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Serenity : le comic book

Passerelle entre la série et le film

dimanche 23 octobre 2005, par Black Widow

Il y a quelques semaines est parue chez Dark Horse Comics la bande dessinée faisant le lien entre la série Firefly et le film Serenity. Composée de trois parties, elle est écrite par Joss Whedon himself et Brett Matthews, et illustrée par Will Conrad. Neuf couvertures différentes existent comportant chacune l’un des personnages, en attendant la version reliée avec la superbe couverture d’Adam Hughes.

D’après ce qu’on sait à force de glaner sur le net la moindre information, il n’est pas nécessaire d’avoir vu Firefly pour apprécier Serenity au cinéma. Et il n’est pas non plus nécessaire d’avoir lu le comic book pour faire facilement la transition entre les deux. Mais un maximum d’informations ne fait jamais de mal, et ce petit interlude apporte des éléments à ne pas négliger pour tout amateur du ‘verse. De plus, il est toujours agréable de se replonger dans cet univers afin que l’attente jusqu’à la sortie du film soit moins douloureuse (ne vous cachez pas, je sais que vous êtes aussi impatients que nous !). Je précise qu’à l’heure où j’écris ces lignes, je n’ai pas encore vu le film. Vous ne risquez donc aucun spoiler involontaire de ma part.

L’histoire

La trame est plutôt banale, et il n’est pas très utile de se pencher dessus. Il s’agit pour les fans de se replonger dans cet univers si familier et de le faire découvrir pour les novices. La fonction de chaque personnage à bord de Serenity est mentionnée ou démontrée, ils sont parfaitement caractérisés et les illustrations plutôt réussies des visages des acteurs facilitent l’assimilation (à la fois pour ceux qui connaissent la série et pour ceux qui découvriront avec le film). Il y a donc une histoire de vol, un affrontement avec d’autres mercenaires, puis avec des agents de l’Alliance, beaucoup de gun fights, du pilotage de vaisseau de façon intrépide, des morts, et nos héros finissent sains et saufs. On notera également l’apparition de ce bon vieux Badger, toujours aussi arnaqueur et pathétique.

Raconté comme ça, évidemment, ça ne paraît pas extraordinaire. Mais ce n’est pas non plus le but de cette très courte histoire. Plusieurs choses sont tout de même à retenir, qu’il s’agisse de points essentiels dont le film traitera sûrement ou de simples explications enrichissant plus profondément les personnages.

Les informations

- Les Gants Bleus continuent de tuer tous ceux sur leur passage et se rapprochent dangereusement de leur but : River. Ils sont clairement loin de chercher à l’aveuglette puisqu’ils savent le nom de Malcolm Reynolds et la présence de River sur Serenity. Ils vont jusqu’à mettre un pied sur le vaisseau même, attaquant Kaylee et Simon. Mais ils n’utilisent pas leur engin de mort sur eux, ce qui entraîne un bon nombre de questions quant à leurs intentions. On découvre qu’ils ont également une armure bleue sur leur torse. A la fin, Serenity leur échappe grâce un joli starburst, et les Gants Bleus sont déclarés disparus. Deux squelettes carbonisés flottent dans l’espace. Est-ce la fin des Gants Bleus ? En existe-t-il d’autres ?


- Un autre personnage fait sa réapparition : il s’agit de Dobson, l’agent fédéral infiltré à bord du vaisseau durant l’épisode Pilote, que Mal avait balancé dehors après lui avoir tiré dessus. Il refait donc surface pour enfin mourir à la fin de l’acte III. Ce qui nous permet de comprendre comment l’Alliance, et surtout les Gants Bleus, en savent autant sur l’équipage de Mal et la présence de River parmi eux. Dans la série, ils n’étaient au courant que du type de vaisseau lui servant de refuge et non le nom exacte de celui-ci. Quant au chasseur de prime de Objects in Space, il ne risquait pas de fournir la moindre information à l’Alliance puisqu’il travaillait à son propre compte. En bref, l’étau se ressert et on peut s’attendre à un maximum de dangers dans le film.


- Inara quitte définitivement Serenity, malgré les faux prétextes de Mal pour retarder l’évènement. Bien qu’elle ait pris cette décision dans Heart of Gold, elle était toujours à bord du vaisseau dans Objects in Space, n’osant avouer la nouvelle à ses compagnons. Son départ a donc lieu, sans que Mal ne cherche à la retenir ni ne réussisse à lui avouer ses sentiments.
- La vraie surprise vient de Book. En effet, le pasteur décide également de partir, sans savoir exactement où. Son comportement est de plus en plus violent et il craint que cet environnement ne le fasse redevenir la personne qu’il était (sur ce dernier point, on n’est pas plus éclairés qu’avant). La petite famille est réellement en train de se briser.


- Après une énième défaite, l’Alliance engage un homme mystérieux pour s’occuper de l’affaire Tam.
- Enfin, une anecdote que seuls les fans retiendront est la raison pour laquelle Wash, pilote émérite sollicité de toutes parts, a choisit de travailler sur Serenity. Le jeune moustachu de l’époque avait tout simplement eu le coup de foudre pour une grande brune un peu rigide, qu’il ne pouvait espérer aborder qu’en bossant à ses côtés. Ah, c’est beau l’amour...

Voilà donc ce que nous pouvons garder en tête avant de voir le film. Peut-être même que certains points paraissant sans importance pour le moment trouveront une signification bien différente après vision du long métrage, qui sait. Chacun des neuf acteurs ayant rempilé pour cette suite cinématographique, il n’y a pas de quoi s’en faire quant à l’absence de certains. Inara et Book ont quitté le vaisseau, mais pas cet univers. Le film réexpliquera probablement tout cela, mais cela n’empêche pas d’apprécier la lecture de ce comic book au graphisme agréable et aux dialogues si particuliers du créateur de Firefly. Un joli bonus, en somme.

Pour la suite, rendez-vous dans les salles obscures !