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:: Chroniques > Editorial ::

Octobre 2001

par Amrith

On me reproche souvent ma futilité et la faiblesse de mes gags lourdauds, alors pour une fois je vais montrer dans cet édito toute l'étendue de ma sériosité. J'aurais pu dire quelques mots sur les bombardements en Afghanistan, mais ça n'est pas mon rôle. Donc je vais me cantonner au strict sujet.

Rien n'est plus agréable que de se sentir bien chez soi. Et force est de constater que le FLT se sent très à l'aise sur ce nouveau et vaste forum qu'il a acquis, et qui comporte déjà des milliers de posts tous plus débiles les uns que les autres. Nous revendiquons nos positions clownesques devant l'éternel, c'est bien connu.

Mais même dans cette mare tonitruante de roucasseries en tout genres, nous mettons en oeuvre des choses parallèles, nous poursuivons nos affaires, l'oisiveté efficace, pas la stagnation, le crédo magnifique du FLT. En ce qui concerne le FLT directement, d'ici le prochain édito, son site aura changé de design. Il recommencera également à proposer des pétitions nombreuses et diverses afin de faire savoir aux programmateurs, annulateurs, commerciaux et autres vermines qu'il souhaite une diffusion honorable de ses séries télévisées favorites. Autrement dit, le FLT ne soutient ni Charmed, ni Dawson, n'étant pas affilié à Star Club et Compagnie. Nous ne défendons et ne défendrons que les séries pleines d'esprit, apportant scénario, originalité, réflexion, prouesses techniques, et vrais acteurs.

Entre nous, la tâche est rude. Quand on voit que cette chienne de M6 se refuse à diffuser la saison 5 de Sliders au profit de merdes comme Loft Story ou Le Clown, quand on voit que MillenniuM est un bouche-trou d'été pour France 2 qui préfère programmer impunément le sitcom puant Le Groupe avec la redevance publique, on a comme une envie de déglutir nos surgelés sur la tête des directoires de chaînes. La bêtise du hertzien se dissémine peu à peu sur le câble, condamnant ainsi tout le PAF à sombrer dans ce misérable et corruptif jeu d'argent. Collaborerez-vous à la connerie télévisuelle ou bien y résisterez-vous ? Ils tenteront de vous mettre de leur côté, d'orienter vos pensées, de rebondir sur vous avec des divertissements portés sur le voyeurisme, sur le sexe, sur la connerie, sur le morbide. Aujourd'hui 70% des programmes hertziens au moins suintent de débilité raccoleuse. Que ce soit par l'ultra-conservatisme fascisant à l'américaine ou par la démagogie libérisatrice à la française, de toutes façons on nous entube à la télé, et zapper l'intégralité des émissions télé est le destin qui nous attend.

Le FLT, c'est aussi beaucoup de projets parallèles et des collaborations un peu partout, qu'on aura pas le temps d'évoquer, même si un certain nombre de personnes ont tendance à l'oublier. Les cérémonies virtuelles des Séries Awards, malgré les propos de quelques grandes gueules, vous les devez aussi au FLT : elles ont permis d'enfin connaître les goûts du public, de façon démocratique. Les premières saisons virtuelles françaises de séries cultes au sein du FVSP, vous les devez au FLT : il s'agit d'encourager à la création passionnée les fans. La renaissance à venir du célèbre GSC, vous la devrez également au FLT : le groupe le plus mythique des aficionados de Chris Carter, site et fanzine, va reprendre son cours sous l'égide FLTienne. Tout ça pour liquider les quelques morpions qui nous prétendaient paumés, non, non on deale avec tout le monde et vous la bouclez.

Que rajouter ? Si ce n'est qu'au delà de tous ces critères d'action et de définition, le FLT peut se qualifier tout simplement de la manière suivante : un bande de clowns qui multiplient les hors-sujets débiles dans une entente néanmoins parfaite. Cette définition me satisfait tout autant qu'une autre. Le FLT n'est pas le monstre coercitif que l'on croit, et malgré les injures de ses singiesques détracteurs, il demeure un bel exemple associatif du web français, quelle que soit sa portée.

Et n'oubliez pas notre devise : on vous tient au courant. "