On aime…

• Le parti-prix de ce volume, bien décidé à nous montrer plus de Lisbeth Salander. Son passé, son histoire, sa nature. Lisbeth nous était apparu dans le précédent volume comme quelqu’un d’inaccessible et d’insaisissable. A cause d’une intrigue qui la touche personnellement, elle doit s’exposer et fissurer sa carapace.

• L’amusant systématisme de montrer qu’hormis Blomvikst et une poignée d’autres (petite, la poignée), tous les hommes sont soit des pourris gangrénés par l’argent, des salopards qui violent les femmes ou se tapent des mineures, soit des flics débiles et misogynes. Les femmes au contraires sont posées, abordent les problèmes de façon plus saine et sont globalement des personnages positifs.

• Le réveil de Lisbeth, qui se peinturlure le visage comme pour aller à la guerre et laver son nom trainé dans la boue. Lisbeth la vengeresse. Elle en impose, quand même.

• La dernière demi-heure de l’épisode, qui nous montre un personnage très secondaire s’engager dans une course-poursuite pour tenter de sauver un personnage moins secondaire que lui des mains d’un autre qui est plus secondaire. Assez gonflé de refuser d’intégrer les principaux à une séquence d’action et de suspense. Très intéressant mais risqué.

On aime moins…

• A peu près tout le reste. C’est lent, très lent à se mettre en route. Près de 1h10 pour un prologue, c’est un peu trop, surtout quand on a une réalisation qui ne fait rien pour dynamiser le récit ou lui donner de l’intérêt. Le danois Niels Arden Oplev n’est pas devenu un génie en 6 mois, et surtout, il perd en crédibilité. Autant le premier opus était crédible en longue fresque de 3h, et son remontage au cinéma passait pour du charcutage, autant là, les producteurs n’auront aucune difficulté à justifier les coupes.

• Le changement dans le personnage de Lisbeth. Un peu trop oisive, un peu trop souriante, un peu trop féminine (ça reste Lisbeth Salander, donc ça ne devient pas non plus trop énorme), mais quand même, c’est assez choquant, et pendant quelques instants, on a l’impression d’avoir perdu de vue le personnage.

Zoom sur…

• La Suède et la télévision pour dire qu’on en connaît presque rien, et que c’est bien dommage. Par un curieux hasard, en parallèle de « Millénium », la série « Wallander » est diffusée en ce moment sur Arte. Mais avant, peu d’exportations, et pour notre curiosité, c’est bien dommage. Bon, et que personne ne dise de regarder « Fifi Brindacier », parce que non merci.

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