ancienne note : 9
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Dawson
Dans la petite ville tranquille de Capeside, dans le Massachusetts, une bande d’ados d’une quinzaine d’années s’apprête à rentrer en classe de Seconde (ou du moins son équivalent américain). Dawson Leery est un dingue de cinoche qui trouve les solutions à ses problèmes dans les films de Spielberg. Sa meilleure amie, Joey Potter, qui habite de l’autre côté de la crique, vit tel un garçon manqué avec sa sœur enceinte jusqu’au cou et son beau-frère black. Son meilleur ami, Pacey Witter traîne une étiquette de loser qu’il oublie en faisant la mariole. C’est alors que débarque Jen Lindley, une jolie petite blonde, qui s’installe chez sa grand-mère, qui n’est autre que la voisine des Leery. Big Bang ! Dawson est rattrapé par ses hormones, Joey, secrètement amoureuse de son meilleur ami, fait la gueule, et Pacey, tout heureux de voir les choses bouger, se frottent les mains quelques heures avant de tomber raide dingue de sa prof de littérature.
Bienvenue dans "Dawson", une série créée en 1998 par Kevin Williamson, l’auteur de "Scream", où la lumière est mise sur les ados et leurs angoisses : premières amours, premiers petits boulots, premières virées, premières fois en tout genre pour ces jeunes gens de plus ou moins bonne famille qui use et/ou abuse de phrases alambiquées pour exprimer leurs sentiments. Quoi ? Comment ça on ne parle pas comme ça à 15 ans ? (Et même parfois jamais pour certains...). Mais non ! C’est fait exprès pour bien comprendre ce qui se trame dans leur petite tête. Moins réaliste que "Angela, 15 ans", moins grave que "La Vie à Cinq", mais plus subtil que l’écœurant "Beverly Hills" (beaucoup plus subtil même), "Dawson" s’illustre par ses histoires simples (mais pas simplistes), sa distribution attachante, son humour (surtout dans les premières saisons), ses nombreuse références au cinéma et à la pop culture, son décor apaisant (la crique, les espaces verts, les petites maisons style Nouvelle-Angleterre...) et sa musique pop-rock en fond sonore (de Sarah McLachlan à Alanis Morissette en passant par Jewel, Savage Garden, etc. vous voyez le style quoi) renforçant (ou pas) l’intensité de certaines scènes.
La série peut-être découpée en trois périodes :
Saisons 1 et 2 : la période Williamson
Kevin Williamson est aux commandes, tout va bien à bord, c’est un quasi-sans faute aussi bien dans la nature des intrigues, leur déroulement et leur forme.
Saisons 3 et 4 : la période des fans
Williamson se barre à la fin de la saison 2 pour faire du cinoche (Mrs Tingle) et lancer sa deuxième série (Wasteland). N’est pas J.J. Abrams qui veut... Hum ! Ses successeurs, probablement en manque d’imagination, ou par fainéantise, ou tout simplement pour battre le fer tant qu’il est chaud, réduisent la série à une histoire de couples à travers un triangle amoureux infernal (mais efficace pour l’audience). Les fans s’excitent ! La qualité reste néanmoins au rendez-vous malgré ce petit changement de recette (qu’il faut accepter).
Saisons 5 et 6 : la période de la fac
Plus ça va, moins ça va... Malgré quelques bons épisodes ici-et-là, la série a globalement du mal à passer le cap de l’université. Pour résumer bêtement : « Ca le fait moins ». Le pire survient avec la 6ème et hideuse dernière saison qui écorne un peu (voire beaucoup) l’image de la série. Heureusement, Williamson vient finir le boulot en écrivant le final. On se consolera comme on peu...
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