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6.17 - Sex & Violence
Witless
Working Joey
samedi 27 septembre 2003, par
Dawson propose un projet de film à un producteur, Pacey engage Joey comme secrétaire et, de leurs côtés, Jen et C.J. se disputent à cause de sexe.
Après une vague d’épisodes de bonne qualité, c’est le grand retour des choses qui fâchent avec un épisode digne de la première partie de cette sixième saison... Jen, absente depuis le 614, vient rejoindre ses amis Dawson, Joey et Pacey dans un ensemble de scènes d’une incroyable médiocrité. N’ayons pas peur des mots. Il faudra peut-être que je sorte mon dictionnaire des synonymes pour aller au bout de cette review...
L’intrigue de Pacey au bureau n’était pas déjà pas terrible à suivre, et voilà qu’on nous y greffe l’intrigue Pacey/Joey ! Est-ce pour satisfaire le contrat de Dana Ashbrook (qui interprète le rôle de Rich) où figure peut-être un nombre d’apparitions donné ou veut-on vraiment nous écoeurer de la série ? Parce que le résultat est totalement affligeant. Joshua Jackson n’a dû prendre du plaisir que lors des moments où il embrasse Katie Holmes. Ce n’est pas possible autrement. Le voir dans son bureau, comme un chef, avec tous ces écrans derrière lui où défilent les valeurs boursières est complètement surréaliste pour quelqu’un qui n’en faisait pas une à l’école et qui avait pourtant trouvé sa vocation -ou disons sa voie- avec le métier de cuisinier. Bref, toutes ces scènes avec Joey en secrétaire et Pacey en cadre sup, c’est n’importe quoi ! On nous ressert le thème -bien lourd sur ce coup-là- de la jalousie avec une Joey qui surjoue son rôle de secrétaire qu’elle a bien du mal à endosser et une Katie Holmes qui surjoue son rôle de Joey comme jamais. Le jeu des acteurs n’est pas plus convaincant que ne l’est l’histoire... Seule, la scène où Joey renverse du lait était un peu amusante... mais, non, même pas ou, pour ne paraître méchant... pas vraiment. Et puis cette autre scène où Joey et Pacey se sautent dessus dans le bureau aurait été plus drôle si elle avait eu lieu dans "Ally McBeal" dans un certain contexte. Là... c’est juste grotesque parce que ça n’a pas trop sa place dans "Dawson". Ca ne sert à rien de surprendre avec des choses convenues ou mal appropriées. Et puis, qu’en est-il de Pacey/Joey finalement ? Joey est jalouse de Pacey et celui-ci n’arrive pas à se concentrer... OK. Bon, ils s’embrassent, ils flirtent, ils sont attirés l’un par l’autre. Ils se donnent rendez-vous à l’appart de Pacey et clac ! Qui se pointe à ce moment-là ? Eddie ! Le meilleur pour la fin. Ou plutôt -il faut l’espérer- pour le prochain épisode. Un nouveau triangle avec Eddie à la place de Dawson est en train de se former. Au diable Rich, le secrétariat, la bourse et les réunions de bureau ! Vivement la suite ! On va peut-être avoir quelque chose de plus comestible à se mettre sous la dent. Parce que là, c’était comme le café de Pacey avec ses "50000" sucres. Une vraie purge.
Le reste de l’épisode est malheureusement dans la même veine. Sur le fond, l’intrigue de Dawson n’a rien de discutable. Il a un projet bien précis : le film de son adolescence, une version longue et plus professionnelle de "Creek Daze" qu’il a tourné dans la saison 2 (avec Chris (Jason Behr) dans son rôle et Devon (Rachael Leigh Cook) dans celui de Joey). Le bon vieux temps... Il a un projet et il veut s’y tenir, et donc, par conséquent, pas de sexe, et pas d’argent de la part de ces producteurs hollywoodiens. Dawson retrouve son côté idéaliste. La dernière scène Dawson/Todd sonne très juste. Todd la joue réaliste en lui conseillant dans un premier temps de continuer à bosser (même sur des merdes) pour avoir les moyens -financiers- de réaliser son rêve. Mais s’il lui était prêt à jouer le jeu, Dawson ne l’est pas, il ne veut faire que des choses qui lui tiennent à coeur. Au diable l’alimentaire... C’est un peu fou, mais c’est tout Dawson. Todd le sait et lui conseille de faire ce dont il a envie. Mais comment Dawson va faire pour financer son projet ? Faut-il se référer à la discussion Dawson/Pacey de l’épisode précédent ? Ce n’était que de l’ironie pourtant. Pour la forme, hormis cette scène Dawson/Todd en question, c’est consternant. Les scènes avec le producteur Larry sont d’un ennui total. C’est lourd, ça sonne hyper cliché et c’est même pas drôle. Plus jamais ça s’il vous plaît !
Après le petit problème "je fais gaffe que tu ne recommences pas à boire" dans le 614 et l’éclipse de deux épisodes qui a suivi, on retrouve Jen pour le problème "mon copain me prend pour une ex-nympho". Ca sent le problème à deux balles, vite vu, vite résolu ou autrement dit le "problem of the week". Une scène pour installer le problème dans l’acte 1, deux scènes de péripéties faussement émotives dans l’acte 2 et une résolution express par la grâce de Sainte Grams dans l’acte 4 avec une fin cliché où la personne qui en a marre de manger du pain (noir ?) propose à l’autre d’aller à la boulangerie. Bon, je sais, ma phrase fait un peu trop puritaine... :) Franchement, tout cela est navrant. On est bien déçu de voir le personnage de Jen logée à une telle enseigne mais ça devient une habitude.
Pacey/Joey
Pacey et Joey continuent de se fréquenter. Ce n’est pas le grand amour mais ils passent des soirées ensemble, vont au resto, etc. On ne peut pas vraiment dire qu’ils sont ensemble. Ils sont plutôt en plein jeu de séduction. Rien de vraiment sérieux. Au boulot, Pacey apprend que Rich a viré sa secrétaire parce qu’elle n’était pas assez sexy. Ce dernier propose d’engager Joey. Celle-ci, qui n’a pas cours puisque c’est les vacances de printemps, n’est pas très intéressée au début jusqu’à ce qu’elle apprenne combien elle pourrait être payée. Ca tombe bien, elle se remplira les poches tout en restant aux côtés de Pacey. Ce dernier n’a pas l’air super emballé... Car ici, c’est le boulot, pas la récréation comme a l’air de le penser Joey. Très vite, les tensions apparaissent. Pacey ne supporte pas que les "porcs" du bureau tourne autour de sa "promise" et Joey, dans un premier temps, s’amuse plutôt que de faire sérieusement son job puis ne peut s’empêcher de laisser transparaître sa jalousie lorsque la mystérieuse femme de l’épisode 612 -une journaliste- entre en jeu pour interviewer le jeune courtier. Elle fiche un bordel pas possible lors de l’interview en servant le café d’une curieuse façon ce qui rend Pacey fou de rage. La dispute est inévitable mais elle se termine bizarremment sur le canapé où les deux tourtereaux se font surprendre par cet imbécile de Rich. Pacey se voit obliger de virer Joey et lui explique qu’il n’a plus toutes ses capacités lorsqu’elles se retrouvent à quelques mètres de lui. Elle accepte sans trop de problèmes et c’est reparti pour les embrassades. Comme elle a bientôt fini son service au bar, il l’invite chez lui et part en avance, le temps qu’elle ait fini. C’est alors qu’Eddie débarque et se retrouve là, devant Joey. Ils s’étaient quittés après un baiser interminable à Los Angeles. Joey ne pensait plus le revoir de sitôt. Elle était en train d’envisager une nouvelle relation avec Pacey et voilà son petit ami d’automne-hiver qui refait surface. Pourquoi revient-il ? Qu’attend-il de Joey ? Que va faire cette dernière ? Comment Pacey va-t-il réagir ? Beaucoup de questions pour un prochain épisode qui s’annonce bien plus palpitant que celui-ci...
Dawson
Dawson semble retrouver sa motivation. Il a un projet. Bon, c’est pas hyper recherché puisque c’est encore de lui dont il s’agit dans l’histoire. Il entreprend de proposer son projet de film à Larry, le producteur de "Wicked Dead" (le film qu’il a fait avec Todd), mais Heather le met en garde : il faudra du sexe pour que celui-ci accepte de le financer. La réunion avec Larry est sans surprise : celui-ci n’est intéressé que par le sexe, les fesses et les seins. On est à fond dans la caricature. Dawson déchante rapidement et se voit contraint malgré lui de suggérer quelque chose d’un peu "hot" : du striptease (sans doute une référence à Eve dans l’épisode 301). Mais il n’est pas en accord avec lui-même et va demander conseil à Todd qui est en plein tournage d’un clip au goût douteux. Celui-ci finit par lui conseiller de ne pas accepter le fric de la production et de faire son film tout seul, avec son coeur, pour rester lui-même et que c’est tout ce qui compte pour lui. Dawson retrouve Larry lors d’une nouvelle réunion et lui annonce que son film parle du passage de l’adolescence à la vie adulte, des premiers émois, etc. (le thème de "Dawson’s Creek") et qu’il n’est pas question pour lui de le transformer en apologie des pratiques sexuelles. Il refuse donc l’argent... avec le sourire. Il a un but, c’est vrai, mais le plus dur commence...
Jen/C.J.
C.J. veut faire l’amour mais Jen ne veut pas car elle a peur que Grams les surprenne. Elle lui dit qu’il existe une autre forme d’intimité et le jeune homme est intéressé. Ben oui, l’obsédé ! Il pensait à une pratique sexuelle quelconque bien connue. Eh bien, non ! Jen veut juste des câlins. Elle en a un peu marre de son envie de sexe et se sert de leur histoire au centre de conseil. Vexé, C.J. fait la tête puis gaffe en évoquant son passé sulfureux. Jen croit qu’il la considère comme une fille facile et se fâche. Heureusement, Grams remet les pendules à l’heure lors du repas. Résultat : C.J. est d’accord pour câliner Jen et celle-ci a envie de faire "ça" tout de suite. Aïe, aïe, aïe !
Un épisode à oublier au plus vite. Seul, le retour d’Eddie à la fin peut laisser espérer de bonnes choses dans une nouvelle version du triangle amoureux...
LTE || La Ligue des Téléspectateurs Extraordinaires