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Damages

2.07 - New York Sucks

What the fucking hell ?

jeudi 26 février 2009, par tomemoria

J’ai un penchant pour les sériés compliquées. Celles qu’il faut étudier de près pour en comprendre tous les tenants et les aboutissants. Ce n’est pas pour rien que je préfère la deuxième saison de Veronica Mars à la première et si je considère The Wire comme une série accomplie. Cela dit j’aime aussi les choses simples. Dans Smallville, quand Tess Mercer propose une fusion à Oliver Queen, cela veut dire deux choses : une fusion entre Luthorcorps et Queenindustries, ainsi qu’une partie de jambe en l’air. Dans Damages, je n’ai toujours pas compris ce que La Fusion impliquait.

Vieux, bête et méchant

Cette semaine, Ellen fait des heures sup. Mais elle n’est pas la seule : oncle Pete est toujours en train de comploter dans son coin en tripotant les ordinateurs à l’aide de son porte manteau.
Dans un éclair de génie, Ellen s’écrie : « Oh bon sang mais c’est bien sûr ! Pete est la clé de tout ça ! »
Ça doit être le porte manteau.

Ces deux copains du F.B.I., épatés par son clairvoyance, fouillent de ce côté là et trouvent des choses intéressantes sur Pete, qui viennent confirmer ce que je pensais déjà de lui : c’est une pourriture. Il l’a été toute sa vie et la seule différence aujourd’hui, est que ses saloperies sont cachées par Patty.
Pas toutes malheureusement pour lui. Le F.B.I. parvient à prendre en flagrant délit deux des hommes qui faisaient du trafic pour le compte de l’oncle Pete. Il arrivent ainsi à l’arrêter pour un délit passible de 10 ans d’emprisonnement.

Je mets sur pause la partie résumé de la review pour commencer à analyser. Je sais, c’est pas trop tôt.
Suis-je le seul à penser que l’enquête menée sur Patty Hewes est tout sauf efficace ? Les supers agents du F.B.I. et leurs supers moyens internationaux n’avaient pas pensé une seconde à se renseigner sur Pete ? Honnêtement ?
Trop forts les mecs.
S’il est honorable que la série ne néglige aucune piste et offre un développement intéressant à Pete, elle néglige de plus en plus la vraisemblance. On perd de ce fait en qualité, si ce n’est en plaisir.

L’histoire de Pete est fidèle à ce que j’imaginais du personnage. Il a une femme sur le point de mourir et il fait des magouilles. Quand le F.B.I. veut le faire parler sur Patty, il ne lui faut pas plus d’une demi-seconde pour décider de ce qu’il va faire. En un instant, il choisit de se suicider et d’emporter sa femme dans sa chute.

Je n’ai jamais douté de sa loyauté envers Patty. Et le développement de son passé me poussait dans ce sens. Elle lui a sauvé la vie en bien des manières. Il la considère comme sa fille et il est près à tout pour elle. Son suicide en serait presque noble, s’il n’avait pas décidé d’assassiner sa femme par la même occasion. Pour moi, c’est l’ultime preuve que Pete est un monstre. Sa femme (jouée par la nurse de Miranda dans Sex And The City, d’où un sentiment d’effroi lors de son agonie), seule dans les toilettes, découvre que son mari s’est débarrassé de ses médicaments avec un simple « Je suis désolé » pour adieu. Après soixante ans de mariage, je crois que c’est la façon la plus abominable de mourir. Seule, torturée par la douleur, sachant que le responsable est l’homme avec qui on a passé toute sa vie mais ignorant ce qui l’a poussé à vous abandonner.

Pete a du penser que s’il survivait à sa tentative de suicide, au moins les fédéraux ne pourraient plus faire pression sur lui grâce à sa femme. Peut-être cette immonde ordure croulante n’avait-elle pas entièrement tort.

Ce ne sont pas des coordonnées

Avant de parler des autres intrigues de l’épisode, j’aimerais m’interroger sur une réplique. Les showrunners de la série, ceux qui ont choisi cette jolie mélodie qui accompagne les scènes intenses de Timothy Oliphant, nous parlaient-ils à travers le personnage de Finn Garrety ?

Dans une scène très « cheveux sur la soupe », une prostituée se plaint du bruit qu’écoute son client dans sa voiture. Ce à quoi celui-ci répond : « ce bruit est la chose la plus proche de la poésie musicale épique. » Bien sûr, on pourrait croire qu’il s’agit là d’une façon de mettre en avant la débilité chronique du personnage, de souligner son aspect complètement imbécile, en plus de son mauvais goût en matière de coiffure. Seulement le point de vue opposé, celui auquel je m’identifierais comme j’imagine beaucoup de gens, est celui d’une prostituée. Une pauvre cloche qui ne comprend rien à rien.

Et quand Finn attend qu’il soit 14h pile devant son ordinateur pour faire quelque chose concernant la bourse, on a encore une fois la même prostitué qui pose la même question que nous : « C’est quoi ce bordel ? ». Ce à quoi on lui répond « Ta gueule bombasse ». Je me demande honnêtement si l’ironie se cache derrière l’écriture de ce personnage, ou bien s’il s’agit d’une métaphore pour exprimer la relation qui unit les showrunnes à leurs spectateurs. En somme, ils nous montrent des choses que nous ne pouvons pas bien comprendre, soit parce que nous n’avons pas tous les éléments en mains, soit parce que nous ne passons pas notre temps à étudier toutes les répliques de la série pour voir si nous n’avons pas raté quelque chose, et quand nous avons l’impudence de poser des questions ou de critiquer leur goûts musicaux, ils nous disent en gros : « Ta gueule beau gosse » (il faut adapter le dialogue à la situation présente hein).

Voilà, à part avoir compris que les coordonnées entrées dans le GPS étaient en fait des indications pour faire un truc par rapport aux actions de UNR (ou autre), j’ai aussi eu l’impression qu’on faisait exprès de me prendre pour un con. Et quand on fait ça, j’ai tendance à m’éloigner.

Je suis un bâtisseur

Si le retour de Frobisher m’a paru bien bancale, la semaine dernière, je n’en savoure pas moins les conséquences cette semaine. On retrouve bien le même hypocrite qu’on avait quitté et son personnage agit en parfaite cohérence avec ce qu’il était en saison 1.

Ripou barbu tente de le mettre en garde contre Patty, mais il n’en a rien à faire. L’idiot veut à tout prix retrouver sa réputation de bâtisseur et nie ce qu’il a fait. C’était une bonne idée de lui rappeler la phrase qu’il avait prononcé au début de la série, lorsqu’il avait refusé de faire abattre Katie Connor : « une fois qu’on s’engage sur cette route, on ne peut plus reculer ». Trois heures plus tard, il avait finalement pris la décision d’assassiner Katie juste après avoir joui dans une prostitué et il s’en était fallu de peu pour qu’elle s’en sorte (Katie, pas la prostituée).

C’est à la fois crédible de voir Frobisher réagir ainsi et pourtant scandaleux. Contrairement à Patty, il n’est pas harcelé (du moins, il ne le semble pas) par des rêves venant le culpabiliser pour ce qu’il a fait. Le nom de David Connor lui est probablement sorti de l’esprit.
J’aurais pu trouver une fois encore que Patty était une vraie garce pour se servir de Frobisher dans son affaire tout en aidant Ellen à le faire tomber. C’est extrêmement déloyale comme méthode. Mais Frobisher le mérite tellement. Go Patty, Go !

Résultat, elle trouve un lien entre lui et ripou moustachu, tué par ripou barbu la semaine dernière. Oh, et Katie et Ellen font la paix. C’est mognon.

Et Wes veut dîner avec Ellen. La scène n’est pas très importante, à ceci près qu’elle m’a rappelé que Rose Byrne était une actrice géniale. Elle sait toujours faire passer les émotions de son personnage de manière très fluide et très touchante. Son simple silence, quand Wes lui propose un rendez-vous, était presque déchirant. Bien joué Rose !


Euh… ils étaient où mes flash-forward ?

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