Est-il possible de réussir une histoire qui parle d’un demi-frère caché qui vient retrouver sa famille ? Visiblement, dans « Misfits », oui.

Le demi-frère de Nathan, Jamie, débarque. Il vient de retrouver l’existence de leur père commun et souhaite renouer avec sa famille. Mais partant du principe que sa vision des retrouvailles consiste à frapper son père avec un toaster et l’enfermer dans son coffre avant de venir voir son demi-frère, tout devient plutôt difficile.

On aime

La maîtrise par les auteurs et les réalisateurs du « show Nathan ». Ca pourrait être du cabotinage, mais c’est juste une grande présence scénique. Le scénariste lui donne les meilleures lignes de dialogues, la caméra le filme comme une star. C’est évidemment plus flagrant dans un épisode centré sur lui, mais on est obligé d’y voir une volonté d’asseoir son statut de leader.

Le personnage du frangin, bien servi, et surtout mené par une B-story très intéressante. C’est encore une fois traité de façon à la fois exubérante (le coup du toaster et du coffre de voiture) et très fine.

Toute la scène de la boîte de nuit. L’ambiance dans la boîte est très bien retranscrite, même s’il y a peu de moyens. La façon dont Nathan, qui avait pourtant son intérêt dirigé vers une autre fille, choisit pourtant Kelly avec un « ok, you can have the pretty one » lancé à son frère, une phrase qui serait horrible dans la bouche de n’importe qui, mais pas dans celle de Nathan. La drogue qui inverse les pouvoirs. Alisha provoque le rejet des autres à chaque contact, Simon qui attire l’attention de tout le monde, Kelly qui dit tout haut tout ce qu’elle pense, et Curtis… qui va dans le futur. Autre satisfaction, à mon goût, tant on évite ici le poncif de l’apocalypse à venir. Non, ce qu’apprend Curtis lors de sa vision, même si ça annonce un changement futur du statut de la bande, a surtout une résonance personnelle.

Simon...

a un tête à danser sur Joy Division...

L’intelligence avec laquelle l’auteur insère de l’humanité dans les personnages sans que ça passe pour une transgression du personnage. Dans cet épisode, Nathan gagne en profondeur, mais reste une insupportable grande gueule.

La façon dont on se dit bonjour au pas de la porte dans la famille de Nathan. Pas de commentaires, regardez juste.

On aime moins

Pas grand-chose. Peut-être la quasi-absence des autres membres du casting dans cet épisode. Le nouveau pouvoir de Nathan, qui survient en fin d’épisode, et qui est seulement justifié par un « parce que tu es immortel » un peu juste. Dommage que ça arrive un peu comme un cheveu sur la soupe.

Ah si, qu’il ne reste que 4 épisodes.

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