Pendant la diffusion de « Pigalle, la nuit », nous vous donnons rendez-vous chaque mercredi et vendredi pour la publication des critiques des épisodes diffusés le lundi soir.

Adam a merdé, et Dimitri lui fait remarquer. Il lui met la pression pour retrouver des photos compromettantes que Thomas a en sa possession. A mesure que l’étau se resserre autour de lui, Thomas ne sait plus trop quoi faire ni où aller, chercher sa soeur ou se cacher. Il va chercher l’aide de Sinh, et demande une entrevue avec Nadir à Fleur. Une entrevue qui est a deux doigt d’avoir lieu, jusqu’à ce que Dimitri lui dise qu’il sait où se trouve sa soeur.

Musique

L’ouverture de cet épisode 5 est musicale. Un aspect important de la création d’Hadmar et Herpoux. Une bonne bande son est compliquée à trouver. Il faut que la musique colle à l’image, colle à l’ambiance, à l’univers, mais qu’elle ne soit pas trop marquée et identifiable. Mettez une musique que vous avez entendue mille fois dans une publicité, et, aussi bonne soit-elle, elle vous pourrira la scène. la bande-son de « Pigalle, la nuit » est très reussie. Ses musiques, ses chansons, vous ne les avez pas forcemment entendues ailleurs, ça n’est pas forcément votre style de musique préféré (en tout cas, ce n’est pas le mien), mais l’adéquation entre elles et les images est absolument remarquable.

Ils parlent pas, ils flinguent pas, et ils attendent

Pourquoi parler musique ? Parce que globalement, c’est un épisode où l’on parle peu, ou la part belle est faite à l’attente, à l’anticipation des évènements plutôt qu’aux évènements eux-mêmes. Thomas attend de voir Nadir avant d’attendre de voir Dimitri. Fleur attend d’avoir des nouvelles de Lucien. Nadir attend Alice. Le seul qui est dans l’action, toujours avec ses méthodes de bulldozer décérébré, c’est Adam. Adam qui se prend une baffe de Dimitri, son seul ami, son "père", quand il lui déclare que sans les photos, ça n’est pas la peine qu’il revienne. Adam qui violente encore une femme pour arriver à ses fins. Adam qui se soigne une blessure à l’héxomédine.

Nadir et Alice

Le duo que forme Nadir et Alice est de plus en plus réussi. Cette animosité du début devient peu à peu quelque chose d’autre, de différent. C’est Nadir qui fait le premier pas, drapeau blanc brandi. Qu’on ne se leurre pas, ça n’est pas parce que l’ambition de Nadir est plus faible, qu’il ne veut plus construire son temple du sexe. Non, si Nadir tend le rameau d’olivier, c’est surtout parce qu’il est sincèrement attiré par Alice. Il ne la voit plus comme la femme entre deux âges solitaire et terne, mais comme une femme, belle et attirante. La solitude d’Alice fait aussi écho à celle de Nadir, qui, même s’il est toujours entouré, vit mal la rupture avec sa famille et ses enfants. Sa solitude n’est pas tant un état qu’un sentiment. Le duo est touchant, et souvent drôle. Devant la galanterie exagérée de Nadir (pour lui, soyons clair, elle n’est pas exagérée), Alice se permet un « vous êtes toujours comme ça ? Un peu chiant ? » absolument délectable (pour preuve, on l’a mit en sous-titres de la critique).

Fleur continue lentement de chuter. L’épisode 4 la mettait déjà en très mauvaise posture, le cinquième finit le boulot. Apprendre le décès de Lucien la dévaste complètement, et la façon la révolte. Il sera intéressant de voir comment elle va réagir à cette annonce.

L’étau met du temps à se resserrer

A mesure que la fin de la série approche, on est toujours dans l’attente d’avoir une révélation majeure, tout reste encore en suspens. C’est une stratégie qui laisse la part belle au mystère, mais qui peut aussi comporter le risque de trop avoir à en dire en trop peu de temps. Les épisodes à venir devraient apporter des éléments de réponse.