IMPRESSIONS — Misfits, Episode 3x01
Les super-héros britishs reviennent
Par Dominique Montay • 1er novembre 2011
Chaque semaine, quelques jours après leur diffusion, Le Village revient sur l’événement télévisuel de ce mois de Novembre en Grande-Bretagne, la diffusion de la saison 3 de « Misfits ».

Nathan parti à Vegas, les autres membres du groupe sont restés, et ont récupérés de nouveaux pouvoirs. Simon peut voir dans le futur, Kelly est devenue une ingénieure en fusée, Alisha peut voir ce que les autres voient et Curtis... peut se transformer en femme. Hum.
Et pendant ce temps-là, nous découvrons Rudy (Nathan 2.0) qui peut... se dédoubler.

On aime

  • La bande-son

Les titres sont assez connus, et surtout, ils ont été entendus dans d’autres films ou séries, mais la playlist est de très bonne qualité, dans la suite qualitative de la saison précédente. "Me and The Devil" de Gil Scott Heron (entendue dans « True Blood » cette année), "Have Love, Will Travel" des Sonics (entendue dans « Tournée »). Que du bon.
Et pendant ce temps-là, en France, dans nos séries, on n’investit pas dans des morceaux de musiques parce que... parce que ça coûte des sous.

  • Iwan Rheon et Lauren Socha

Simon prenait de l’ampleur l’an dernier (même si sa storyline n’avait aucune logique), ça se confirme cette année. Il a prit de l’ampleur, de l’assurance. Qu’il paraît loin le temps où il était un jeune garçon timide et effacé qui boutonnait sa chemise jusqu’au dernier bouton. Le changement est radical. Même si cet épisode, centré sur le petit nouveau ne permet pas de savoir si c’est lui qui a prit la main dans le groupe.

  • La gestion de la disparition de Nathan

Une phrase. En une phrase, on expédie la disparition de Nathan. Une phrase anecdotique au possible qui renvoit au même anecdotique du webisode d’adieux. C’est à peine si le type a existé, en tout cas personne ne semble le regretter. Un traitement compréhensible sur deux niveaux. Un, c’est très mauvais de s’accrocher à un élément du passé qui ne reviendra pas. Deux, il est parti comme un voleur, on ne va pas non plus le pleurer.

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On aime moins

  • Le pouvoir idiot de Curtis

Au premier épisode, ça paraît bien ridicule. A moins de vouloir devenir une curiosité sexuelle, ou de satisfaire une passion, quel est l’intérêt de pouvoir se transformer en personne du sexe opposé dès que le besoin s’en fait ressentir ? Encore une fois, c’est un jugement dans l’instant, focalisé sur une première impression.

  • Le nouveau pouvoir de Simon

Donc Simon peut voir le futur. Donc prévenir des trucs incroyables ou dangereux avant qu’ils arrivent. Donc techniquement, il ne peut plus rien lui arriver, non ? Ni sa mort, ni celle d’un proche, ni accident... donc c’est le même principe que l’ancien pouvoir-boulet de ce boulet de Curtis, sauf qu’il est accolé à un personnage intéressant. Ok.
Monsieur Overman, je vous tiens à l’oeil, ne foirez pas votre coup, s’il vous plaît, parce que tout s’annonce mal sur ce coup-là !

  • L’épisode en lui-même

Lent. Très lent. Il ne s’y passe pas grand chose, si ce n’est pour nous introduire Nathan 2.0.

  • Le personnage de Rudy

Incroyable comme cet acteur qui m’avait fait bonne impression sur le film « This is England » semble ici maladroit et emprunté. Il surjoue assez souvent, grimace continuellement (sérieusement, qu’il porte des lunettes de soleil en extérieur, parce qu’à force de plisser les yeux comme ça, il va se péter les paupières), a une gestuelle maniérée très appuyée... n’en jetez plus !
On aurait moins trouvé à redire si Overman ne s’était pas contenté pour ce personnage de reprendre des lignes de dialogues de Nathan en les modifiant un poil. Pas un cadeau du tout ce Nathan 2.0. Pardon, Rudy (promis, je ne le ferais plus).

  • La phrase méta de fin

Comme l’année dernière, quand Nathan disait "on en a pour six semaines", cette année c’est Rudy qui nous dit qu’il en reste sept, et qu’ils vont avoir des embûches en chemin. L’an prochain, autant arrêter d’être subtil et y aller franco. Ça donnera "hé, les gars, il nous reste sept épisode sur E4, j’espère que les gens vont regarder, parce que ça sera super".


Déçu déçu déçu. Mais bon, je ne vais pas arrêter pour autant. Et vous ?