Chaque dimanche soir, ITV rassemble massivement les téléspectateurs britanniques (près de 10 millions !) devant la deuxième saison de la série « Dowton Abbey », qui vient aussi de triompher aux Emmy américains. Carine Wittman, rédactrice en chef d’Annuséries, nous donne ses impressions au fil de la diffusion.

On aime :

• La confrontation entre Isobel et Cora.

C’est là où on apprécie le personnage de Cora. Douce mais ferme quand il faut. Elle montre là qu’elle en a soupé de l’attitude d’Isobel. Soyons honnête, celle-ci peut être vraiment une brute. Mais quel déchirement en même temps de voir le rejet d’Isobel. Toujours décente, Isobel tente de faire bonne figure mais même lorsqu’elle quitte ses employés, elle est au bord des larmes et on pleure chaudement avec elle.

• Mme Bird et M. Molesley.

Et Daisy, Mme Patmore, O’Brien et Cora. On pourra dire que Cora a eu une jolie exposition cette semaine. J’ai adoré la mise en place de la scène où Mme Bird et M. Molesley se retrouvent sans rien à faire. Au bout de la troisième fois où tu as tout nettoyé, c’est sûr que les journées sont longues et n’oublions pas la radio en est a ses balbutiements ; à part se saouler il y a pas grand-chose à faire à cette époque. J’adore les interactions entre Mme Patmore et Mme Bird, deux cuisinières au fort caractère qui sont tellement semblables. Ce que j’ai aimé aussi c’est que pour une fois, O’Brien n’est pas arrivée à ses fins ! Et une dans les dents.

• La disparition de Matthew.

Autant je n’ai pas cru un seul instant à la mort de Carson, autant là j’ai bien eu peur pour nos deux soldats. Pas spécialement qu’ils soient morts, en tout cas pas Matthew, William était envisageable. Mais surtout blessés et prisonniers. Et j’en ai pleuré de joie lorsqu’il est apparu. En outre, la scène où il apparaît monte petit à petit en puissance pour culminer avec son apparition et celle de William

• Robert et Bates.

Contrairement à ce que Jéjé pense, il est possible pour des gens fortunés d’être tous des gentils, comme il est tout à fait possible qu’il y ait peu de rats au sein d’un personnel (C’est une petite entreprise, pas Total dont on parle ici). Robert a toujours montré qu’il était un type bien. Pas de raison que cela change mais ce que j’ai surtout apprécié c’est leur scène de réunion. On passe sur les excuses de Robert pour en venir au fait qu’il considère Bates, malgré sa position sociale, comme un ami, un confident et ça, cela n’a pas de prix.

• Sybil et Branson.

Rien à dire. Juste eux deux ensemble, cela suffit.

On aime moins :

• Ça va trop vite.

En 4 épisodes, nous avons pris deux ans. Nous sommes à l’aube de la fin de la guerre, déjà. Heureusement que l’on nous dit que nous sautons dans le temps de façon régulière. Mais ceci provoque de drôles d’ellipses. On n’a pas vu par exemple Sybil à son école d’infirmière comme on a pas vu l’escalade dans la tension entre Cora et Isobel. On n’a pas vu non plus l’évolution de la relation entre Ethel et son soldat et plein d’autres choses.
Sans compter que depuis le début de la série, 6 ans se sont écoulés et que l’on ne peut pas dire que les personnages semblent avoir pris une ride. C’est assez dérangeant au final

C’est un épisode extrêmement fort. Les tensions sont entrelacées avec un tel brio. Bien évidemment, je suis attachée à tous les personnages et j’ai des pincements au cœur quand il leur arrive des malheurs. Le pauvre Molesley n’y arrive décidément pas et si l’on sourit parce que la scène est faite avec légèreté, je ne peux qu’avoir un peu de tristesse lorsque Bates reprend sa place et le congédie sans se rendre compte de sa méchanceté.

Est-ce que les Crawley vont enfin arrêter d’espérer que Matthew reprenne ses esprits ou est-ce qu’il faudra que Mary se marie à Carlisle pour mettre fin à leurs espoirs, la suite nous le dira...