O.C… Reste à espérer que les scénaristes ne me décevront pas en cours de route (après tout, la Saison 3 d’Alias avait une première partie plus que réussie). Mais à priori, tant que Julie - Evil Not So Red Anymore Bitch - Cooper et Summer seront là (et elles ont toutes les deux de très bonnes scènes en ce début de saison), je pense que je serai heureux… Finalement, mon seul regret pour l’instant, c’est que Mischa Barton soit encore au générique !

En bref : une réconciliation inattendue, un orgasme télévisuel et un calendrier de l’avent.

- Je suis réconcilié avec Scrubs ! Ce n’est toujours pas redevenu ma série culte d’il y a deux ans, mais je dois bien avouer que le double épisode avec Julianna Margulies en guest star (et surtout son excellente deuxième partie d’ailleurs) m’a redonné goût à la série… Cela dit, je tiens quand même à préciser que m’acheter en faisant une référence directe à Kill Bill et en remplissant un épisode entier d’Evil Bitch comme je les aime, c’était facile…

- J’ai aussi vécu ce qu’on appelle couramment à EDUSA un orgasme télévisuel, en regardant le dernier épisode de Desperate Housewives ce matin… C’est simple, j’adore absolument tout dans cette série, et cet épisode (le 7eme pour ceux que ça intéresserait) a réussi l’exploit de me la faire adorer encore plus. Il faut dire que, sweeps oblige, les scénaristes ont employés les grand moyens : toutes les intrigues commencent à partir en live et à s’entrecroiser (alors que jusque là, je regrettais un peu que les personnages, et leurs intrigues, soient trop isolés), les révélations sont juste assez nombreuses pour nous mettre l’eau à la bouche sans jamais trop nous en dévoiler, les actrices (et surtout Marci Cross) sont toujours impeccables… Bref, Desperate, pour moi, c’est la série de l’année, et ma seule crainte c’est qu’à ce rythme là, les scénariste n’aient bientôt plus rien à raconter… Mais après tout, comme je l’ai dit plus haut, qui a dit qu’une série devait se penser sur le long terme ? A la limite, je préfère avoir une Saison 1 cultissime et une série complètement vidée ensuite plutôt que 4 saisons de qualité constante mais moyenne… En plus, comme ça, ça reviendra moins cher en DVD !

- Mon colloc m’a offert un calendrier de l’avent pour préparer progressivement mon estomac à l’orgie de chocolat qui l’attend pour Noël… Vous, vous vous en foutez, mais moi j’ai trouvé ça très sympa ! (il fallait bien que je consacre quelques lignes à ma vie personnelle dans cette critique pour ne pas laisser mes détracteurs à cours d’arguments…)

Voilà… La chronique de décembre est déjà finie (et mon week end aussi accessoirement… je me demande bien quand est-ce que je vais avoir le temps de réviser ces saletés d’intégrales pour ma colle de mercredi). Je vous souhaite un bon mois d’achats frénétiques et de joyeuses fêtes en famille ou entre ami, et vous donne rendez vous en janvier pour (au choix) encenser The O.C., aduler Desperate, casser Lost et vous raconter mes vacances…