HISTOIRE(S) de cul
Sex sells
Par Dominique Montay • 30 juin 2009
Petit billet pas super fouillé, ni renseigné, ni très argumenté, et qui pourtant aura l’une des plus grosses audience du site.

Et pourquoi me direz-vous ?

Parce que je vais parler de sexe, de nudité, de cul. Et rien qu’avec ces trois mots, le compteur est en train de monter.

Au jeu des audiences de votre très joli site, même si on trouve par-ci par-là des fictions qui n’ont rien de coquines, on trouve surtout des fictions où de belles actrices se dévêtissent. Chose contre laquelle je n’ai rien, on n’est pas en France pour promouvoir le puritanisme. Comment fidéliser le public en capitalisant sur cette donnée, qui n’est pas une découverte, mais qui est loin d’être bien exploitée cependant.

Développons les solutions qui nous dont offertes :

1- Traiter majoritairement que des fictions où une actrice ou un acteur se dévêtit. Belle ou beau à regarder oui, mais surtout très célèbre. On préférera donc Ingrid Chauvin à Julie Gayet, Corinne Touzet à Claire Keim, et Gérard Depardieu à Jérôme Robart. Pas par goût, par nécessité. On fait surtout dans le français, histoire de ratisser large.

2- Eviter de trop parler des fictions anglaises. C’est là bas plus vrai qu’ailleurs, la beauté n’est pas le premier critère de sélection et de starisation des comédiens. Pour eux, un physique d’acteur, c’est un physique qui se remarque avant d’être beau. Donc, tant pis pour les bases même du site, parlons de Megan Fox, de Leighton Meester, de Kristen Bell. Ne mentionnons même pas les non-anorexiques et non-retouchées chirurgicalement Keeley Hawves et Freema Agyeman. Pour les garçons, on a quand même des possibilités, mais mieux vaut parler de l’acteur principal de Prison Break que de celui de Spooks.

3- Accumuler les noms de célébrités qui font le buzz. Comme ce qui vient d’être fait plus haut.

4- Enchaîner les termes à connotations sexuelles, même quand le sujet ne s’y prête pas. Comment ? En justifiant le tout médicalement. Le rédacteur du village travaille sur des claviers atteints du sydrome de tourette. Sextape ! cul ! pénis ! C’est un problème grave qui touche 0.1 % de la population des claviers. Pipe ! urologie ! sado-masochisme ! La recherche est toujours sur le coup, mais les solutions manquent. Sodomie ! Masturbation ! Doryphore ! (pardon, ça m’a échappé). Naked ! Blowjob ! Ass ! (le clavier du rédacteur du village est, en plus, bilingue)

5- Mais la plus importante de toute ne nous concerne qu’indirectement. Car c’est à toi (oui, je suis d’humeur conviviale), auteur de série télé française que je m’adresse. Mets du sexe dans tes fictions, vas-y franchement, même si ton for intérieur te dit que c’est gratuit. Mets des douches. Mets des gens qui se changent sans raison apparente. Enlève les draps sur les lits, et empêche tes comédiennes de s’y emmitoufler une fois le rapport sexuel consommé. Pense à mieux construire tes pitchs aussi. A "c’est l’histoire d’une lutte de pouvoir à la tête d’une entreprise", tu préféreras "c’est l’histoire d’une lutte de pouvoir à la tête d’un bordel". Tu ne diras pas "c’est une fiction politique", mais "c’est une fiction politique, et il y a des scènes de sexe non simulées" (ce procédé est simple, car il s’adapte à tout pitch). Te voilà prévenu.

L’an prochain, Canal+ diffusera « Hard » saison 2 et « Pigalle, la nuit ». Et nous, on va en parler... gniark-gniark-gniark...