On aime…

• La relation très fine et bien amenée entre Blomkvist et Lisbeth. Une relation basée tout d’abord par un respect immense, sans attirance particulière. C’est par le biais de ce seul respect que leurs sentiments apparaissent. Ils semblent tous les deux en être constamment surpris, Blomkvist souriant de façon bienveillante lorsque Lisbeth ne le regarde pas, et cette dernière se refusant à tout autre échange d’affection que via le sexe. Par cette relation, on comprend mieux le personnage de Lisbeth, une femme qui a souffert et qui, de fait, ne fais plus confiance ni ne baisse la garde. La bienveillance et le respect de Blomkvist semblent faire sauter progressivement les verrous.

• Les gueules de Millénium, qu’il s’agisse de Sven-Bertil Taube, qui interprète Henrik Vanger, l’oncle d’Harriet qui veut desespérement savoir la vérité, personnage réellement touchant ou celle de Gösta Bredefeldt (Harald Vanger) qui joue le vieux tonton nazi, tous ont des visages marquants. Une belle leçon de casting.

• L’histoire en elle-même, extrêmement efficace, très prenante. Cette série, de par sa densité et sa longueur, permet une expérience certainement plus proche de celle qu’on ressent en lisant le livre plus qu’en regardant son remontage cinématographique. Une façon de prouver le lien fort qui unit la littérature et la série télévisée, tant ils partagent de fondements et de principes.

On aime moins…

• La réalisation un peu mollassonne de Niels Arden Oplev. Voulue pour éviter de polluer le matériau d’origine, peur d’excès de zèle ou de formalisation, Oplev pose plus sa caméra qu’il ne pense à son placement. Tout est propre, certes, mais il existe un réel manque d’ambition dans la réalisation, qui parfois provoque des sautes de rythmes dans un récit pourtant dense.

• La musique un peu trop présente durant les scènes d’émotion. Les seuls visages des comédiens suffisent amplement à charger ces moments. La musique souligne, et c’est toujours quelque chose de déplaisant.

• Lisbeth Salander en blonde. Non... oh non... ah non, non, non. S’il vous plaît plus jamais ça. D’accord ? Merci.

Zoom sur…

• L’annonce du jour : David Fincher devrait réaliser le remake de Millénium (dont pas le temps de respirer), le premier tome devant être retitré par les génies d’Hollywood « The girl with the dragon tattoo » (je pense qu’il faut le dire avec une grosse voix et des intonations de type bien "bande annonce" pour en saisir toute la puissance). Surprenant de la part de Fincher, tant Millénium partage avec Zodiac beaucoup d’élément (une enquête, des meurtres, des journalistes...). Le réalisateur est un des plus talentueux du pays de l’Oncle Sam, et Millénium est entre de plutôt bonnes mains, d’autant que le nom de Carey Mulligan revient dans plusieurs news comme interprétant Lisbeth Salander. Mais quand même, à quoi sert un remake à peine 3 ou 4 ans après la sortie de l’original. Quoi ? Les américains ne lisent pas, ni des livres, ni des sous-titres. Ah ? D’accord. Dans ce cas-là...

Vous pouvez réagir sur le forum.