Kelly et le dealer se rapprochent. Curtis change de sexe sans le contrôler. Et le pénis de Rudy est à deux doigts de tomber

On aime

• Le moment de lucidité de Rudy

Qu’il ait menti ou non, qu’il ait voulu s’en sortir facilement ou pas, la façon dont Rudy demande pardon pour être un queutard sans cervelle est assez touchante. Et drôle, en plus, car le seul remerciement immédiat qu’il collecte, c’est de se faire insulter et balancer des bouteilles.

• Quand il y a des choses à dire sur un épisode

Et là... rien... Ces derniers temps, les chroniques de « Misfits » sont devenues compliquées. Déjà parce que la série a changée. Elle n’est plus cette petite œuvre venue de nulle part et franchement enthousiasmante. Elle a prit une direction qui agace, qui ennuie. Le summum est arrivé avec cet épisode. Non pas qu’il soit globalement mauvais, mais parce qu’il n’y a rien à en retirer.

Kelly et Seth

"Si on dormait, maintenant ?" "Comme le télespectateur ?"

On aime moins

[SPOILER]

• La sensation d’être devant un épisode bouche-trou

Les chroniques de « Misfits ». Ca aurait pu être un épisode à sketches bien rythmé, agréable, qui prend le parti de se servir de l’absence de contrôleur de peine pour offrir une journée "off" à son casting, mais en fait, on a plus l’impression que c’est l’auteur qui a prit congé.
Ou pire, recyclé un tas d’idées non liées entre elles et pas assez longues pour faire un épisode.

Si l’intrigue de Rudy possède un relatif intérêt, son rythme laisse cruellement à désirer. C’est long, ça n’est pas très passionnant, ni réellement drôle. Donc il a couché avec une fille. Puis il est parti en disant qu’il ne la rappellerait pas. Énervée, la fille (qui possède un pouvoir assez pervers), lui file une Super-MST qui, progressivement, va faire tomber son pénis (ça, c’est le pouvoir de Simon qui lui apprend, ce dernier étant passé du statut de Super-Hoodie à Fortune-Cookie).

Et donc, Simon et Rudy partent à la recherche de la fameuse fille. Rudy est vulgaire. Simon hoche la tête. Voilà la thématique. Les deux premières scènes mettant en confrontation Rudy et ses "éventuelles" conquêtes ne donnent rien de satisfaisant, ni au point de vue de l’humour (basé sur des quiproquos pas très emballants), ni au point de vue narratif, vu qu’on sait très bien que c’est la troisième qui sera la bonne (sinon l’épisode s’arrête au bout de 15 minutes).

Pour Curtis, on apprend qu’il est enceinte. Enfin enceint. Non, enceinte. Tout ça parce que, quand il s’essuie après ses séances d’onanisme, c’est avec le même chiffon qu’il soit pour Curtis-garçon, ou Curtis-fille. Le sujet est loin d’être inintéressant, mais le traitement est d’une molesse incroyable. Alisha y semble incroyablement passive.

Et donc, Kelly et le dealer ont des rapports sexuels au milieu des ballons de baskets. Ça c’est cool. Mais le dealer reçoit un coup de fil d’un type louche. Moins cool. En gros, le type lui vend le pouvoir de ressusciter les gens. Ça tombe bien, son ex est morte. Tant pis pour Kelly, tant mieux pour Curtis, qui va bénéficier de ce pouvoir en l’échangeant avec le sien (Super-escargot).

Et c’est mou. Incroyablement mou. Pas une mollesse justifiée, juste une impression de fainéantise incroyable. Et soyons francs, cet épisode seul n’est pas la seule raison de mon agacement. Non.

Il y a aussi le teaser de l’épisode prochain. On n’avait pas vu venir ça. C’est pas du tout opportuniste comme sujet. Et ça m’intéresse beaucoup de voir comment Overman va s’en charger. Et si, les sarcasmes, ça passe très bien à l’écrit.


P.S., à l’intention d’Howard Overman :

Monsieur,

Prouvez moi que je me trompe, que votre série est toujours ce petit plaisir bien fichu et novateur qui m’a tant plu ces deux dernières années. Montrez moi que je n’y connais rien, que je n’ai rien compris et que je me perd dans de vaines analyses.

Prouvez moi que « Misfits » n’est pas quasi-mort.

Siouplé

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