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Episode 1.02

Chapeau Melon et Bottes de Cuir

The Avengers

lundi 24 octobre 2005, par Jarod

Après vous avoir fait partager ma “découverte de l’anatomie féminine grâce à Martin Tupper et Dream On remontons ensemble un peu plus avant dans l’histoire des séries, et dans mon exploration des émois érotiques, avec l’une des séries symbole de l’âge d’or de la télévision : The Avengers (Chapeau Melon et Bottes de Cuir)

Il est délicat pour moi de faire une chronique consacrée à Chapeau melon et Bottes de Cuir (CMBC) tant cette série occupe une grande place dans l’histoire de la télévision, de la culture sériesque et dans mon panthéon personnel. Je vais donc préciser en commençant que je risque laisser parler mon coeur, et ma mémoire de jeune téléspectateur qui connu ses premiers plaisir sériesque (et également ses premiers émois érotiques) avec ce programme, et mon objectivité risque d’en prendre un coup au passage.

La préhistoire : Un docteur et un agent secret
Si sous nos latitudes nous connaissons la série métant en scène un duo masculin-féminin, à l’origine c’était un duo masculin qui menait la série, et encore Steed n’était qu’un faire valoir pour le Dr Keel véritable héros. C’est à la suite du meurtre de sa femme que ce dernier va faire appel à Steed, agent secret trouble, pour se venger, d’où le titre original The Avengers.

Un Homme et une femme

Le succès ne sera pas au rendez vous, mais à cette époque les séries n’étaient pas purement et simplement annulée. Ian Hendry quitta le show, et il fut décidé de remodeler le concept autour de Steed.
La trouvaille de génie fut d’adjoindre à Steed non pas un partenaire (même si dans un premier temps un nouveau docteur interviendra pour écouler les scénarii avec le Dr Keel) mais une partenaire. La première d’entre elles est Cathy Gale, une anthropologue adepte des tenus de cuir et des arts martiaux, roulant en moto et tenant tête aux avances de Steed (cette attitudes laissait à penser que la belle Cathy était lesbienne, bien que cette éventualité ne soit jamais évoqué). Première des femmes forte qui accompagnent Steed dans ses aventures elle est également la première vrai héroïne d’une série télé.

Mme Peel on a besoin de vous

Malgré son importance historique (autant dans la série que plus largement à la télévision) ce n’est pas Cathy Gale qui restera dans le coeur de nombreux téléspectateurs français, sans doute parce que la période Cathy Gale n’arriva sous nos latitudes que très tardivement lors de la sortie de la série en vidéo et quelques diffusions discrètes sur le câble. La préférée, ma préférée, c’est Emma Peel. Pas seulement en raison de son sex-appeal (sur lequel je reviendrais) mais aussi parce que l’arrivée de Diana Rigg signe le début de l’âge d’or pour la série. Les épisodes disposent d’un budget plus important permettant des tournages en extérieur et sur pellicule (jusqu’à lors ils étaient tournée en studio, en vidéo et dans les conditions du direct). Brian Clemens devient le véritable patron de la série et lui insuffle une dose de folie et de fantastique, les aventures sont de plus en plus tordues, et Emma Peel crève l’écran dans ses tenues très, très sexy.

Après une première saison en noir et blanc où l’on sent encore l’influence des années précédentes mais où l’on voit poindre ce que sera l’age d’or avec des épisodes comme Le Club de L’enfer (A Touch of Brimstone), L’héritage diabolique (The House That Jack Built) et bien sur l’excellent Les Cybernautes (The Cybernauts), CMBC traverse l’Atlantique ce qui lui permet d’obtenir un budget plus important. La série passe à la couleur, innovation importante puisqu’elle enrichie considérablement l’univers visuel et traduit la culture pop de l’époque du swinging London. Loin de s’assagir la série devient de plus en plus barge, flaschie, et drôle. Les scénarii se font de plus en plus fantaisistes, délirant osant tout ou presque. Le duo Steed-Peel fonctionne mieux que jamais avec des sous entendus sexuel à presque chaque phrase.

King pour finir
Aprés cette saison parfaite Diana Rigg quitte la série pour devenir la femme de James Bond dans le très bon et trop méprisé Aux Services Secret de Sa Majesté. Il faut la remplacer. Plutôt que de caster une Peel Bis les producteur changent d’orientation. Si c’est à nouveau une jolie fille qui prend place aux côtés de Steed elle n’est plus aussi âgé, elle n’est pas marié, elle fait partie des services secret, et surtout la relation entre elle et Steed est plus évidente. Nous ne sommes plus dans les années soixante mais au début des années 70, l’ambiance change, et les histoires sont encore plus folles. La période Tara King n’est pas moins bonne, elle compte d’ailleurs certains des meilleurs épisodes de la série, mais dans mon coeur comme dans de nombreux autres elle n’arrive pas à la cheville de celle Emma Peel, mais je ne suis pas vraiment objectif.
Je n’évoquerais que pour l’histoire la série The New Avengers avec Purdey et Gambit qui n’est plus vraiment la même chose.

L’univers de CMBC... et moi

Emma Peel. Rien que le nom est une invitation aux rêves érotiques. M apeal, celle qui attire les hommes. Je n’étais pas encore un homme quand j’ai découvert la belle mais j’étais fortement attiré par cette héroïne qui se battait mieux qu’un homme (bien avant que le girl power ne fasse sont appartion), qui portait des tenue (Ah les emma pealer !) révélant ses formes harmonieuses mais les cachant cependant trop à mon goût. Emma Peel reste pour moi bien des années après notre rencontre cathodique l’idéal féminin, celui qui me procura mes premiers émois devant mon poste de télévision. Pour rien au monde je n’aurais raté un épisode, il me fallait ma dose d’Emma.

Il ne faut pas croire que j’aime CMBC uniquement à cause de la plastique de Diana Rigg, si c’était le cas je n’aurais pas une profonde affection pour la période Linda Thorson.
CMBC est une série d’évasion de pur divertissement et une série fantaisiste (voire fantastique).
Même si elle se déroule en Angleterre, à Londres et dans la campagne avoisinante, nous sommes dans un autre monde. Déjà le Londres présenté dans la série est fantasmatique, totalement désert à l’exception des personnages participant à l’histoire. Ce Londres n’existe pas, c’est un pur concept au service de la série, tout comme les personnages qui le peuple : un businessman en costume strict et chapeau melon, les tailleurs de Savile Row distingué jusqu’au bout des ongles, les boutiquiers excentriques, les nurse anglaises, forcement anglaises, en grande tenue... C’est personnages sont à la limite de la caricature et il ne faudrait pas grand chose pour que tout bascule dans l’univers barré des Monthy Python.
Une fois sorti de ce Londres trop parfait c’est dans la campagne anglaise typique que nous plongeons : manoirs posés au milieu d’immenses propriétés, cottages charmant recouverts par le lierre, petit village avec laitiers et grand mères très Miss Marple. Tout comme les rues de Londres, les routes de ces campagnes ne sont fréquentés que par les véhicules des personnages (véhicules extraordinaires, vieilles voitures de collections pour Steed et Lotus Seven pour Emma Peel...) qui se lancent dans des poursuites endiablés.
Le monde qui nous est offert en partage est plus exotique que n’importe qu’elle galaxie lointaine, très lointaine.
Et que s’y passe t-il dans ce monde étrange ? Des aventures pleines de rebondissements, des courses poursuites entre voitures fabuleuses comme j’ai pu le dire, des combats certes moins spectaculaires que ceux que nous ont offert les productions cinématographiques et télévisuelles c’est dernière années, mais qui n’en sont pas moins palpitants, des énigmes policières retorses, des méchants plus grand que nature qui tentent de contrôler le monde grâce à un plan machiavéliques et complètement farfelus.
Devant un épisode de CMBC il est difficile de s’ennuyer, les histoires sont riches et variés, et surtout hors du commun.
Parce que sous des dehors de série d’espionnage classique CMBC est une pure fantaisie (pour ne pas trop effrayer le public US lors de l’arrivé de la série sur leurs écrans il fut précisé en début d’épisode que Steed et Peel étaient des agents secret au service du gouvernement britannique alors que partout ailleurs dans le monde leur véritable “fonction” n’est jamais précisé). Ont y croise des robot assassins, des extraterrestres blanchisseurs, des vengeurs volants, des maison folles, des savant fous, des clown meurtrier, des fossoyeurs comploteurs, des nurses sadiques, des dispositifs miniaturisants tout y compris nos héros...

Quand on est jeune et que l’on découvre une telle série, à la fois érotique et fantastique, proposant un monde exotique à portée de main, des héros distingués et des femmes parfaites il est difficile de ne pas tomber sous le charme


Autour de Chapeau Melon et Bottes de Cuir :
La quasi totalité des épisodes de la série sont disponibles en DVD, seuls manquent ceux de la première saison qui ont pratiquement tous disparus.
CMBC a eu droit à de nombreux ouvrages aujourd’hui épuisés comme :
Chapeau Melon et Bottes de Cuir de Jean-Luc Putheau et Alain Carrazé, 8° art
Chapeau Melon et Bottes de Cuir : Irrespectueusement Votre de Eric Cazalot et Phillipe Paygnard.
Deux ouvrages de références, The Complete Avengers et The Ultimate Avengers, signé du spécialiste anglais de la série Dave Rogers complètent ces ouvrages déjà bien fournis.

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